TROISIÈME PARTIE

FAVEURS TEMPORELLES ET MATERIELLES

 

TROISIÈME PARTIE

FAVEURS TEMPORELLES ET MATERIELLES

CHAPITRE PREMIER — Remarquables secours financiers

147 — Secours offert spontanément.

148 — Double inspiration.

149 — Secours providentiel.

150 — Sœur Thérèse aide à meubler la Maison de Dieu.

151 — Ressources d'origine inconnue.

152 — Soeur Thérèse aide une Communauté à payer ses dettes.

153 — Suite touchante de secours donnés par Sr Thérèse de l'Enfant Jésus à des Carmélites exilées.

154 — Secours urgent reçu par un prêtre.

CHAPITRE DEUXIÈME — Préservation d'accidents

155 — « J'enverrai vers toi mon Ange qui te portera dans ses mains. » Psaumes.

156 — Une famille protégée contre la foudre.

157  — Taureau dompté par un appel jeté vers Sœur Thérèse.

158 — Pieuse précaution contre les accidents, bien récompensée par Sœur Thérèse.

CHAPITRE TROISIÈME — Grâces temporelles et prodiges matériels

159 — Secours dans les examens.

160 — Merveilleux effet produit par un fragment du plancher de la cellule de Sœur Thérèse.

161 — Réconciliation d'époux désunis.

162 — Une porte qui s'ouvre d'elle-même.

163 —  Petit miracle de complaisance.

164 — Envoi mystérieux.

165 — Un baby réconcilié avec sa bonne.

166 — Pluie et beau temps.

167 — Une prière exaucée.

168 — Protection sur les étables.

169 — Essence de pétrole éteinte avec de l'eau.

170 — Voleurs découverts.

171 — Incendie prodigieusement circonscrit.

172 — Sœur Thérèse envoie une machine à écrire à ses secrétaires. — Bienfait inespéré.

173 — Protection dans un incendie de forêts.

174 — La paix remise dans un ménage.

175 — Sœur Thérèse et les commis-voyageurs.

176 — Protection sur un chien de garde.

177 — Factures acquittées par un bienfaiteur inconnu.

178 — Un bûcher rempli par la céleste pourvoyeuse.

179 — Revoir inespéré.

180 — Fleurs qui ne se fanent point.

181 — Fruits merveilleux.

182 — Protection sur les chevaux.

183 — Réunion inespérée.

184  — Un voleur volé par Sœur Thérèse ou amené par elle à une restitution.

185 —  Encore une porte ouverte.

186 —  Sœur Thérèse « céleste horloger ».

 

CHAPITRE PREMIER — Remarquables secours financiers

 

147 — Secours offert spontanément.

 

P. (Loire-Inférieure), 7 février 1912.

 

Je tiens à vous communiquer la faveur signalée qui vient de m'être accordée par la chère Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus et qui tient du miracle.

Me trouvant absolument abandonnée de tout secours et aide humains et dans de grandes perplexités, je demandai à votre chère Thérèse qu'elle suscite quelqu'un qui mette à ma disposition quatre cents francs, pour me donner quelque allégement dans mes difficultés inextricables. Quelle n'a pas été mon émotion lorsque je reçus, quelques jours après, une lettre d'une jeune fille amie à qui je n'avais ni dit, ni écrit mes peines et mes désirs, et qui in offrait la somme que j'avais demandée ! M. D.

 

148 — Double inspiration.

 

M. (Belgique), mai 1912.

 

Le fait suivant vient de m'être rapporté par un Père Rédemptoriste. Le frère de ce religieux, doyen d'une des plus importantes localités du pays, avait absolument besoin, et dans un très bref délai, d'une somme de 4.000 fr., pour l'aménagement d'un patronage. Ne sachant à qui s'adresser et, d'autre part, le but qu'il se proposait étant très urgent, il se tourna vers Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus, la suppliant de le tirer d'embarras et de lui venir en aide. Immédiatement et comme mû par une poussée intérieure, il ouvre un répertoire d'adresses de personnes riches, charitables et pieuses, prises dans toute l'étendue du pays.

Il saisit la première venue, au hasard ; c'était celle d'une dame qu il ne connaissait nullement et qui habite une province fort Soignée de là.

 

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Dans une lettre humble et éloquente, il lui expose sa détresse et lui dit être inspiré par Sœur Thérèse de l'Enfant-Jésus de recourir à sa charité.

Le lendemain, par retour du courrier, il reçoit la réponse de la dame en question. A sa grande surprise, mêlée d'admiration et d'attendrissement, il lit qu'au moment où elle recevait sa lettre, elle venait précisément de demander à Sœur Thérèse comment et à qui elle pourrait être de quelque utilité, dans l'emploi d'une somme de 4.000 fr., à affecter à une œuvre de bienfaisance ou d'apostolat.

La poste apportait en même temps la somme désirée.

Cette communication a été faite au cours d'une réunion de prêtres, devant Monseigneur l'Evêque du diocèse qui présidait. Inutile de dire l'émotion attendrie de tous ceux qui entendirent raconter ce fait vraiment merveilleux, et le renouveau de confiance dont ils se sentirent animés envers la céleste « Petite Reine ».

 

F. M., Frère des Ecoles chrétiennes.

 

149 — Secours providentiel.

 

X. (Seine), 21 octobre 1912.

 

Une personne avait grand besoin d'une somme d'argent. Or, la semaine dernière, le 13 octobre, entendant conter par un prêtre le fait miraculeux du Carmel de Gallipoli, cette personne expose sa nécessité. J'étais présent. Le prêtre lui donne le conseil de demander le secours de Sœur Thérèse. Dans la semaine, elle recevait la somme exacte, sans l'avoir demandée à qui que ce soit !

J'affirme, sous le sceau du serment, la véracité de ce fait.     

X.

 

150 — Sœur Thérèse aide à meubler la Maison de Dieu.

 

C. (Nord), 28 octobre 1912.

 

Il faut vous dire, ma Rde Mère, que je suis à la tête d'une nouvelle paroisse où l'on a bâti une nouvelle église, et que cette église je dois la meubler.

La conclusion, vous la voyez : il me faut de l'argent !

Or, je lis un jour que Sœur Thérèse est bonne financière, qu'elle apporte des billets bleus du paradis :« Voilà mon affaire, me dis-je; je vais me recommander à la petite sainte ! »

Ma confiance n'a pas été trompée, comme vous l'allez voir.

Un jour, je me disais en moi-même, pensant à quelqu'un que je connais un peu : « Mais cette personne pourrait bien me donner mille francs; je vais les lui demander. » Du projet à l'acte, il y a loin ! Le moment venu de demander, je n'osai pas.

Cependant, je vous priai de faire une neuvaine et je ne fus pas peu surpris lorsque, le troisième ou le quatrième jour de cette neuvaine, la personne en question me fit appeler pour me donner mille francs! Or, remarquez que je n'avais parlé à personne de mon projet !

Une autre neuvaine vous fut demandée quelque temps après. a

 

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mon intention, et j'obtenais d'une dame à qui j'avais, il est vrai, parlé de mes besoins d'argent, mais sans la solliciter, une somme de cinq cents francs.

Au moment où je vous écris, je reçois la carte d'une personne m'annonçant qu'elle met à ma disposition la somme nécessaire pour faire un trottoir devant l'église. Cette personne voulait, me dit-elle, me remettre la somme vendredi dernier, dernier jour de la neuvaine que j'ai faite à Soeur Thérèse !... Abbé A. L.

 

151 — Ressources d'origine inconnue.

 

Cannes (Alpes-Maritimes), 5 novembre 1912.

 

Je dois vous dire que j'ai reçu plusieurs grâces de la part de la chère petite sainte.

J'étais dernièrement dans une situation très embarrassante; j'étais malade, à force de me tourmenter sur quel parti prendre. Eh bien, je me suis adressée à Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus, et les complications se sont arrangées toutes seules ; loin de me faire du tort, l'affaire a bien tourné de toute manière.

Deux fois j'ai été aidée par Sœur Thérèse en matière d'argent. Ayant eu beaucoup de dépenses extraordinaires cette année, j'ai trouvé une bonne petite somme de surcroît dans mon sac de voyage pour assister un prêtre malade. Il y a quelques semaines de cela. Aujourd'hui encore, j'ai trouvé dans ce même sac de quoi assister une ancienne domestique qui a perdu toutes ses économies dans une terrible affaire de banqueroute. J'ai trouvé assez pour l'assister une partie de l'hiver. — Or, étant donné les dépenses que j'avais faites, il m'est impossible de m'expliquer naturellement comment cette somme est en ma possession.

 

M.-A. B.

 

152 — Soeur Thérèse aide une Communauté à payer ses dettes.

 

Pensionnat de X. (Autriche-Galicie), 19 novembre 1912.

 

Notre Communauté est en ce moment dans une situation matérielle très critique, à cause des constructions coûteuses qui s'achèvent. Il fallait que je verse, samedi dernier 16 novembre, 4.000 fr., à 1 entrepreneur. Pour avoir cette somme, il fallait un miracle.

La petite sainte l'a fait !

Toute la semaine s'était passée en démarches inutiles; samedi matin, je reçois un chèque de 2.000 francs d'une personne qui ne soupçonnait pas l'embarras du moment, et l'on me disait que 2.000 francs étaient encore à mon service.

Sr M.

 

153 — Suite touchante de secours donnés par Sr Thérèse de l'Enfant Jésus à des Carmélites exilées.

 

Carmel français de X., exilé en Angleterre, 21 novembre 1912. Sous aimons depuis longtemps votre séraphique petite Thérèse, mais nous la priions sans sentir sa protection visible. Je m'en

 

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plaignais un jour, chère R,lp Mère, et me garde de l'oublier. Vous souvient-il que je vous écrivis : « Votre Ange fait des merveilles pour tous, et nous, ses sœurs, elle nous délaisse. C'est une enfant d'obéissance : dites-lui de nous aider, elle obéira à sa Mère Prieure. »

Nous ne l'avons pas vue, ses parfums célestes n'ont pas été perçus, mais nous avons goûté sa bonté et joui de sa puissance. Elle nous a pénétrées de sa confiante simplicité, et nous traitons avec elle comme avec une sœur bien-aimée qui a tout pouvoir sur le Cœur de Jésus. Voici les faits :

En octobre 1911, l'épreuve de la maladie nous rendit notre demeure d'exil un peu étroite. Nous nous étions tassées en arrivant, et la joie du sacrifice avait tout embelli. La maison d'habitation, petite pour notre nombre, avait de grands bâtiments de service : les utiliser, c'était transformer la villa, la rendre peu vendable ensuite comme maison particulière. Les propriétaires, craignant de voir ainsi diminuer la valeur de l'immeuble, se prêtaient peu à nos combinaisons ; puis, l'argent nécessaire nous manquait, et les frais devaient être considérables. Nous priâmes alors la chère petite sainte avec un sentiment de confiance ignoré jusqu'alors. Je sentais qu'elle serait notre appui.

Une des propriétaires me dit un jour : « Avez-vous les fonds pour ce que vous désirez faire ? — Non. — Si le bon Dieu vous les donne, nous permettrons. »

Nous commençâmes une neuvaine à Sœur Thérèse. J'avais écrit à une amie quelques jours auparavant : « La place nous manque : avec quelques milliers de francs pour élever un mur, nous serions à l'aise et pourrions recevoir des sujets. » Le deuxième jour de la neuvaine, cette amie, de laquelle nous n'attendions rien, écrivait : « Je mets quatre mille francs à votre disposition. » Quand je dis cela à la Communauté, un seul cri jaillit de tous les cœurs : « Petite Thérèse, vous nous aimez donc bien ! »

Je priai ensuite une de nos Mères d'écrire à quelqu'un que nous ne connaissions ni l'une ni l'autre : « Mais, dit-elle, je ne connais pas cette personne et ne puis rien demander. — Dites que nous avons besoin. — Oh ! ma Mère !... — Sœur Thérèse va plaider. » Juste à ce moment, nos propriétaires d'exil se trouvent mises, par un événement imprévu, dans une telle situation qu'elles proposent de nous vendre l'immeuble. Acheter s'imposait. Nous crions : « Petite Thérèse, aidez-nous! » Mon cœur lui montrait son angoisse, et souvent je lui disais : « Ma petite sœur, ayez pitié de nous, conseillez-moi, tirez-moi d'embarras, je le dirai à Lisieux. »

La neuvaine s'avançait. On répondit à la demande que notre bonne Mère X. s'était décidée à faire : « Nous pouvons peu, tant d'œuvres sont à soutenir, nous envoyons cinq mille francs. » l n ou deux jours plus tard, sans sollicitation, on nous envoyait mille francs. Avant la fin de la neuvaine, nous en avions reçu onze mille'

Chère Rde Mère, c'était chaque jour ici un chant de reconnaissance envers notre séraphique Thérèse ! Je la sentais près de moi et lui parlais

 

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comme si je l'eusse vue; et, pressée par sa bonté touchante, je lui disais : « Faut-il acheter? Il me faudra beaucoup encore ! » Nos Supérieurs consultés nous conseillèrent d'acheter et de contracter l'emprunt nécessaire.

Tandis que nous attendions la permission de Rome, au sujet de cet emprunt, l'Ange agissait.

Un jour, le courrier nous apporte une lettre dans laquelle je lis : Je suis pressée de vous offrir mille francs chaque année, pour payer les intérêts de la somme que vous devez emprunter, si vous achetez l'immeuble dont vous m'avez parlé antérieurement. » Et je n'avais rien demandé !...

O chère petite sainte, si vous ne vous montrez pas à nos yeux, vous nous comblez de votre fraternelle tendresse en nous donnant et l'abri et le pain quotidien !

La permission de Rome était arrivée, l'emprunt à trois et demi fait, lorsque je fus appelée au parloir. J'y trouvai un saint prêtre qui m'avait demandé, quelques jours auparavant, des images de Sœur Thérèse et parlé de l'achat en vue. — « Vous m'avez dit, ma Rle Mère, que vous alliez acheter votre Monastère? — Oui, mon Révérend Père. — Cet achat vous est lourd ? — Oui. — Payez-vous comptant ? — Oui, en faisant un emprunt. — A quel taux ? — A trois et demi pour cent. — Voulez-vous que je vous prête sans intérêts ?— L'emprunt est fait, et la somme est relativement grosse. — Voulez-vous vingt mille, trente mille, quarante mille francs ?... je puis vous les prêter. Vous rendrez par annuité, et comme vous pourrez. Un mot, et la chose est faite. »

Cette conversation, commencée sans émotion, ne finissait pas de même. Je m'écriai : « Ah! mon Révérend Père, c'est la petite Sœur Thérèse qui vous inspire ! — Vous l'avez dit!... Vous m'avez donné son image, je ne pensais pas à vous auparavant, et depuis, je me suis senti pressé de vous secourir, j'ai ruminé votre affaire, et je suis venu. »

Rentrant communiquer cette nouvelle à nos Mères, mon émotion était telle, qu'elles crurent à un malheur. Le seul mot que je pus dire les éclaira : « Sœur Thérèse nous adopte, nous aime et nous comble! » Puis, je raconte... A-t-elle été bénie votre enfant, ma bonne Mère ! C'est à votre conseil qu'elle nous a secourues. En la remerciant, comme on vous bénissait!

Après cela, toute l'affaire fut réglée à notre entière satisfaction. L’emprunt gracieux nous mettait à l'abri de la gêne. Cependant une autre somme de onze mille francs, pouvant être réclamée, nous tracassait encore. Je le dis à notre angélique Sœur que je sentais si Près, bien qu'elle fût invisible ! Nos Sœurs priaient de leur côté. Et voici que, sans aucune demande de notre part, on vient me dire : « Les onze mille francs que vous me devez vous gênent, en voici le reçu, vous ne me devez plus rien. » — Ceci eut lieu en juin 1912.

Quelque temps après, je reçus une lettre angoissée me disant la détresse d'une pauvre veuve. Je dis tout de suite à ma petite Sœur :

 

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« Petite Thérèse, vous nous avez tant donné ! Voulez-vous que je sèche ces larmes? La Communauté n'est pas en situation de le faire. » On nous demandait une neuvaine à la chère Sainte pour obtenir de l'Enfant-Jésus secours et force : nous la fîmes. Le deuxième jour, je reçois une lettre chargée de quatre cents francs, me disant : « Je vous fais cet envoi ; mais, dites-moi, les avez-vous demandés au Saint Enfant Jésus ? Il me presse de vous les donner. »

La neuvaine se poursuivait ; un jour, passant près de la boîte aux lettres, la pensée de l'ouvrir me vint, mais je ne m'arrêtai point, sachant bien que le courrier n'était pas encore arrivé. Cependant je revins sur mes pas, j'ouvris : pas de lettres bien entendu, mais un papier plié. Je le prends, le tourne et retourne, rien d'écrit ; je le déplie et je trouve.... un billet de cent francs, flambant neuf! Je montrai aux Soeurs mon billet ; chacune voulait le voir et le baiser pour y rencontrer, sous ses lèvres émues, la trace de la main bénie de l'Ange qui l'avait apporté !

Avant la fin de la neuvaine, nous vint un autre envoi de trois cents francs. Nous les joignîmes aux cinq cents autres et les envoyâmes sans retard. C'était juste la somme dont la pauvre veuve avait besoin pour payer un créancier impitoyable qui la poursuivait sans miséricorde !...

Tous ces faits se sont passés de septembre 1911 à juillet 1912.

En foi de quoi nous avons signé.

 

Suivent les signatures de la Rde Mère Prieure, du Rd Père Supérieur, de la Mère Sous-Prieure et de la Sœur Econome.

 

154 — Secours urgent reçu par un prêtre.

 

V. (Seine-et-Oise), 14 décembre 1912.

 

Si l'on veut compter pour quelque chose mon témoignage en faveur de la Béatification de Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus, je déclare qu'au mois d'avril dernier, au moment où je la priais de me venir en aide, étant dans les plus graves embarras pour parvenir à payer mon loyer et étant menacé d'expulsion, j'ai reçu, contre toute attente et alors que je n'y pensais plus pour ainsi dire, un chèque de mille francs qui m'était adressé de Mérida (Venezuela) par un de mes anciens élèves, auquel je n'avais rien demandé.

Le chèque était daté du 19 mars; ce jour-là, j'avais particulièrement prié la petite Sœur. Il m'a été payé à présentation à Paris, 29. rue de Provence, comme il était indiqué. Je suis persuadé, ainsi que ma cousine qui priait avec moi, que ce secours m'est venu de la Servante de Dieu, et depuis je l'en remercie tous les jours.

C'était exactement la somme dont nous avions besoin.

Prière de communiquer ma déclaration à qui de droit. C'est pour moi une dette de reconnaissance envers Sœur Thérèse.

P. R., prêtre, aumônier de X.
Ancien Directeur de l'Institut de X.

 

CHAPITRE DEUXIÈME — Préservation d'accidents

 

155 — « J'enverrai vers toi mon Ange qui te portera dans ses mains. » Psaumes.

 

D. (Creuse), 7 juin 1912.

 

Puisque Sœur Thérèse de l'Enfant-Jésus désire voir publier ses faveurs, je dois aussi vous faire connaître celle-ci.

C'était le 22 septembre 1911. En revenant du pèlerinage de Pelle-voisin, il y a un long arrêt à Châteauroux qui permet de visiter la ville. Or, un moment, je me trouvai seule, avec une dame que je ne connaissais pas, dans la cathédrale; nous en faisions le tour; la partie du chœur, tout le fond de l'église est surélevé de trois marches de pierre. Au moment où il fallait les descendre, j'étais très intéressée par un vitrail dont je ne pouvais détacher les yeux. Tout à coup, je sens le vide sous mes pieds... et ai aussitôt l'impression d'être portée tout doucement au bas des marches où je reste debout.

La dame, qui avait vu le danger, vint à moi toute pâle, en me disant : « O Madame, vous pouviez vous tuer ! » Je lui ai répondu tranquillement : « Je n'ai même pas eu peur. » C'est une grande protection; et je pressais sur ma poitrine les reliques de la chère petite Sainte qui venait de me l'obtenir et me porter dans ses bras.

J’avais, au dedans de moi, une paix et une joie que je ne puis définir; mais je voulais garder ce doux souvenir dans mon cœur; je n’en parlai que vaguement, plus tard, à mes filles. J'aurais dû le dire tout de suite à tout le pèlerinage et devant la dame qui en avait été témoin ; je regrette aujourd'hui de ne l'avoir pas fait, affirme devant Dieu que ce que je viens d'écrire est l'exacte

 

Mme D.

 

M. le Curé de D. a affirmé qu’on pouvait donner toute créance au témoignage

 

 

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156 — Une famille protégée contre la foudre.

 

Aunay-s.-Odon (Calvados), 19 juillet 1912.

 

Je m'empresse de vous signaler un fait extraordinaire qui s'est passé dans la commune, il y a deux jours, le mercredi 17 juillet, vers cinq heures et demie du soir.

Au cours d'un violent orage, le tonnerre est tombé sur un immeuble élevé, a labouré le toit, est entré par la cheminée en brisant les pierres, criblant de milliers de trous un drap étendu dans le grenier et faisant quantité de dégâts sur son passage, avant d'arriver dans la salle à manger où étaient blottis, les uns près des autres, une pieuse mère et ses trois enfants. La boule de feu a heurté l'aîné à l'épaule, a séparé la jeune fillette de sa mère et est allée briser un carreau dans la cuisine, pour démolir dans la cour cloison et hangar... Donc il n'avait pas perdu sa force!... et la mère et les enfants ne sont pas foudroyés!... Mais la maman lisait alors à ses petits enfants la « Pluie de roses » que vous m'avez offerte si gracieusement il y a huit jours ! et votre petite sainte est intervenue contre les éléments!

On crie au miracle, et avec raison, n'est-ce pas ?

 

Mme de St-W.

 

Les bénéficiaires de cette singulière protection ont donné leur témoignage.

 

157  — Taureau dompté par un appel jeté vers Sœur Thérèse.

 

Le 8 juillet 1912, vers la fin du jour, une personne très dévote à Sœur Thérèse se trouvait seule, avec une jeune enfant, au milieu de pâturages, à 7 kilomètres de Caen. Pas une maison aux alentours, pas une créature humaine dans les environs. Tout à coup, un mugissement se fait entendre; la personne lève la téte et aperçoit, à l'extrémité d'un pré, à peine séparé de la route par un étroit fossé, un taureau en fureur qui accourt vers elle.

Une angoisse saisit la pauvre femme : Que va-t-il advenir d'elle et de l'enfant qui lui est plus chère qu'elle-même ?... L'animal n'est plus maintenant qu'à cinquante ou soixante mètres, elles sont perdues s'il franchit le fossé!... Le taureau saute deux barrières de bois; il est bien sûr que ce fossé ne l'arrêtera pas!...

En face de la mort cruelle qui les attend, Madame X. crie à la petite fille : « Dis vite avec moi : « Petite Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus et de la sainte Face, sauvez-nous! » A l'instant, la bête furieuse arrête sa course folle et les regarde avec des yeux pleins de colère, en labourant le sol de ses sabots. Une seconde invocation a pour résultat immédiat de la faire obliquer sur sa droite et reprendre sa course furibonde...

Mais elle suit une ligne parallèle à la route où s'avancent les deux promeneuses et, à chaque grincement des roues de la petite charrette anglaise où la fillette est assise, le taureau tourne les yeux vers elles. Epouvantée Madame X. jette un nouveau cri d'appel à

 

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Soeur Thérèse : cette fois, la bête fait volte-face et retourne vers son point de départ !

Sœur Thérèse avait sauve deux vies humaines et donné à une pauvre âme, terriblement tentée, un gage consolant de sa bienfaisante protection.

 

(Relaté en juillet 1912.)

 

158 — Pieuse précaution contre les accidents, bien récompensée par Sœur Thérèse.

 

Lézignan-la-Cèbe (Hérault),. Il décembre 1912.

 

Le 30 novembre, je me trouvais à Montpellier. Au début de la journée, une pensée me vint à l'esprit. « Il peut m'arriver aujourd'hui un accident. » Aussitôt, je pris une relique de Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus, je la cousis à mon scapulaire et me recommandai à sa protection.

Le soir de ce même jour, à 6 heures, marchant dans une rue avec l'amie qui m'accompagnait, je fus jetée à terre par une voiture traînée par un cheval emballé. Le coup me frappa à la tête, et je tombai sans connaissance.

On me relève et je reviens à moi. Tout étonnée, il me semble que je sors d'un rêve; je vomis, mais sans aucun mal; je n'ai aucune blessure et n'éprouve pas la plus légère douleur.

Le lendemain, je reprenais mes occupations sans la moindre souffrance.

Je dois mon salut à la protection de Sœur Thérèse. Aussi, c'est avec une vive et profonde reconnaissance que je lui dis mille fois merci. Veuillez, je vous prie, faire célébrer une Messe d'action de grâces.

 

J. C.

Suit l'attestation de l’amie témoin de l'accident.

 

CHAPITRE TROISIÈME — Grâces temporelles et prodiges matériels

 

159 — Secours dans les examens.

 

En Australie et dans les Indes anglaises, protestantes et catholiques veulent avoir l'image de Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus pour se présenter aux examens.

A une session de brevet, une protestante, après avoir fini sa composition d'arithmétique, ne se sentait pas satisfaite. Elle regarda l'image de Sœur Thérèse, qu'elle avait emportée avec elle pour l'inspirer, et entendit une voix intérieure qui lui disait : « Ce n'est pas bien ! »

Immédiatement, elle déchira la feuille et recommença son problème qui, cette fois, — la jeune fille le sut ensuite — se trouva juste.

 

Une petite païenne, très peu préparée à un examen de musique, pria si bien « la petite Fleur » qu'elle fut admise, contre l'attente de son professeur.

D'autres élèves assurent avoir senti la présence de Sœur Thérèse dans les moments où elles étaient le plus en peine.

 

Le fait est notoire parmi elles que, lorsqu'on est faible en certaines matières, le moyen de subir avec succès l'examen de ces mêmes matières, est de placer dans les livres, aux pages qui en traitent, une image de la Servante de Dieu. Cette croyance est commun aux protestantes et aux catholiques.

 

La mère d'un jeune candidat au baccalauréat, connaissant l’extrême timidité de son fils, craignait qu'il ne fût refusé à l'oral. Au même de l'examen, très anxieuse, devinant de loin le trouble du pauvre

 

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tant elle se mit à supplier Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus en ces termes : « Parlez pour lui ou soufflez aux examinateurs les questions qui l'embarrasseront le moins! »

Bientôt après, le jeune homme arriva tout ému et raconta à sa mère que très troublé, paralysé, sachant que les notes déjà marquées étaient insuffisantes et désespérant d'être reçu, il avait entendu, avec surprise, l'examinateur lui dire de choisir lui-même les matières sur lesquelles il devait être interrogé, le rassurant, lui parlant avec une bonté touchante et lui marquant la plus forte note qui assurait son admission.

Cela se passait au moment même où Mme X. invoquait Sœur Thérèse !

 

160 — Merveilleux effet produit par un fragment du plancher de la cellule de Sœur Thérèse.

 

Abadia de S. Pedro Besalu (Espagne), 1912.

 

L'année dernière, le jour du dimanche dans l'Octave du T. S. Sacrement, un petit garçon d'environ 12 à 13 ans, qui avait communié le matin, étant allé le soir, après l'office de la paroisse, avec un de ses camarades, pêcher dans la Fluvia, rivière qui passe à Besalu, tomba dans l'eau et se noya. Tous les efforts et toutes les tentatives qu'on fit pour retrouver le corps, qui avait disparu dans un gouffre, Rirent inutiles. Les plus habiles plongeurs du pays, dirigés par la « guardia» civile qui, depuis le dimanche soir, ne quittait pas le lieu du sinistre, ne trouvaient rien, ne voyaient rien, ne touchaient rien, bien qu'ils fouillassent le gouffre dans tous les sens et dans toutes les directions.

On avait espéré que, selon les règles ordinaires, après 24 heures de séjour dans l'eau, le corps remonterait de lui-même à la surface. — Espérance vaine. — On était arrivé au mardi soir, vers les 5 heures, et tous les travaux de sauvetage étaient restés infructueux.

Les malheureux parents du pauvre enfant étaient désolés, à la pensée qu'ils n'auraient pas même la triste consolation de lui donner 'a sépulture ecclésiastique. Leur douleur était navrante !

Voyant donc que le cadavre de l'enfant ne se retrouvait pas, et supposant qu'il avait été entraîné et enfermé dans quelque grotte ou anfractuosité du rocher d'où il ne pouvait sortir, le senõr Alcade ( M. le Maire) avait déjà requis une soixantaine d'hommes du pays, Pour détourner le cours de la rivière et retrouver ainsi, coûte que coûte, le cadavre du petit nové. Ils allaient venir avec leurs instruments vers les 6 heures du soir.

Ayant eu connaissance du malheur seulement le lundi soir, j'avais eu la pensée de faire jeter dans le gouffre, à l'endroit où l'enfant était tombé, une relique de Sœur Thérèse, dans l'espoir qu'elle le ferait remonter  à la surface. Je différai néanmoins jusqu'au lendemain l’exécution de mon dessein, pensant que peut-être d'ici-là on aurait retrouvé l'enfant. Mais le mardi j'en fis part à des personnes

 

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de notre connaissance, que je savais très discrètes et très propres à réaliser mon plan, et je leur remis la relique. C'était un morceau du plancher de la cellule de votre sainte Carmélite. La relique, comme vous le voyez, ma Rde Mère, était tout à fait de circonstance !

Le soin de jeter la relique au lieu désigné fut confié, par les personnes à qui je l'avais remise et qui ne pouvaient elles-mêmes, par décence, remplir cette mission, à un digne prêtre de l'endroit. M. Thomas, qui ne trouva moyen de l'effectuer que vers les cinq heures et demie du soir. Afin que la relique pût enfoncer dans l'eau et aller chercher l'enfant où il était, le prêtre l'attacha sur une petite pierre qui, à peine jetée, disparut immédiatement.

Quelques instants après, le corps de l'enfant apparut flottant sur l'eau, la tête appuyée sur sa main droite, dans l'attitude de quelqu'un qui dort. On aurait dit qu'il était soutenu ainsi sur l'eau comme par un petit plancher. C'était sans doute la relique du plancher de la cellule de la sainte qui s'était élargie et avait formé comme un petit radeau qui portait le corps de l'enfant! Encore un fait remarquable : celui-ci se montra tout à fait sur le bord de la rivière et l'on n'eut pas même besoin de se mettre à l'eau pour le retirer. Immédiatement, on dépêcha un exprès afin d'arrêter les hommes qui étaient commandés pour venir détourner le courant.

Ce fait prodigieux a été divulgué, et étant venu s'ajouter à celui du conscrit, que je crois vous avoir raconté en son temps, Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus est devenue très populaire à Besalu ; nombreuses sont les personnes qui l'invoquent dans tous leurs besoins spirituels et temporels. Je ne doute pas que cette aimable sainte ne laisse tomber encore de temps à autre, sur ce petit coin de l'Espagne, quelques-uns de ses pétales de roses.

 

Rd Père Louis Beau, O. S. B.

 

161 — Réconciliation d'époux désunis.

 

Dublin (Irlande), 1912.

 

Je vous écrivis, il y a quelques mois, pour vous demander une neuvaine de prières à la « petite Fleur », je viens aujourd'hui vous exprimer toute ma reconnaissance, car j'ai été exaucée.

Depuis mon mariage j'ai été très malheureuse à cause des différends qui existaient entre ma famille et celle de mon mari. Les calomnies dont je fus l'objet auprès de ce dernier l'indisposèrent tellement contre moi que, après un an et demi de mariage, nous étions obligés de nous séparer. Les parents de mon mari, mécontents de notre séparation, redoublèrent leurs calomnies, et me fit comparaître en justice.

Je n'avais que 23 ans, sans aucun moyen de défense, le parti mon mari étant plus fort que le mien.

Après cela, nous vécûmes comme deux étrangers : lui, avec siens, et moi de mon côté.

Alors, entendant parler de la « petite Fleur », je commençai une

 

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neuvaine et vous demandai de la faire avec moi. A partir de ce moment, les choses commencèrent à s'améliorer. Je vous demandai une seconde neuvaine, pendant laquelle j'assistai à la Messe et fis la sainte communion tous les deux jours.

Or durant cette seconde neuvaine, je reçus la visite de mon mari; il me dit qu'il regrettait beaucoup sa conduite passée et me demanda pardon de la peine qu'il m'avait faite.

Il loua une maison et un petit magasin ; et, maintenant, avec l'aide de la « petite Fleur », je suis heureuse.

Ceci peut ne pas paraître extraordinaire ; mais pour qui a connu les circonstances, cette grâce est merveilleuse.

Je dois aussi vous dire que je garde toujours dans la boîte à argent la relique que vous m'avez envoyée. L'autre jour j'étais très occupée dans ma maison, et je dus quitter le magasin. J'y avais laissé la boîte avec des pièces d'argent et des sous qui sont destinés à faire des aumônes. Quel ne fut pas mon étonnement, quand je revins, de constater que les trois francs de sous avaient disparu et que les neuf pièces d'argent étaient demeurées intactes! — J'attribue cela à la « petite Fleur » dont la relique avait protégé ma petite fortune.

M. F.

 

162 — Une porte qui s'ouvre d'elle-même.

 

Communauté de l'Adoration perpétuelle du Saint Sacrement, Carpentras, (Vaucluse) 14 avril 1912.

 

Je vous dirai, ma Rde Mère, que je suis chargée de chauffer la salle de communauté. Or, une fois, vers la tombée du jour, je viens, comme à l'ordinaire, à un petit appartement pour sortir tous les accessoires nécessaires qui y sont renfermés, afin de m'acquitter de mon office le lendemain matin. Au bas de cette porte il y a une petite ouverture entre les planches ; je passe ma main pour prendre la clef que je laisse suspendue à un clou que j'ai posé exprès pour n avoir pas à la porter sur moi ; mais, à mon grand étonnement, la clef ne s'y trouve pas ; je me fouille, pas de clef; je cherche devant la porte, rien. Alors je tire la porte, je la secoue, essayant si je ne pourrais pas ouvrir quand même, mais elle résiste à tout. Or, ne trouvant pas la clef, ou bien il fallait le secours du serrurier, ou d'en enfoncer la porte : le cas était un peu embarrassant. A ce moment me vint la pensée de m'adresser à Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus, je lui dis : « Petite Sœur, vous avez promis que vous passerez votre Ciel à faire du bien sur la terre ; eh bien, voyez mon embarras : ou faites-moi trouver la clef, ou bien ouvrez vous-même la porte. » Je me baisse en même temps pour regarder encore une fois avec la lumière ; mais, ô prodige, ô merveille! je vois la porte s’ouvrir tout doucement par une invisible main de velours !

Je suis tout émue, ma bonne Mère, en vous écrivant ces lignes; il faut avoir vu cela comme je l'ai vu pour s'en faire une idée : une porte qui ne connaît pas du tout la loi du silence! Neuf fois sur

 

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dix, en l'ouvrant, je suis obligée de mettre les deux mains, une pour tenir la clef dans la serrure, l'autre pour la soulever et la tirer un peu fort. Il n'y a ni bouton ni loquet, et il est humainement impossible qu'un coup de vent l'ait ouverte car, ce jour-là, le temps était très calme.

J'ai retrouvé la clef dans le petit appartement, à l'endroit même où j'avais plusieurs fois passé la main pour la retrouver.

Voilà, ma Rde Mère, le récit très véridique de ce que j'ai obtenu par la protection de notre chère petite sainte. Inutile de vous dire que, depuis, ma dévotion et mon affection se sont accrues envers la Servante de Dieu.

 

Sr M., religieuse converse.

 

Une lettre de la Rde Mère Supérieure accompagne et confirme le témoignage de Sr M.

 

163 —  Petit miracle de complaisance.

 

Une personne extrêmement dévouée à la Cause de Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus, et qui est entrée comme postulante dans un Carmel de Grande-Bretagne, étant faible et délicate de santé, ne réussissait pas, malgré son courage, à faire un travail fatigant, absolument nouveau pour elle. Il s'agissait de cirer un parquet dont l'entretien lui était confié.

Notre postulante prit l'Habit dans le courant de mai 1912, et voici que, le lendemain de sa vêture, elle eut la bonne surprise de trouver le plancher en question ciré et brillant comme une glace. Toute reconnaissante elle remercia avec effusion sa compagne de noviciat, supposant que celle-ci était l'auteur de cet acte de charité ; mais la Sœur assura qu'elle n'avait pas touché au parquet. Elle interrogea successivement toutes les religieuses : personne ne savait rien à ce sujet.

La novice comprit alors qu'elle devait ce secours à sa chère petite Thérèse. Mais celle-ci ne voulait pas seulement rendre un service à Sœur X., elle voulait, sans doute, lui enseigner en même temps à réussir une autre fois dans son pénible travail.

Au milieu de la pièce et sur l'un des côtés, il restait une place où le plancher demeurait terne. Pensant que Sœur Thérèse lui avait laissé sa part de labeur, Sœur X. prit un morceau de laine qu'on lui indiqua pour cet usage, et se mit en devoir de frotter le parquet. Peine perdue ! il restait aussi terne.

Désespérant de réussir et sans penser à ce qu'elle disait, la novice s'écria : « Thérèse ! comment faire ? » Et aussitôt il lui vint à la pensée un certain moyen à employer. Elle mit sa pensée à exécution et aussitôt le plancher brilla. « Depuis lors, conclut la novice, je réussis ce travail parfaitement et sans effort... Que ma Thérèse m'enseigne donc à me polir intérieurement aussi bien ! »

 

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164 — Envoi mystérieux.

 

X. (Isère), X juin 1912.

 

Il y a huit jours je lisais le volume de M. l'abbé Anizan, intitulé « Vers Lui », sur le Sacré-Cœur. Je me disais : Quel dommage que je ne sois pas riche ! j'aimerais avoir plusieurs exemplaires de cet ouvrage pour l'envoyer à mes amis. Alors je me tournai vers l'image de Sœur Thérèse et je lui dis : « Ma petite sainte, je suis souvent entant terrible dans mes demandes ou mes désirs ; une fois de plus ou une fois de moins, qu'est-ce que cela fait ?... Allons, allez-y d'un bon mouvement et trouvez un « truc » pour que j'aie quelques volumes de « Vers Lui » à bon compte. »

Or, deux jours après, j'ai eu beau me frotter les yeux, j'ai dû me rendre à l'évidence : j'ai reçu une lettre de l'éditeur, M. Lethielleux, de Paris, m'écrivant ceci : « Monsieur l'Abbé, vous recevrez, à litre gracieux, de la part de l'abbé Anizan, 50 volumes de son ouvrage « Vers Lui ». Agréez, Monsieur, mes salutations, etc. »

Or, je n'ai rien écrit, je ne connais pas l'abbé Anizan, je ne sais pas son adresse, je me demande comment il connaît la mienne. En tout cas, les 50 volumes sont là ; ils viennent d'arriver, il y a cinq secondes, j'ai interrompu ma lettre pour recevoir le colis des mains du facteur de la gare. Je vais vous adresser avec plaisir un de ces volumes, comme souvenir du colis extraordinaire.

Abbé P.

 

M. l'abbé Anizan a écrit au Carmel de Lisieux qu'il ne connaissait pas M. l'abbé P. et n'avait chargé la librairie Lethielleux d'aucun envoi à son adresse.

 

165 — Un baby réconcilié avec sa bonne.

 

X. (Irlande), 1912.

 

J'ai promis à la « petite Fleur » de vous écrire, si elle m'obtenait la faveur suivante :

La bonne que j'avais, depuis la naissance de mon bébé, m'a Quittée lorsque ce dernier avait déjà onze mois. Impossible d'habituer l'enfant à la nouvelle servante. Quand elle approchait de lui, il se mettait à crier de toutes ses forces ; elle ne pouvait rien faire de lui, surtout la nuit, et j'étais obligée de l'endormir moi-même. Cela continua ainsi pendant près de six semaines et le bébé devenait pire tous les jours.

Enfin j'ai pensé à la « petite Fleur », et j'ai commencé avec la servante à dire la prière pour sa Béatification.

Dès le premier jour, l'enfant cessa de crier et, maintenant, il dort tranquillement dans les bras de sa bonne.

Lady Nannie O'K.

 

166 — Pluie et beau temps.

 

Carmel de Saintes, exilé à Bierghes-les-Saintes (Belgique), 17 juin 1912.

 

Une partie assez considérable de notre enclos est en prairie ; tous les ans nous en récoltons le foin dont le produit aide à la subsistance de  la communauté.

 

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Cette année, au moment de la fenaison, le temps était mauvais et la pluie tombait à torrents. Dès que le moment de faire sécher le foin fut venu (il pleuvait toujours), une de nos plus jeunes Sœurs vint me dire : « Ma Mère, permettez que je dépose l'image de Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus au milieu de la prairie et que je la supplie de nous donner du soleil immédiatement. — Allez, et je promets à notre chère petite Sœur qu'au premier rayon de soleil nous commençons une neuvaine pour sa Béatification: de plus, nous écrirons le fait à nos Mères de Lisieux. »

L'image bénie fut portée à la prairie avant la Messe ; pendant le saint Sacrifice, les nuages disparurent et de beaux rayons de soleil se montrèrent. Mais le vent demeurait à l'ouest. Alors la Sœur qui avait placé l'image dit à notre petite sainte : « Si c'est vous qui nous donnez ce beau temps, faites changer le vent. » Aussitôt la girouette tourne au nord, et, pendant cinq jours, nous eûmes un temps magnifique pour faire et achever notre pénible travail.

Quand tout le foin fut abrité, nous enlevâmes l'image de la prairie... et la pluie recommença à tomber!

 

Rde Mère X., prieure.

 

167 — Une prière exaucée.

 

Carmel de Libourne (Gironde), 12 juillet 1912.

 

Je vais, ma bonne Mère, vous citer un trait de la puissance de la « petite Thérèse », bien triste, mais qui prouvera qu'elle s'intéresse à tout.

Aux environs de Libourne, un jeune père de famille avait disparu depuis i5 jours sans qu'on pût le retrouver. On redoutait un malheur, et avec raison.

Le quinzième jour, la femme au désespoir se mit à prier et à faire prier Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus, de lui faire au moins retrouver le corps de son mari.

Ce même jour, un jeune homme qui se trouvait au bord de l'Océan, vit tout à coup s'élever une vague qui vint rejeter [à ses pieds le cadavre d'un noyé. Il le saisit immédiatement, fit prendre des informations : c'était précisément celui que l'on cherchait !... On admira la puissance de Sœur Thérèse.

 

Rde Mère X.

 

168 — Protection sur les étables.

 

Pensionnat de Ste-Chrétienne, Frohosdorf (Autr.), 29 juillet 1912.

 

Une fièvre aphteuse exerçait, il y a un an, de grands ravages dans le pays. Ayant su, par « Pluie de roses », que la chère petite Sœur ne dédaignait pas de visiter à l'occasion d'humbles étables, nous avons confié des reliques à de pieuses familles de cultivateurs.

L'effet fut merveilleux, au dire de ces personnes : les animaux malades étaient guéris en deux ou trois jours; et d'autres animaux, encore indemnes, habitant la même écurie, étaient préservés, alors que la contagion était inévitable.

Sr Ste-T.

 

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169 — Essence de pétrole éteinte avec de l'eau.

 

C. (Loiret), 30 juillet 1912.

 

Je tiens à vous signaler un vrai miracle dont nous sommes redevables, je n'en doute pas, à votre chère petite Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus.

Partis de Paris dimanche, en automobile, notre voiture prit feu, subitement, dans la forêt de Fontainebleau, sans que rien n'eût pu le faire prévoir. Affolé, mon mari me fit descendre au moment où les flammes nous entouraient; et, pleins d'angoisses, impuissants à rien faire pour arrêter le feu, nous regardions brûler notre pauvre voiture, dernière épave de jours meilleurs !...

Tout d'un coup, il me sembla que les flammes baissaient ; je le dis à mon mari qui me répondit que cela était impossible, que tout allait se consumer. Cependant, au bout de quelques instants, il dut se rendre à l'évidence : les flammes s'éteignaient. Jugez de notre joie !

Un fait incompréhensible s'était produit : le réservoir d'eau s'était fondu; et l'eau qui, jamais, n'éteint l'essence, avait éteint la nôtre!...

La veille, je vous avais écrit de prier pour nous la chère Sœur Thérèse; j'étais munie de ses précieuses reliques, et je ne doute pas que ce soit à elle que nous devions cette intervention miraculeuse.

 

170 — Voleurs découverts.

 

X. (Basses-Pyrénées), 5 août 1912.

 

Un négociant d'ici était volé dans les grands prix. En vain il veillait et faisait surveiller son magasin : impossible de découvrir le voleur! On lui conseilla, et il fit avec sa famille une neuvaine en l'honneur de Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus. A la fin de la neuvaine, vers une heure du matin, il se réveille subitement d'un profond sommeil, court à la fenêtre et voit à quelque distance dans la rue une petite lanterne qui s'agitait. « Ça y est ! » se dit-il; et, à demi babillé, il court, par une porte dérobée, s'adjoindre un témoin; Puis, le revolver au poing, les deux hommes pénètrent dans le magasin et, là, surprennent deux de ses propres employés en flagrant délit de charger des sacs de farine sur une charrette dissimulée à l’ombre d’un coin de rue. — On l’avait volé pour des centaines de francs !

Il fit dire une Messe d'actions de grâces en l'honneur de sa céleste « détective ».

Abbé W., prêtre.

 

171 — Incendie prodigieusement circonscrit.

 

Août 1912

 

A X., en Irlande, se trouvait dans une maison de commerce, un dépôt d’huile avec un réservoir contenant une grande quantité de

 

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pétrole ; il y avait aussi plusieurs barriques de térébenthine, d'esprit de vin et autres huiles.

Le réservoir rempli de pétrole prit feu.

A cet instant même, on venait d'introduire dans la maison un portrait de Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus qu'une religieuse, membre de la famille, avait envoyé à sa mère. Pendant que Mme X. se préparait à placer le portrait quelque part dans la chambre, elle entendit un bruit comme la grêle et, allant à la fenêtre, elle vit une immense flamme qui s'élevait vers le ciel.

La maison était séparée du dépôt par une distance d'un mètre à peine, et il semblait insensé d'espérer la sauver. On craignait même pour les maisons du voisinage.

Mais ce n'était pas en vain que la « petite Heine » avait pris possession de ce domicile, au moment même du péril. Les flammes qui s'élevaient si haut qu'on les voyait à une distance de 7 kilomètres (car il était nuit), s'éteignirent d'elles-mêmes après avoir dévoré le contenu du dépôt, et ni la maison qui était si près, ni aucune des habitations du voisinage ne fut touchée par le feu — ce qu'il faut regarder comme un fait extraordinaire et miraculeux.

 

B. M. Madden.

M. Affleck Granes.

Angela C. Madden.

J.-H. Affleck Granes.

 

172 — Sœur Thérèse envoie une machine à écrire à ses secrétaires. — Bienfait inespéré.

 

Carmel de La Nouvelle-Orléans (Etats-Unis), 15 août 1912.

 

La correspondance est considérablement augmentée dans notre Monastère par le grand nombre de lettres venant de tous côtés et demandant des prières, des neuvaines, des images et des livres de la « petite Fleur de Jésus ».

Un soir, à la récréation, notre Rde Mère demanda aux Sœurs de prier la chère petite Thérèse de nous procurer une machine à écrire.

Le jour suivant, le courrier du matin apporta une lettre demandant si une machine à écrire pouvait être offerte utilement à notre Communauté !

Le soir de ce même jour, une autre lettre arriva demandant des prières pour le succès des affaires d'un monsieur qui promettait, s'il avait le succès désiré, de faire don à notre Monastère d'une bonne machine à écrire !

 

Un grand mur de briques, faisant autrefois partie de notre mur de clôture, était resté debout et divisait ainsi la cour du Monastère en deux parties. Depuis longtemps, nous désirions le voir abattre pour laisser un passage à l'air et au soleil autour de la construction; mais ce travail aurait nécessité une somme d'argent considérable.

Dernièrement, notre Rde Mère dit, plus en plaisantant que sérieusement, à l'une de nos Sœurs tourières d'aller voir M. F. (un entrepreneur

 

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israélite qui avait fait précédemment des travaux dans notre monastère) et de lui demander d'abattre le mur « pour rien ».

La bonne Sœur sourit et dit qu'elle savait très bien qu'il ne le voudrait pas, mais qu'elle voulait bien voir si elle pourrait prendre quelques arrangements avec lui.

Dans une fervente prière, notre Rde Mère recommanda l'issue de cette alfaire à Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus.

Or, à sa grande surprise, quand la bonne Sœur tourière revint, elle l'assura que le Monsieur avait promis, de son propre mouvement et très aimablement, que le mur serait abattu a ses frais!

Il tint sa promesse sans délai et envoya même ses ouvriers, pour débarrasser le terrain des briques cassées et remettre tout en ordre.

 

Sr X.

 

173 — Protection dans un incendie de forêts.

 

Superior (Etats-Unis), 14 septembre 1912.

 

Dernièrement, le feu prit à la forêt adjacente au petit village qu'habite Mme Vincent (1). Les gens du village essayèrent d'éteindre l'incendie, mais les puits furent bientôt vides, et, grâce à un vent assez violent qui poussait les flammes du côté des maisons, ces dernières se trouvèrent en grand danger d'être consumées.

Dans cette triste conjoncture, Mme Vincent court chercher deux images de Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus, en place une sur la maison d'école qui était la plus exposée au feu, fait mettre l'autre par Eva sur la voie ferrée, aussi près du feu que possible, et demande avec foi à Sœur Thérèse de conjurer le malheur qui les menace.

Votre Ange entendit son cri de détresse : le vent changea presque aussitôt de direction, et, en moins de deux heures, tout danger avait disparu, à la grande joie des habitants qui maintenant connaissent votre petite sainte et lui ont voué une vive reconnaissance, avec une ardente dévotion.

Sr A. H.

 

174 — La paix remise dans un ménage.

 

Lyon (Rhône), 6 octobre 1912.

 

Dans certaine maison, le mari et la femme étaient toujours en dispute; depuis que l'image de Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus est entrée chez eux, la paix est revenue. Marie F.

 

175 — Sœur Thérèse et les commis-voyageurs.

 

M. (Belgique), 8 octobre 1912.

 

La bonne petite Sœur Thérèse s'occupe de tous, même des humbles voyageurs de commerce. Qu'on en juge :

Depuis un an, je représente, en province, une grande maison de

 

1 Mère d'Eva Gingras, voir livre II, quatrième partie, chap. I, la guérison de cette dernière.

 

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blanc de la capitale. Comme cet article devient, de nos jours, très courant, j'avais beau me présenter, de tous côtés je recevais presque invariablement la même réponse : « Nous sommes fournis !... A la prochaine occasion !... » Et la porte se fermait, malgré les instances que je me permettais de faire. Cela dura ainsi presque un long mois.

Enfin, toute découragée et n'y tenant plus, je confiai mon chagrin à quelqu'un qui aime beaucoup la petite Sœur Thérèse. C'était mon salut! Après m'avoir consolée, il me remit une petite relique de cette chère sainte, en me recommandant de m'adresser à elle avec la plus grande confiance, chaque fois que je me présenterais quelque pan pour y exhiber mes articles.

Dès le lendemain, je m'empressai de mettre le conseil à exécution : je tenais le précieux talisman dissimulé en main, pendant toute ma première visite ; on m'y fit le meilleur accueil et je ne sortis de là qu'après avoir réalisé un bénéfice, déjà fort appréciable.

Depuis cette heureuse expérience, j'affirme que pas un four ne s'est passé sans que je réalise quelque gain parfois considérable. En effet, tous les mois, je suis heureuse de constater un boni atteignant 100, 150 ou même 200 francs. N'est-ce pas merveilleux ? Et dire que la « petite Fleur » semble me promettre plus encore! car aujourd'hui, le nombre toujours croissant de mes clients me fait craindre de ne pouvoir les satisfaire tous à leur gré aux époques déterminées. Aussi de tout cœur je m'écrie : « Gloire et merci à Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus !»

G. R.

 

176 — Protection sur un chien de garde.

 

Carmel de X. (Egypte), 12 octobre 1912.

 

Je n'ai pas osé vous parler encore d'une faveur qui nous a été accordée par Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus ; mais notre Rde Mère veut que je vous la signale.

On a essayé d'empoisonner notre chien de garde, qui remplit excellemment son office de gardien. Le voyant à l'extrémité et regrettant de le perdre, nous nous sommes adressées à votre chère petite sainte, pensant qu'elle ne dédaignerait pas de s'abaisser jusqu'à guérir le pauvre animal. Bientôt, en effet, contre toute attente, et alors qu'on se préparait à l'abattre, il a rejeté tout le poison et s'est trouvé guéri.

 

Sr M.

 

177 — Factures acquittées par un bienfaiteur inconnu.

 

Clermont (Oise), 22 octobre 1912.

 

Votre petite Fleur vient encore d'accorder une grâce signalée à Clermont même.

Mme X., qui vous a écrit ces temps derniers, emploie chez elle une pauvre veuve ayant des enfants à élever, ne gagnant que 2 fr. 25 par jour, et à qui le mari a laissé des dettes de cabaret. Cette malheureuse

 

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femme ne faisait que pleurer, lorsque Mme Z. lui dit : « Commençons une neuvaine à notre petite Sœur Thérèse. »

Dès le premier jour, elle reçut une lettre contenant deux notes acquittées : la lettre était anonyme et lui disait de ne pas chercher, car elle ne trouverait point qui avait payé.

Avant la fin de la neuvaine, deux autres notes de marchands de vin arrivaient, également acquittées.

Jugez de la joie de cette femme et de ses enfants ! Encore une famille qui, comme moi, n'oubliera pas sa protectrice !

X.

 

178 — Un bûcher rempli par la céleste pourvoyeuse.

 

St-F. (Loire-Inférieure), 29 octobre 1912.

 

Il nous serait difficile, ma Rde Mère, d'énumérer toutes les faveurs que nous avons obtenues par l'entremise de votre chère petite sainte. En voici une cependant :

Nous manquions totalement de bois: nous lui confions notre embarras ; le soir même nous en recevions une charretée.

La personne qui nous a fait cette aumône nous a dit avoir été poussée à nous l'envoyer immédiatement, bien que le matin elle eût donné des ordres contraires.

Malheureusement ce bois était vert : nous ne pouvions le faire brûler ; nouvel appel à la petite Sœur. A l'instant il prend feu et maintenant il brûle comme le bois sec!

 

A. M., Institutrice libre.

 

179 — Revoir inespéré.

 

Lockport (Etats-Unis), 12 novembre 1912.

 

Je n'avais pas eu de nouvelles de ma sœur depuis cinq ans. Elle avait quitté son ancienne résidence et, malgré toutes les informations que je prenais, je ne parvenais pas à savoir ce qu'elle était devenue. Pleine de confiance en l'intercession de la chère « petite-Thérèse », je commençai une neuvaine de communions et de prières en son honneur, dans le but d'apprendre quelque chose au sujet de ma sœur.

Et voici que le dernier jour de la neuvaine, comme je me trouvais à faire une course en ville, je rencontrai ma sœur qui se dirigeait vers le couvent pour venir me voir !

Je vous laisse à penser quelles furent ma surprise et ma reconnaissance !

Sr X.

 

180 — Fleurs qui ne se fanent point.

 

C. (Indre-et-Loire), 12 novembre 1912.

 

Sœur Thérèse m'attire vers elle, je la prie avec ferveur et ma pensée est toujours avec elle. J'ai placé son image à côté de mon Christ; je lui offre des fleurs et, chose merveilleuse, elles ne se fanent point ; pourtant je ne les mets pas dans l'eau ! Une fois, elles

 

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sont restées 9 jours d'une beauté éclatante. Chose encore plus extraordinaire, j'en ai mis une aux pieds de mon Christ : elle est restée 18 jours dans son naturel, et plusieurs personnes sont venues la voir.

Mme R.

 

L'honorabilité et la vie chrétienne de Mme R. sont certifiées par son Curé.

 

181 — Fruits merveilleux.

 

Monastère des Angéliques de St-Paul, Milan (Italie), 20 novembre 1912.

 

Pour la gloire de Dieu et l'honneur de Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus, ce m'est un vrai plaisir de vous raconter le prodige qu'elle a opéré dans notre monastère et duquel je fus témoin, à ma grande consolation.

Un matin du mois de juillet de cette année 1912, j'avais dit à la Soeur converse, Catherine du Sacré-Cœur de Marie (la même qui l'an passé fut guérie d'une double pneumonie par l'intercession de Sœur Thérèse), de cueillir des légumes qui devaient être donnés à une personne pauvre de la ville.

La Sœur obéit aussitôt et s'en fut au jardin potager avec une autre Sœur converse, qui allait cueillir aussi des légumes pour l'usage de la communauté.

Je l'attendais dans la chambre du tour, où la Mère portière se trouvait avec moi. Au bout d'un moment, Sœur Catherine revint, et me remit, parmi les légumes, quatre citrouilles, très petites, me disant que c'étaient les quatre dernières du jardin et m'assurant qu'elle et sa compagne avaient fait de minutieuses recherches pour tâcher d'en découvrir d'autres et n'en avaient point trouvé, et que, d'ailleurs, la veille même, tout ce qui en restait, sauf ces quatre et une cinquième qu'on venait de porter à la cuisine, avait été cueilli par Sr Antoine-Marie de St-Paul. Cette dernière n'a cessé, depuis, d'affirmer la vérité de cette déclaration et l'atteste de nouveau présentement.

Tandis que Sœur Catherine m'apportait les quatre petites citrouilles, l'autre Sœur converse portait la cinquième à la cuisine. La Sœur cuisinière lui demanda si elle n'avait trouvé que celle-là; la Sœur ignorant la destination des légumes cueillis par sa compagne, répondit qu'il y en avait quatre autres que Sœur Catherine avait cueillies et qu'elle allait sans doute apporter. Sœur Catherine ne tarda pas à arriver... les mains vides ! Aussitôt les citrouilles lui sont demandées et elle répond qu'elle va les chercher, espérant que je ne les avais pas encore passées au dehors.

C'était trop tard, impossible de rattraper nos citrouilles ! Je dis alors à Sœur Catherine de retourner au jardin potager et que, peut-être, en cherchant bien, elle en retrouverait d'autres. Elle protesta de nouveau que c'était inutile, qu'il n'y en avait certainement plus.

Alors, avec mon habituelle confiance en Sr Thérèse de l'Entant-Jésus, je pensai que la charitable petite sainte pourrait faire un

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miracle qui me semblait bien utile quoiqu'il puisse paraître superflu... et je dis à la Sœur : « Allez, recommandez-vous à Sœur Thérèse, je vais la prier aussi et vous verrez qu'elle vous fera trouver d'autres citrouilles. »

La bonne Sœur, entendant que je lui donnais cet ordre en invoquant la petite sainte, partit pleine de confiance; comme je ne pouvais ta suivre, je priai tout en travaillant.

Peu après j'allai à la cuisine et j'aperçus... quatre belles petites citrouilles, deux fois grosses comme celles que j'avais passées au tour! Je compris aussitôt que Sœur Thérèse ne nous avait pas obtenu une simple grâce, mais avait accompli en notre faveur un véritable miracle !

Dès qu'il me fut possible de le faire, j'interrogeai Sœur Catherine. Elle me raconta qu'en arrivant dans le jardin, à l'endroit des plants de citrouilles, elle avait aperçu aussitôt les quatre fruits miraculeux. Les voir, les cueillir fut l'affaire d'un instant, tandis qu'elle avait eu tant de peine à découvrir les quatre autres !...

Bien qu'il y ait plusieurs mois d'écoulés depuis ce prodige, il nous est néanmoins présent à l'esprit comme s'il venait de s'accomplir et nous éprouvons toujours une nouvelle émotion à le rappeler.

C'est avec la plus grande joie que j'en ai écrit la relation, espérant contribuer à l'accroissement de la dévotion et de la confiance envers ma bien-aimée sainte.

 

Rde Mère Angélique-Françoise-Marie du Sr-Rosaire.
Vicaire du Monastère des Angéliques.

 

Suivent les attestations des divers témoins, celle de la Rde Mère Supérieure et celle du Rd Père Maspero, confesseur ordinaire de la Communauté.

 

182 — Protection sur les chevaux.

 

Bacourt (Lorraine-Allemande), 28 novembre 1912.

 

Ayant entendu parler de Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus juste au moment ou une maladie contagieuse très grave sévissait sur mes chevaux, tous les remèdes et traitement de vétérinaire ne pouvant rien y faire, je me suis adressé à vous, Très Rde Mère, pour vous demander une neuvaine de prières à Sœur Thérèse. Je la fis en même temps que vous, et je reçus des reliques et des images que je fis toucher à mes chevaux. Aussitôt la fièvre a diminué. Il y a de cela environ trois mois, et je n'ai plus rien vu d'anormal. Mes chevaux travaillent beaucoup et cependant se portent tous bien, grâce à la puissante intercession de Sœur Thérèse dont je ne veux jamais cesser d'implorer la bienfaisante protection.

Après une attente de trois mois, je regarde comme un devoir sacre de vous faire connaître cette faveur, pour qu'elle soit publiée au livre des miracles de la sainte, afin qu'elle continue toujours de nous protéger.

 

J. Bouchy, cultivateur.

 

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183 — Réunion inespérée.

 

X., Etats-Unis, novembre 1912.

 

Il y a quelques années, la mère d'une de mes petites cousines est morte et l'enfant a été placée dans la famille de son père, entièrement protestante. Depuis ce temps, je n'avait d'elle aucune nouvelle et je priais beaucoup afin de la retrouver; j'étais très inquiète de son âme, car la pauvre petite n'avait jamais reçu d'instruction religieuse.

Cinq ans s'écoulèrent ainsi lorsque, subitement, le Jeudi Saint de cette année, pendant la messe, une pensée me vint à l'esprit : « Pourquoi ne pas demander cette grâce à la petite Sœur Thérèse?» Immédiatement je le fis.

Or ce même jour, vers deux heures de l'après-midi, on m'appela au téléphone... Ma Mère, je vous laisse à deviner ma surprise et mon émotion : c'était ma petite cousine qui me téléphonait !

Je lui demandai alors quel motif l'avait décidée avenir me donner de ses nouvelles. Elle me répondit que quelque chose qu'il ne lui était pas possible d'expliquer, l'avait poussée toute la matinée à essayer de me retrouver !

Cette enfant a 21 ans à présent; elle a épousé un excellent catholique et est elle-même un modèle d'épouse et de mère chrétienne.

J'ai reçu tant d'autres faveurs de la « petite Fleur » qu'à présent ce m'est la chose la plus naturelle du monde d'avoir recours à elle dans toutes mes difficultés.

Sr X.

 

184  — Un voleur volé par Sœur Thérèse ou amené par elle à une restitution.

 

S. (Marne), 3 décembre 1912.

 

Le 16 novembre dernier, je recevais la visite d'un individu, se disant agent de change et ayant la commission de placer des obligations sur la ville de Lourdes ; je lui répondis que je n'avais pour le moment aucun placement à faire, que je possédais deux bons à lots du Crédit Foncier de France que j'échangerais volontiers pour avoir une de ses obligations. Il fut convenu que cet homme allait emporter mes deux bons, qu'il les négocierait et qu'il m'en enverrait le montant avec une obligation : il me remit donc un reçu, puis il me quitta.

Après son départ, je vis que le reçu avait une signature illisible, que les numéros de mes bons étaient surchargés et je compris alors que j'avais eu affaire à un escroc.

J'en fis part à ma voisine qui me paria de Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus, me disant qu'on ne l'invoque jamais en vain, et toutes deux, nous la priâmes avec ferveur et confiance.

Or, dimanche dernier, 1er décembre, je recevais par la poste, sous enveloppe, les deux bons que j'avais remis à cet inconnu, trois semaines auparavant !...

Merci à la chère petite sainte

 

Vve H.

 

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185 —  Encore une porte ouverte.

 

Carmel de Marche (Belgique), 31 décembre 1912.

 

Nous sommes heureuses de vous transmettre un fait qui s'est passé dans notre Carmel, vers la fin du mois de novembre 1912. Il parait inexplicable sans une intervention surnaturelle.

Les images et reliques de Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus se conservent dans une armoire de notre bibliothèque; dans le courant du mois nous en avions distribué à plusieurs personnes malades. Le samedi, 16 novembre, vers midi, une de nos Sœurs conseillères voulut y aller chercher quelque chose et fut très étonnée, en entrant, de voir la clef de la petite armoire cassée en deux, une moitié dans la serrure et l'autre par terre. Qui pouvait avoir fait cela ? Les Sœurs interrogées me répondent négativement ; peu d'ailleurs vont à la bibliothèque, cette pièce étant habituellement fermée à clef.

A l'aide d'un instrument on parvient cependant à dégager la serrure du petit morceau de fer qui y reste, puis on cherche à ouvrir l'armoire, mais il ne se trouve aucune clef dans la maison qui puisse aller à cette serrure; de plus, l'armoire est tellement bien fermée qu'on ne peut réussir davantage en tirant avec force les battants par le dessus, ni en cherchant à introduire quoi que ce soit pour l'ouvrir. Le crochet était donc bien mis à l'intérieur, sinon un effort très vigoureux aurait pu finir par faire céder les portes. Je fais envoyer la clef chez le serrurier qui, au lieu de la raccommoder, nous en renvoie une autre, trop grande. La Sœur conseillère essaie néanmoins, puis y renonce bientôt, se disant : « Notre Mère le fera ». Un peu fatiguée de ces contretemps, j'y allai en effet moi-même ; mais constatant bientôt l'impossibilité absolue, je dis à Sœur Thérèse : « Allons, ma petite Sœur, si vous voulez que nous donnions encore de vos reliques, vous pouvez bien vous-même ouvrir la porte », et là-dessus je sortis.

Quelques jours se passent ; nous attendions une occasion pour renvoyer la clef à l'ouvrier, lorsque, le 28 ou le 29 (n'en n'ayant pas pris note de suite, nous ne pouvons préciser laquelle de ces deux dates) entrant à la bibliothèque, la même Sœur vit l'armoire ouverte. Elle crut simplement que l'infirmière et moi avions réussi à l'ouvrir et, nous trouvant bien adroites, elle vint nous le dire. J'en fus extrêmement surprise et me rendis à mon tour à la bibliothèque.

J'avoue que je ne pus me défendre d'une impression de crainte surnaturelle en voyant ainsi le meuble ouvert sans aucun secours humain ; car les Sœurs, interrogées de nouveau, déclarèrent n'y avoir plus touché; d'ailleurs, l'eût-on même tenté, je savais la chose impossible sans clef.

L'un des battants était presque entièrement ouvert, l'autre, légèrement ; une main invisible semblait avoir détaché le crochet, puis poussé les deux petites portes ; pour preuve de cela, l'extrémité de la crémone était restée tout entière en dehors. La chère petite

 

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Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus avait exaucé ma prière et entendait bien, vous le voyez, ma Mère, que l'on continuât ici à la faire connaître et prier !

Ce récit, quelque extraordinaire qu'il paraisse, est tout à fait conforme à la vérité. Nous nous sommes dit aussi, sans vouloir toutefois rien affirmer, que le démon n'était peut-être pas étranger au brisement de la clef; l'enfer ne voit pas d'un bon œil se répandre partout le culte de cette humble enfant ; mais, s'il en est ainsi, la chère petite sainte nous a montré, une fois de plus, qu'elle peut déjouer ses ruses et que sa puissance, à elle, est grande auprès de Dieu !

 

Sr Marie des Anges, prieure.

Sr Marie-Madeleine du Saint Sacrement, conseillère.

Sr Thérèse-Marie de l'Enfant-Jésus, conseillère.

Sr Marie-Joséphine de l'Enfant-Jésus, infirmière.

 

186 —  Sœur Thérèse « céleste horloger ».

 

Pensionnat de Sainte-Marie-des-Champs, rue de Mostaganem Oran (Algérie), 31 décembre 1912.

 

Une de nos sœurs avait cassé sa montre et, depuis plusieurs jours, ne pouvait s'en servir. Cette bonne sœur n'avait pas trop de confiance en Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus.

Or voici qu'un matin, il lui vient à l'esprit de faire cette prière : « Petite Thérèse, je vous donne cinq minutes pour raccommoder ma montre: et, comme je ne sais pas l'heure, vous aurez la bonté de l'y mettre. » Elle place alors une petite relique sur la montre qui était arrêtée entre onze heures et midi.

Quelques minutes après, elle regarde : la montre marchait et marquait 6 heures moins cinq ; heure dont elle constata l'exactitude absolue, grâce à une sonnerie de cloche qui se fit entendre au même instant.

Depuis, la montre ne s'est plus arrêtée et notre chère sœur qui a cessé d'être incrédule aime de tout son cœur son « céleste-horloger ».

 

Sr X., religieuse de la Doctrine chrétienne.