CHAPITRE CINQUIÈME — Guérisons de maux d'yeux

94 — Belle guérison d'un ulcère à la cornée.

95 — Guérison confirmée par l'épreuve du temps.

96 — Guérison d'une paralysie de l'œil.

97 — Guérison d'une fistule à l'œil.

98  — Subite guérison.

99 — Guérison d'un mal chronique.

100 — Guérison dune kératite.

101 — Guérison de cécité intermittente.

102 — Guérison obtenue par le moyen de la terre de la tombe de Sœur Thérèse.

103 — Guérison d'une presque complète cécité.

104 — Guérison d'une jeune aveugle.

CHAPITRE SIXIÈME — Guérisons de neurasthénie et de maladies cérébrales

105 — Guérison de neurasthénie.

106 — Guérison de neurasthénie aiguë.

107 — Guérison de neurasthénie aiguë, au cours d'une neuvaine.

108 — Guérison de maladie mentale.

109 — Guérison de neurasthénie.

110 — Guérison de neurasthénie, accompagnée de parfums.

111 — Guérison d'anémie cérébrale.

112 — Guérison d'anémie cérébrale.

113 — Guérison d'une maladie noire.

114 —  Guérison d'une jeune fille atteinte d'aliénation mentale.

115 — Autre guérison d'aliénation mentale.

116 — Guérison de folie furieuse.

 

CHAPITRE CINQUIÈME — Guérisons de maux d'yeux

 

94 — Belle guérison d'un ulcère à la cornée.

 

Larrodrigo, Alba de Tormès, Espagne, 6 mai 1912.

 

Je soussignée ai grand plaisir à envoyer à Votre Révérence le récit détaillé de la grâce accordée à ma belle-sœur par l'intercession delà Servante de Dieu, Thérèse de l'Enfant-Jésus.

Le 1er septembre 1911, l'œil droit de ma belle-sœur, Angela Soria y Soria, âgée de 56 ans, célibataire et vivant en ma compagnie, devint malade d'un ulcère. Je fis appeler le médecin qui ordonna l'application de quelques remèdes ; mais on n'obtint aucun soulagement ; au contraire, le mal alla en s'aggravant de telle sorte qu'en l'espace de quinze jours, du 1er au 15 septembre 1911, elle perdit complètement la vue, son œil fut entièrement couvert par l'ulcère, die souffrit de fièvre les trois premiers jours, et les douleurs persistèrent.

Le médecin qui la visitait déclara son impuissance en ce cas, et me conseilla de la conduire à Salamanque pour la faire voir à un oculiste.

Je me rappelai alors que j'avais une relique de la chère petite sainte de Lisieux; elle m'avait été envoyée par ma fille aînée, Carmélite à X. Je mis cette relique sur l'œil de ma belle-sœur, en la fixant avec un mouchoir, et je demandai à Sœur Thérèse, avec beaucoup de ferveur et de confiance, de la guérir.

Lorsque j'enlevai le mouchoir et la relique pour regarder l'œil, je constatai avec grande surprise et grande joie que la prunelle était un peu découverte. Le jour suivant, quand le médecin se présenta pour la visiter, il fut surpris de voir la pupille presque complètement découverte.

En peu de jours, sans aucun autre remède, le mal disparut complètement, la vue redevint parfaitement bonne, et cette guérison a persévéré jusqu'à aujourd'hui, après huit mois.

 

70

 

Je désire de tout cœur que cette relation puisse contribuer à la glorification de l'angélique petite Soeur Thérèse, qui a daigné envoyer quelqu'une de ses rieurs célestes à cet humble village de Castille.

 

Margarita Carabias.

 

Angela Soria rend grâces à Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus. reconnaissant que c'est absolument à son intercession, comme cela est relaté, qu'elle doit la guérison de son oeil qu'elle craignait être perdu au mois de septembre. Et pour qu'il soit constaté que cela est la vérité, et à la demande de ladite Angela Soria qui ne sait pas signer, je le signe, moi, Victoriano Fuentès Carabias, et j'affirme, pour ma part, que tout ce qui est raconté dans cette relation est la vérité, car j'ai vu moi-même comment la malade fut guérie.

 

Je le signe aujourd'hui, 6 mai 1912.

 

Victoriano Fuentès,
neveu de Mlle Angela Soria.

 

Attestation du Dr Don Fernando Blasquez Alonso, Licencié en Médecine et Chirurgie.

 

Je certifie que, le 1er septembre 1911, tomba malade ma cliente, Dona Angela Soria y Soria, de cette localité, âgée de 56 ans. Invité par sa famille, je procédai à son examen médical et trouvai ses deux yeux atteints d'une forte conjonctivite aiguë, laquelle, traitée comme il convenait, ne céda pas aux secours médicaux, mais, tout au contraire, peu de jours après, se compliqua à l'œil droit d'un ulcère cornée étendu, occultant le champ de la pupille, de telle sorte qu'il empêchait complètement la vision de cet œil. Par suite, le soussigné, devant la triste perspective d'une prochaine amaurose partielle, recommanda à la malade de soumettre le cas à un spécialiste, ce qu'elle ne fit pas. De plus, vingt-quatre heures après la visite antérieure, le soussigné revint de nouveau la visiter, et il eut la surprise de constater que l'ulcération cornée, qui avait tant alarmé médecin et famille, se trouvait complètement guérie, sans intervention médicale ultérieure d'aucune sorte.

Et pour que le fait soit constant, là où il convient et aux fins nécessaires, je rédige la présente déclaration à Larrodrigo,

 

Le 6 mai 1912. Dr Fernando Blasquez.

 

Attestation de M. le Curé de Larrodrigo.

 

Don Julian Barbero Gonzalez, curé de Larrodrigo, diocèse et paroisse de Salamanca :

Je certifie que Da Margarita Carabias Delgado, Da Angela Soria et Don Victoriano Fuentès, habitants de cette commune, sont d'une piété reconnue et d'une conscience très délicate, et dignes de foi ; ce pourquoi je juge, sans que cela donne lieu au moindre doute, qu'est vrai tout ce qu'ils exposent et déclarent relativement à la maladie de Da Angela Soria, maladie que j'ai constatée ainsi que sa guérison subite.

 

Et en témoignage de cette vérité, je signe et scelle la présente

déclaration :

 

A Larrodrigo, ce 6 mai 1912.

(Sceau de la paroisse.)

Julien Barbero.

 

95 — Guérison confirmée par l'épreuve du temps.

Le Havre (Seine-Inférieure). 25 mai 1912.

 

Vers le mois de mars de l'année 1909, je fus prise d'un mal à l'oeil droit qui, pour commencer, ne présentait aucune gravité ; je ne voulais même pas m'y arrêter : mais ma mère m'obligea à me soigner. Néanmoins, au bout de trois mois, le mal prit de graves proportions : j'avais la cornée entièrement couverte de sang ; il m'était alors impossible de rien fixer; il me fallait mettre des lunettes noires pour supporter la lumière du jour.

Je dus céder aux instances de ma mère et aller consulter un oculiste. Dès la première visite le docteur me prescrivit un traitement ; et, tous les deux jours, lui-même me donnait les soins les plus urgents.

Pendant deux mois je me suis laissé soigner ainsi, et aucun remède ne m'apportait de soulagement.

Vers le mois d'août 1909, on nous donna une relique de Sœur Thérèse, et, ma mère et moi, nous commençâmes une neuvaine.

Vers le quatrième jour, la cornée parut moins injectée de sang. Le neuvième jour, le blanc de l'œil était revenu à son état normal, je ne souffrais plus, je pouvais coudre, lire, sans en ressentir aucune gène !...

Je vous prie, ma Rde Mère, de remercier avec nous la petite sainte, car voilà trois ans que cette guérison s'est produite et, depuis, jamais je n'ai souffert des veux. A. D.

 

96 — Guérison d'une paralysie de l'œil.

 

X. (Basses-Pyrénées), 26 juin 1912.

 

Nous avons obtenu pour mon mari une grande grâce, après une neuvaine faite à Sœur Thérèse.

 

Il avait eu, au mois de mars, un muscle de l'œil paralysé. Il ne pouvait plus se servir de cet œil et le médecin avait dit qu'il n'y avait rien à faire. Ce fut une grande épreuve pour lui, car la lecture est sa seule distraction dans l'inaction où la maladie le retient.

Il y a huit jours, après une neuvaine, la paralysie a cessé tout à coup et, depuis, il voit de cet œil aussi bien que de l'autre.

 

97 — Guérison d'une fistule à l'œil.

 

Maintenay, par Campagne-les-Hesdin (Pas-de-Calais), 29 juin 1912.

 

Voici quelques détails sur la guérison de Lydie Fontaine. Cette jeune personne, cuisinière à quatre lieues de chez moi, vint

 

72

 

me trouver le mardi 28 mai, vers 6 heures et demie du matin, avec une autre enfant, très souffrante aussi des yeux.

Pour Lydie, elle avait une fistule et le pus coulait si abondamment de l'œil sur la joue, qu'elle était obligée de s'essuyer toutes les cinq minutes.

Avant de venir me voir, elle était allée trouver un oculiste à Boulogne ; celui-ci, après avoir sondé le mal, avait ordonné un collyre et la pauvre patiente n'avait éprouvé aucun soulagement.

En examinant l'œil malade, je vis que le cas était grave et, immédiatement, je songeai à Sœur Thérèse, mon inspiratrice et mon guide en toute occasion. Je dis à la jeune fille : « Vous souffrez beaucoup, mais il faut avoir confiance. Connaissez-vous Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus ? J'ai l'idée qu'elle vous guérira. »

Sur la réponse que Sœur Thérèse était connue, je donnai de suite une image et une des petites reliques que je dois à votre charité, ma Rde  Mère, et nous décidâmes de faire une neuvaine en cessant tout remède.

Mes malades me quittèrent et, le vendredi 21 juin, j'eus de nouveau leur visite : Lydie se trouvait bien, ne souffrait plus; elle était guérie !..

 

Marie Taullous.

 

98  — Subite guérison.

 

C. (Haute-Marne), 22 juillet 1912.

 

Au mois de février dernier, j'ai été guérie d'un mal aux yeux qui me faisait beaucoup souffrir depuis déjà très longtemps. Je ne pouvais presque plus lire ni travailler sans douleur.

J'eus alors l'idée de faire une neuvaine à Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus, mais elle fut sans résultat. J'en fis une seconde en posant sur mes yeux une relique que l'une de mes sœurs me rapporta d'un pèlerinage à Lisieux. C'est un petit morceau du rideau du lit d'infirmerie de Sœur Thérèse.

Le troisième jour de la neuvaine, mon mal avait encore augmenté ; mais le matin du quatrième jour, je me réveillai en éprouvant dans les yeux un bien-être dont je fus toute surprise. C'était la guérison.

A présent, voici déjà cinq mois que je puis me servir de mes veux, sans ressentir aucune souffrance. X.

 

99 — Guérison d'un mal chronique.

 

Couvent de St-Michel, Hartford (Etats-Unis), 5 août 1912.

 

Je suis tout heureuse de vous envoyer la bonne nouvelle que mes veux sont complètement guéris, grâce à l'intercession de Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus.

Un oculiste très renommé avait déclaré mon mal passé à l'état chronique.

Après plusieurs neuvaines à votre petite sainte je me trouvai mieux et vous demandai une relique. Quand je la reçus, une de

Guérisons.

 

73

 

mes sœurs mit un fil de l'étoffe dans le verre où je lavais mes yeux ; je m'en servis une fois et je cessai tout traitement. Or, peu à peu, ma vue s'est éclaircie et est devenue normale.

Avant de demander ma guérison, je ne pouvais lire qu'à grand'-peine et ne pouvais plus enfiler mon aiguille. Maintenant, grâce à la « petite Fleur », je lis les caractères les plus fins, j'enfile mon aiguille et travaille sans peine.

 

Sr Marie de X.

 

100 — Guérison dune kératite.

 

Pont Hébert (Manche), 14 septembre 1912.

 

Je me fais un devoir de vous faire connaître la faveur que j'ai obtenue par l'intercession de Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus.

Au commencement de mai, j'ai été atteint d'une kératite à l'œil droit ; j'ai suivi le traitement d'un spécialiste, mais sans résultat : mon mal n'avait pas changé, et je souffrais autant.

Etant soldat, voilà 28 ans, j'avais déjà eu une kératite au même œil, et c'était si grave que le Major m'avait fait réformer.

Le 16 août, on m'a remis une relique de Sœur Thérèse ; je l'ai appliquée sur l'œil, et nous avons commencé une neuvaine. A partir de ce jour, la douleur a disparu, et à la fin de la neuvaine, j'ai pu découvrir mon œil qui était complètement guéri.

Merci à la bonne petite sainte à qui je dois ma guérison.

 

F. N.

 

Suivent les signatures de trois témoins et celle de M. le Curé de Pont Hébert.

 

101 — Guérison de cécité intermittente.

 

Couvent de Ste-Geneviève, Asheville North, Carolina (Etats-Unis), 5 octobre 1912.

 

Je tiens le récit suivant de la miraculée elle-même, chrétienne modèle et digne de foi :

Miss L. T. de A. avait les yeux malades depuis un an. Les oculistes, plusieurs fois consultés, ne pouvaient la soulager; cependant le mal augmentait, et parfois la pauvre demoiselle était des heures entières sans voir.

Ce fut alors qu'on eut l'heureuse pensée de faire une neuvaine à Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus.

Depuis cette neuvaine, Miss L. a toujours vu très clair et n'a plus jamais souffert des yeux : sa guérison a été complète.

 

Sr A.

 

102 — Guérison obtenue par le moyen de la terre de la tombe de Sœur Thérèse.

 

Cou de Kerque-Branche (Nord), 11 octobre 1912.

 

Je tiens à rendre hommage à la chère petite Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus.

J'avais mal aux yeux depuis près d'un an, je ne pouvais supporter ni le soleil ni la lumière, et lorsque mon mari fumait dans l'appartement, j'étais forcée de me retirer, tant je souffrais.

 

74

 

Ma belle-sœur m'avait plusieurs fois parlé de Sœur Thérèse; elle me proposa de commencer une neuvaine à la petite sainte et, tous les soirs, nous nous agenouillâmes en commun.

Dès les premiers jours, je sentis que le mal commençait à disparaître ; si bien qu'avant la fin de la neuvaine, j'étais complètement guérie !

J'oubliais de vous dire, ma Rde Mère, que ma belle-sœur m'avait prêté sa petite relique et m'avait aussi préparé une eau avec de la poussière du tombeau de la chère sainte : tous les jours, je me lavais les yeux avec cette eau. Mme B.

 

103 — Guérison d'une presque complète cécité.

 

Church Street, Listomel (Co-Kerry), Irlande, 18 décembre 1912.

 

J'ai fait faire à beaucoup de personnes des neuvaines à la petite Thérèse. Je lui suis bien reconnaissante, car elle ne m'a jamais rien refusé !

Ma vue est excellente aujourd'hui : mais j'étais presque aveugle lorsque je lui commençai une première neuvaine pour obtenir ma guérison. Je pouvais à peine voir le prêtre à l'autel !

Quand j'eus fini ma seconde neuvaine, grâce à Sœur Thérèse, je pouvais lire dans mon livre de prières, comme par le passé.

 

Mme Quill.

 

104 — Guérison d'une jeune aveugle.

 

Une jeune fille d'un département français, situé sur la frontière d'Espagne, était atteinte, depuis la fin de mai 1912, d'une kératite si sérieuse qu'une cécité complète en était résultée.

Le docteur commençait à désespérer de pouvoir la guérir, lorsque, vers le 15 juillet, une amie de la famille apporta à la petite aveugle un sachet contenant une parcelle d'objet ayant été à l'usage de Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus.

On applique ce sachet sur les yeux de la jeune fille; puis, la mère, la tante et la visiteuse s'agenouillent et adressent une fervente prière à la Servante de Dieu.

Elles se relèvent, et la tante quitte la pièce; la mère la suit, mais revient bientôt, apportant à la jeune infirme son goûter, qu'elle lui présente :

« Quels beaux fruits tu me donnes ! » dit l'aveugle, qui soudain a recouvré la vue. — « Comment! tu les vois donc? — Mais oui, Maman I »

Ce fut alors, raconte la tante, « une scène indescriptible » d'émotion et d'attendrissement.

Depuis ce subit et extraordinaire événement que deux des spécialistes, appelés pour le constater, proclamèrent miraculeux, la vue a continué à s'affermir, ainsi que l'état général qui laissait fort à désirer.

 

(Relaté fin 1912. Une lettre écrite par la jeune fille elle-même et datée du 9 février 1913 témoigne du bon état de ses yeux.)

 

 

CHAPITRE SIXIÈME — Guérisons de neurasthénie et de maladies cérébrales

105 — Guérison de neurasthénie.

 

Nancy (M.-et-.M.), 4 février 1912.

 

J'ai été atteinte très sérieusement, il y a trois ans, d'une crise de neurasthénie. Après bien des alternatives et des soins, je me croyais remise, et je fus à peu près bien jusqu'en mai 1911 ; mais à ce moment, le terrible mal de tête si cruel, que connaissent trop bien les neurasthéniques, s'est emparé de moi de nouveau avec une violence de plus en plus accentuée, me privant de sommeil ou l'accompagnant de cauchemars qui ne me quittaient pas, même réveillée, me privant d'appétit et m'amenant à un état lamentable.

Nous essayions en vain de l'électricité, même de la suggestion (j'ai un médecin très sérieux et très pieux), rien n'y faisait. Je tombais de plus en plus bas. Lorsque je marchais, j'avais des étourdissements constants ; un affreux serrement de gorge m'étreignait perpétuellement, me donnant des nausées nerveuses, et je me sentais de plus en plus sous le coup d'un malheur que je ne pouvais définir.

Impossible de rester à l'église; quand j'y entrais, de suite je me sentais défaillir. Impossible de faire la sainte Communion, éprouvant la même impression. Bref! j'étais dans un état tellement lamentable, ne mangeant plus, que mon mari et ma fille se consumaient d'angoisse.

Enfin, une excellente dame, prise de compassion, me donna le conseil de m'adresser avec confiance à la chère Sœur Thérèse. Elle m'envoya une image de la petite sainte; j'ai pu lire sa Vie; je me suis mise à la prier avec foi, et une amélioration réelle s'est manifestée, à la profonde joie de tous les miens.

 

76

 

Depuis le 16 août, ce mieux a toujours progressé. J'ai vu peu à peu les angoisses cruelles se dissiper; l'appétit est revenu, le sommeil également; le cerveau ne s'est plus rempli d'images douloureuses, et déjà, depuis plusieurs mois, j'ai les nerfs absolument détendus, je me sens apaisée, j'envisage les événements avec calme et tranquillité.

Enfin j'ai pu reprendre ma vie ordinaire. Qu'il fait bon n'être plus étreinte par ces douleurs sans nom !

Quelle reconnaissance j'ai dans le cœur pour celle que j'ose appeler mon amie et ma chère Protectrice !

 

A. M.

 

 

106 — Guérison de neurasthénie aiguë.

 

Salon (Bouches-du-Rhône), 6 juin 1912.

 

Depuis cinq ans, j'étais atteinte d'une neurasthénie très aiguë, état désespérant, lorsqu'une bonne âme m'inspira de me recommander à la petite Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus. Ayant déjà un peu lu sa Vie, j'ai eu pleine confiance en cette belle âme, et, après l'avoir priée et fait prier, j'ai obtenu ma complète guérison.

 

                                                                                            Vve X.

 

107 — Guérison de neurasthénie aiguë, au cours d'une neuvaine.

 

V. (Cantal), 26 novembre 1912.

 

Que je suis heureuse de vous dire que la pauvre malade que nous avions recommandée à votre chère petite sainte est guérie ! C'est réellement miraculeux !

Cette pauvre jeune femme, atteinte depuis je ne sais combien de temps de neurasthénie aiguë, ne pouvait plus s'approcher des Sacrements, se croyant damnée.

Sa mère l'avait conduite dans plusieurs pèlerinages de notre pays, espérant que, loin de sa paroisse, elle se déciderait peut-être plus facilement. Elle n'en obtenait rien qu'avec la plus grande peine, et pour ainsi dire par force.

Le 2 novembre, jour où vous recommenciez, sur la demande de sa mère, une seconde neuvaine en l'honneur de votre chère petite Sœur Thérèse, elle fut à l'église de sa paroisse, se confessa et communia avec le plus grand calme et la plus grande joie. Elle l'écrivit à sa mère qui se hâta d'aller la voir et de lui dire que, ce jour-là, au Carmel de Lisieux, on recommençait une neuvaine de prières pour obtenir sa guérison. Nous l'avons continuée avec plus de ferveur, et tous les jours amenaient une amélioration sensible.

Dimanche enfin, la jeune femme, que je connaissais à peine et qui fuyait tout le monde pendant sa maladie, vint elle-même me remercier de lui avoir fait connaître votre chère petite sainte et m'assura que, depuis quatre ou cinq jours, elle était tout à fait guérie...

 

Mme N. L.

 

Cette jeune femme a t'ait elle-même une relation de sa maladie et de sa guérison.

 

77

 

Elle raconte, entre autres choses, qu'elle se croyait si fermement destinée à l'enfer, qu'un jour elle se brûla la main. « pour se rendre un peu compte de ce qui lui était réservé dans l'éternité ! »

Sa relation est certifiée « exacte et authentique » par son Curé.

 

108 — Guérison de maladie mentale.

 

Paris, 13 mai 1912.

 

Combien j'ai regretté, ma Rde Mère, de ne pas vous avoir vue lundi dernier, lorsque je suis allée à Lisieux ! Je vous aurais dit de vive voix que je me porte bien, grâce à ma chère petite Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus.

Vous pouvez parcourir la lettre que je vous ai écrite en octobre dernier : vous constaterez que c'était une lettre de malade. Je vous disais que j'avais confiance dans votre petite sainte, que j'allais la prier, qu'elle me guérirait. Je n'ai pas été déçue : après avoir souffert d'une façon atroce pendant près de 10 ans, me voici comme tout le monde, circulant, raisonnant sainement. J'étais malade physiquement, je l'admets, mais mon moral était encore plus atteint; je me disais possédée et suppliais mon mari de me faire interner. Vous voyez d'ici la vie agréable pour ceux qui m'entouraient !...

Aujourd'hui tout va bien, mais je ne puis me passer de votre petite Sœur Thérèse ; je l'invoque journellement ; lorsque j'ai des difficultés intérieures, c'est encore à elle que j'ai recours.

J'avais promis d'aller à Lisieux sur sa tombe ; ma promesse est accomplie : j'ai entendu la Messe, j'ai communié dans votre chapelle mardi dernier. Depuis, je suis encore plus calme qu'avant, on dirait que Sœur Thérèse me protège d'une façon plus évidente; j'étais très scrupuleuse, et maintenant j'accomplis mes devoirs religieux avec plus de facilité.

Après ce que je viens de vous dire, ma Rde Mère, trouvez-vous que ma guérison est un miracle ? Moi, j'en suis convaincue, je ne cesse de faire connaître celle qui m'a sauvée. Marie D.

 

109 — Guérison de neurasthénie.

 

Hospice de St-X. (Vaucluse), 17 décembre 1912.

 

Depuis quatre ans, la paroisse était privée de son vicaire, à cause du trop petit nombre de prêtres que possède le diocèse. Nous en soutirions car, n'ayant qu'une seule Messe, tous les jours l'une de nous la manquait, ne pouvant laisser l'Hospice seul, même pendant la durée d'une Messe; et comme nous sommes peu nombreuses, notre tour revenait chaque semaine. Nous faisions des vœux pour qu'un prêtre retiré se fixât à Sr-X. sans être à charge à la paroisse, lorsque, dans les premiers mois de 1911, M. l'abbé X. se retirait du ministère, pour cause de santé, et revenait dans sa famille.

Mais notre joie ne fut pas de longue durée. Ce saint prêtre dit sa dernière Messe le jour de l'Ascension. Il était dans un état de neurasthénie qui lui faisait perdre la raison; il se croyait -

 

78

 

munie, il ne se trouvait pas digne de célébrer et n'assistait pas même aux Offices, malgré les instances de M. le Curé et de sa famille. Il en était arrivé à ne prendre aucune nourriture.

Durant le carême de 1912, nous eûmes l'heureuse inspiration défaire une neuvaine à Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus. Je fis part de notre projet à M. le Curé qui me dit : « Le docteur d'Avignon, qui l'a soigné au début, l'a déclaré incurable, et les deux docteurs d'ici s'accordent à dire qu'il ne peut guérir. La neurasthénie est à un degré qui ne laisse pas d'espoir. Mais priez!... »

Nous continuâmes notre neuvaine...

Quelques jours après, M. le Curé revient tout joyeux nous dire : « Vous avez bien prié : M. l'abbé X. va mieux, il dit son bréviaire et a l'intention de célébrer le St Sacrifice le jour de St Joseph (19 mars 1912). »

Depuis ce jour, ce digne prêtre n'a cessé de dire la Messe et de rendre des services dans la paroisse. Lorsque Mgr L. est venu pour la Confirmation, il a eu un moment la pensée de lui donner un poste ; mais lorsqu'on lui eut fait le récit de nos prières à Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus, il nous a dit : « Je vous le laisse et l'autorise à célébrer la Ste Messe le dimanche et les jours de fête dans votre chapelle. »

Nous étions au comble du bonheur! Sr X.

 

110 — Guérison de neurasthénie, accompagnée de parfums.

 

X. (France), 20 octobre 1912.

 

Depuis trois ans, j'étais atteinte de neurasthénie, et, parmi tous les maux dont je souffrais, le plus pénible était une sensation de vertige qui me faisait croire à tout instant que j'allais tomber. Il ne m'était plus possible de me tenir debout sans un point d'appui; à certains jours, je ne pouvais presque pas marcher, et jamais je ne pouvais sortir seule.

Obligée cependant de travailler, je m'efforçais de ne rien laisser paraître, et si ma sœur n'avait été employée dans le même établissement que moi, jamais je n'aurais pu y rester.

Il m'avait fallu renoncer à toutes les habitudes d'une vie pieuse : je n'allais à la Messe le dimanche qu'à de rares intervalles ; mes maux de tête m'empêchaient de prier et les pensées de la foi n'apportaient aucun adoucissement à ma peine. Aussi l'inquiétude de l'avenir, mes perpétuelles souffrances créaient-elles en moi un état de découragement extrême qui ne trouvait de soulagement nulle part. Je n'espérais plus rien et la désolation habitait mon âme.

Un jour, on me prêta le livre « Une Rose effeuillée » ; dés le premier instant, je fus conquise. Mon cœur si fermé à l'espérance s'ouvrit enfin, et un sentiment nouveau, la confiance, vint soulever mon âme. Il m'est impossible de dire l'abîme de tristesse et de désespoir invincible qui m'avait remplie jusque-là. Et à l'instant tout

 

79

 

cédait : la consolation m'attendait à chaque page du livre, me faisant verser des larmes de reconnaissance, d'amour et de joie !

Nous avions demandé à Lisieux une neuvaine qui devait se terminer le lundi de la Pentecôte. Or, la veille de cette fête qui devait être le jour de ma guérison, je venais à peine de me coucher quand je fus saisie par un parfum très fort, suave, pénétrant. Je me lève en toute hâte, me disant : « Quelle imprudence, je me couchais avec des fleurs dans ma chambre ! » Or, je constatai qu'il n'y avait point de fleurs. Persuadée que je venais d'être le jouet d'une illusion, je me recouche. Les mêmes parfums reviennent, continuent : « Si c'était Sœur Thérèse !» Je n'osais y croire.

Il fallut bien cependant me rendre à l'évidence. Pendant plus de deux heures, je ne cessai de respirer cette atmosphère embaumée : en même temps j'avais l'impression qu'un être surnaturel se trouvait à côté de moi. Vivement émue et croyant à la présence de Sœur Thérèse, je lui exprimai avec ferveur les ardents désirs de mon âme et lui demandai aussi ma guérison, si telle était la volonté de Dieu.

Le lendemain, je pus aller à la Messe et y rester sans souffrir (d'habitude, l'immobilité m'était insupportable et me donnait des vertiges).

Au moment de la Communion, je pars seule, je stationne longtemps debout devant la sainte Table, et j'en reviens sans me préoccuper si j'ai quelqu'un à mes côtés pour me soutenir.

Arrivée chez moi, je confie les grâces que vient de me faire Sœur Thérèse. « Oh ! me dit-on aussitôt, ne ferait-elle que te consoler et te rendre la vie supportable, ce serait déjà beaucoup ! »

La chère petite sainte devait faire davantage : elle devait me guérir !

Le lendemain, je constatais que je pouvais désormais sortir seule ; quelques jours après, je m'étonnais d'avoir pu faire une longue course au soleil sans fatigue. Enfin, voilà maintenant un an et demi que cet état persévère et que la guérison se maintient.

 

C., Institutrice.

 

Suivent l'attestation de M. l'abbé B., vicaire à la paroisse de X. et les signatures de la mère, de la sœur et d'une amie de Mlle C.

 

111 — Guérison d'anémie cérébrale.

 

Vers le milieu de décembre 1911, M X, âgée de 18 ans, perdit l'appétit et la gaieté ; puis soudain, une nuit, elle fut prise de terreurs sans cause et que rien ne put calmer ; elle ne cessa de crier ou de chanter, et la mémoire l'abandonna.

Le Docteur, étant venu, la déclara atteinte d'anémie cérébrale.

Pendant deux mois, on essaya tous les remèdes, sans obtenir aucun changement. Enfin, une religieuse ayant fait connaître Sœur Thérèse à cette famille éprouvée, mit des fleurs de sa tombe dans les vêtements de la jeune fille, sans qu'elle s'en aperçoive, et l'on commença une neuvaine. En même temps, on cessa tout remède.

Or, dès le premier jour de la neuvaine, toute la famille put constater une amélioration ; et, le lendemain de la clôture, la malade

 

80

 

était assez bien pour qu'on put la laisser aller à l'église, alors que jusque-là ses parents, voulant cacher sa maladie, l'avaient tenue enfermée et n'osaient recevoir personne.

La guérison est parfaite; la jeune fille semble n'avoir jamais été malade.

 

(Relaté en 1912.)

 

112 — Guérison d'anémie cérébrale.

 

Lapalisse (Allier), 16 octobre 1912.

 

J'ai besoin de vous dire toute ma reconnaissance à l'égard de votre bienheureuse Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus.

Atteinte en mai d'une anémie cérébrale, j'ai dû prendre un repos absolu et être soignée dans un établissement spécial pendant plusieurs mois. Les médecins prévoyaient ou une amélioration très lente à venir ou même la mort, lorsque j'ai éprouvé un grand mieux, puis une guérison subite et complète. Cette guérison a été précédée de telles douleurs cérébrales que je me demandais ce que j'allais devenir !... Malheureusement je n'en ai point enregistré la date exacte, mais l'époque en correspond certainement à celle d'une neuvaine demandée pour moi à votre chère Communauté, ma Rde Mère, par une personne de Riom toute dévouée aux Carmels. Mme C. B., qui m'avait envoyé une relique de votre sainte. Cette dernière neuvaine a dû être faite, fin août et début de septembre. Comme d'autres ferventes prières ont été adressées à la très sainte Vierge, particulièrement à N.-D. du Fort de Clermont-Ferrand, et avec promesses, nous attribuons mon entière et si prompte guérison et à Notre Mère Immaculée et à Sœur Thérèse. Très attachée à cette vénérée Sœur depuis qu'elle nous est connue, j'ai eu la très vive impression, un certain jour, pendant ma crise (et je ne savais pas que vous priiez pour moi), qu'elle était venue à mon humble personne.

X.

Suit le certificat médical.

 

113 — Guérison d'une maladie noire.

 

B. (Aisne), 24 août 1912.

 

Ma sœur, à la suite d'un surmenage, a été prise d'idées noires : lorsqu'elle se mettait à table, elle ne pouvait rien avaler sans penser qu'elle allait être étouffée, à tel point qu'elle ne mangeait presque plus ; elle dépérissait à vue d'œil ; ces idées ne la quittaient ni le jour ni la nuit.

C'est alors qu'une de nos amies nous a parlé de Sœur Thérèse, elle nous a donné un « Appel aux petites âmes », une « Pluie de-roses » et une image ; aussitôt nous avons récité la prière pour la Béatification de la petite sainte, et je vous ai demandé une relique et des prières.

Depuis ce moment ma sœur s'est trouvée délivrée de ses idées noires, elle mange bien et travaille sans cesse. Aussi, c'est avec bonheur que nous remercions la petite sainte de Lisieux !

 

Mme A. G.

 

81

 

114 —  Guérison d'une jeune fille atteinte d'aliénation mentale.

 

X. (Canada), 6 décembre 1912.

 

Dans le voisinage de ma famille, étant en promenade, en octobre dernier, on me dit qu'une jeune fille de 23 ans, malade de la tête depuis plusieurs mois, causait de l'inquiétude à ses parents; on parlait de la placer dans un asile.

Or, j'avais dans mon bréviaire une image de votre Ange; je la donnai à la personne qui me racontait le fait, lui disant de la porter à la malade et de prier Sœur Thérèse pour sa guérison.

Il y a 15 jours, je suis retourné dans ma famille: la jeune fille est revenue de sa folie, elle parle bien, et on la regarde comme guérie.

Le père m'a dit que sa guérison s'était produite pendant la neuvaine. C. B., prêtre.

 

115 — Autre guérison d'aliénation mentale.

 

Paris, 21 août 1912.

 

Une de mes jeunes amies, âgée de 23 ans, perdit sa mère après une longue et cruelle maladie, qui occasionna beaucoup de fatigue à la jeune fille. Son chagrin fut aussi très grand, et bientôt il influa sur sa raison.

En 1910, elle donna des signes de folie, et on dut l'enfermer au mois de juin de la même année.

Cette enfant, jusque-là douce, très calme de caractère, devint furieuse; on dut plusieurs fois lui mettre la camisole de force. Nous pûmes la voir au mois d'août, et elle ne nous dit que des sottises. L'état ne s'améliorait pas.

En novembre cependant, elle eut quelques courts moments de lucidité. Je proposai à sa pieuse tante de faire une neuvaine à Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus, laquelle neuvaine devait se terminer le 8 décembre, avec celle de l'Immaculée Conception. Nous la fîmes.

Or, durant son cours, voici que, subitement, la raison revient entièrement et, le 7, le médecin décide de rendre mon amie à sa famille.

Les religieuses qui tiennent la maison d'aliénées où elle était internée, disaient que c'était un miracle; pourtant elles n'avaient pas eu connaissance de notre neuvaine!

Le médecin avait dit que la folie reparaîtrait avec le printemps, mais il n'en a rien été. Presque deux ans ont passé sans ramener la terrible maladie. Je l'ai vue, il y a un mois, très calme, très douce et bien portante.

Que Dieu soit béni, et votre chère petite sainte remerciée !

A. L.

 

116 — Guérison de folie furieuse.

 

Couvent de la Merci, Garnethill, Glascow, Ecosse, 23 décembre 1912.

 

Une jeune femme était devenue folle et on avait dû la mettre dans une maison d'aliénés. Elle y resta pendant près de deux ans.

 

82

 

Une fois cependant, au cours de cette période, on la ramena chez elle, espérant qu'elle allait guérir; mais elle était devenue bientôt si furieuse qu'on avait été obligé de la renvoyer à la maison de santé.

Son frère étant venu me voir dans la plus grande détresse, je lui donnai quelques images de la « petite Fleur » avec un sachet en cuir, contenant de la terre de la tombe de Sœur Thérèse. Je lui dis en même temps de commencer une neuvaine en son honneur et d'envoyer la relique à sa sœur, en Irlande.

Il le fit; et à partir du moment où la relique a été placée à son cou, la pauvre folle est devenue toute calme. Avant la fin de la neuvaine, la raison lui est revenue et elle s'est trouvée complètement guérie !

Les docteurs ne purent pas expliquer ce changement subit; mais ils furent obligés de constater qu'elle était guérie et qu'elle pouvait retourner chez elle.

Depuis ce temps (il y a à peu près un an de cela), elle est parfaitement bien et dirige son ménage elle-même.

Avec ses amis, elle attribue sa guérison à l'intercession de votre Ange.

 

Sr Marie-Thérèse.