PIE XI ET STE THÉRÈSE DE L’ENFANT-JÉSUS

Discours de S. S. PIE XI. lors de l'Approbation des miracles approuvés pour la Béatification de Ste Thérèse de l'Enfant-Jésus.

La Cérémonie de Canonisation

Homélie de S. S. PIE XI pendant la Messe solennelle de Canonisation 17 MAI 1925

 

Discours de S. S. PIE XI. lors de l'Approbation des miracles approuvés pour la Béatification de Ste Thérèse de l'Enfant-Jésus.

 

Il est certain que la voix de Dieu et la voix du peuple se sont comme divinement unies pour exalter la Vénérable Thérèse de l'Enfant-Jésus; mais c'est la voix de Dieu qui s'est fait entendre la première; ce n'est pas elle qui s'est harmonisée avec celle du peuple, c'est la voix du peuple qui a reconnu et suivi la voix de Dieu. Oui, la voix de Dieu s'est fait entendre la première, tout d'abord dans l'incomparable préparation dont nous admirons aujourd'hui les splendeurs, et c'est Dieu lui-même, en définitive, que nous admirons dans les vertus véritablement héroïques de cette créature toute céleste. La voix du peuple s'est élevée ensuite, sans délai, voix d'un peuple fervent, suppliant et qui venait en pèlerin vers elle.

A cette voix du peuple, les miracles sont venus ajouter leur éloquence, et c'est vraiment Dieu qui, dans cette harmonie merveilleuse, nous fait entendre sa voix dans toute sa force et dans toute sa magnificence : Vox Domini in virtute, vox Domini in magnificentia. Oui, c'est la voix de Dieu qui préparait cette âme pour lui faire gravir, rapide et légère comme un cerf, les plus sublimes hauteurs de la perfection Vox Domini praeparantis cervos. C'est la voix de Dieu qui, par le resplendissement des miracles, révélait le trésor des vertus qu'il avait condensées dans ce coeur : Vox Domini revelabit condensa, car les vertus de cette grande âme sont un vrai miracle : A Domino factum est istud et est mirabile in oculis nostris. Il suffit de lire la vie de la « petite Thérèse », fût-ce dans un récit abrégé, pour se sentir le droit de dire d'elle, en empruntant les expressions du divin poète, qu'elle est la chose descendue du ciel sur terre pour nous montrer un miracle : Cosa venuta di cielo in terra a miracolo mostrare.

Or ce miracle-là est tout plein d'enseignements aussi propres à glorifier Dieu qu'ils nous sont profitables. L'opulente vertu de Dieu, la richesse infinie de l'artiste divin se manifestent à nous dans l'ordre surnaturel comme dans l'ordre naturel. On dirait même que la connaissance de l'ordre naturel est pour nous comme une initiation et une introduction à l'intelligence, bien autrement précieuse, de l'ordre surnaturel.

Le même Dieu qui lance dans l'espace, réglées avec une harmonie merveilleuse, les masses imposantes des mondes, taille aussi, dans le secret de la roche, les facettes des cristaux qui ne disent pas moins éloquemment la perfection de sa sagesse ; la même main qui suscite les géants de la vie, sur la terre et dans les océans, forme aussi les invisibles organismes des infiniment petits.

Il en est ainsi dans l'ordre surnaturel. Pour nous en tenir aux derniers centenaires, le même Dieu qui suscite ces géants de la sainteté et de l'apostolat que furent saint Ignace et saint François Xavier, derrière lesquels se dressent, toujours resplendissantes à l'horizon de la vie spirituelle, les figures incomparables de Pierre et de Paul, d'Athanase, de Chrysostome, d'Ambroise et de Charles Borromée. le même Dieu se révèle en ce moment à nous comme celui qui, avec un amour infini, a formé dans le secret, telle une miniature exquisément fine de sainteté parfaite, cette tout humble, toute petite et si virginale enfant. Reconnaissez ici dans l'ordre surnaturel le même précédé auquel Dieu se plaît à recourir dans l'ordre naturel, ainsi que l'a chanté le poète chrétien dont nous célébrerons prochainement le cinquantenaire : « Dieu fait surgir de nos champs l'épi nourricier et le lin pour nous vêtir; il répand dans les plantes des essences médicinales. C'est lui qui a créé le pin qui brave les vents et le saule que courbe la main, le sapin qui résisté aux hivers et le peuplier qui ne craint pas les eaux, et c'est lui aussi qui fait naître la fleur dont le fin tissu étale pour lui seul la magnificence de son coloris, qui exhale vers le ciel les parfums de son calice et qui meurt en silence. » Cette fleur silencieuse, ce tissu aux teintes resplendissantes, ce parfum qui se répand au large, cette beauté qui ne se montre qu'au regard de Dieu, n'est-ce pas la petite Thérèse de l'Enfant-Jésus?

Quelle est la parole que, Dieu veut nous dire?

Que veut nous dire la « petite Thérèse », qui s'est faite, elle aussi, une parole de Dieu ? car Dieu parle par ses oeuvres et c'est le propre de ceux qui lui sont le plus unis de nous parler, eux aussi, non par des mots, mais par leurs oeuvres. Dieu nous dit, et la « petite Thérèse » avec lui, qu'il est une chose, sinon plus grande, du moins aussi grande que l'action et la puissance du génie, une chose qui, devant Dieu, est aussi précieuse que les grandes qualités de sagesse et d'organisation, si efficaces pourtant dans l'apostolat chrétien, telles que — pour rester toujours dans le souvenir des récents centenaires — celles de saint François de Sales et de sainte Thérèse de Jésus.

Oui, il est une chose qui, devant Dieu, est au moins aussi précieuse : c'est l'humilité, la douce et sincère humilité du coeur, la fidélité totale' au devoir d'état, quel qu'il soit, en quelque sphère et à quelque degré de la hiérarchie humaine que Dieu nous ait placés et appelés à travailler, la disposition à tous les sacrifices, l'abandon confiant dans la main et le coeur de Dieu, et par-dessus tout la charité vraie, le réel amour de Dieu, la tendresse véritable pour Jésus-Christ, répondant à la tendresse qu'il nous a lui-même témoignée, cette charité qui — comme l'Apôtre le disait aux fidèles de Corinthe et que ce dimanche-ci, non sans une providentielle coïncidence, l'Eglise nous rappelle — est bienveillante, patiente, toujours active et supportant tout, prête à tous les dévouements et à toutes les immolations. C'est là une voie qui, sans permettre à tous d'atteindre les hauteurs auxquelles Dieu a conduit Thérèse, est non seulement possible, mais facile pour tous. Comme l'observe saint Augustin, tout le monde ne peut pas prêcher et faire de grandes oeuvres. Mais qui donc est incapable de prier, de s'humilier et d'aimer?

Telle est la leçon que la « petite Thérèse » nous offre aujourd'hui, afin que nous puissions élever nos aspirations à la perfection de la vie chrétienne. Et c'est dans la splendide lumière de ces réalités ineffables que, de tout coeur, Nous félicitons la famille religieuse du Carmel de la nouvelle fleur que la charité du Coeur divin a fait surgir dans son jardin ; Nous vous félicitons, Eminentissime Seigneur (1), et tous

 

1 S. E. le Cardinal Vico, Ponent de la Cause.

 

ceux qui ont coopéré à conduire à bon terme une si belle entreprise.

En cet anniversaire de l'apparition de Lourdes terminant la première année de Notre Pontificat, Nous remercions Dieu d'avoir voulu joindre aux heureux auspices qui, par la Vierge Immaculée, avaient présidé à Notre exaltation, les promesses Nous venant de la chère Etoile qu'est Thérèse de l'Enfant-Jésus, miracle de vertus et prodige de miracles. Nous lui recommandons, non seulement Notre pauvre et humble Personne, non seulement les oeuvres d'évangélisation confiées à l'Ordre du Carmel, et toutes les Missions qui lui furent si chères et qui lui inspirèrent des accents si fervents et de si hautes aspirations, mais aussi toute l'Eglise, toute l'immense famille que le Coeur de Dieu a daigné léguer à Notre coeur, et, de ce coeur, Nous tirons la plus chaleureuse et abondante bénédiction pour tous et chacun de vous, pour tout ce qui occupe votre esprit et votre coeur, afin qu'elle pénètre partout où pénètrent vos pensées et vos affections.

 

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La Cérémonie de Canonisation

 

(D'après la Semaine Religieuse de Bayeux et Lisieux, et plusieurs témoins.)

 

Elle a vraiment laissé, dans l'âme de ceux qui en furent les heureux témoins, une impression profonde, ineffaçable, et par-dessus tout réconfortante, cette splendide manifestation mondiale du 17 mai, en l'honneur de notre nouvelle Sainte : Soeur Thérèse de l'Enfant-Jésus! Oui, c'est de tous les continents, de tous les pays d'Europe, de toutes les provinces de France que l'on est accouru vers la Ville Eternelle; et, en ce dimanche d'apothéose, ils étaient plus de 150.000 à vouloir entrer dans la Basilique de Saint-Pierre, la plus grande du monde, qui, malgré ses colossales dimensions, ne peut guère contenir que 50.000 personnes.

Le soleil voulut être de la fête et brilla d'un éclat magnifique. Toutes les maisons de l'historique et populaire quartier du Borgo, qui environne immédiatement le Vatican, avaient leurs façades pavoisées de draperies ; les encadrements des fenêtres étaient fleuris de roses écarlates, de ces roses que Soeur Thérèse affectionnait tant !

Dans Saint-Pierre, où de grandes tentures tamisent l'éclat de la lumière qui pénètre à flots par les baies géantes, les pèlerins sont entassés. L'illumination de la Basilique n'avait jamais atteint, paraît-il, une splendeur pareille (1). A gauche et à droite de la Confession, deux grandes toiles représentent les miracles de la nouvelle Sainte. Sous la coupole, on avait installé quatre puissants « mégaphones », qui, reliés électriquement à un microphone très sensible, installé à

 

1 Le soir, sur la place Saint-Pierre et aux alentours immédiats, plus de 500.000 personnes contemplèrent le féerique embrasement de l'imposante Basilique. Un désir personnel du Souverain Pontife avait motivé cette illumination extérieure qui ne s'était pas vue depuis 1870.

 

proximité du Pape, projetèrent la voix renforcée du Saint-Père aux quatre coins de l'immense Basilique.

Cependant la procession se forme et s'organise dans la chapelle Sixtine et dans les vastes appartements du Palais pontifical; les cloches s'ébranlent en accents joyeux, et le cortège incomparable, franchissant le seuil de Saint-Pierre, s'avance entre les Gardes palatins, l'arme au pied. On distingue, minuscules, les taches claires des bannières et des croix; et le défilé commence, composé de 33 Cardinaux, de plus de Zoo Archevêques et Évêques, précédés d'un innombrable clergé.

Pendant que l'étendard de Thérèse traversa la Basilique, ce furent des acclamations frénétiques et des supplications émouvantes. Sur le passage du Saint-Père, les applaudissements retentirent de nouveau, roulant en tonnerre, sous les caissons dorés.

Il était 10 h. 1/2 environ, quand Mgr Sébastiani, Secrétaire des Brefs aux Princes, prononça la solennelle invitation « Assurgite igitur : Petrus per Pium locuturus est. Levez-vous tous : Pierre va parler par la bouche de Pie. » Alors, devant les Cardinaux et les Evêques debout, S. S. Pie Xl, assis, mitre en tête, docteur de l'Eglise universelle, prononça la formule rituelle «déclarant Sainte la Bienheureuse Thérèse de l'Enfant-Jésus, et décidant que, chaque année, le jour de sa naissance (au ciel), c'est-à-dire le 30 septembre, sa mémoire sera pieusement rappelée par l'Eglise universelle ».

Nous ne pouvons ici raconter tous les détails de l'imposante cérémonie, ni exprimer l'émotion ressentie au fond de nos coeurs en entendant, au Confiteor, le Vicaire de Jésus-Christ nommer l'humble Vierge Thérèse, après es saints Apôtres Pierre et Paul, puis en écoutant la si touchante Homélie du Souverain Pontife après le chant de l'Evangile.

Ce sont là des impressions qui ne s'effaceront jamais...

 

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Homélie de S. S. PIE XI pendant la Messe solennelle de Canonisation 17 MAI 1925

 

VÉNÉRABLES FRÈRES ET FILS BIEN-AIMÉS,

 

BÉNI soit Dieu et le Père de Notre-Seigneur Jésus-Christ, le Père des miséricordes et le Dieu de toute consolation (1), qui, au milieu des multiples sollicitudes du Ministère Apostolique, Nous a accordé la joie d'inscrire la première au Catalogue des Saints, cette vierge que, la première aussi, au début de notre Pontificat, nous avons élevée aux honneurs des Bienheureux ; cette vierge dis-je, qui s'est rendue enfant selon la grâce, mais d'une enfance qui, étant inséparable

 

1 Ep. II Cor., I, 1.

 

d'une réelle force d'âme, mérite pleinement, d'après les promesses mêmes de Jésus-Christ, d'être exaltée et glorifiée dans la Jérusalem céleste et devant l'Eglise militante.

Nous remercions Dieu également de ce qu'il Nous est permis aujourd'hui, à Nous qui tenons la place de son Fils Unique, de redire et d'inculquer à tous, du haut de cette Chaire de vérité et au cours de cette auguste cérémonie, l'enseignement si salutaire du Divin Maître. Comme ses disciples lui demandaient « qui serait le plus grand dans le royaume des Cieux (1) », appelant un enfant et le mettant au milieu d'eux, Il prononça cette parole mémorable : « En vérité, je vous le dis, si vous ne vous convertisse; et ne devenez semblables à de petits enfants, vous n'entrerez pas dans le royaume des Cieux (2). »

La nouvelle Sainte Thérèse s'est pénétrée de cette doctrine évangélique et l'a fait passer dans la pratique quotidienne de sa vie. Bien plus, cette Voie de l'Enfance spirituelle elle l'a enseignée par ses paroles et ses exemples aux novices de son Monastère, et elle l'a révélée à tous par ses écrits, qui se sont répandus par toute la terre, et que personne, assurément, n'a lus sans être charmé et sans les lire et relire avec beaucoup de plaisir et de fruit.

Car cette candide enfant, épanouie dans le jardin fermé du Carmel, non contente d'ajouter à son nom celui de l'Enfant Jésus, retraça en elle-même sa vivante image; et, ainsi, quiconque vénère Thérèse, vénère en même temps, on peut le dire, le divin Modèle qu'elle reproduit.

C'est pourquoi Nous concevons aujourd'hui l’espoir de voir naître, dans les âmes des fidèles du Christ, comme une sainte avidité d'acquérir cette enfance évangélique, laquelle consiste à sentir et opérer, sous l'empire de la vertu, comme un enfant

 

1 Matt., XVIII, 2.

2 Ibid., 3.

 

sent et opère naturellement. De même que les petits enfants qu'aucune ombre de péché n'aveugle, qu'aucune convoitise de passions ne sollicite, jouissent de la possession tranquille de leur innocence, et, ignorant toute malice et dissimulation, parlent et agissent comme ils pensent, et se révèlent au dehors tels qu'ils sont réellement : ainsi Thérèse apparut plus angélique qu'humaine et douée d'une simplicité d'enfant, dans la pratique de la vérité et de la justice. La Vierge de Lisieux avait toujours présentes à la mémoire ces invitations et ces promesses du, divin Epoux : « Si, quelqu'un est tout petit qu'il vienne à moi (1). Vous serez portés sur mon sein et caressés sur mes genoux. Comme une mère caresse son enfant, ainsi, moi, je vous consolerai (2). »

Consciente de sa faiblesse, elle se livra et s'abandonna tout entière à la divine Providence, et, appuyée uniquement sur son secours, elle travailla à acquérir, au prix de tous les sacrifices, la parfaite sainteté de vie à laquelle elle avait résolu de tendre, par une pleine et joyeuse abdication de sa volonté: Ne nous étonnons pas si, en cette sainte Moniale, s'est accomplie la parole du Christ : « Quiconque se fera petit comme un enfant sera le plus grand dans le royaume des Cieux (3) ». Il a donc plu à la divine Bonté de la douer et enrichir d'un don de Sagesse tout à fait exceptionnel. Elle avait puisé abondamment dans les leçons du catéchisme la pure doctrine de la foi, celle de l'ascétique dans le Livre d'or de l'Imitation de Jésus-Christ, celle de la mystique dans les écrits de son Père St-Jean de la Croix. Surtout elle nourrissait son esprit et son coeur de la méditation assidue des Saintes Ecritures, et l'Esprit de vérité lui découvrit et enseigna ce qu'il cache ordinairement aux sages et aux

 

1 Prov., IX, 4.

2 Is., LXVI, 12, 13.

3 Matt., XVIII, 4

 

prudents et révèle aux humbles. Elle acquit, en effet, — au témoignage de Notre Prédécesseur immédiat — une telle science des choses surnaturelles, qu'elle a pu tracer aux autres une voie certaine de salut.

Cette participation surabondante de la lumière et de la grâce divines alluma en Thérèse une si vive flamme d'amour qu'elle en vivait uniquement, planant au-dessus de tout le créé, et qu'elle en fut, à la fin, consumée : si bien que, peu avant sa mort, elle pouvait avouer candidement qu'elle n'avait rien donné au bon Dieu que de l'amour. C'est évidemment aussi sous l'influence de cette ardente charité, que la Vierge de Lisieux conçut cette résolution et cette sollicitude de tout faire pour l'amour de Jésus, dans le seul but de lui plaire, de consoler son Coeur divin et de procurer le salut de beaucoup d'âmes qui l’aimeraient éternellement. Qu'elle ait commencé à le faire aussi dès son arrivée dans la Patrie céleste, nous en avons la preuve dans cette pluie mystique de roses, que Dieu lui a permis et lui permet encore de répandre sur la terre, comme elle l'avait ingénument annoncé.

Aussi, VÉNÉRABLES FRÈRES ET TRÈS CHERS FILS, NOUS désirons ardemment que tous les fidèles du Christ se rendent dignes d'avoir part à cette abondante effusion de grâces, par l'intercession de la « petite Thérèse ». Mais Nous souhaitons encore bien davantage qu'ils la contemplent attentivement en vue de l'imiter, devenant eux-mêmes des enfants, puisque, sans cela, ils ne pourront, d'après l'oracle du Christ, parvenir au Royaume des Cieux.

Si cette Voie de l'Enfance spirituelle se généralisait, qui ne voit combien facilement se réaliserait cette réforme de la Société humaine, que Nous Nous sommes proposée dès le début de Notre Pontificat et spécialement en promulguant ce solennel Jubilé !

Nous faisons donc Nôtre cette prière de la nouvelle Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus, qui termine le précieux Livre de sa Vie :

« O Jésus, Nous vous supplions d'abaisser votre regard divin sur un grand nombre de petites âmes, et de vous choisir en ce monde une légion de petites victimes dignes de. votre Amour! »

 

Au moment précis où le Saint-Père terminait cette Homélie, quelques roses — émouvant symbole — se détachant d'un lampadaire, vinrent tomber doucement aux côtés du Pontife.

 

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