A sa cousine Jeanne Guérin. (Mm. La Néele.)

 

Août 1895.

 

Il est bien grand, ma chère Jeanne, le sacrifice que Dieu t'a demandé en appelant au Carmel ta petite Marie; mais souviens-toi « qu'il a promis le centuple à celui qui, pour son amour, aura quitté son père, ou sa mère, ou sa soeur ! (1) »

Eh bien, puisque tu n'as pas hésité, pour l'amour de Jésus, à te séparer d'une soeur, chérie au delà de tout ce qu'on peut dire, il se trouve obligé de tenir sa promesse. Je sais qu'ordinairement ces paroles sont appliquées aux âmes religieuses; cependant, je sens au fond de mon coeur qu'elles ont été prononcées aussi pour les généreux parents, qui tont à Dieu le sacrifice d'enfants plus chers qu'eux-mêmes.

 

1 Marci, X, 30

 

Haut du document