CHAPITRE SEPTIÈME — Guérisons diverses

117 — Un témoignage de médecin.

118 — Guérison  d'une  incurable atteinte  de double phlébite compliquée de rhumatismes articulaires.

119 — Guérison d'une malade incurable.

120 — Guérison de coxalgie.

121 — Guérison d'un malade atteint de méningite tuberculeuse.

122 — Touchante guérison d'un jeune soldat, soutien de sa mère veuve.

123 — Guérison d'une mère de famille.

124 — Guérison d'un mal inconnu.

125 — Guérison d'un cancer.

126 — Guérison d'obésité.

127 — Guérison de paralysie.

128 — Maladie brusquement arrêtée dans son cours.

129 — Guérison de gangrène.

130 — Guérison d'une maladie de foie.

131 — Guérison de psoriasis.

132 — Retour immédiat à la vie d'une jeune mère mourante.

133 — Guérison d'un épileptique.

134 — Guérison d'hydropisie.

135 — Guérison d'une périphlébite.

CHAPITRE HUITIÈME — Lettres (1) contenant chacune une petite « Pluie de roses »

136 — Guérisons, faveurs spirituelles et temporelles.

137 — Guérisons.

138 — « L'eau de la terre de la tombe » de Sœur Thérèse.

139 — Mélanges.

140 — Guérisons.

141 — Parfums et guérisons.

142 — Gerbe de guérisons.

143 — Guérisons.

144 — Guérisons et soulagements.

145  —  Faveurs spirituelles et temporelles.

146 — Consolantes faveurs.

 

CHAPITRE SEPTIÈME — Guérisons diverses

 

117 — Un témoignage de médecin.

 

T. (Orne), 18 novembre 1912.

 

Au mois d'août, une jeune mère est prise de la fièvre puerpérale; le docteur, très inquiet, ordonne le transport de la malade à l'hôpital. Vous pensez la désolation de toute la famille ! Enfin, le voyage s'accomplit; en quittant la jeune femme, je lui remis une relique de Sœur Thérèse, et elle la porta ostensiblement.

Le lendemain, le médecin constate un abaissement tout subit de la température; puis le mieux s'accentue... Le docteur voit la relique sur sa malade et lui demande des explications, qu'elle donne bien volontiers; il se contente de sourire et ne dit rien.

Le soir même, dans son service à l'hôpital, il y avait une personne en grand danger, c'était pour sa vie une question d'heures. Alors le docteur pense à la relique qu'il a vue et, par la religieuse qui soigne la jeune mère, il lui fait demander de bien vouloir prêter son précieux talisman à la pauvre mourante. Bien vite on mit au cou de cette dernière la sainte relique qui, là encore, fit une guérison...

Je dois, prochainement, faire un petit pèlerinage au berceau de Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus, avec cette jeune femme dont je viens de parler. M. B.

 

118 — Guérison  d'une  incurable atteinte  de double phlébite compliquée de rhumatismes articulaires.

 

P.-M. (Eure), 24 septembre 1912.

 

Depuis quatre ans, atteinte de deux phlébites, compliquées de rhumatismes articulaires, qui m'ôtaient l'usage de mes membres et me forçaient presque tout le temps à garder le lit, je ne pouvais marcher qu'avec des béquilles. Abandonnée des médecins qui trouvaient mon cas incurable, j'étais désespérée de ne pouvoir travailler, et. j'avais fait une demande pour aller dans une Maison d'incurables.

 

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C'est alors qu'une personne charitable me conseilla de recourir à Soeur Thérèse; nous étions au mois de juillet de cette année.

Je fis trois neuvaines à votre petite sainte et je me suis trouvée guérie!... Il y a deux mois de cela, et, depuis, je marche sans ressentir aucune douleur.

Léontine B.

 

Une lettre de M. le Curé de P.-M. (datée du 8 janvier 1913) relate à son tour les faits, exactement comme dans la lettre qui précède, ajoutant ce détail que Mme B. « n'a employé aucun remède » tandis qu'elle priait Sœur Thérèse.

M. le Curé de P.-M. ajoute que « Mme B. demeure faible et qu'un travail un peu fort l'oblige à se reposer; mais que phlébite et rhumatisme ont bien disparu ».

 

119 — Guérison d'une malade incurable.

 

Sr Marguerite-Marie, maîtresse des novices de la Communauté de Saint-Joseph, à Satillieu (Ardèche), fut atteinte en 1803 de rhumatismes et d'une affection au cœur; une endocardite la tint pendant un mois entre la vie et la mort. Elle résista à cette crise, mais demeura infirme et dut passer sa vie sur le lit ou sur une chaise-longue. Elle essaya, à peu près vainement, de marcher avec des béquilles ; on tenta aussi inutilement de la traîner dans une petite voiture de malade; les secousses lui faisaient perdre connaissance. Quatre fois, elle fut administrée au cours de ses 19 ans de maladie.

Le 10 janvier 1912, la Communauté, en union avec le Carmel de Lisieux, commença une série de neuvaines à Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus.

A partir du 1er février, une amélioration notable se manifesta. Sr Marguerite-Marie put se lever chaque matin et communier debout, appuyée sur des béquilles.

Le 13 février, étant allée faire une visite au Saint Sacrement et se trouvant assise, elle se sentit pressée de s'agenouiller; elle le fit sans peine et demeura plusieurs minutes dans cette position. Puis s'étant relevée, elle sortit de la chapelle, ne s'appuyant que sur une seule béquille.

Le 26 février, la béquille fut remplacée par une canne et, le 4 mars, tout appui devint inutile. Sr Marguerite-Marie put, ce jour-là, faire le chemin de la Croix à genoux et se rendre à pied à la Communauté, distante de deux cents mètres du noviciat et dont elle n'avait pas franchise seuil depuis 19 ans !

Le récit de cette guérison est signé par la sœur infirmière, la Rde Mère Supérieure et M. l'Aumônier du Couvent; par M. le Curé-Archiprétre de Satillieu et son vicaire, et par M. le chanoine S., Supérieur de la Communauté et Vicaire général. Il a été publié dans la Semaine religieuse du diocèse.

 

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120 — Guérison de coxalgie.

 

Mlle Yvonne M., âgée de 22 ans, habitant au bourg du Merzer, près Guingamp, fut atteinte, en décembre 1911, d'une coxalgie déclarée tuberculeuse par le médecin. Celui-ci, en plus d'une occasion, avait affirmé à différentes personnes qu'elle était incurable.

La pauvre jeune fille avait perdu l'appétit et fut de longues semaines sans manger ; elle maigrissait à vue d'oeil ; son visage était d'une pâleur mortelle et ses souffrances excessives. Emu de pitié, M. L. l'engagea à demander sa guérison à Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus. C'était dans la première semaine de janvier 1912.

Presque aussitôt l'appétit lui revint ; elle put manger comme une personne bien portante. Quelques jours après, la douleur de la coxalgie disparut. Le docteur, venant la visiter, ne voulait pas se rendre à l'évidence. Il lui tira la jambe en tous sens, lui fit des massages répétés, sans que sa cliente se départît un seul instant de son attitude impassible et souriante. Elle insista pour qu'il enlevât sur-le-champ l'appareil ; mais le docteur, croyant à une amélioration momentanée, s'y refusa.. Il ne revint que huit jours après et, cette fois encore, la jeune fille et ses parents durent lutter longtemps avant de le décider à retirer l'appareil ; il le lit, mais à contre-cœur, en prédisant qu'il serait obligé de le remettre.

Sans ajouter foi à ce pronostic peu rassurant, la jeune fille essaya de marcher avec des béquilles, puis avec une canne. Enfin, n'ayant plus besoin d'aucun appui, elle alla se montrer à son médecin qui lui délivra un certificat, portant qu'il l'a trouvée en excellente santé avec « une légère claudication qui tend à disparaître complètement». Ce certificat est daté du 23 septembre 1912.

 

121 — Guérison d'un malade atteint de méningite tuberculeuse.

 

Monbazillac (Dordogne), s mai 1912.

 

Nous soussignés, devant Dieu, avons l'honneur de certifier à qui de droit, au sujet de la guérison du malade :

Elie Vitrac, jeune homme demeurant sur la paroisse de Monbazillac, diocèse de Périgueux et de Sarlat :

Que ce jeune homme fut pris, le lundi i5 janvier de cette année 1912, d'une maladie appelée par le Dr Cornet méningite tuberculeuse, avec coma qui a duré les 15, 16 et 17.

Le 16 je lui administrai le sacrement de l'Extrême-Onction, mais il ne paraissait pas comprendre. Le mercredi 17, sa tante Amélie Hibrant, épouse de Henri Paponneau, cuisinière au château de Bridoire, vint visiter son neveu. Mme la marquise de Foucauld, sa maîtresse, très dévote déjà à la mémoire de Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus, lui donna une relique de cette sainte religieuse, relique qui fut immédiatement suspendue au cou du malade, toujours dans le coma. En même temps on commençait une neuvaine au Carmel de Bergerac, et une Messe se disait dans la chapelle du château.

 

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J'arrivai quelques instants après et appris avec plaisir que le jeune homme venait, pour la première fois, d'appeler et de reconnaître sa mère. Depuis, la guérison est allée peu à peu, mais sûrement, de sorte que maintenant Elie Vitrac a repris son travail et va aussi bien que possible.

J'ai interrogé la mère du jeune homme qui ne sait pas signer, et ai prié Mme la marquise de Foucauld, à laquelle revient tout entière la pensée d'avoir eu recours à Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus. et la tante, de vouloir bien, avec moi, attester par leur signature, l'exacte vérité des faits ci-dessus relatés.

 

Fait à Bridoire, le 8 mai 1912.

 

Jean-Joseph Gros, prêtre,
Curé de Monbazillac.

Marquise Foucauld de Lardinalie.
Amélie Paponneau.

 

J'atteste que la guérison relatée ci-dessus me parait un fait miraculeux.

 

Bergerac, le 18 mai 1912.

Docteur M. Cornet.

 

Autre certificat du même Docteur.

 

Je considérais le jeune Vitrac, de Monbazillac, comme absolument condamné et ne pouvant plus rien espérer de la médecine.

Docteur M. Cornet.

Bergerac, le 5 juin 1912.

 

122 — Touchante guérison d'un jeune soldat, soutien de sa mère veuve.

 

C., près Vannes (Morbihan), i3 juin 1912.

 

Il y a trois à quatre semaines, un agent de police venait me demander de prévenir ma femme de ménage que son fils, qui fait son service militaire à R., était très mal et que, de l'hôpital, on lui facilitait son voyage pour aller le voir.

Je me chargeai de la commission et je dis à cette malheureuse mère : « Si vous voulez prier Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus de guérir votre fils, ayez confiance, elle obtiendra que cet enfant, qui est votre soutien, vous soit rendu. » Et je lui remis une relique que je m'étais procurée au Carmel de Vannes.

« Comment ferai-je ? me dit cette pauvre femme, je ne sais pas lire, je sais à peine le français et je n'ai jamais voyagé. — Mais vous aurez la relique sur vous ; de quoi avez-vous peur ?» Et la voilà partie avec confiance !

A la gare, elle trouve des religieuses qui vont à R., et l'une d'elles va voir sa mère qui demeure en face de l'hôpital. « C'est la petite sainte, leur dit-elle, qui m'a fait vous rencontrer. » A l'hôpital (laïcisé), on la conduit près de son fils qui avait été ramené du

 

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camp de Coëtquidan sans connaissance et qui ne l'avait pas encore recouvrée. Les docteurs le croyaient perdu.

Au bout de deux heures, on laisse la pauvre mère seule avec son fils toujours inanimé. Bien vite, elle lui pose la relique sur la poitrine comme je le lui avais dit, en demandant avec foi la guérison de son cher enfant... Et le voilà qui tressaille, qui ouvre les yeux ! Au bout de quelques minutes, il reconnaît sa mère, lui parle, et la mémoire lui revient. Elle lui dit ce qu'elle a fait, et il répond : « Ce doit être une grande sainte, comme je vais la prier ! »

Le docteur revient ; il est stupéfait de voir le malade comme ressuscité, et dit qu'il est sauvé !

Quinze jours après, le jeune homme venait ici en permission. Cette pauvre femme parle à tout le monde de la guérison de son fils...

M. G.

 

123 — Guérison d'une mère de famille.

 

Noyal-sur-Vilaine (llle-et-Vilaine), 7 juin 1912.

 

Depuis six ans j'étais atteinte de plusieurs maladies : d'abord de l'estomac ; celle-là me laissait dans un état très difficile à décrire. J'avais aussi une maladie du coeur et des reins, et enfin de la neurasthénie. J'étais devenue si maigre qu'il me fut bientôt impossible de faire un mouvement.

Tous ceux qui me voyaient disaient que j'étais perdue. Je me suis alitée le 26 mars dernier et, depuis ce jour, je fus incapable même de soulever ma tête sur l'oreiller. De plus, mon bras droit paralysé me refusait tout service. Enfin, d'un jour à l'autre mon état s'aggravait et, bientôt, les médecins me condamnèrent.

Mes enfants ayant appris, par une religieuse de Saint-Cyr, que Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus faisait beaucoup de miracles, se sont recommandés aux Carmélites pour obtenir ma guérison. Une neuvaine fut commencée le 15 avril. Dès le cinquième jour, je me suis trouvée mieux, et me suis levée. Je restai debout deux heures. J'aurais pu rester plus longtemps, mais mes enfants m'en empêchèrent. Les jours suivants j'allai de mieux en mieux et depuis le dernier jour de la neuvaine, je marche, je travaille constamment; en un mot : je suis guérie.

Mme Vve Poupain, à la Tertrais-en-Noyal-sur-VHaine. Suit l'attestation de M. le Curé de Noval-sur-Vilaine qui a suivi de près la marche de la maladie et de la guérison.

 

124 — Guérison d'un mal inconnu.

 

V. (Cher), 28 juin 1912.

 

Il y a dix-huit mois, étant à Bourges, j'allai chez des amies. Je prouve la mère se tordant sur un lit, souffrant d'atroces douleurs dans la tête. Elle était là depuis huit jours et, la veille, le huitième Médecin était venu et reparti sans donner un mot d'espoir à la

 

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famille, sans savoir, lui comme les autres, la cause de tant de souffrances ! Tous ils avaient parlé d'opération, d'attendre un peu, mais pas un n'avait pu soulager la malheureuse ! Et les crises succédaient aux crises, toujours de plus en plus affreuses !

Jamais, ma Rde Mère, je n'avais vu créature souffrir autant.

La pauvre dame me reconnaît ; puis, criant plutôt qu'elle ne parle, je puis saisir quelques paroles : « Priez pour moi, oh ! priez le bon Dieu qu'il me fasse mourir bien vite!... Je souffre trop! moi, je ne puis prier. »

Soudain, inspirée, je retire ma petite relique de Sœur Thérèse qui ne me quittait pas; je la lui donne : « Non, vous ne mourrez pas ! lui dis-je. Demandez à cette chère petite sainte de vous guérir; elle le fera. Demandons-le-lui ensemble. » Dès le même soir, nous commençons une neuvaine.

Moins de quinze jours après, je recevais une lettre me disant que, les crises ayant cessé subitement, la malade allait de mieux en mieux, au grand étonnement des médecins. Elle rendait grâce à Dieu et à la chère sainte.

Je l'ai vue depuis ; quoique toujours un peu faible, elle est très bien remise. « C'est votre petite relique qui m'a guérie, dit-elle ; aussi, je ne la quitterai jamais ! »

J. J.

 

125 — Guérison d'un cancer.

 

Reims (Marne), 5 septembre 1912.

 

Ma mère, qui a 73 ans, a été guérie par Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus d'un cancer à l'estomac... Maintenant elle mange de tout et travaille comme si elle n'avait que 50 ans !

Marie C.

 

126 — Guérison d'obésité.

 

P. (Angleterre), 5 octobre 1912.

 

Je désire que vous employiez cette lettre comme vous voudrez, seulement ayez la bonté de supprimer le nom et l'adresse. Ce que je vous raconte est pour la gloire de Dieu et l'honneur de votre chère « petite Fleur de Jésus ».

J'ai 51 ans et, depuis l'âge de 25 ans, j'étais atteinte d'une maladie chronique.

Pendant bien des années, j'ai été affligée d'une obésité terrible; j'ai essayé sans succès tous les remèdes. J'étais absolument incapable de rien faire à cause de ma maladie. Je pesais 17 stones (environ. 119 kilos), et je devenais plus lourde chaque semaine.

Or, j'ai prié votre petite sainte et à présent je me sens en bonne santé et toute légère; je peux circuler assez vite et je maigris tous les jours.

Beaucoup d'autres faveurs merveilleuses m'ont été accordées par cette charitable enfant du bon Dieu, et leur récit remplirait bien des pages !

Mme A. K.

 

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127 — Guérison de paralysie.

 

M. (Ile de la Réunion), 18 octobre 1912.

 

J'étais atteinte, depuis quinze ans, de douleurs atroces dans tous les membres et, depuis le mois de mars 1912, une paralysie douloureuse me clouait au lit, malgré les soins assidus d'un médecin ami.

Je commençai alors, le 14 mai, une neuvaine à Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus.

Au bout de trois jours, je me sentais mieux ; le 24, je quittais mon lit et reprenais mes nombreuses occupations, sans ressentir aucune souffrance et sans prendre aucun médicament.

Cette complète guérison a persévéré jusqu'à aujourd'hui.

Je considère la chose comme un miracle et viens vous en donner connaissance, pour aider à la Béatification de Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus.

Z. B.

 

128 — Maladie brusquement arrêtée dans son cours.

 

Divignano (Novara), Italie, 18 octobre 1912.

 

En mai dernier, je tombai gravement malade de néphrite, et pendant les dix premiers jours, mon état fut désespéré. Quand le péril sembla conjuré, le médecin annonçait encore un bon mois de maladie, et tout l'été de lente convalescence avec de nombreux soins. Ma mère fit connaître mon état à ma sœur Ursuline de Cannabio, me recommandant à ses prières. Celle-ci répondit aussitôt qu'elle avait commencé à mon intention, immédiatement, une neuvaine à Sœur Thérèse, me conseillant de me confier en elle et de prier avec grande foi.

O prodige ! ce jour-là même, je commençai à me sentir toute changée et le médecin resta dans l'étonnement.

Nous fîmes le calcul : il y avait quatre ou cinq jours que ma sœur priait pour moi Sœur Thérèse, et déjà mon mal avait disparu !

Je n'eus pas besoin de convalescence. Je ne sentais plus qu'un peu de faiblesse, ayant à me tenir debout toute la journée pour remplir mes occupations domestiques.

Remarquez, ma Rde Mère, que la néphrite se déclara très grave en mai 1912 ; mais que, depuis plusieurs années, j'en étais atteinte légèrement et souffrais d'un continuel mal de reins. M. B.

 

Suit une lettre de la mère de Mme M. B.. relatant à son tour la guérison et attribuant à l'intercession de la Servante de Dieu.

 

129 — Guérison de gangrène.

 

Sr-X. (Pas-de-Calais), 18 novembre 1912.

 

Ma mère a 69 ans; elle était atteinte de gangrène au pied et de diabète. Un moment, elle était à peu près dans le coma, on l'a administrée.

A partir du jour où on lui a appliqué une relique de Sœur

 

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Thérèse, que M. le Curé nous avait prêtée, le mal a progressivement disparu. De ce mal qui avait complètement pourri le doigt jusqu'à l'os, tendons et veines compris, il ne reste d'autre trace que la déviation du doigt: la circulation est normale et les chairs ont repris leur couleur ordinaire; il n'y a plus aucune plaie. Le diabète a également fortement diminué.

X.

 

Suivent l'observation médicale de M. le docteur X., gendre de la malade; le Témoignage de la malade elle-même, et l'attestation de M. le Curé-Archiprêtre de Sr-X., qui a procuré la relique de Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus.

 

130 — Guérison d'une maladie de foie.

 

Paris, 28 novembre 1912.

 

Mme D. est entrée à la clinique le 24 juillet 1912, pour y être opérée. Elle souffrait des voies biliaires depuis trois mois. Elle ne mangeait presque rien, ayant un régime très rigoureux, composé exclusivement de lait et de légumes. Son teint était couleur d'acajou, ses yeux jaune vert, toutes les fonctions se faisaient mal.

Elle est donc opérée le 27 juillet, par un chirurgien qui fait une exploration du foie; il croyait pouvoir enlever la vésicule biliaire, mais celle-ci étant atrophiée, il dit que, de ce côté, il n'y avait rien à faire. S’étant rendu compte ensuite que l'obstacle se trouvait dans le foie, il déclara l'opération impossible et la malade perdue.

Mais où les médecins ne peuvent rien, Dieu peut tout. Nous étant adressées à Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus, nous commençons une neuvaine pour obtenir, par son intercession, la guérison de Mme D. Au deuxième jour de la neuvaine, les fonctions reprirent comme s'il n'y avait jamais eu de maladie de foie, et rapidement le teint redevint meilleur.

Dès que la malade a pu prendre de la nourriture, elle a toujours bien digéré et a eu bon appétit. Elle a augmenté de sept livres en un mois, et  est complètement guérie.

 

Sr X., gui a soigné la malade.
Mme D., malade guérie.

 

Suivent le certificat médical et l'attestation de M. l'Aumônier de la clinique qui a prié en union avec la malade pour obtenir sa guérison.

 

131 — Guérison de psoriasis.

 

Visitation de O. (Doubs), 1er décembre 1912.

 

Il y a un mois, je fus atteinte de psoriasis, mal très tenace qui faillit me priver des exercices de communauté et me retenir fort longtemps à l'infirmerie. Le traitement ordonné par le docteur ne pouvait se faire sans occasionner de grands inconvénients. Il fallait donc prendre d'autres remèdes bien moins efficaces.

Dans notre détresse, nous nous sommes adressées à cette chère petite sainte qui ne cesse de faire du bien sur la terre, depuis qu'elle est au Ciel. Tout le noviciat s'est uni dans une fervente neuvaine pour obtenir ma guérison.

 

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Au début, la maladie, loin de s'améliorer, ne fit qu'augmenter. Mais notre confiance en notre puissante médiatrice grandissait en même temps.

Ce ne tut pas en vain, car, au dernier jour de la neuvaine, il ne restait plus aucune trace du mal! Sr X.

 

132 — Retour immédiat à la vie d'une jeune mère mourante.

 

Relation communiquée par un religieux Carme.
Barcelone (Espagne), 8 décembre 1912.

 

Avec la plus grande dévotion, je soumets à Votre Révérence le prodige dont je viens d'être témoin.

Ce matin, j'ai célébré la fête de l'Immaculée Conception en assistant aux divers offices dans l'église des PP. Jésuites de la rue de Caspe, et il est à remarquer qu'en communiant, je me suis senti un long moment extraordinairement impressionné et ému.

Rentré à la maison, je reçois la lettre de V. R. et cette lettre, comme vous vous en souviendrez, se terminait ainsi :

« Demain lundi, je passerai chez vous et je vous apporterai la Vie de la petite Sœur Thérèse et une relique. Comme elle n'est pas encore béatifiée, nous ne pouvons lui rendre un culte; mais les faveurs et les grâces qu'elle fait pleuvoir du Ciel sont si grandes, si nombreux les miracles qu'elle opère chaque jour, que nous pouvons en toute confiance implorer d'elle toutes sortes de grâces. »

Je tenais encore votre bonne lettre et la précieuse relique entre les mains, et j'admirais, avec ma bonne épouse, l'expression toute spirituelle du visage de Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus, quand nous avons reçu un avis de notre gendre, nous demandant de courir chez lui, car notre fille, malade depuis quelques jours, était tombée dans un état d'une si extrême gravité qu'il semblait qu'elle se mourait.

Oh! quelle impression nous avons ressentie en entrant dans la chambre de la pauvre malade! Elle était la bouche ouverte, complètement étendue dans le lit et comme enfouie, dans cette position si caractéristique des cas extrêmes. Seul on voyait son visage, d'une pâleur mortelle, les yeux fermés, les narines gelées et aussi les mains; son cœur était paralysé et, de temps à autre seulement, quelques palpitations angoissées et sans rythme révélaient la vie; on a dit que sa température était dans les environs de 40°.

Devant ce spectacle, je n'ai pas eu d'hésitation aucune. J'ai ravivé par mon appel affectueux les sens de la malade, afin qu'elle se rendît compte de ce que j'allais faire; je lui montrai la précieuse relique que je venais de recevoir si providentiellement, je la présentai à ses lèvres mourantes et je perçus son pieux baiser ; puis Ie la plaçai sur son cœur, et tous, à genoux, nous nous mîmes à prier.

Tout ceci, dit en tant de mots, fut l'affaire d'un instant... Oh l combien la bonté de Dieu est grande! Immédiatement, ma fille

 

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revint à la vie; bientôt, les symptômes de la crise aiguë disparurent et une sueur bienfaisante rétablit, comme par enchantement. l'équilibre perdu. Quelques minutes plus tard, quand arriva le médecin à toute la vitesse de son automobile, il déclara, à la grande satisfaction de tous, que le danger de mort était passé.

Ma fille s'appelle Mercedes, a 27 ans et est mère de cinq enfants.

V. R. peut faire de cette lettre et du fait qui y est raconté l'usage qu'elle jugera le plus convenable, au plus grand honneur et à la plus grande gloire de Dieu.

De suite, j'ai commencé une neuvaine d'actions de grâces; mais je prie V. R. d'être encore assez bonne pour me dire ce que je dois faire de plus pour rendre grâces au Seigneur. X.

 

133 — Guérison d'un épileptique.

 

Malonne (Belgique), 15 décembre 1912.

 

 

Au mois de juillet dernier, je reçus la visite d'une pauvre mère, très désolée parce que son fils, jeune homme de 17 ans, avait presque tous les jours de forts accès d'épilepsie, ce qui le mettait dans l'impossibilité de s'occuper d'aucun travail.

Je lui remis une image de Sœur Thérèse, lui recommandant de la prier tous les soirs en famille. Ils le firent et, depuis ce jour, le pauvre garçon n'a plus eu aucune atteinte de ce triste mal.

 

Sr R.

 

134 — Guérison d'hydropisie.

 

Hôpital X. (Sarthe), décembre 1912.

 

Je viens vous soumettre un cas de guérison vraiment merveilleuse, due à l'intervention de Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus.

C'était en juin 1912. Une malade entrait à l'hôpital dans un état désespéré des médecins. Elle endurait de cruelles souffrances, provenant de l'hydropisie, et l'enflure lui avait causé une éventration.

Dès les premiers jours je lui donnai une relique de l'Ange de Lisieux ; elle mit toute sa confiance en Sœur Thérèse, lui demandant à chaque instant sa guérison. Cette confiance ne fut pas trompée et elle éprouva presque aussitôt un mieux sensible.

Mais peu à peu, comme elle oubliait sa Bienfaitrice, la maladie revint, et, en octobre, elle était plus menaçante que jamais; de nouveaux symptômes s'ajoutèrent aux premiers : vomissements presque continuels, enflure des jambes, affaiblissement général. Je trouvai son état désespéré, et je crus le moment venu de lui procurer les derniers Sacrements; toutefois, je lui conseillai d'abord de ranimer sa confiance en Sœur Thérèse, et de faire encore violence au Ciel.

Elle m'écouta, et le mal déclina de nouveau ; aujourd'hui, elle ne se ressent plus de rien. Le docteur, qui avait prescrit inutilement quantité de remèdes, ne comprend rien à cette résurrection inattendue : « Mais c'est un miracle! » s'écria-t-il, dans son étonnement.

 

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Reconnaissance à Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus, qui a bien voulu nous faire ressentir, en faveur de cette chère malade, les merveilleux effets de sa Pluie de roses.

 

Sr C. B., religieuse hospitalière.

 

135 — Guérison d'une périphlébite.

 

Carmel de Metz, 31 décembre 1912.

 

Ma sœur, une jeune mère de famille, fut atteinte en novembre d'une périphlébite qui donnait les plus vives inquiétudes. Comme elle avait souffert, il y a huit ans, d'une phlébite des plus graves, qui l'avait clouée sur son lit durant sept mois, le docteur augurait mal de cette rechute.

Notre chère malade eut la jambe immobilisée dans une gouttière et m'écrivit, afin d'avoir une relique de notre petite sainte, et commencer une neuvaine, en union avec la Communauté.

Dès le reçu du sachet, elle le baisa avec confiance. Avant même de l'avoir appliqué sur le membre malade, elle éprouva une forte commotion dans tout le corps et instantanément les douleurs aiguës disparurent, pour ne plus revenir.

A la fin de la neuvaine, le docteur la délivra de la gouttière et, 15 jours après, ma chère malade se trouvait assez valide pour faire le voyage de Nancy à Metz, heureuse de me faire constater l'efficace intervention de la petite Thérèse et désireuse de la faire connaître et aimer davantage...

Si vous le jugez à propos, ma bonne Mère, ma sœur serait bien heureuse que cette faveur, très appréciée, fût relatée dans la « Pluie de roses », à la place modeste qui lui convient, car de plus en plus les pétales continuent à tomber nombreux sur notre pauvre terre.

S T.

 

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CHAPITRE HUITIÈME — Lettres (1) contenant chacune une petite « Pluie de roses »

 

136 — Guérisons, faveurs spirituelles et temporelles.

 

Céprano (province de Rome), Italie, 19 juillet 1912.

 

La petite sainte du Carmel de Lisieux a voulu faire tomber du Ciel sur l'hôpital de Ceprano quelques pétales de ses roses célestes en faveur d'une jeune fille malade. Elle avait un abcès dans la bouche qui la faisait souffrir jour et nuit; sa figure était déformée par l'enflure, et aucun remède ne pouvait calmer ses douleurs violentes.

Un jour, la Sœur qui l'assistait prit, avec un grand esprit de toi, une image de la petite sainte portant une parcelle de son habit religieux, et l'appliqua sur la partie malade. Aussitôt la jeune fille s'endormit; une heure après, la tumeur s'étant ouverte, les douleurs spasmodiques cessèrent, l'enflure diminua, et peu à peu la malade revint à son état normal.

La même souffrait d'autres infirmités qui la tenaient clouée à la croix. Quand ses douleurs augmentaient, il suffisait d'approcher de la partie malade l'image de l'Ange de Lisieux, pour voir disparaître le mal qui l'affligeait. Son confesseur, un Père Carme, en a été témoin.

La confiance sans bornes qu'elle a envers cet Ange du Carmel lui fit redoubler ses prières pour obtenir la grâce de voir son père faire

 

(1) Nous avons placé ce groupe de lettres à la suite des guérisons, parce qu'elles contiennent surtout des récits de guérisons. Cependant le lecteur y rencontrera d'autres grâces ; c'est à dessein que nous lui offrons ces quelques spécimens variés des lettres reçues chaque jour, et inspirées par la reconnaissance envers la Servante de Dieu.

 

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ses Pâques, depuis trois ans qu'il n'avait pas été à l'église. Et la chère Sœur Thérèse lui a procuré aussi cette consolation.

En même temps, la Servante de Dieu a procuré du travail à son beau-frère, qui depuis longtemps ne gagnait pas un sou.

Enfin, ces jours-ci, la même jeune fille a eu sa mère dangereusement malade, le médecin ne donnait aucun espoir; mais les prières ardentes adressées à sa céleste bienfaitrice ne tardèrent pas à être exaucées, et maintenant, non seulement elle est hors de danger, niais elle a repris sa vie habituelle de famille.

Une de nos Sœurs eut, pendant la nuit, un fort dérangement d'estomac avec tous les symptômes du choléra qui commençait à se montrer aux environs et dans la ville même de Ceprano. La nuit fut si mauvaise, que la pauvre Sœur n'avait plus de force pour résister au mal.

De grand matin, sa compagne d'emploi alla la voir et la trouva avec un visage cadavérique. Elle courut chercher l'image de Sœur Thérèse et, dans sa boisson, mit une petite relique avec une grande foi. Après avoir avalé la relique, la malade se calma et s'endormit. La grâce ne se fit pas attendre : le lendemain, elle était bien, elle se leva, prit de la nourriture, et remercia de tout son cœur sa céleste bienfaitrice.

Une autre Sœur a reçu les grâces suivantes :

Une grande souffrance morale fut calmée, aussitôt que I'Histoire d'une Ame lui fut prêtée pour la lire.

Dans une affaire qui aurait pu compromettre la Communauté et lui donner de grands soucis, la Sœur mit la cause avec foi dans les mains de Thérèse, et le péril fut écarté.

Cette Sœur attendait une lettre importante depuis quelque temps, et son retard lui causait de vraies angoisses ; elle se tourna alors vers la petite sainte et la pria avec ferveur et foi de lui faire parvenir ce pli avant le lendemain soir. A son grand étonnement, le facteur remit dans ses mains, juste à la dernière heure, la lettre tant désirée.

 

Sr X.

 

Suit la signature du Père Carme pour ce qui regarde la jeune fille.

 

137 — Guérisons.

 

Brockton (Mass.), Etats-Unis, 19 août 1912.

 

Mme Humbert souffrait d'un rhumatisme depuis l'âge de seize ans (elle en a 59). Elle fut dix ans sans pouvoir s'agenouiller. Elle se trouvait dans ce triste état, lorsqu'elle mit sur elle une relique de Sœur Thérèse. Elle abandonna alors tout remède et, après six mois, se trouve complètement guérie, marche bien, peut s'agenouiller et elle recommande particulièrement de vous le dire — ne ressent aucune douleur.

M. Labossière souffrait depuis dix-huit ans de plaies aux jambes,

 

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venues à la suite d'une pleurésie. Ces plaies qui, jamais, depuis qu'il en était atteint ne s'étaient refermées, même momentanément, se sont cicatrisées immédiatement après qu'il eut appliqué sur elles la relique de la petite sainte.

Mme L., après avoir porté la relique de Sœur Thérèse, se trouve soulagée et ne ressent plus aucun mal. Elle souffrait d'une tumeur intérieure. Flora la Fleur.

 

138 — « L'eau de la terre de la tombe » de Sœur Thérèse.

 

Salem (Mass.), Etats-Unis, septembre 1912.

 

Ne pouvant plus satisfaire les nombreux malades qui sollicitent de la terre de la tombe de Sœur Thérèse de l'Enfant-Jésus, je les invite à m'apporter une bouteille, et je mets moi-même dans l'eau quelques grains de terre. Il y a huit jours, j'ai bien eu 20 bouteilles à remplir. Aussi Sœur Thérèse répond-elle à une si touchante confiance.

Un enfant avait la figure remplie de petits boutons ; ces boutons inquiétaient la maman qui avait peur d'un mal infectieux. Elle lave le bébé avec « de l'eau de la petite Thérèse », comme disent ces braves gens, et le lendemain même il n'avait plus rien.

D'autres malades en ont pris et se trouvent beaucoup mieux : les uns complètement soulagés, les autres hors d'un danger ou d'un mal inquiétant.

 

Sr Marie-Lucia,

Relig. de la Doctrine chrétienne.

 

139 — Mélanges.

 

S. (Louisiane), Ltats-Unis, 8 octobre 1912.

 

A la Nouvelle-Orléans, pendant la neuvaine à Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus, on a obtenu une grande conversion. Depuis longtemps, les Filles de Saint-Vincent de Paul suppliaient le Ciel de vouloir bien convertir le docteur X. Cet homme n'avait point pratiqué, depuis presque son enfance.

Toutes les prières étaient restées sans réponse d'En Haut; mais, ô miracle, alors que ces bonnes religieuses faisaient la neuvaine de communions pour obtenir la béatification de la « petite Fleur », celle-ci se chargea du salut de ce pécheur; il consentit à se confesser, communia plusieurs fois et mourut d'une mort très sainte et des plus consolantes.

Autre faveur : La Sœur Supérieure d'une de nos petites maisons recevait, cette année, un si grand nombre d'élèves qu'il lui fallait absolument une maîtresse de plus. Notre bonne Mère ne semblait pouvoir disposer d'aucune à ce moment; mais avant la fin d'une neuvaine à Sœur Thérèse la grâce demandée était obtenue.

Une autre grâce, que j'aurais dû vous signaler depuis longtemps, est celle-ci :

Au mois d'août dernier, la Supérieure de notre couvent de Morve, nous disait ce qui suit :

 

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« Une petite fille (l'enfant d'une de leurs anciennes élèves) fut prise de congestion. La pauvre petite devint toute noire. Ses membres se tordaient sous l'influence du mouvement congestif. Sa langue, retournée en arrière, était dans sa gorge et l'étouffait.

Deux docteurs, appelés en hâte, la déclarèrent perdue. Toutes leurs médecines n'eurent aucun effet et ils durent avouer à la pauvre mère que l'enfant n'avait plus que deux heures à vivre.

Affolée, elle fait appeler la Supérieure. Celle-ci se rend immédiatement près de la mourante et met sur elle une image-relique de la « petite Fleur ».

Immédiatement l'enfant devient mieux, les convulsions cessent et le docteur, revenant bientôt après, reste stupéfait : « Mais, qu'avez-vous donc fait? demande-t-il à la mère, l'enfant est hors de danger, je n'y comprends rien ! — Nous n'avons rien fait, dit la mère, nous avons simplement prié. »

Une messe d'action de grâces a été célébrée en reconnaissance de cette guérison.

Sr M.

 

140 — Guérisons.

 

Armentiéres (Nord), 4 novembre 1912.

 

J'ai obtenu, par l'intercession de Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus, la guérison de mon plus jeune fils âgé de 16 ans ; il était atteint d'une toux continuelle qui le minait depuis sa naissance; et dès le premier jour de la neuvaine comme je lui avais déposé sur la poitrine l'image de Sœur Thérèse, sa toux a complètement cessé.

En voyant cette guérison si rapide, j'ai eu l'idée d'implorer également la chère sainte pour mon fils aîné âgé de 27 ans. Il avait mal aux yeux, au point qu'il ne pouvait plus travailler. II avait déjà suivi plusieurs traitements, et son état ne s'était pas amélioré, au contraire: une tache était survenue sur l'œil gauche qui le faisait horriblement souffrir.

Cet état de choses durait déjà depuis six mois, quand je lui envoyai la chère image, en lui disant de la mettre la nuit sur ses yeux et de faire une neuvaine, à laquelle je m'unis. Quand la neuvaine fut terminée, il m'a écrit qu'une grande amélioration était survenue et que la tache était presque entièrement disparue.

Pour remercier votre angélique Sœur de ces deux guérisons, je vais m'efforcer de propager son culte.

G. V.

 

Suit un certificat médical, date du 24 décembre 1912. Il concerne la première guérison, nommant la maladie du jeune homme : « coqueluche, compliquée de bronchite et d'adénopathie, de gravité sérieuse vu sa longue durée », et déclarant état actuel « très bon, plus d'adénopathie ni de bronchite, croissance normale, malade guéri sans aucun reliquat ».

 

141 — Parfums et guérisons.

 

Combourg (Ille-et-Vilaine), 19 novembre 1912. Lors de mon voyage en Belgique, au moment de partir, Mlle X. me donne des images de la chère petite Sœur et, dans une petite

 

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boîte, elle me met de la terre prise sous son premier cercueil. Je porte cette boîte à mes lèvres, et baise la terre; aussitôt, il en son des parfums dont nous sommes environnés. Il faut tout de même partir et, à mesure que nous marchons, les parfums de roses sortent de partout, nous suivent jusque dans le jardin et la rue. J'embrasse Mesdames C., et il me semble que les joues de Mme C. sont des roses !

Toute transportée, je m'en vais avec ma petite boîte; et les religieuses de l'orphelinat, chez qui je m'arrête, sentent aussi les parfums.

La boîte était comme imprégnée d'essence de roses. Le parfum s'est conservé pendant quelque temps ; les uns sentaient de l'encens, d'autres des odeurs de roses séchées.

Ma bonne Mère, depuis que je possède cette terre, Mlle C. m'ayant écrit que, peut-être, la petite Sœur désirait que je la fasse connaître autour de moi, je me suis empressée de faire des petits sachets; j'en ai bien envoyé ou donné une cinquantaine à ceux qui souffrent : au Canada, en Russie, en Louisiane, car, après avoir vu les prodiges dont je vous parle et que je ne cherchais pas, je veux aujourd'hui, autant qu'il est en mon pouvoir, faire connaître partout l'ange que le bon Dieu a fait descendre ici-bas et qui a daigné se manifester à moi.

Parmi les personnes auxquelles j'ai donné une de ces reliques, se trouve une amie, très malade depuis deux ans d'une gastro-entérite. De 120 livres, elle était arrivée au commencement d'août à n'en peser que 82. Je lui recommande alors de porter le sachet et de prier la petite sainte. Samedi dernier, je la vois à la gare partant pour Paris, elle me dit qu'elle a augmenté de plus de 4 kilos, son teint est meilleur, elle croit que c'est la guérison.

Une jeune femme avait eu des crachements de sang : on vient me chercher. J'emporte avec moi de la terre de la tombe, et je recommande à cette jeune femme de la porter. Aussitôt les crachements de sang cessent et elle continue d'aller mieux. Voilà de cela deux mois.

Une autre jeune femme, affligée d'hémorragies depuis assez longtemps et très affaiblie, devait subir une opération. Je lui donne un sachet de terre, lui recommande de prier avec confiance, et l'on me dit qu'aujourd'hui elle va aussi bien que possible.

Une troisième à laquelle j'avais donné de la terre, me dit que son enfant très souffrant, pris de fièvre, ne pouvait dormir. Elle met le sachet sous l'oreiller, aussitôt le petit s'endort!

J'envoie une image de la chère petite sainte à une jeune tille : lorsqu'elle ouvre ma lettre, l'image répand une odeur d'encens.

Ma domestique, très souffrante d'albuminurie et de douleurs, avait consulté sans résultat tous les médecins du pays. Je lui donne un sachet de terre et lui dis de bien prier la petite Thérèse. Depuis, elle se trouve bien mieux. Si elle guérit, nous irons toutes les deux en reconnaissance prier sur la tombe de la chère Sœur, au printemps prochain.

 

M. D.

 

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142 — Gerbe de guérisons.

 

Institut de X. à H. (Belgique), 3 décembre 1912.

 

Depuis longtemps, peut-être, nous aurions dû ajouter quelques perles à la couronne que tresse la reconnaissance à la petite Fleur du Carmel... Si nous ne l'avons pas fait plus tôt, c'est à ses faveurs multipliées que nous osons attribuer notre retard. La chère petite Sœur nous a obtenu grâce sur grâce et nous disions toujours : « Il faut le faire savoir à Lisieux! Nous aurons toute une liste! N'oublions rien ! » Maintenant la liste est assez longue, ma Rde Mère, veuillez plutôt lire :

En avril dernier, une de nos Sœurs institutrices fut sérieusement menacée de la péritonite ; nous invoquâmes Sœur Thérèse et le danger s'éloigna, dès que nous eûmes promis d'acheter la Vie de la chère petite Sœur pour la Communauté et pour la classe de la malade.

Il y a près d'un an, deux de nos jeunes Sœurs furent menacées de la phtisie. Le régime que prescrit la médecine pour ce mal dangereux fut strictement suivi ; mais les secours humains nous inspiraient si peu d'espoir !

Puisque Sœur Thérèse a promis de passer son Ciel à faire du bien sur la terre, pourquoi ne pas l'appeler à notre aide en un cas qui semble bien fait pour l'intéresser ? La chère Carmélite fut invoquée et, actuellement, Sr B. et Sr H. sont complètement guéries.

 

Une troisième jeune professe, Sr M. A., phtisique depuis quatre ans, avait été administrée vers Pâques dernier, tout nous faisant prévoir un triste dénouement. Un Père jésuite, chargé de prêcher la retraite à la Communauté, visita la chère malade et lui remit une image de Sœur Thérèse : ce fut pour la bonne Sœur le commencement d'une grande dévotion à l'Ange de Lisieux et le début d'un changement aussi heureux qu'inespéré dans son état. En octobre dernier, le même Père jésuite, revenu chez nous pour y prêcher une autre retraite, fut fort étonné quand nous lui apprîmes que Sr M. A. était toujours là. Il le fut bien davantage quand il la vit se promener au jardin, entièrement rétablie. Le médecin nous assure que les plaies des poumons se sont cicatrisées, et il a permis à notre chère Sœur de donner des leçons de piano. Depuis lors, sa santé se maintient d'une façon qui fait plaisir à voir !

Mais, ne croyez pas, ma Rde Mère, que les bienfaits de votre sainte enfant soient pour notre seule Communauté ; notre nombreux pensionnat en a également sa part.

Environ un mois après la rentrée d'octobre, nous eûmes coup sur coup, et dans diverses classes, des cas d'une maladie contagieuse, redoutable surtout à cause de ses complications possibles. Que faire ? Une de nos Sœurs pria la petite Thérèse d'intercéder pour nous, elle le fit avec d'autant plus d'ardeur que la gloire du bon Dieu semblait fortement engagée dans cette affaire. Elle mêla secrètement à la

 

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boisson des élèves quelques grains de terre recueillis sous le cercueil de la chère petite Sœur. Aussitôt le mal fut enrayé et, parmi nos élèves déjà malades, nous n'eûmes aucune mort à déplorer.

Quelques jours après la cessation de cette épidémie, nous dûmes faire monter à l'infirmerie une enfant dont l'état nous inquiétait. La double pleurésie se déclara bientôt et, d'après l'avis du médecin, la fillette dut recevoir les derniers Sacrements. La pieuse mère de la malade, cédant à l'inspiration d'une de nos Sœurs, mit toute sa confiance en la chère Sœur Thérèse et promit d'acheter sa Vie et de faire encadrer son portrait, si elle voulait obtenir du bon Dieu la guérison de son enfant. Les symptômes alarmants ne tardèrent pas à disparaître et, à l'heure où nous traçons ces lignes, la petite malade est, pour ainsi dire, tout à fait rétablie.

Outre ces grandes faveurs, Sœur Thérèse nous a obtenu, je me fais un devoir de le dire, ma Rde Mère, une foule de grâces spirituelles, dont elle doit être remerciée tout particulièrement.

 

Rde Mère A.-M., Supérieure Générale.

 

143 — Guérisons.

 

H. (Lorraine), le 9 décembre 1912.

 

Je m'empresse de vous faire part d'une grâce signalée, due à l'intercession de votre bien-aimée petite Sœur Thérèse de l'Enfant-Jésus.

La petite Coutier d'Erzange, âgée de 5 ans, était tombée malade chez sa grand'mère à Vergaville ; sa mère vint, la semaine dernière, me trouver, toute désolée des mauvaises nouvelles qu'elle avait reçues de la petite. Je lui remis une image avec relique et lui conseillai de faire une neuvaine à votre angélique Sœur.

Les trois médecins consultés se prononcèrent pour une méningite et déclarèrent l'enfant perdue.

Aussitôt que la neuvaine fut commencée, un mieux se fit sentir et aujourd'hui, l'enfant est hors de danger. Le Docteur leur a dit que c'est vraiment un miracle ; aussi je suis tout heureuse de vous faire part de cette faveur extraordinaire.

A côté de cette grâce, je dois vous en citer encore plusieurs, obtenues après avoir promis de vous les écrire.

Deux blessés, atteints de brûlures qui, au début, paraissaient peu graves, se trouvèrent, au bout de dix jours de traitement, en grand danger. Grâce à l'intercession de votre chère petite Sœur, ils sont aujourd'hui rendus à leurs familles en pleine convalescence.

Un malade, atteint de broncho-pneumonie, lui doit aussi sa guérison et, en ce moment, je lui recommande deux autres malades, atteints de broncho-pneumonie. Ils vont déjà mieux....

 

Sr. A.

 

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144 — Guérisons et soulagements.

 

Rennes (Ille-et-Vilaine), 14 décembre 1912.

 

J'ai déjà obtenu, par l'intercession de votre chère petite Soeur Thérèse, de bien grandes grâces que j'ai trop tardé à vous faire connaître.

Au mois de décembre, l'année dernière, au cours d'une longue maladie qui me clouait au lit, sans mouvement et avec de terribles douleurs, alors qu'on parlait d'une opération probable, je commençai une neuvaine à Sœur Thérèse avec la religieuse qui me soignait.

Vers le milieu de cette neuvaine les crises cessèrent et, le dimanche suivant, la petite relique que je portais à mon cou, se détachant du cordon où elle était suspendue, me tomba dans la main.

J'eus alors l'intuition que c'était un avertissement de la chère petite Sœur Thérèse qui m'avait obtenu un miracle ; je n'osais faire le plus petit mouvement dans mon lit, craignant que ce ne fût une illusion. Mais c'était bien fini ; les souffrances n'ont jamais reparu ; et quelques semaines après, je commençai à me lever.

C'est à ce moment que ma petite fille Thérèse, née le 15 octobre, fut prise de la coqueluche. J'attachai à son cou la relique qui m'avait sauvée moi-même, et, malgré la gravité de sa maladie, j'eus le bonheur de la conserver.

Au mois d'août, le fils d'une de mes amies, très gravement malade depuis plusieurs semaines, eut une nuit si inquiétante que je parlai de notre protectrice; je donnai à lire son histoire et lui fis mettre au cou la relique. Le lendemain, il était sauvé, et le docteur ne comprenait rien à un changement aussi inattendu.

Dernièrement encore, après qu'on eut promis une Messe, votre petite sainte a sauvé le même jeune homme, d'une crise de nerfs que l'on craignait être le commencement de la « danse de Saint-Gui ».

Dois-je parler encore d'une dame, que je connais à peine, prise de vomissements de sang, à qui j'ai envoyé le résumé de la vie de votre petite sainte, lui disant de se recommander à elle, et qui se trouva immédiatement soulagée?

A. F.

 

145  —  Faveurs spirituelles et temporelles.

 

Moulins, par Yvoir (Belgique), 24 décembre 1912.

 

Mes douze chères petites reliques sont épuisées bien utilement! Une d'elles a ramené les élèves dans une école chrétienne, où une cabale de village avait fait le vide. Une autre a donné une situation très heureuse à une pauvre veuve désespérée. Une autre est portée Par un jeune homme guéri de la carie des os par la petite Sœur, il y a trois ans. Toutes sont allées porter la confiance et l'amour; et je viens vous en demander, si ce n'est pas indiscret, une seconde douzaine.

Dans les familles où le volume de sa Vie a révélé ses vertus et son able doctrine, votre chère sainte est comprise, très aimée et très

 

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invoquée. On la sent toujours agissante autour des âmes qui la prient.

J'oubliais de vous dire qu'elle a remis sur pied M. X., tenté de désespoir à la suite d'une grande peine. Il a reçu une de vos reliques le lendemain de leur arrivée, et le jour même il a été beaucoup mieux. A. B.

 

146 — Consolantes faveurs.

 

Couvent du Sacré-Cœur Mount Anville, Dundrum. Dublin (Irlande), 30 décembre 1912.

 

Au mois de mai, une de nos Sœurs coadjutrices a obtenu une grande grâce, par l'intercession de Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus.

Elle avait une sœur qui, non seulement ne pratiquait pas, mais était hostile à la religion. Notre chère Sœur avait bien de la peine; un jour, elle dit à la Mère Assistante que sa sœur n'avait pas encore fait ses Pâques cette année. Cette bonne Mère lui conseilla de faire une neuvaine à la « petite Fleur de Jésus ». La Sœur fit la neuvaine, et le neuvième jour, elle reçut une lettre de sa sœur lui annonçant sa conversion et lui disant son bonheur; puis elle ajoutait : « Je vous envoie une image d'une nouvelle petite sainte qui fait beaucoup de miracles ; je ne la connais pas; cette image m'a été donnée et je pense qu'elle vous fera plaisir. » C'était l'image de Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus.

Que c'est charmant ! on dirait que la chère « petite Fleur » apportait elle-même la bonne nouvelle !

Une autre Sœur, Irlandaise, de cette maison, avait un frère en Amérique dont elle n'avait pas de nouvelles depuis 9 ans. Cela lui faisait beaucoup de peine. Elle fit une neuvaine à Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus, sans rien obtenir ; elle en recommença alors une seconde, au cours de laquelle elle reçut une lettre de ce frère, pleine de tendresse, demandant bien pardon d'avoir été si longtemps sans lui écrire et de lui avoir causé tant de tristesse.

 

C. de L.