CINQUIÈME PARTIE
Grâces et guérisons
attribuées à l'intercession de la Servante de Dieu
en faveur des Missions.

 

 CINQUIÈME PARTIE  Grâces et guérisons  attribuées à l'intercession de la Servante de Dieu  en faveur des Missions.

CHAPITRE PREMIER — Coopération donnée aux ouvriers évangéliques

206 — Secours donnés à l'œuvre d'évangélisation.

207 — Gerbe de conversions.

208 — Conversion d'un village païen et autres faveurs.

209 — Catéchumènes amenés en foules à la mission.

210 — Réponse à la prière d'un missionnaire.

CHAPITRE DEUXIÈME — Guérisons

211 — Double guérison de Mgr Augouard, évêque du Ht-Congo, et de l'un de ses prêtres.

212 — Guérison d'une malade atteinte du diabète et déjà dans le coma.

213 — Guérisons obtenues de N.-D. de Lourdes par l'intercession de Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus.

214 — Guérison d'un petit poitrinaire.

215 — Guérison d'une religieuse missionnaire.

216 — Guérison d'hémorragies.

217 — Guérison au cours d'une traversée.

218 — Guérison remarquable.

219 — Belle guérison d'enfant.

220 — Guérison d'un grave mal de gorge.

221 — Guérison d'eczéma.

222 — Guérison de fièvres.

223 — Belle guérison de paralysie.

224 — Guérison d'un ulcère gastrique.

226 — Guérison d'un missionnaire.

228 — Guérison de faiblesse au cœur et de plaie.

227 — Subite et radicale guérison d'un commencement de cécité.

228 — Guérison subite d'enfant.

229 — Guérison de maladie d'estomac.

230 — Guérison d'un missionnaire qui n'avait pas  confiance en l'intercession de la Servante de Dieu.

231 — Remarquable guérison d'aliénation mentale.

CHAPITRE TROISIÈME — Mélanges

232 — Talisman efficace contre le diable.

233 — Sol fécondé par la terre de la tombe de Sœur Thérèse.

234 — Eglise protégée contre l'incendie.

235 — Guérisons et conversion.

236 — Maléfices vaincus par la terre du tombeau de Sœur Thérèse.

238 — Prière exaucée à la lettre.

 

 

CHAPITRE PREMIER — Coopération donnée aux ouvriers évangéliques

 

206 — Secours donnés à l'œuvre d'évangélisation.

 

T. (Afrique occidentale), 18 septembre 1912.

 

Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus m'a obtenu des grâces signalées en retour de mes faibles efforts pour la faire connaître et aimer autour de moi.

Dans une des succursales de notre Mission, l'œuvre d'évangélisation était depuis longtemps entravée par un roitelet indigène qui empêchait ses sujets de se faire instruire chez nous, et créait maintes difficultés aux néophytes. Or, le 5 septembre dernier, il fit prendre par ruse une soixantaine de néophytes et catéchumènes, les garda enfermés chez lui pendant une nuit et, le lendemain, voulut leur imposer une lourde corvée, sous prétexte que le gouvernement l'ordonnait ainsi, ce qui était faux.

L'honneur de la Mission étant engagé dans cette affaire, nous portons plainte devant le juge européen, qui ne nous était guère favorable et fit d'abord la sourde oreille à nos réclamations. J'eus recours à Sœur Thérèse, en promettant de dire une Messe pour obtenir de Dieu sa canonisation.

Et voilà que le lendemain nous trouvons !e juge bien disposé à notre égard. Non seulement il fit droit à nos réclamations, mais en outre, il fit venir le roitelet et déclara, devant les grands du pays, que le roi serait déposé de sa charge, s'il se permettait encore la moindre vexation envers la Mission.

Après ce jugement, le chef du district nous communiqua une circulaire qui devra être envoyée sous peu à tous les employés du gouvernement, et dans laquelle il est dit que les employés doivent soutenir énergiquement les missionnaires, dans leur lutte contre l'Islam. A remarquer que jusqu'ici on avait fait tout le contraire !

C'était donc un jour de triomphe pour notre Mission !

Voici encore une autre grâce obtenue par l'intercession de notre petite sainte :

 

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Il y a longtemps, je fis des efforts pour me procurer un accès dans un groupe de villages dont les habitants ne voulaient pas entendre parler d'instruction. Ils avaient même arraché la Croix qu'un catéchiste y avait plantée. Je fis placer l'image de Sœur Thérèse dans une des huttes, et voilà que quelques jours après, les habitants viennent nous demander un catéchiste en déclarant qu'ils désirent se faire instruire dans la religion chrétienne.

Je dois donc à la chère sainte un tribut de reconnaissance.

S’il vous paraît opportun d'insérer la relation de ces grâces dans la « Pluie de roses », je vous autorise volontiers à le faire.

 

A. van A.,

prêtre missionnaire des Pères Blancs d'Afrique.

 

207 — Gerbe de conversions.

 

Archevêché de Colombo (Ceylan), 26 septembre 1912.

 

J'aime beaucoup Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus. Cette chère petite sainte opère des prodiges, même à l'étranger ; en voici quelques-uns que je lui attribue :

Il y avait à l'hôpital une femme apostate. Elle refusait absolument de se convertir; elle voulut même que la sœur enlevât la petite image de Soeur Thérèse qu'elle avait placée près d'elle, lorsqu'un jour, elle changea subitement d'idée et demanda le prêtre. Je vins en toute hâte, je la réconciliai avec le bon Dieu et quelques heures après, elle rendait le dernier soupir.

Six ou sept bouddhistes, qui avaient refusé longtemps de recevoir le Baptême, ont demandé d'eux-mêmes à être baptisés avant leur mort.

Un malade qui avait perdu ses sens les recouvra une demi-heure après que la sœur eut placé l'image de la « petite Fleur » sous son oreiller.

Un mahométan souffrant d'une pneumonie refusait le Baptême. La religieuse plaça une médaille de saint Benoît et de la sainte Vierge dans son lit : ce fut inutile. Il entrait déjà en convalescence quand il eut une forte attaque d'entérite ; vite la sœur mit une image de la « petite Fleur » sous son oreiller ; bientôt après il accepta d'être baptisé et mourut catholique.

Un païen refusait le Baptême, disant qu'il préférait mourir que de devenir catholique. Il essaya même de s'étrangler avec son drap de lit. La religieuse récita un Ave Maria et plaça la petite image de Sœur Thérèse sur le lit. Aussitôt il accepta d'être baptisé et mourut après avoir reçu le sacrement.

Un autre bouddhiste qui avait jeté au loin l'image de la petite sainte, disant que c'était quelque chose de diabolique, fut encore gagné par elle, car il reçut le Baptême avant sa mort.

 

R. P. Conrard, O. M. I.

 

 

 

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208 — Conversion d'un village païen et autres faveurs.

 

An Ninh, par Quang Tri (Annam), 2 décembre 1912.

 

J'ai demandé à Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus de nous aider en plusieurs cas très difficiles, et je crois pouvoir assurer que bien des fois le succès a dépassé mon espoir.

Je recommandai à la petite sainte un village païen où une partie des habitants pauvres, opprimés par les riches, voulaient se convertir. Malgré toutes les difficultés que le diable a suscitées, les voilà convertis ; ils sont environ 200, et il y a espoir que le nombre s'accroisse.

J'ajoute que, même après la conversion et le baptême de ces gens-là, une difficulté demeurait : c'était de faire une église. Et voilà que maintenant ils ont une jolie petite église en bois, qui sert en même temps de presbytère au prêtre indigène, car il demeure là, à poste fixe, pour s'occuper de ces chrétiens intéressants.

A une heure d'An Lac, dans un autre village entièrement païen, il y eut aussi des demandes de conversion. Aussitôt, difficultés de la part des bouddhistes qui font tout ce qu'ils peuvent pour empêcher la religion du vrai Dieu de prendre pied chez eux. Je recommandai aussitôt cette affaire à Sœur Thérèse, et maintenant voilà qu'ils sont une centaine d'adorateurs du vrai Dieu !

Je lui ai demandé encore de rendre et de conserver la santé précieuse d'un de mes confrères, le plus grand convertisseur d'âmes de toute la Mission. Or, avec une santé très faible, ce confrère continue à travailler, plus que n'importe lequel d'entre nous.

La paix dans le royaume était troublée, et l'on s'attendait aux pires événements. J'ai confié cette intention à la chère petite sainte; depuis nous jouissons de la paix.

Un de nos Pères, bien malheureux, a ressenti lui-même l'effet de ma recommandation auprès d'elle, car sa position a sensiblement changé, et in melius.

 

Marius Maunier,

missionnaire apostolique.

 

209 — Catéchumènes amenés en foules à la mission.

 

X. (Afrique occidentale), 3 décembre 1912.

 

Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus a de fervents admirateurs au cœur de l'Afrique. Dans presque toutes les huttes de nos chrétiens j'ai fait placer son image, ainsi que dans toutes les salles de catéchisme, de sorte que tout le monde me demande qui est cette petite Bikira (Vierge), et que je suis obligé de donner des renseignements sur sa sainte vie.

Je n'ai pas de vrais miracles, dans le sens strict du mot, à vous raconter, mais des grâces signalées qui, sous un certain rapport, sont plus importantes que des miracles. Ecoutez plutôt :

Il y a environ trois ou quatre mois, j'ai convoqué mes catéchistes et je leur ai expliqué, en quelques mots bien simples, qui est

 

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Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus et quel doit être son grand crédit auprès du bon Dieu. Je leur ai distribué ensuite son image pour qu'ils la placent, comme je vous le disais tout à l'heure, dans les salles de catéchismes, leur disant de demander à la chère petite sainte la conversion du pays entier, autour de la Mission.

Ils l'ont fait; or, depuis ce jour-là, les païens viennent au catéchisme non par unités, mais par foules entières. Le dimanche, la cour de la Mission est bondée de monde ; et tous ces gens sont avides d'assister à l'instruction ! La salle ne peut pas contenir les auditeurs et je suis obligé de les diviser en deux groupes.

Remarquez qu'un grand nombre de ces pauvres noirs viennent de villages que je n'ai jamais visités et qui, auparavant, étaient, sinon hostiles, du moins complètement indifférents envers le missionnaire.

On peut expliquer tout cela par des causes naturelles, et il y en a qui le font ; ils ont la liberté de le faire ! Cela ne diminue en rien ma reconnaissance envers ma petite Sœur. Car c'est bien elle qui a obtenu du bon Dieu que ces causes naturelles existant déjà autrefois produisent maintenant ces merveilleux effets, qu'elles ne produisaient pas autrefois.

Des pessimistes voudraient me faire croire que ce prodigieux mouvement vers notre sainte religion ne persistera pas. J'ai la ferme confiance au contraire que Sœur Thérèse ne m'abandonnera point et qu'elle « poussera » nos pauvres noirs par milliers dans le sein de l'Eglise, pour qu'ils y connaissent et aiment Notre-Seigneur.

 

R. P. A.,

prêtre missionnaire des Pères Blancs d'Afrique.

 

210 — Réponse à la prière d'un missionnaire.

 

Lémi, par Phu-Tho, Chine, 27 décembre 1912.

 

Parmi mes néophytes, une famille m'a donné beaucoup de peine. Le mari s'appelle Pierre Dat, et la femme, Marie Chu. Ils ont deux garçons, dont l'un est adopté. La mère de Marie Chu est encore païenne et habite la même maison; elle appartient à une famille honorable, jadis fort riche, mais maintenant presque ruinée.

J'ai baptisé ces gens le jour de saint François Xavier, en 1910. Or cette année, à plusieurs reprises, le démon a mis tout en œuvre pour les faire apostasier. J'ai pleuré, j'ai prié et fait prier pour ces pauvres âmes, et la victoire est restée de notre côté.

J'ai surtout invoqué Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus, et voici le fait extraordinaire qui a eu lieu :

J'ai passé la nuit du dimanche au lundi de Pâques à prier et à pleurer: je conjurais la petite sainte, baisant son image des centaines de fois : « Sœur des missionnaires, régnant auprès de Dieu, sauvez mes néophytes ! »

Or, cette nuit-là même, — je l'ai appris plus tard — Marie Chu eut un rêve mystérieux. « Je me trouvais, me dit-elle, dans une pagode

 

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de Bouddha où il y avait beaucoup de statues dorées. Un vieillard à longue barbe me conduisait : « Vois comme ces statues sont magnifiques ! » me dit-il. Je fis la moue, car je ne les trouvais pas magnifiques du tout.

« Alors une belle jeune dame, vêtue d'un habit comme je n'en ai jamais vu, me prit par le bras et me dit : « Marie, ce n'est pas ici la place d'une chrétienne, retourne chez toi! » Je regardai surprise-ce visage beau et jeune, mais dont l'expression avait une teinte de tristesse. L'admiration et l'étonnement me fixaient sur place. Cependant le vieillard m'entraînait plus haut, en me disant : « Monte cet escalier, tu vas voir des bouddhas encore plus beaux. » Arrivée sur une plate-forme, il m'offrit des gâteaux et toutes sortes de pâtisseries annamites, que je refusai.

« Alors la jeune dame apparut une seconde fois, elle me prit par le bras et, m'entraînant, me dit avec plus d'autorité que la première fois : « Marie, retourne à ton Dieu, ce n'est pas ici la place d'une chrétienne. » Je me réveillai sur le coup : Père, voilà mon rêve. »

J'ai demandé à Marie Chu : « Si tu voyais un portrait de cette belle jeune dame, (a reconnaîtrais-tu? — Oui, père! » Je lui ai montré aussitôt le portrait de Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus, placé en tête de sa Vie.

Elle l'examina attentivement et, levant sur moi deux grands yeux étonnés : « Oui, c'est son visage, son habit : mais comment l'avez-vous deviné ? »

Je suis heureux de faire connaître ce fait, pour témoigner ma reconnaissance envers la « petite Sœur de l'Enfant-Jésus ». Je lui

dois bien des faveurs et j'ai une grande confiance en elle.....

 

Rd Père Auguste Pichaud,
Miss. ap.

 

CHAPITRE DEUXIÈME — Guérisons

 

211 — Double guérison de Mgr Augouard, évêque du Ht-Congo, et de l'un de ses prêtres.

 

VICARIAT APOSTOLIQUE DE L’OUBANGHI (Ht-Congo français).

 

Brazzaville, le 10 novembre 1912.

 

Il faut que je tienne la promesse que je vous ai faite de vous narrer les faveurs obtenues par l'intercession de votre petite Sœur Thérèse de l'Enfant-Jésus.

En 1910, je fus cloué à la chambre pendant trois mois par de douloureux rhumatismes qui me faisaient cruellement souffrir. Au cours de cette maladie, j'eus l'occasion de lire la Vie de la chère petite Sœur Thérèse, et j'en fus tout édifié. Un soir que je souffrais plus cruellement, je suppliai la chère Carmélite de demander à Dieu ou ma guérison ou ma mort, ne voulant pas être plus longtemps une charge pour ma Mission.

Ayant réfléchi pendant la nuit, je retirai ma demande de la veille, et je dis à la petite Sœur : « Laissez-moi souffrir, puisque telle est la volonté du bon Dieu ; je ne demande plus rien pour moi : mais sauvez de la mort tel de mes Missionnaires. »

Ce Missionnaire était atteint de la maladie du sommeil qui ne pardonne pas et qui a fait au Congo tant de victimes.

Renvoyé en France, il fut examiné par l'Institut Pasteur et reconnu indemne de tout microbe. Il est revenu au Congo et ne donna plus jamais aucune inquiétude, bien qu'il eût été pendant deux ans soupçonné d'être atteint du terrible mal !

Mais le couronnement complet de l'affaire, c'est que moi-même, qui ne demandais plus rien, je fus guéri le lendemain du jour où j'avais retiré ma demande !

Et c'est en reconnaissance de cette double guérison que je suis

 

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allé faire un pieux pèlerinage au tombeau de la petite sainte, à Lisieux.

Aussi, je suis heureux de joindre ma voix à celle de mes vénérés collègues dans l'Episcopat pour demander au Saint-Père d'instruire au plus tôt la Cause de la chère Carmélite qui a déjà accompli tant de prodiges !

 

Votre tout dévoué en N.-S.,

 

+ Prosper Augouard,

Ev. du Ht-Congo français.

 

L'Académie des sciences morales et politiques vient d'attribuer à Mgr Augouard le prix Audiffred, destiné à récompenser les grands dévouements. Mgr Augouard est le fondateur de la mission du Congo.

 

212 — Guérison d'une malade atteinte du diabète et déjà dans le coma.

 

Calcutta (Indes), 10 février 1912.

 

Je suis très contente de pouvoir vous donner tous les détails de la maladie de ma mère et de sa complète guérison que j'attribue à l'intercession de la « petite Fleur de Jésus ».

A la fin du mois de septembre 1911, des symptômes du dernier degré du diabète se montraient, sous la forme de plusieurs gros boutons charbonneux qui étaient fort douloureux. Elle en était très malade, surtout le jour où votre première lettre est arrivée. Nous lui avons mis tout de suite une relique, et nous avons commencé une série de neuf neuvaines à la chère « petite Fleur ».

Un des boutons, placé à la paume de la main gauche, était particulièrement douloureux, et on dut l'opérer. Après l'opération, ma mère devint beaucoup plus malade et entra dans une espèce de coma diabétique. Alors le docteur nous dit qu'il n'y avait plus d'espoir, et qu'elle mourrait probablement tout doucement. Elle reçut les derniers Sacrements et nous continuâmes à prier Sœur Thérèse pour elle.

Après la crise de la nuit du 2 au 3 octobre 1911, il est arrivé une amélioration très prononcée et, peu à peu, ce mieux a continué... A présent, ma mère est complètement guérie et déclarée telle par le docteur, qui considère son cas comme merveilleux; il lui a dit : « Vous êtes un miracle vivant, et c'est une puissance d'En Haut qui vous a guérie! »

En reconnaissance, je fais tout mon possible pour propager la dévotion à notre angélique Protectrice.

 

Miss Alexander,

Parochial Church Street,
3, Portuguese Free School,
Calcutta, Indes.

 

Suit le certificat médical.

 

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213 — Guérisons obtenues de N.-D. de Lourdes par l'intercession de Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus.

 

Tirthahalli (Shimoga), Indes anglaises, février 1912.

 

Pendant les préparatifs de la fête de Notre-Dame de Lourdes, la protection de la sainte Vierge et l'aide de la petite Soeur Thérèse ont été visibles en trois circonstances particulières.

Le matériel nécessaire pour faire le pavillon (ce pavillon surmontait le reposoir de la procession solennelle, ou plutôt l'autel dressé en plein air pour dire la Messe) avait été acheté à un entrepreneur par mon Gourkara (chef civil de la paroisse). Au moment où ce matériel devait être délivré, la présence du Gourkara était nécessaire. Or, le pauvre homme était malade dans sa maison, à une lieue et demie de Tirthahalli, et il avait fait appeler le médecin.

Mon malade apprend que j'ai besoin de lui. Il se lève, vient à Tirthahalli, va trouver l'entrepreneur, donne des ordres, surveille l'ouvrage. Il était guéri !

Deux jours avant la fête, le chrétien qui s'était chargé de la décoration de l'autel du pavillon est attaqué par le choléra. Heureusement, les décorations étaient prêtes, il n'y avait plus qu'à les placer.

Mercredi soir, il se traîne au pavillon pour surveiller le placement. Jeudi soir, il portait la bannière en tête de la procession : il était guéri !

Mercredi matin, pendant que notre Vicaire Général et deux confrères reposent, après dîner, je vais à la petite chapelle provisoire où je garde le Saint Sacrement et, par respect pour la sainte Eucharistie, je tâche de m'arranger à moi seul pour descendre la statue de Notre-Dame de Lourdes qui se trouvait derrière le tabernacle. C'est une statue en fer de 4 pieds (1 mètre 20). L'opération était délicate. Je m'en tirai avec une hernie qui me fit souffrir le reste de la journée, toute la nuit suivante et le lendemain, jour de la fête, jusqu'au moment de la Messe solennelle, sous le pavillon. Pendant cette Messe, — à quel moment ? je ne saurai le dire — je me suis trouvé guéri. Les cérémonies et le chant m'empêchaient de penser à mon mal. Après la Messe, je trouvai que j'allais très bien et, depuis lors, je vais parfaitement.

A qui attribuer ces grâces ? J'ai prié N.-D. de Lourdes par la petite Thérèse, sa petite Thérèse et la nôtre! Aussi, je crois que notre chère sainte a bien travaillé pour la fête de N.-D. de Lourdes, à Tirthahalli, et y a assisté. D'ailleurs, ces braves chrétiens qui ont été guéris si vite et si à propos comptent parmi les clients de votre Ange. Le décorateur de l'autel était tombé de voiture quelques jours auparavant et s'était contusionné. Il aurait pu être tué. Il a attribué sa préservation à la sainte Vierge et à Sœur Thérèse !

 

Rd Père P.,
Missionnaire apostolique.

 

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214 — Guérison d'un petit poitrinaire.

 

Poporang (Iles Salomon), 24 mars 1912.

 

Récemment, un des enfants de la Mission (12 ans environ) tombait malade : crachements de sang d'abord, puis, plusieurs jours de suite, crachement du poumon gauche et symptômes généraux de la tuberculose pulmonaire.

J'étais navré, nous avons si peu d'enfants à notre école de Poporang! Le 13 mars, je commençai avec mon malade une neuvaine à Sœur Thérèse, et j'en demandai une à nos sœurs. Le second jour, les crachements diminuaient; le troisième, ils étaient insignifiants, et le quatrième, ils avaient disparu, ainsi que la toux qui les provoquait.

Bien que je ne sois pas médecin et que mes auscultations ne puissent avoir grande valeur, je ne constate à présent, dans la respiration de cet enfant, rien d'anormal, et il a repris rang parmi ses petits condisciples noirs.

Outre sa petite prière qu'il fit fort bien matin et soir à Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus, je mis son image sous l'oreiller du malade.

 

Rd Père Bock, missionnaire.

 

215 — Guérison d'une religieuse missionnaire.

 

Rarotonga (Cook Island), Océanie, 2 avril 1912.

 

Depuis longtemps, une des Sœurs de Saint-Joseph de Cluny, qui tiennent nos écoles, souffrait de douleurs d'entrailles et de maux de tête très pénibles. Un des médecins d'ici l'avait mise à un régime qui, loin de la fortifier, ne faisait que l'affaiblir. Ne voyant pas de mieux, il juge que son retour en Europe est nécessaire, que, si elle reste dans ces pays chauds, elle ne guérira jamais. En religion, on ne fait pas sa volonté, et la Sœur demeura à son poste. Enfin, comme elle n'en pouvait plus, la Mère Provinciale l'appelle près d'elle à Papute (Tahiti), car c'est à cette Mission que nous appartenons.

Arrivée à destination, la Sœur consulte un nouveau médecin qui lui fait suivre un autre traitement. Pendant quelque temps, la santé semble revenir, si bien qu'on juge à propos de la renvoyer à son ancien poste. Mais, au bout d'un mois ou deux, c'est la même chose qu'auparavant : des douleurs d'intestins qui l'empêchent de reposer la nuit, ainsi que de terribles maux de tête. Comme elles ne sont que trois Sœurs en tout, cela augmentait le travail des deux autres Sœurs occupées à faire la classe à 75 enfants indigènes.

J'avertis notre Vicaire apostolique de la chose ; il me conseilla de lui faire commencer une neuvaine à la chère Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus dont on raconte tant de merveilles. Il y eut hésitation de la part d'une sœur qui n'avait pas grande confiance. Mais en ma qualité de confesseur, j'ordonnai à la malade de commencer la neuvaine et je lui remis l'image que j'avais dans mon bréviaire.

 

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Dès le premier jour, elle dormit parfaitement toute la nuit. Elle fit alors trois neuvaines à la suite l'une de l'autre pour bien assurer sa guérison, et aussi pour remercier son aimable bienfaitrice de la lui avoir obtenue.

 

R. P. F. Erdevey, missionnaire.

 

216 — Guérison d'hémorragies.

 

Cie de la Sainte-Enfance, Saigon, 10 mai 1912.

 

Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus est depuis longtemps connue et aimée dans une Communauté de Cochinchine, chez les Sœurs de Saint-Paul de Chartres.

Dernièrement, au mois de décembre 1911, une religieuse fut atteinte d'hémorragies intestinales. Malgré les soins qui lui furent prodigués, le mal devint bientôt très grave.

Au bout de douze jours, la malade était d'une faiblesse extrême : on songeait déjà à l'exhorter au suprême sacrifice, lorsqu'une de ses compagnes résolut de tenter un dernier effort auprès de Sœur Thérèse. Elle commença donc une neuvaine, sans en rien dire à personne, promettant, si elle était exaucée, d'en faire connaître le résultat au Carmel de Lisieux.

La malade — qui ignorait, comme les autres, ce qu'on faisait pour elle — sentit la vie revenir rapidement. Et le cinquième jour de la neuvaine, tout le mal avait disparu !

Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus, depuis ce moment, ne cesse de répandre des roses sur cette maison ; aussi a-t-on recours à elle avec une entière confiance. Sr X.

 

217 — Guérison au cours d'une traversée.

 

J. (Loire), 3 juin 1912.

 

Durant cette dernière quinzaine, nous avons abrité un missionnaire de l'Ouganda, le R. P. G., des Pères Blancs, venu en France pour quelque temps. Un de ses confrères, le R. P. E., qui faisait la traversée avec lui, fut pris sur le bateau d'un mal terrible, les coliques de miserere.

Après qu'il eut souffert atrocement, tout espoir fut perdu : il ne lui restait qu'à mourir.

Dans leur détresse, les bons Pérès se recommandent à Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus et promettent une Messe l'un et l'autre.

Deux heures après, le mal était complètement passé !

J'ai demandé au malade l'autorisation de vous écrire ce fait; elle m'a été accordée bien volontiers, car il se demandait si ce n'était pas son devoir de le faire lui-même. D. E.

 

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218 — Guérison remarquable.

 

X. (Japon), 12 juillet 1912.

 

La femme du catéchiste était atteinte de lithiase biliaire, elle souffrait depuis plus de deux ans de cette maladie qui ne l'empêchait pas de continuer son travail : l'entretien de son ménage et la cuisine du Père missionnaire.

Au mois de novembre 1911, sa maladie prit une tournure inquiétante : la fièvre montait chaque jour; elle voulut quand même vaquer à ses occupations. Bientôt pourtant elle dut s'aliter, la fièvre allant jusqu'à 40° et plus tous les jours; elle ne prenait presque plus de nourriture. Plusieurs médecins de l'hôpital de la ville avaient été consultés, mais leurs traitements n'amenaient aucune amélioration.

C'est alors que le Père proposa de la mettre à notre hôpital ; elle nous arriva le 2 février 1912, dans un état de faiblesse très grand, l'ictère était répandue par tout le corps, il fallait la soutenir pour faire quelques pas. Le soir, la fièvre était à 40°. Elle souffrait tout le temps de douleurs hépatiques, surtout après l'ingestion de quelque nourriture.

Le médecin vit tout de suite que le mal était grave et qu'une opération était nécessaire et urgente, mais aussi dangereuse; il ordonna des remèdes et un régime que nous suivions scrupuleusement. En même temps, nous commençâmes une neuvaine à la petite Sœur Thérèse; nous avions une image que nous passâmes à la malade; quand elle avait le temps, l'infirmière lui lisait quelques pages de la Vie de la petite sainte dans la traduction japonaise. Notre malade était admirable de ferveur et de confiance; mais le mieux ne se faisait pas sentir et le médecin pressait pour faire une opération.

Le 8 février, dès son arrivée à l'hôpital, il fit appeler la sœur infirmière et lui dit qu'il fallait faire l'opération le plus tôt possible, que, si le mari de lâ malade venait la voir, il fallait l'en prévenir. Alors notre Rde  Mère Supérieure vint trouver le médecin et lui proposa un autre docteur pour l'aider à faire l'opération. Vers 9 heures du matin, le mari arriva; le médecin lui parla de l'opération, il accepta; le second médecin fut aussi désigné. Tout ceci se passait au chevet de la malade, qui était calme et résignée, tenant toujours sur elle l'image de Sœur Thérèse.

Or, après les pourparlers, le médecin fait l'auscultation et... il ne trouve plus rien! la vésicule biliaire avait repris ses proportions normales... Il poussa un cri de surprise : il n'y avait plus besoin d'opération! Le mari, de son côté, s'écriait : « C'est extraordinaire! c'est un miracle ! »

La malade avoua qu'elle avait ressenti un grand mieux depuis la veille. Le médecin n'en revenait pas; mais comme c'est un païen, nous trouvâmes prudent de ne rien lui dire.

 

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A partir de ce moment, la malade put manger avec appétit et bientôt faire quelques promenades.

Elle quitta l'hôpital le 22 février; elle avait tellement et si heureusement changé qu'on ne la reconnaissait plus. Son mari se demandait si elle n'était pas enflée, en voyant sa mine superbe, car jamais de sa vie elle n'a été si bien portante. Depuis, elle fait tout son travail et n'éprouve aucune fatigue... Sr X.

 

219 — Belle guérison d'enfant.

 

Moousso, par Gd-Bassam (Côte-d'Ivoire), Afrique occidentale, 24 juillet 1912.

 

Notre petite sainte continue fort à travailler à la Mission de Moousso et nous fait constater une fois de plus la vérité de ses paroles : « Je veux passer mon Ciel à faire du bien sur la terre. »

Ce bien, je vois qu'elle aime surtout à le faire dans les communautés religieuses; et c'est une de nos petites filles, âgée de 4 ans, qui vient d'être soudainement guérie par cette chère petite Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus.

Le 24 juin, fête de la Nativité de saint Jean-Baptiste, cette enfant fut victime d'un accident terrible, lequel devait la conduire à la mort ou la rendre idiote. Je me trouvais absente. Après l'accident, l'enfant fut prise de convulsions et poussait de grands cris, tant la souffrance était atroce. Ses violentes crises la laissaient sans connaissance. De temps en temps, son coeur cessait de battre et son petit corps était couvert d'une sueur froide : on se demandait si ce n'était pas la sueur de la mort. Mes trois soeurs, voyant l'enfant dans cet état, ne savaient que faire.

Cette scène se passait à six heures du soir, dans une salle où se trouve l'image de Sœur Thérèse. Leur seul recours fut de se tourner vers elle, en la priant de conserver la vie à cette enfant. Sur ces entrefaites, je rentre de voyage. Quand on m'eut raconté ce qui était arrivé et voyant la petite, presque mourante, dans les bras d'une religieuse, je me dis : elle est perdue.

Ah ! ma Rde Mère, comment vous dire notre désespoir ? Cette petite était le seul bonheur de ses parents qui nous l'avaient confiée. Il me vint l'inspiration de lui passer au cou une relique de notre sainte Protectrice, lui promettant toutes de faire une neuvaine si elle guérissait. Trois quarts d'heure après, l'enfant n'avait plus de convulsions et semblait s'endormir, mais son corps était toujours froid. Vers 8 heures, on la coucha. Une religieuse resta près de son lit en invoquant de temps en temps Sœur Thérèse, la priant de lui faire connaître au plus tôt si l'enfant guérirait ou était guérie; la petite semblait plongée dans un profond sommeil. Vers. Il heures et demie, elle se réveilla, demanda à boire et à se lever. La religieuse lui parla, l'interrogea longuement pour savoir si elle avait toute sa connaissance. Toutes ses réponses étaient claires, elle se rappelait tout ce qu'elle avait fait la veille et les jours auparavant.

 

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La sœur lui demanda : « As-tu vu Notre Mère quand elle est revenue de Bassam ? — Non, mes yeux étaient fermés, je ne voyais pas. Et toi, pourquoi n'es-tu pas couchée dans ton lit ? — C'est parce que tu étais malade, et je suis restée près de toi ; à présent, je suis contente, car le Petit Jésus et Sœur Thérèse t'ont guérie; baise la relique. »

Et l'enfant la baisa plusieurs fois en disant : « C'est ça qui m'a guérie, avec le Petit Jésus ! »

La religieuse ne pouvait retenir ses larmes en voyant la réalité du prodige.

Vers 1 heure, l'enfant se rendormit jusqu'au matin. Elle se leva à l'heure habituelle, marcha et mangea comme d'habitude.

Vous devinez, ma Rde Mère, combien notre joie et notre reconnaissance furent grandes en voyant notre petite pensionnaire sauvée et guérie miraculeusement par Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus.

 

Sr Marcienne, r. miss.,
Supérieure.

 

220 — Guérison d'un grave mal de gorge.

 

Cammencode P. O. Neyyattankara Sth Travancore  

 

(Indes Anglaises), 25 septembre 1912.

 

Je veux vous adresser la relation d'une faveur singulière obtenue par l'intercession de la Servante de Dieu, Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus.

Un de mes chrétiens, nouveau converti, s'était imposé de très grands sacrifices pour faire donner une bonne instruction à son fils ; celui-ci avait réussi dans tous ses examens et était entré dans la police où il s'est rapidement élevé en grade.

Mais le jeune homme, depuis le temps de ses études, souffrait de grands maux de gorge et d'une extinction de voix. Il avait consulté tous les médecins de renom, s'était même rendu à Madras pour se faire soigner : mais tout avait été inutile.

Un soir, on vint me dire qu'il souffrait horriblement; jamais il n'avait eu une crise aussi forte. On ajouta que si ce jeune homme ne guérissait pas, il devrait renoncer à son office ; déjà il avait pris tous les congés qu'il pouvait prendre; il lui restait quinze jours encore, après quoi il n'aurait plus que cette alternative : ou d'être remercié ou de donner sa démission. Je le consolai en lui disant que, si les médecins de la terre ne pouvaient l'aider, le grand Médecin du Ciel était tout-puissant. Son père et lui me promirent de faire tout ce que je leur indiquerais et je leur proposai une neuvaine à Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus que l'on terminerait par la Communion, avec promesse de faire chanter une Messe d'actions de grâces en cas de guérison. Ils y acquiescèrent de tout leur cœur, et je m'unis à leur neuvaine. Le 9ème jour était la fête de N.-D. du Mont-Carmel; je devais me trouver ce jour-là à Trivauduna, à 25 kilom. de mon église; j'avais dit au malade qu'il devait s'y rendre pour compléter sa neuvaine.

 

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Il y vint en effet : sa guérison était radicale et, le même jour, il put reprendre ses occupations. Il y a de cela plus de deux mois déjà, et la guérison a persévéré.

 

Rév. Père Brocard,

Missionnaire carme.

 

221 — Guérison d'eczéma.

 

Durban (Natal), Afrique, 30 septembre 1912.

 

Mon cuisinier, âgé de 25 ans, était atteint d'une crise d'eczéma depuis deux jours. Voyant que les remèdes ne lui donnaient aucun soulagement, je pensais l'envoyer à l'hôpital (c'était un païen). Ma mère se décide à poser la relique de la « petite Fleur de Jésus » sur lui, et commence une neuvaine qu'elle faisait toutes les cinq minutes, car le temps pressait.

Il était six heures du soir. Le lendemain matin, 20 septembre, il reprenait son travail ! M. C.

 

222 — Guérison de fièvres.

 

Nouvelles-Hébrides (Océanie), 15 octobre 1911.

 

Je viens très humblement, ma Rde Mère, vous rendre compte d'une grande guérison obtenue par votre chère Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus. Cette guérison ne peut être mise en doute ; plusieurs témoignages pourraient vous être adressés.

Voici en peu de mots :

Subitement, Sr M., du Tiers-Ordre des Maristes, fut prise de fièvre et dut s'aliter. La Supérieure lui mit aussitôt une relique de la chère sainte et ordonna une neuvaine. Celle-ci n'amena aucun mieux ; la température ne variait pas : 39° 6/10 — 7/10 — 8/10 jusqu'à 40° 3/10 — Enveloppements froids, glace, piqûres et injections de quinine, jusqu'à 2 grammes par jour, rien n'y faisait. La malade ne pouvait supporter qu'un peu de Champagne. C'est alors que, lisant la vie si courte, mais si féconde, de Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus, je résolus de faire à mon tour une neuvaine. J'avertis les Soeurs de se joindre à moi. La neuvaine commença le 17 août ; quelque chose me disait que j'étais déjà exaucé. Je n'en continuai pas moins et, le 19 au matin, la température descendue à 37° resta stationnaire. La malade, quoique faible, se levait, gardait ce qu'elle mangeait et, la veille du dernier jour de la neuvaine, elle reprenait ses occupations, la fièvre n'ayant jamais plus reparu. P. T.

 

223 — Belle guérison de paralysie.

 

Couvent de Saint-Joseph, Vainthala (Indes Or.), 23 octobre 1912.

 

C'est avec la plus grande joie de mon âme que je fais part à Votre Révérence d'un miracle, certainement je le crois, opéré par la grande Servante de Dieu, Thérèse de l'Enfant-Jésus : j'en fus moi-même le témoin oculaire.

 

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Le 22 de ce mois d'octobre, comme je revenais du couvent des RR. PP. Carmes, je suis allé vers 4 heures de l'après-midi rendre visite à nos religieuses, lorsqu'à ma grande surprise, je les vis toutes consternées, entourant le lit de Soeur Philomène.

Soudainement, en effet, la Sœur Philomène avait été frappée de paralysie. Tout le côté gauche était pris et, de ce côté, elle ne pouvait remuer ni la main ni le pied. Elle était complètement immobile et semblait morte. Bien plus, elle ne pouvait mouvoir la langue, de sorte qu'il lui était impossible d'articuler une parole.

C'est le matin de ce même jour que la paralysie l'avait frappée, alors qu'elle se levait. Il n'y a pas de médecin dans le voisinage; elle souffrait de cruelles douleurs internes ; le mal augmentait de minute en minute, si bien que toutes les Sœurs qui l'entouraient, attendaient une mort prochaine.

C'est dans cet état désespéré que je vis, à 4 heures, la pauvre mourante, et c'est alors que, prenant ma relique de Sœur Thérèse, je la posai sur son cou, et l'une des Sœurs présentes la fit toucher également à la main gauche.

Au même instant, Sœur Philomène commença d'elle-même à remuer cette main inerte et déjà morte, pour ainsi dire, et, peu après, tout le côté paralysé se trouvait mieux.

Le lendemain, de grand matin, Franciscus Alopatre, père de la malade et médecin très habile, vint la voir et, l'ayant examinée, dit devant moi : « C'est certainement une grâce de Dieu que ma fille ne soit pas morte! Ordinairement, une telle maladie entraîne la mort subite ou une immobilité plus ou moins prolongée, qui entraîne également la mort. »

Nous croyons tous ici à un miracle opéré par l'admirable Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus, car Sœur Philomène va toujours de mieux en mieux.

Je vous rapporte ce fait, priant Votre Révérence de la transmettre à ceux qui peuvent le publier pour la plus grande gloire de Dieu et l'honneur de la petite Sœur Thérèse, afin que, parla, Dieu augmente encore la dévotion et la vénération envers sa fidèle Servante.

 

Rév. Father George, vicaire de Irinjalakuda.

 

224 — Guérison d'un ulcère gastrique.

 

Maritzburg (Natal), Afrique, 2 novembre 1912.

 

Je suis bien en retard pour envoyer le compte rendu de la guérison de notre chère Sœur Sr-Pierre, guérison que nous attribuons sans hésiter à l'intercession de Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus, car, pour moi et la Communauté qui avons été témoins de l'état misérable de notre Sœur, elle ne doit d'être encore au milieu de nous qu'à une intervention surhumaine.

Depuis plusieurs années, cette Sœur avait de terribles douleurs d'estomac que le docteur attribuait à un ulcère. Elle en était arrivée à ne plus pouvoir prendre aucune nourriture solide, le liquide même

 

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lui causait de grandes souffrances. La pauvreté du sang était devenue si grande qu'on eût dit, à la couleur de cire de son visage, un cadavre ambulant. Une de nos jeunes Sœurs lui dit un jour étourdiment : « Ma pauvre Sœur Sr-Pierre, vous n'aurez toujours plus à changer quand vous serez morte ! » Nous ne lui donnions pas plus de cinq à six semaines de vie. Une phlébite survint qui acheva de la mettre à bout.

Bien peinée de la voir en cet état, je lui proposai de faire une neuvaine à S Thérèse de l'Enfant-Jésus et, dès le second jour de cette neuvaine, ma Sœur Sr-Pierre put prendre passablement de nourriture, sans en être trop incommodée, et elle le fut de moins en moins à mesure que la neuvaine avançait.

Depuis ce temps, environ dix-huit mois, elle a absolument suivi le régime de la Communauté.

 

Sr X., supérieure.

 

226 — Guérison d'un missionnaire.

 

Iles Gilbert, 10 novembre 1912.

 

Ma très Révérende Mère, je ne sais si je suis en retard pour répondre à vos lettres, la mémoire me fait un peu défaut. J'ai failli mourir et j'ai reçu, il y a quinze jours, les derniers Sacrements.

Pendant que je recevais l'Extrême-Onction, j'avais attaché à ma poitrine l'image de Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus; elle a dû bien prier pour moi, car, la nuit suivante, la fièvre a baissé et, le lendemain, j'étais hors de danger. Une de nos religieuses et l'un de nos frères sont morts de cette maladie qui a failli m'emporter...

Je garde une pieuse reconnaissance à la chère petite sainte !

 

Rd Père Lebeau.

 

228 — Guérison de faiblesse au cœur et de plaie.

 

Institution de Notre-Dame des Missions,
Christchurch (Nouvelle-Zélande), 12 novembre 1912.

 

Une toute petite enfant, sujette à de fréquents évanouissements causés par une grande faiblesse de cœur, était l'objet d'une vive anxiété pour ses parents ; le docteur avait dit qu'on ne pourrait l'élever.

Nous avons donné à la mère une image de Sœur Thérèse, lui disant de la prier pour la guérison de sa petite fille. A partir de ce moment, les évanouissements ont cessé et l'enfant se porte bien. Il y a deux ans de cela ; ainsi la guérison est certaine.

 

Autre fait :

 

L'année dernière, une de nos jeunes Sœurs fut atteinte d'un mal à la jambe qui, en peu de temps, prit des proportions sérieuses et forma deux grands trous au-dessus de la cheville ; le pus en sortait avec abondance.

Cependant notre chère Sœur continua à faire la classe jusqu'en septembre 1911. Alors elle fut obligée de prendre quelque repos, et

 

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c'est à ce moment qu'on lui donna une relique de Sœur Thérèse. Elle l'appliqua sur la jambe malade et, depuis ce jour, un mieux très sensible se déclara et progressa si bien, qu'à la fin de l'année la jambe était entièrement guérie; il ne restait plus que la cicatrice. Voilà un an que cette guérison a eu lieu et rien n'a reparu depuis.

 

Sr Jeanne de Chantal.

 

227 — Subite et radicale guérison d'un commencement de cécité.

 

K.. (Indes Anglaises), 14 novembre 1912.

 

Il me faut beaucoup d'argent pour la nouvelle mission. J'ai écrit à toutes les parties du monde, à tous mes amis, mais il paraît qu'on est sourd.

Eh bien ! je bâtis pourtant, argent ou pas d'argent !

Sœur Thérèse, la charmante petite « Fleur » de l'Enfant-Jésus, doit en prendre soin. Elle en est responsable. Si elle m'abandonne, je l'accuse auprès de Sa Sainteté, le Pape !

Elle m'a déjà obtenu une grande faveur. Mes yeux, depuis de longues années, s'affaiblissaient de plus en plus, de sorte qu'à la fin de 1911, surtout au commencement de cette année-ci, je ne pouvais presque plus lire.

Or ils ont été guéris tout à coup, par un signe de croix et une oraison jaculatoire en l'honneur de Sœur Thérèse, et ils sont si bien guéris que depuis ce temps, il y a six mois de cela, ils ne m'ont plus fait éprouver aucun mal ni incommodité.

 

Rd Père V., missionnaire.

 

228 — Guérison subite d'enfant.

 

Copenhague (Danemark), 4 décembre 1912.

 

La petite Ingeborg E., âgée présentement de 8 ans, a déjà été l'an dernier guérie subitement d'une maladie grave, par une bénédiction de notre Saint-Père Pie X.

Cette année, elle retomba dans une série ininterrompue d'autres maladies qui mirent ses jours en péril : une dangereuse fièvre scarlatine avait succédé à la rougeole et à la petite vérole.

Les soins les plus dévoués lui furent prodigués ; mais au moment où on la croyait sur le chemin de la guérison, elle fut reprise de vomissements continuels. La faiblesse était telle qu'on désespérait de la sauver.

Je lui fis alors porter une relique de la petite Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus.

Instantanément les vomissements cessèrent; l'enfant reprit, avec ses couleurs, son entrain et sa vivacité de jadis; elle a pu retourner à l'école des Sœurs de Sr-Joseph.

 

Rd Père R., prêtre du Sacré-Cœur.

 

21 janvier 1913.

 

La guérison de la petite Ingeborg se maintient, mais chose curieuse, à condition qu'elle ne quitte pas la relique. L'essai a été fait deux fois, il est concluant.

 

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229 — Guérison de maladie d'estomac.

 

Institution St-Louis de Gonzague, Port-au-Prince Haïti (Antilles), 18 décembre 1912.

 

Depuis plus de trois ans, je ne pouvais supporter le vin et encore moins la bière que nous fabriquons pour économiser le vin qui, ici, est très cher ; je devais donc me contenter d'eau pure pour éviter les aigreurs d'estomac. J'avais de la répugnance pour la viande à laquelle je ne pouvais goûter le soir, sous peine de fortes migraines.

Au mois de septembre dernier, l'eczéma fit son apparition. Le docteur me mit alors au lait et aux légumes, régime allant très bien à mes goûts, et il m'ordonna une pommade.

Cependant l'eczéma ne cédait au remède prescrit que pour reparaître après une huitaine.

Las de ces soins inutiles, le 29 novembre, je commençai une neuvaine à la Vierge Immaculée, par l'intercession de la petite Sœur Thérèse, lui demandant de pouvoir m'accommoder du régime commun et de me guérir de l'eczéma. Le lendemain de la clôture de la neuvaine, 8 décembre, j'ai mis de côté tout remède et ai bu et mangé comme tout le monde, morue, hareng saur, salade, etc., sans ressentir le moindre malaise.

 

Frère L.

 

230 — Guérison d'un missionnaire qui n'avait pas  confiance en l'intercession de la Servante de Dieu.

 

Paris, 1912.

 

L'année dernière, au commencement du mois de juin, je rentrai en France après vingt-six ans passés à la presqu'île de Malacca. .L'état de ma santé était déplorable; j'étais atteint de dysenterie aiguë et persistante.

Pendant deux mois et demi, j'ai suivi avec la plus scrupuleuse exactitude les prescriptions d'un des meilleurs docteurs de la ville d'Angers. Loin de s'améliorer, l'état de ma santé semblait au contraire être plus mauvais. Inspiré par la sainte Vierge, le jour de l'Assomption, je me suis rendu au Carmel d'Angers, pour demander aux bonnes religieuses de bien vouloir prier pour moi. La Mère Prieure me promit de prier et de faire prier à mes intentions, et me dit de commencer une neuvaine à Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus. Sans détour, j'avouai à cette bonne Mère que j'avais peu de confiance en la Servante de Dieu. Cet aveu la scandalisa un peu, je le confesse ; cependant, pressé par elle, je commençai une neuvaine.

Pendant cette neuvaine j'ai prié avec ferveur demandant à Dieu, par l'intercession de Sœur Thérèse, de me rendre la santé du corps et du cœur. J'étais dans un état de découragement impossible à décrire.

La neuvaine terminée je suis retourné au Carmel plus désespéré que jamais. Loin d'être améliorée, ma santé était encore plus mauvaise. La Mère Prieure, après bien des encouragements, me fit

 

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accepter de commencer une seconde neuvaine qui me laissa dans le même état...

« Encore une neuvaine ! » me dit, pour la troisième fois, cette bonne Mère.

J'obéis sans discussion et... la troisième neuvaine terminée, j'étais guéri !

Merci à Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus ! Grâce à elle je puis repartir évangéliser mes chers Chinois. Avant de quitter la France, je tenais à remercier ma Bienfaitrice en faisant connaître ce qu'elle avait fait pour moi qui, auparavant, n'avais point confiance en elle. J'espère que cette bonne petite sainte m'aura pardonné !

 

Rd P. T., missionnaire apostolique.

 

231 — Remarquable guérison d'aliénation mentale.

 

Ambazhakkad Vainthala S. Malabar Adoor-Cochin-State P. O. Indes-Orientales, 20 décembre 1912.

 

Une certaine veuve catholique romaine, d'une respectable famille de Irinjalakuda, était atteinte de folie depuis 15 à 16 ans. Sa famille avait fait tout ce qui était en son pouvoir pour la guérir et avait dépensé, à cet effet, des milliers de roupies sans obtenir aucun résultat.

Quelques-uns de ses compatriotes étant allés chez les religieuses de Ambazhakkad, eurent l'occasion de parler de cette pauvre femme aux religieuses qui, la prenant en pitié, lui envoyèrent une image de Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus, avec recommandation de faire une neuvaine à la Servante de Dieu, et assurant que la malade serait guérie.

La famille commença la neuvaine et, chaque jour, on put constater un mieux sensible.

Le dernier jour de la neuvaine, la pauvre femme était complètement guérie et très saine d'esprit.

Le soussigné, vicaire de la paroisse où réside cette veuve, alla la visiter et trouva que la guérison était véritable.

 

R. F. George,

vicaire de Irinjalakuda,
Eglise catholique romaine.

 

Anthony Kachapully,
chapelain du couvent Saint-Joseph.

 

 

 

CHAPITRE TROISIÈME — Mélanges

 

232 — Talisman efficace contre le diable.

 

Palkonda (Indes anglaises), 24 juillet 1912.

 

Le diable veut être le maître des Indiens et il les tient, si l'on considère les innombrables sacrifices qui lui sont offerts chaque jour!

Dans le quartier où vivent nos chrétiens, se trouvent encore plusieurs huttes habitées par des païens. Parmi celles-ci se trouvait la hutte d'un de nos apprentis catéchistes récemment marié.

Tout va bien à la maison, malgré l'entourage. Le catéchiste montre toujours de plus en plus de bonnes dispositions. La femme, encore néophyte, ne connaît guère la religion catholique. Il y a chez elle une montagne de superstitions et, comme elle l'a appris de ses parents païens, il faut des sacrifices ; mais son mari n'en veut rien entendre. Or, voilà qu'un soir, à la tombée de la nuit, on vient m'appeler en me disant que cette femme se meurt. Elle est tombée en syncope, pas un mouvement chez elle, pas une parole et, après une heure dans cet état, voilà qu'elle se lève, toute gaillarde comme si elle se réveillait d'un profond sommeil.

Mais voici que le lendemain une tout autre scène se produit :

Elle voit d'abord une boule rouge jetant une forte lumière, car elle disait qu'il n'y avait pas nécessité d'allumer une lampe ; puis c'est une figure rouge qui lui fait de violents reproches : « Pourquoi ne m'offrez-vous pas de sacrifices : on m'a toujours été dévoué dans cette hutte! » Et, là-dessus, le « Grappin » hypnotise cette pauvre femme, en lui disant même qu'elle sera stérile. Comme la nuit précédente, elle tombe, mais elle a sa connaissance, elle écume, elle est prise de rage. De nouveau un messager arrive. Je vais prendre une relique de Sœur Thérèse et je dis au messager de lui mettre cela autour du cou et de réciter trois Ave Maria. En même temps je lui dis de lui faire avaler la médecine que voici (une tasse d'eau bénite).

 

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L'homme n'est pas plutôt arrivé à la hutte que la pauvre femme hurle ! Elle ne veut pas se laisser approcher. Malgré sa résistance, la relique lui est passée autour du cou. Alors on lui présente l'eau bénite ; elle la repousse d'abord, puis aussitôt, d'elle-même, elle la réclame, l'avale et se lève comme si rien ne s'était passé. Depuis ce jour plus de « Grappin » dans la maison, et aucune envie de faire des sacrifices.

Puisse votre bonne petite sainte éclairer nos misérables gens et les attirer dans les saints Cœurs de Jésus et de Marie !

 

R. P. Villoz, missionnaire.

 

233 — Sol fécondé par la terre de la tombe de Sœur Thérèse.

 

Carmel de Saigon (Cochinchine), 9 septembre 1912.

 

Un Annamite ayant jeté de la terre du tombeau de notre petite Sœur Thérèse dans ses rizières, en a eu une magnifique récolte, tandis que ses voisins souffraient de leur vain travail. Sr X.

 

234 — Eglise protégée contre l'incendie.

 

(Extrait de l'Echo de la Mission du Chan-Tong Oriental, Chine.)

Septembre 1912.

 

A Wei-hsien, l'an dernier, l'inondation démolit le dispensaire (où l'on baptise, chaque année, plusieurs centaines de petits païens malades), ainsi que le refuge des vieilles ; ces jours derniers une autre bâtisse indispensable vient d'être dévorée par les flammes, au lendemain de la fête du Sacré-Cœur. C'était la nuit; quand l'alarme fut donnée, l'incendie était en pleine activité, à un pas de la chapelle, couverte de chaume; il allait l'entamer, lorsqu'une relique de Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus, qui sème de nos jours le miracle à pleines mains, fut jetée avec confiance dans le brasier : aussitôt le feu se renferma dans la seule maison qu'il dévorait et cessa de menacer la chapelle.

Cependant les bonnes vieilles et les vierges de Wei-hsien demandent instamment au Sacré-Cœur de leur rendre un local convenable, car la mauvaise saison viendra et les pauvres nattes qui les abritent laisseront alors à désirer...

 

Fr Louis-Marie Frédéric, O. F. M.

 

235 — Guérisons et conversion.

 

Durban, Natal (Afrique), 26 octobre 1912.

 

La petite M. B., enfant de cinq ans, a été gravement malade au mois de septembre, avec un érésipèle à la tête et des douleurs dans les intestins. Le médecin ne répondait pas d'elle. Sa mère la croyait perdue.

Mme M. lui porte une relique de Sœur Thérèse en lui disant de la prier, qu'elle viendra à son aide.

 

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La petite mourante a prié avec confiance; le lendemain matin, elle était beaucoup mieux, et, deux jours après, elle était tout à fait guérie.

Mme M. avait presque perdu la vue par une extraordinaire quantité de poussière qui avait rempli ses yeux dans un travail qu'elle accomplissait. Elle souffrait horriblement quand des amies, qui se trouvaient auprès d'elle, prièrent la petite Sœur Thérèse de venir à son aide.

Un moment après elle était délivrée de ce mal et elle voyait très bien.

Reconnaissance à votre « petite Fleur » du Carmel !

 

Un homme ayant laissé depuis trente ans toute pratique religieuse était devenu un véritable païen. Après quinze jours de prières à l'Enfant Jésus, par l'intercession de la petite Sœur, il s'est converti, et est tout heureux d'avoir retrouvé l'amour de Dieu.

 

Vve Martin.

 

236 — Maléfices vaincus par la terre du tombeau de Sœur Thérèse.

 

Dinh Hoâ, Province de Sadec (Cochinchine), 19 novembre 1912.

 

La petite sainte nous a aidés d'une façon bien extraordinaire.

A Dinh Hoâ môme, où je me trouve en ce moment, est situé tout un lot de terrains destinés aux diverses œuvres de la Mission. Depuis environ 14 ans, il a été convenu que cet endroit (placé en plein pays païen) serait le siège d'une nouvelle paroisse. A partir de ce moment, tous les fléaux du démon se sont abattus sur ce coin de terre, et tous les efforts et sacrifices ont été faits en pure perte.

Voyant cet état de choses, j'ai répandu dans cet endroit quelques parcelles de la terre du tombeau de Sœur Thérèse, priant l'amie de Jésus de nous venir en aide.

Or, il y a seulement huit mois de cela, et voici le résultat : ces terres sont cultivées en grande partie et la maison donne les plus belles espérances; une grande église provisoire, en feuilles, est élevée ; 45 catéchumènes vont recevoir le Baptême, le 30 de ce mois... Nos espérances sont dépassées !

Gloire à Dieu et à sa petite Servante !

 

L. Prodhomme, m. ap.

 

237 — « Le cheval de la petite Fleur. »

 

Institut de N.-D. des Missions, Highgate Hill, Perth (Australie), 15 décembre 1912.

 

Une bonne catholique de cette ville me dit un jour qu'un des chevaux de son fils dépérissait depuis dix-huit mois, qu'il était dans l'écurie, la tête basse, et ne voulait pas manger. Je lui proposai de faire une neuvaine à Sœur Thérèse et de toucher l'animal avec la relique que je lui donnai. Elle le fit et, deux jours après, il était complètement guéri.

 

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Je m'adressai à son mari et à son fils pour savoir si ce n'était pas une imagination, mais tous deux affirmèrent que c'était réel. Depuis lors, le cheval est connu sous ce nom : « Le cheval de la petite Fleur ».

 

Sr Marie de l'Immaculée-Conception.

 

238 — Prière exaucée à la lettre.

 

Dabon (Côte-d'lvoire), 1er décembre 1912.

 

Depuis un certain temps, on nous a fait connaître la Vie admirable de votre chère petite Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus. Nous avons lu avec un bien vif intérêt sa vie, ses miracles, enfin son pouvoir sur le Cœur du divin Maître.

Pleines de confiance, nous nous sommes adressées à elle pour obtenir, par son intercession, quelques enfants pour notre internat. L'idée me vint de demander à la chère sainte six fillettes, mais je pensai que c'était presque tenter la bonté de Dieu de les demander toutes à la fois, sachant combien il est difficile dans ces pays d'avoir des enfants internes, surtout des petites filles.

Nous commençâmes donc une neuvaine à Sœur Thérèse ; elle n'était pas terminée que je recevais une lettre du Gouverneur de la Côte d'Ivoire, nous demandant de bien vouloir accepter dans notre établissement six petites filles métisses, recueillies par l'Administration et qu'il serait heureux de nous confier. La petite Thérèse n'avait pas fait les choses à moitié car, outre que ces enfants nous ont été proposées, on nous offrait une modeste pension qui nous aidait à les entretenir. Les fillettes nous sont arrivées quelques semaines après ; nous les avons placées sous la protection de Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus et nous espérons que nous pourrons en faire de bonnes chrétiennes ; actuellement elles sont bien gentilles et nous donnent de consolantes espérances pour l'avenir.

Enfin, ma Rde Mère, pour terminer, je suis heureuse de vous dire que des secours inespérés d'argent nous sont arrivés, au moment où nous nous trouvions absolument sans ressources, pour nourrir nos enfants. A la suite d'une très grande sécheresse, les vivres ont doublé de prix ; nous nous demandions comment nous pourrions arriver à nourrir tout notre petit monde ; Sœur Thérèse y a pourvu, et nous avons pu subvenir à tout !

Une grande faveur spirituelle a été également accordée à l'une de nous.

 

Sr Rogatien, religieuse missionnaire.

 

239 — Grâce spirituelle.

 

X. (Australie), décembre 1912.

 

Je vous disais, il y a quelque temps, que j'aimais beaucoup votre petite Thérèse, mais qu'elle-même ne m'aimait pas et qu'elle ne voulait rien faire pour moi.

Aujourd'hui je viens vous faire réparation, car elle m'a obtenu une grâce pour laquelle je lui serai reconnaissante toute ma vie.

 

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Le 1er novembre 1889, une sœur me dit, sans y penser, une chose qui me frappa tellement que, depuis lors, j'y songeais nuit et jour : elle ne laissait aucun repos à mon esprit. Vous dire tout ce que j'en ai souffert me serait impossible ; volontiers j'aurais fait le vœu de ne prendre que du pain sec et de l'eau jusqu'à ma mort si, après cela, j'avais dû en être délivrée. Je me suis adressée au bon Dieu et à tous ses saints pour obtenir la fin de cette longue épreuve, mais vainement.

Or, depuis trois mois environ, cette grâce m'a été enfin accordée par l'intercession de votre angélique Sœur. Parfois l'obsession se présente encore à ma pensée, alors je mets ma relique sur mon front, j'invoque Sœur Thérèse, et le calme revient.

 

Sr X.