HUITIÈME PARTIE — Pour les malades et les mourants

 

 HUITIÈME PARTIE — Pour les malades et les mourants

CHAPITRE PREMIER - Soulagements obtenus aux malades

302 — Soulagement instantané et sans retour de la douleur.

303 — Nausées pénibles soudainement calmées.

304 — Mal de dent subitement calmé.

305 — Nombreux soulagements.

306 — Disparition subite d'un violent mal d'estomac.

307 — Soulagement obtenu sans l'avoir demandé.

308 — Soulagement instantané d'une névralgie dentaire.

309 — Témoignage d'un médecin catholique.

CHAPITRE DEUXIÈME — Opération et morts sans souffrances

310 — Maladie et mort, presque sans souffrances, d'un vieillard atteint de cancer à la langue.

311 — Insensibilisation extraordinaire.

312 — Nuits paisibles et mort sans souffrances.

CHAPITRE TROISIÈME — Grâces extraordinaires Apparitions (1),  Secours spirituels et sensibles accordés aux mourants.

313 — Sœur Thérèse assiste un mourant d'une manière visible.

314 — Mort sans angoisses.

315 — Mort admirable d'un jeune père de famille.

316 — Admirable transformation d'âme.

317 — Mort consolante.

318 — Mort de prédestinée.

319 — Douce et pieuse mort.

320 — Sœur Thérèse reçoit le dernier baiser d'une petite mourante.

321 — Une prière charitable exaucée à la lettre et sans retard.

322 — Mourante recouvrant la parole pour se confesser.

323 — Sœur Thérèse « descend » à la prière d'un père et emporte au Ciel l'âme de son enfant.

324 — Mort paisible d'une pauvre pécheresse.

325 — Une mourante passe sa dernière nuit d'exil assistée par Sœur Thérèse.

326 — Apparition de Notre-Dame de Lourdes et de Sœur Thérèse.

327 — Apparition de Sœur Thérèse avec saint Joseph.

 

CHAPITRE PREMIER - Soulagements obtenus aux malades

 

302 — Soulagement instantané et sans retour de la douleur.

Abbaye de Ste Scholastique, Maredret, près Namur (Belgique), 6 juillet 1912.

 

Un malade à l'Hôpital avait des douleurs terribles. Mon neveu lui apporta une petite relique de Sœur Thérèse, et aussitôt les souffrances se calmèrent pour ne plus revenir.

 

Rde Mère X.

 

303 — Nausées pénibles soudainement calmées.

 

Carmel de la Nouvelle-Orléans (Etats-Unis), 15 août 1912.

 

Une de nos Sœurs était sujette à des attaques de nausées qui pouvaient lui devenir fatales.

Une nuit, notre Rde Mère entendant son gémissement, arrive près d'elle et la trouve très malade.

Prenant une image-relique de notre petite Sœur Thérèse, elle la pose sur la pauvre Sœur en la conjurant de la soulager.

Aussitôt, à sa grande surprise, la malade se trouve bien ; et notre Rde Mère peut la laisser, avec la certitude que notre chère petite sainte avait répondu à son acte de foi, par une soudaine guérison.

 

Sr X.

 

304 — Mal de dent subitement calmé.

 

Monastère de X., Milan (Italie), 17 août 1912.

 

Une nuit, je ne pouvais dormir, souffrant d'une très forte douleur à une dent. Cependant j'invoquais Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus, la priant, mais sans succès, de m'obtenir du sommeil. Je pensai alors

 

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combien grande était ma lâcheté et que, certainement, ma demande ne plaisait pas à la petite sainte. Je me souvins de combien d'insomnies elle avait souffert, et je m'efforçai de supporter ma douleur...

Cependant, vaincue par le mal, je me levai et, suivant une inspiration, je me mis à genoux et récitai un Pater, Ave et Gloria à la sainte Trinité, pour la remercier des grâces accordées à Sr Thérèse; en même temps, j'appliquai sa relique sur ma joue. A l'instant même, la douleur cessa. Je m'attendais à la ressentir de nouveau, mais elle ne revint pas.

Impressionnée par la soudaineté de la chose, je fus une heure sans pouvoir m'endormir.

Voici plus d'un mois que ce fait s'est passé, et ma dent, cependant très cariée, ne m'a plus fait mal.

 

Rde Mère F.-M., Assistante.

 

305 — Nombreux soulagements.

 

Malonne, près Namur (Belgique), 21 août 1912.

 

Je viens vous demander encore quelques reliques de votre chère Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus. Je la fais connaître autant que je le puis et j'ai recours à elle en toute circonstance. Elle m'aide toujours, me soulage dans mes peines physiques et morales, guérit ou soulage les personnes souffrantes qui réclament son secours avec confiance.

Que de fois nous avons vu des enfants pleurant du mal de dents, se taire et sourire, après que nous avions appliqué sur leur joue une relique de la petite sainte du Carmel !

 

Sr R.

 

306 — Disparition subite d'un violent mal d'estomac.

 

Châteauneuf (Ille-et-Vilaine), 1er septembre 1912.

 

La semaine passée, mon directeur, de retour de Lisieux où il était allé en pèlerinage, m'apporta une relique de Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus.

Jeudi dernier, je sourirais de maux d'estomac atroces; la pensée me vint de me recommander à la petite Sœur et de mettre la relique sur la partie douloureuse. Aussitôt j'ai ressenti comme l'application d'un morceau de glace sur la poitrine, et subitement le mal a disparu.

 

L. L.

 

307 — Soulagement obtenu sans l'avoir demandé.

 

Alexain (Mayenne), 24 septembre 1912.

 

Je souffrais depuis 10 jours de névralgies terribles, sans repos ni jour ni nuit. Or, le dimanche soir, 15 courant, vers 5 heures, je me mis à relire la Vie de Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus et, malgré les

 

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douleurs que m'occasionnait le commencement d'un abcès, quand j'eus fermé le livre, toute souffrance s'était évanouie. La nuit qui a suivi, j'ai reposé d'un sommeil extraordinairement calme.

Pourquoi ne pas attribuer à Sœur Thérèse ce soulagement? Pourtant, je dois vous dire, ma Rde Mère, que je n'avais rien, rien sollicité pour moi par l'intercession de la Servante de Dieu. Elle m'a guéri, sans que je le lui demande. X., prêtre.

 

308 — Soulagement instantané d'une névralgie dentaire.

 

C. (Indre-et-Loire), 12 novembre 1912.

 

La chère petite sainte a guéri mon fils d'une grande douleur de tête, causée par un mal de dent.

Durant la nuit, le voyant tant souffrir, je pris une image de Sœur Thérèse, je la lui mis sur le visage; aussitôt il me dit : « Je ne souffre plus. » La douleur avait disparu; il reprit aussitôt son sommeil et ne s'est plus ressenti de son mal.

 

R.

 

309 — Témoignage d'un médecin catholique.

 

X. (France), 18 décembre 1912.

 

... La pauvre cancéreuse est allée à l'Hôpital, se faire électriser. Le docteur avait dit à ma belle-sœur que c'était pour la consoler, mais que rien ne lui apporterait de soulagement. Or, en la voyant le mois dernier, il lui dit : « Qu'est-ce que vous avez donc fait depuis ma précédente visite ? » Elle répondit : « Je me suis frottée avec de l'huile de la Sainte Face, en priant Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus et de la Sainte Face. » — « Qu'est-ce que vous dites ?» a repris le docteur, qui est très religieux. La pauvre fille a répété sa réponse, et lui de reprendre : « Continuez, elle est plus forte que nous !... »

 

X.

 

 

CHAPITRE DEUXIÈME — Opération et morts sans souffrances

 

310 — Maladie et mort, presque sans souffrances, d'un vieillard atteint de cancer à la langue.

 

M. X., de la ville de G. en Ecosse, était atteint d'un cancer à la langue.

Les docteurs conseillaient une opération qui aurait consisté à lui enlever la langue et la moitié de la mâchoire. Il refusa d'y consentir !

A Noël 1910, quelqu'un lui envoya une relique de la « petite Fleur ». Il commença dès lors à l'invoquer constamment, avec beaucoup de foi. Cependant il devint plus malade, et une terrible hémorragie de la langue, survenue en 1911, l'affaiblit considérablement. En 1911, à Noël, il ne pouvait avaler qu'avec grande difficulté et, cependant, durant toute cette période, il ne semblait pas beaucoup souffrir.

Un jour, où le docteur était venu le voir, c'était en janvier 1912, il fut tout étonné de le trouver assis au coin du feu occupé à lire. En partant il dit à sa fille : « Votre père est une merveille ! Comment un homme qui a un cancer à la langue a-t-il pu vivre pendant plus d'une année ? Comment peut-il être dans l'état de santé où il est ? Cela m'intrigue beaucoup ! S’il souffrait la véritable douleur du cancer, il n'aurait pas un instant de repos. »

Il faut noter encore que la langue était à ce moment complètement détruite et que, cependant, l'hémorragie n'était pas revenue.

Le malade dormait toujours bien. Il pouvait prendre part à toutes les neuvaines que l'on faisait pour lui et a pu les faire à genoux, presque jusqu'au dernier jour.

Enfin il est mort, en mai 1912, si doucement, que le docteur disait n'avoir jamais vu une mort aussi paisible, excepté chez les enfants. Or, dans ce genre de maladie, le moment de la mort est ordinairement terrible.

 

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Mme X., sa fille, termine son long récit par ces paroles : « Nous devons les remerciements les plus reconnaissants à tous les amis qui ont prié pour lui, car c'est entièrement aux prières que nous attribuons sa mort si heureuse et si douce, et l'absence de souffrances pendant sa maladie. Tout est dû à l'intercession de la « petite Fleur » auprès du Cœur de Jésus et de Notre-Dame de Lourdes ! »

 

311 — Insensibilisation extraordinaire.

 

Trovexin-Cornimont (Vosges), 14 septembre 1912.

 

Depuis un an, après avoir lu « Une Rose effeuillée », je recommande à mes malades d'invoquer votre petite sainte avec grande confiance.

Au mois de janvier l'une d'elles était en traitement à Nancy ; elle dut subir une opération.

Comme elle était très faible, le docteur ne put l'endormir. Les douleurs furent tellement violentes que la vie sembla lui échapper ; alors elle s'écria : « Petite Sœur Thérèse, à mon secours ! faites que je revoie ceux que j'aime ! »

A l'instant les douleurs cessèrent, et elle ne sentit plus rien, pendant l'heure entière que les chirurgiens passèrent encore à travailler dans sa chair vive.

 

Sr M. O.

 

312 — Nuits paisibles et mort sans souffrances.

 

F. (Calvados), 8 décembre 1912.

 

En lisant ces jours derniers la nouvelle « Pluie de roses » de votre petite Sœur Thérèse, j'ai été pressée d'apporter, moi aussi, le récit d'une grâce dont mon cher mari a été l'objet à la fin de sa vie.

Le prêtre de notre paroisse, M. l'abbé E., curé de S., lui a apporté une relique de votre Ange, afin de lui procurer du soulagement dans sa maladie. D'après le docteur qui le soignait depuis longtemps, l'oppression et l'œdème des poumons auraient dû être pour lui très pénibles et lui donner des nuits affreuses. Déjà il en avait eu quelques-unes de mauvaises ; mais, à partir du jour où nous lui avons passé la relique autour du cou, elles ont toutes été très bonnes jusqu'à sa mort, bien que l'enflure ait gagné toutes les parties du corps et que le cœur n'eût gardé qu'un peu de vie.

Nous regardons cela comme une grâce que la « petite Thérèse » a bien voulu nous obtenir. Mon cher mari est mort sans souffrances, le dimanche 22 septembre dernier.

 

Mme G. V.

 

CHAPITRE TROISIÈME — Grâces extraordinaires Apparitions (1),  Secours spirituels et sensibles accordés aux mourants.

 

313 — Sœur Thérèse assiste un mourant d'une manière visible.

 

C. (Tarn), 7 février 1912.

 

Dernièrement, le 24 janvier, mourait dans la paroisse de C, tout à fait voisine de la mienne, le frère de M. le Curé-Doyen qui avait confié à vos prières la guérison de ce cher malade atteint d'une affection de poitrine.

Je m'étais uni à ces prières, et j'avais même donné à M. le Doyen une relique avec une image de la petite Sœur Thérèse. A vrai dire nous n'avons pas obtenu l'effet désiré ; mais que nos vues sont courtes! nous avons obtenu davantage, j'en ai l'intime conviction, c'est-à-dire le départ de cette âme pour le ciel dans des conditions bien consolantes.

Je me rappellerai toujours l'expression céleste du malade la veille de sa mort.

C'est la première fois, depuis vingt-sept ans de ministère paroissial, que je suis témoin d'un semblable spectacle.

Le visage du mourant, animé d'un sourire, les yeux en haut, semblait illuminé des clartés du ciel. « Je la vois, disait-il, je la vois, la petite Sœur ! »

Son frère l'interrogea : « Que te dit-elle ? — Elle me dit d'avoir confiance, qu'elle prie pour moi. »

Il mourut le lendemain en prédestiné.

 

Abbé R., curé.

 

(1) Les récits d'apparitions contenus dans ce chapitre et les suivants émanent de personnes dignes de foi ; mais nous ne pouvons nous porter garant de la réalité de ces faits qui ne sauraient être contrôlés comme des faveurs matérielles.

 

 

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314 — Mort sans angoisses.

 

Marseille, 26 juin 1912.

 

Nous avons prêté la « Pluie de roses » à une personne fort malade et qui ne parlait plus.   Un instant avant sa mort elle s'est écriée : « O Jésus ! ô Marie ! ô petite Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus! que je vous remercie de m'avoir préservée des dernières luttes el des frayeurs de la mort ! »

 

Sr Sr-M.

 

315 — Mort admirable d'un jeune père de famille.

 

Asniéres (Seine), 19 février 1912.

 

Mon fils eut des songes mystérieux où il vit la petite Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus. Je voudrais en donner les détails ; mais je n'osais le faire parler en raison des souffrances que lui causait l'état de son larynx, et je ne l'interrogeais jamais.

Il paraissait surpris d'avoir vu la petite sainte en rêve; mais ce qui le frappa surtout, ce fut le miracle subit (il disait le mot) opéré dans son âme, alors que je vous écrivais et que mon cœur implorait l'assistance de la chère sainte.

Il avait reconnu son état le samedi saint, et tout le temps pascal s'était écoulé sans qu'il remplît son devoir de chrétien. Cela m'inquiétait, et j'avais déjà essayé de lui faire désirer un des prêtres de la paroisse, mais sans aucun succès. Malgré ses sentiments religieux, il se trouvait dans un état de révolte.

En pleine santé, en plein succès, car il avait une très belle clientèle (il était médecin), il se voyait terrassé par un mal dont il savait la gravité. Il pensait à sa femme, à ses trois petits enfants, et ne pouvait se résigner. Cet état était pour moi le sujet d'une grande peine.

Je lui avais fait lire l’Histoire d'une âme : il en avait été ému ; il s'unissait à mon désir de vous demander des prières ; mais il ne voulait et ne pouvait pas se soumettre !

Soudain, comme par un coup de la grâce, tandis que, tout en priant, j'écrivais l'adresse du Carmel, il retrouve la voix pour me dire impérativement d'écrire à M. l'abbé L. Ce prêtre lui était inconnu ; il ne l'avait vu qu'une fois pour lui rendre un service de sa profession.

M. l'abbé L. vint le lendemain ; et depuis ce jour plus de révoltes, plus de murmures ; mais, au milieu des plus terribles souffrances, une soumission, une foi, un courage qui ont fait l'admiration de tous.

Quand on parlait d'obtenir du Ciel sa guérison il disait : « Ne demandez pas de miracle, le miracle s'est fait le jour où j'ai demandé à voir M. l'abbé L. Dieu m'inonde de grâces! ». Il parlait de sa mort avec joie : Si je ne laissais pas sur la terre autant d'êtres chéris, je

 

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serais trop heureux ! disait-il. Mais là-haut je protégerai tous ceux que j'aime, bien mieux que si je restais ici-bas ! »

Et moi, sa mère, je suis calme, résignée, heureuse de son bonheur.

Merci, chère petite sainte, vous avez bien prié pour nous ! C'est à vous que mon fils doit son salut, et moi ma résignation.

 

M- L.

 

316 — Admirable transformation d'âme.

 

Paris, 10 mai 1912.

 

Déjà, depuis votre envoi de reliques, une enfant de i5 ans, qui est mourante, a changé tout à fait de sentiments. Elle ne voulait pas entendre parler de la mort, ni du Ciel ; elle n'a pas fait ses Pâques, parce que ses parents ont dit que cela l'émotionnerait trop de recevoir le bon Dieu chez elle.

J'ai donné à la mère une image de Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus, avec une relique, en la priant de mettre la relique sous l'oreiller de la petite malade et de lui faire dire, chaque jour, surtout quand elle souffre beaucoup : « Sœur Thérèse, priez pour moi ! » J'ai assuré à la mère que la petite sainte pouvait guérir son enfant.

Et elle est déjà guérie! pas du corps, mais de l'âme ! Elle a reçu le bon Dieu dimanche, et elle parle de la mort, du Ciel, comme une prédestinée. Quel changement ! car il y a seulement quinze jours, elle ne faisait que pleurer et crier en pensant à la mort, et s'exaspérait dans ses souffrances ; maintenant elle accepte tout avec paix et sérénité comme faisait la chère petite Sœur Thérèse.

 

19 décembre 1912.

 

La jeune fille dont vous m'avez demandé des nouvelles est morte au mois de septembre dernier. Elle a beaucoup souffert ; mais comme je vous l'ai écrit en mai, Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus l'avait toute changée et elle s'est montrée héroïque jusqu'à la fin. Elle disait à sa mère pendant son agonie : « O mère ! je ne puis plus souffrir ! » mais aussitôt après, elle reprenait son Crucifix et le baisait en disant : « Mais si... je puis... encore un peu... puisqu'il a souffert plus encore pour moi ! » Elle a édifié tous les siens et réconcilié ses parents, par sa mort.

Toute la famille la pleure et la regarde comme une petite sainte.

 

Miss L. C.

 

317 — Mort consolante.

 

Le Couvent Nsambva (Angleterre), 1er novembre 1912.

 

L'année dernière, je vous avais demandé de prier pour la conversion du père d'une de nos religieuses, un homme qui n'avait pas de religion et qui, autant qu'on peut le savoir, n'avait jamais, pendant toute sa vie, récité une prière et ne croyait à rien. Il n'y avait pas de catholiques près de lui. Il habitait le pays de Galles, et ses filles (converties) étaient en Angleterre.

 

 

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L'année dernière, celle qui est religieuse ici a envoyé une relique et une image de Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus à l'une de ses sœurs, en la priant de la lui porter. Ce qui fut fait.

Le pauvre vieillard était mourant. Il était tombé en enfance et ne reconnaissait personne, depuis plus d'un an.

Or, à peu près deux semaines avant sa mort, il a repris connaissance, et son cri perpétuel devint celui-ci : « Seigneur, ayez pitié de moi ! Seigneur, m'avez-vous oublié ?... » Ces prières, il ne les avait jamais entendues de sa vie, car ses enfants l'avaient quitté, avant leur conversion.

Un ministre protestant, témoin du fait, dit qu'il n'avait jamais entendu quelqu'un invoquer la divine miséricorde d'une telle manière, et qu'il n'avait jamais vu un homme plus pénitent.

Nous sommes convaincus que Sœur Thérèse lui a obtenu le baptême de désir.

Depuis ce temps, sa fille mariée et tous ses enfants aiment beaucoup la « petite Fleur ».

 

Mother M. Kerr.

 

318 — Mort de prédestinée.

 

Paris, 26 février 1912.

 

Au mois de janvier dernier, je vous avais demandé une neuvaine pour ma petite amie, Rose, qui était très malade.

Elle a été bien consolée d'apprendre qu'on priait pour elle à Lisieux, elle aimait tant Sœur Thérèse ! son image et son livre ne la quittaient pas. Mais le bon Dieu n'a pas voulu la guérir : cette belle fleur était mûre pour le ciel. Elle est morte comme une sainte, le samedi matin, 10 février, dernier jour d'une neuvaine faite à Notre-Dame des Victoires. Elle s'est vue mourir et disait à 4 heures et demie du matin : « A cinq heures, je mourrai, je suis bien heureuse !... Il y a un bel enfant près de moi qui doit me conduire, beaucoup d'autres enfants viennent encore... que la route est belle!... » Ce furent là ses dernières paroles.

Il me semble que Rose a vu alors, sous les traits du bel enfant, la petite Thérèse suivie des saints Innocents.

Ma Mère, pendant cette neuvaine que vous avez eu la bonté de faire, j'ai compris bien des choses, moi aussi : j'ai compris le but de ma vie, ma vocation, et je me suis sentie entraînée vers la voie d'enfance spirituelle enseignée par votre chère petite sainte...

 

L. D.

 

319 — Douce et pieuse mort.

 

Un jeune homme de 31 ans, James Edward O'Brienn, atteint d'hémorragie au cerveau, demeura plusieurs jours dans une inconscience à peu près complète.

Sa cousine lui ayant apporté une relique de Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus, il reprit aussitôt toute sa lucidité.

 

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Jusque-là, il avait cruellement souffert de la tête ; mais à partir de ce moment, toute douleur cessa et il mourut doucement, en pleine connaissance, et murmurant les saints noms de Jésus et de Marie.

(Relaté en novembre 1912. par la Rde Mère Catherine, du Couvent de Notre-Dame de la Merci, à Sheffield, Angleterre, et signé par la cousine du jeune homme.)

 

320 — Sœur Thérèse reçoit le dernier baiser d'une petite mourante.

 

J. (Seine), 24 novembre 1912.

 

Ma pauvre fillette est morte le 15 novembre, c'est-à-dire la veille du jour où nous devions commencer une neuvaine à votre petite Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus. Je considère cependant comme un devoir de venir vous raconter, en quelques mots, sa fin si pieuse que cette petite sainte est venue lui adoucir.

Marie-Henriette avait communié le matin même, car nous terminions une neuvaine à Notre-Dame de Lourdes. La journée fut pénible, quoique sans souffrances, et le soir, vers sept heures, notre chère enfant, qui était habituellement étendue sur une chaise longue, avait demandé à être portée dans son lit.

Vers onze heures, tandis que sa bonne grand'mère était auprès d'elle, elle m'a appelé et m'a pris la main, me demandant de ne plus la quitter. De temps en temps, elle me disait de lui parler et s'étonnait d'entendre moins et de tout voir « dans un brouillard ». Le pouls baissait rapidement, la vie s'en allait.

Nous faisions des prières ferventes pour que la pauvre enfant n'ait aucune angoisse au dernier moment, lorsque tout à coup, voulant comme échapper, sans doute, à l'étreinte de la mort, elle nous supplie de l'aider à se lever. Qu'allait-il se passer ? Tout tremblants, nous la déposons dans son fauteuil. La pauvre petite voulait dire quelque chose, mais elle n'y pouvait arriver et ses phrases n'avaient pas de sens.

A ce moment, l'image de Sœur Thérèse qu'elle portait toujours sur son cœur, tomba à terre ; je la ramassai et la plaçai sur ses genoux. Alors nous eûmes la pensée d'invoquer particulièrement son assistance : « Petite Sœur Thérèse, lui dis-je avec angoisse, aidez-la à mourir, venez la chercher ! » Puis, m'adressant à la petite mourante, ne sachant même pas si elle m'entendrait : « Embrasse la petite Sœur Thérèse et endors-toi doucement avec elle. »

Au même instant, elle prit, l'image, la porta pieusement à ses lèvres, puis sa main retomba, tenant toujours l'image; sa tête se pencha sur l'oreiller... quelques soupirs... et ce fut tout.

Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus avait répondu à notre appel ! Dans un long baiser, elle était venue chercher l'âme de notre enfant...

 

R. de B. (son père).

 

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321 — Une prière charitable exaucée à la lettre et sans retard.

 

Montcornet (Aisne), 2 décembre 1912.

 

Sœur Saint-Athanase, religieuse de la Providence de Laon, suppliait Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus de lui obtenir la grâce de mourir, sans causer de fatigues ni de dépenses à sa Communauté qui est très pauvre.

Elle confia son désir et parla de sa prière à des personnes amies, venues la visiter, un dimanche de ce mois de décembre. Elle était alors en excellente santé.

Le mardi suivant, à l'heure du coucher, elle se sent légèrement souffrante. Le lendemain matin, on la trouve à l'agonie. L'aumônier, qui venait de terminer sa messe, lui administre aussitôt les derniers Sacrements, qu'elle reçoit en pleine connaissance et avec la plus grande piété. A huit heures, tout était fini ; Sœur Thérèse avait exaucé le vœu charitable de cette sainte religieuse !

 

C. C.

 

322 — Mourante recouvrant la parole pour se confesser.

 

St-Pierre (Ile Maurice), 11 décembre 1912.

 

Il y a quelques semaines, j'ai été appelé auprès d'une mourante. Je la trouvai sans parole et, selon toute apparence, sans connaissance. J'ai posé sur sa poitrine la petite relique de Sœur Thérèse que je porte toujours avec moi, la suppliant d'accorder à la pauvre agonisante la possibilité de se confesser et de recevoir les derniers sacrements.

Au même instant, la malade se réveille, se confesse sans difficulté, reçoit les sacrements, perd de nouveau la parole qu'elle ne recouvra plus, et expire paisiblement, quelques heures plus tard.

 

Richard M. Lee,
Chanoine honoraire. Curé de St-Pierre.

 

323 — Sœur Thérèse « descend » à la prière d'un père et emporte au Ciel l'âme de son enfant.

 

Juguy (République Argentine), 11octobre 1912.

 

C'est pour moi un devoir de reconnaissance de vous envoyer cette relation de différentes grâces obtenues par l'intercession de ma chère protectrice, Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus.

Il y a à peine trois mois qu'on me fit don d'une de ses images, et, à vrai dire, au début je n'en fis pas grand cas. Cependant, peu de temps après, je ressentis un vif désir de lire son autobiographie, et justement on me la prêta.

De fait je lus et je relus ces pages, et je fus enthousiasmé de cette âme si pure et si sainte, si bien même qu'elle commença, devant ma fervente insistance, la conversion de mon âme, grâce que je sollicitais depuis si longtemps ! En différentes occasions je sentis

 

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virement sa présence, et l'exhalaison de célestes parfums de violette et d'encens.

Dans les premiers jours du mois de septembre, mes cinq enfants tombèrent malades de la rougeole et, au chevet de chacun, je posai l'image de la petite Sœur Thérèse, lui demandant de les guérir.

Trois d'entre eux guérirent, en effet, rapidement, tandis que les deux plus petits virent, au contraire, leur état s'aggraver de bronchopneumonie. Je fis deux neuvaines avec toute la foi possible ; pourtant l'un des deux petits malades succomba, le mercredi, 25 septembre, à midi.

Cette enfant, âgée de deux ans, supporta patiemment les douleurs atroces qui l'assaillirent ; et, voyant l'heure de sa mort approcher, je demandai à la « petite Thérèse » que, si la guérison de ma fille était contraire à la volonté de Dieu, elle lui obtînt, du moins, de mourir sans souffrances et de m'en donner l'assurance au moment où son âme quitterait la terre. Les douleurs se calmèrent aussitôt, et une heure et demie après, cinq minutes environ avant la mort de l'enfant, j'éprouvai pendant quelques secondes la sensation très forte de la présence d'un être céleste qui descendait et emportait au Ciel l'âme de ma fille.

Quinze jours plus tard, le mercredi 9 octobre, mourut mon second enfant avec un calme incompréhensible, malgré les douleurs très fortes qu'il eut à supporter.

Je remercie infiniment la chère sainte qui, si visiblement, m'a consolé dans un moment de si grande épreuve.

 

Louis Busignani.

 

324 — Mort paisible d'une pauvre pécheresse.

 

Hôpital X. (Sarthe), décembre 1912.

 

Il m'arrivait en décembre Mme X. atteinte d'une maladie grave et dont l'union n'était pas légitime. Il fallait un prompt miracle, la mort venait à grands pas et les difficultés du côté du mari étaient presque insurmontables...

La pensée de Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus se présenta à mon esprit, et une de ses reliques fut acceptée avec reconnaissance.

Profitant que la malade se rendait compte de la gravité de son état, je lui demandai si elle n'aurait pas quelque chose à mettre en règle relativement à son mari... Elle comprit et répondit : « Oh ! oui... mais le voudra-t-il ?... » (la chose était difficile, en effet, car nous avions à traiter avec un impie); puis elle ajouta : « L'épreuve de ma maladie, survenue à l'époque de cette union, est une punition infligée par le bon Dieu, je l'ai reconnu bien des fois ! »

Dans de telles circonstances, comme nous soupirions après les bienfaisants effets de la Pluie de roses !... Ils ne se firent pas attendre : le soir même le mari fut appelé et se rendit, sans aucune-résistance, au désir de celle qui semblait ne plus attendre autre chose pour sortir de cette vie.

 

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Le prêtre vint, régularisa le mariage, donna l'Extrême-Onction à la mourante et, quelques heures plus tard, elle s'éteignait doucement, dans une paix profonde, pour aller chanter, auprès de Sœur Thérèse, nous en avons la confiance intime, les miséricordes du Seigneur.

Ayant promis à la chère sainte que, si elle m'obtenait cette grande grâce, je la ferais publier, je viens accomplir ma promesse.

 

Sr C. B., religieuse hospitalière.

 

325 — Une mourante passe sa dernière nuit d'exil assistée par Sœur Thérèse.

 

Limerich (Irlande), 2 août 1912.

 

Ayant entendu parler de la « petite Fleur » par un ami qui lui est très dévot, je décidai de lui commencer une neuvaine pour une de mes sœurs qui était dangereusement malade, afin de lui obtenir une rapide guérison ou une heureuse mort, selon le bon plaisir de Dieu.

Le septième jour de la neuvaine ma sœur appelle ma mère, à une heure matinale, et lui dit : « La « petite Fleur » a achevé son œuvre dans mon âme; elle a été avec moi toute la nuit. » Peu après, ma mère lui disant qu'elle allait bientôt voir Notre-Seigneur, son visage s'illumina d'un sourire céleste, et elle expira si doucement que nous nous demandâmes quelques instants si, réellement, elle avait cessé de vivre.

 

Miss B. H.

 

326 — Apparition de Notre-Dame de Lourdes et de Sœur Thérèse.

 

Institut Saint-Julien, Angers (Maine-et-Loire), 31 décembre 1912.

 

Le 21 octobre 1912, Mme Marie Homont, âgée de vingt-cinq ans, mourait à Passavant (Maine-et-Loire) pieusement, et très résignée à la sainte volonté de Dieu, faisant le sacrifice de sa vie avec une générosité qui édifia ceux qui l'assistèrent.

Elle avait été recommandée à Lourdes et à Lisieux, car ses dévotions les plus chères étaient Notre-Dame de Lourdes et Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus.

A son directeur qui lui demandait un jour si elle désirait guérir, elle répondit : « Oui, je désire guérir et vivre pour les miens et pour mes pauvres, mais si le bon Dieu me veut, je suis prête et lui fais le sacrifice de ma vie. »

Le 19 octobre le docteur vint la voir et lui ordonna de s'aliter, mais rien encore ne faisait prévoir un dénouement aussi brusque.

Le soir de ce même jour, vers six heures, sa mère entrant dans la chambre fut accueillie par ces paroles : « Maman, je vais mourir; j'ai cru que tu ne me reverrais plus ! Tout à l'heure j'ai vu Sr  Thérèse de l'Enfant-Jésus accompagnée de Notre-Dame de

 

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Lourdes ; elle était belle... si belle! et me souriait... J'aurais voulu mourir... mais avant je désirais vous revoir tous et vous confier mes pauvres. »

Le surlendemain matin elle s'éteignait doucement après avoir reçu le saint Viatique et l'Extrême-Onction en pleine connaissance et avec la plus grande piété.

 

L'abbé André Neau,

professeur à St-Julien d'Angers.

 

A. Nanleau.

Femme Nanleau.

 

Homont.

Marie Falloux.

 

 

327 — Apparition de Sœur Thérèse avec saint Joseph.

 

Carmel de X. (Belgique), décembre 1912.

 

 

 

Au mois d'avril 1912, le frère d'une Carmélite fut atteint de pneumonie, et les vingt-deux sœurs de la Communauté firent une neuvaine à Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus. Comme le cas était désespéré, on invoqua aussi, chaque jour, saint Joseph, patron de la bonne mort.

Le malade, qui avait déjà obtenu une grande grâce de notre chère sainte, gardait toujours sa relique sur lui ; pendant sa maladie il ne voulait pas s'en séparer et priait beaucoup Sœur Thérèse. Elle ne vint pas le guérir, mais lui obtint la mort des prédestinés.

Quelques heures avant de rendre le dernier soupir, il appela sa famille, la bénit, lui fit ses recommandations, celle, entre autres, de porter toujours le scapulaire de Notre-Dame du Mont-Carmel ; puis, levant les yeux au Ciel : « Je vois ma petite Thérèse, dit-il, c'est bien elle, oh! comme elle est belle!... Je vois aussi saint Joseph et comme une procession d'anges... Il y en a vingt-deux qui prient pour moi. » Peu de temps après, il expirait dans la plus profonde paix et sérénité.

Une parente, qui avait eu l'occasion d'assister beaucoup de mourants, déclara n'avoir jamais été témoin d'une mort aussi consolante.

 

Rde Mère M., prieure.