DIXIÈME PARTIE — Pour les malades menacés d'opération

 

DIXIÈME PARTIE — Pour les malades menacés d'opération

CHAPITRE PREMIER — Disparition de tumeurs intérieures sans opération

342 — Fructueuse consultation.

343 — Disparition d'un fibrome.

344 — Disparition d'une pérityflite.

345 — Tumeur disparue à la fin d'une neuvaine.

346 — Disparition d'un fibrome compliqué d'une autre maladie.

347 — Disparition d'un fibrome au retour d'un pèlerinage à Lisieux.

348 — Malade délivrée d'une tumeur pendant son sommeil.

349 — Guérison d'une pauvre vieille femme.

350 — Seconde opération évitée.

351 — Foi touchante et persévérante, obtenant une guérison lente, mais inespérée.

352 — Guérison accompagnée  d'une manifestation sensible de l’action de Sœur Thérèse.

353 — Guérison d'une jeune fille.

354 — Guérison d'une pauvre veuve chargée d'enfants.

355 — Consolante guérison.

356 — Disparition subite d'une tumeur.

CHAPITRE DEUXIÈME — Maladies intérieures nécessitant une intervention chirurgicale et guéries sans opération

357 — Guérison subite de hernie.

358 — Guérison subite après l'absorption d'un peu de terre de la tombe de Sœur Thérèse.

359 — Sœur Thérèse invite une malade à lui demander sa guérison sans opération.

360 — Encore une guérison subite de hernie.

361 — Guérison subite au moment de l'opération.

CHAPITRE TROISIÈME — Maux de genoux nécessitant une opération et guéris sans intervention chirurgicale.

362 — Guérison d'une fracture du genou.

363 — Guérison subite d'une tumeur au genou.

364 — Autre guérison subite d'un mal au genou.

CHAPITRE QUATRIÈME — Guérisons supprimant diverses opérations

365 — Opération du trépan supprimée.

366 — Guérison d'une tumeur à la tête.

367 — Guérison d'une tumeur placée près de l'oeil.

367 — Guérison d'une plaie à la joue, supposée cancéreuse.

369 — Guérison d'un mal grave à la lèvre.

370 — Fait surprenant.

371 — Disparition d'un cancroïde.

372 — Guérison d'une tumeur maligne.

373 — Guérison d'un mal à la main et au bras.

374 — Disparition d'un abcès au coude.

375 — Disparition d'un abcès sous-cutané.

376 — Guérison de gangrène et amputation évitée.

377 — Disparition d'un grave abcès aux reins.

 

 

CHAPITRE PREMIER — Disparition de tumeurs intérieures sans opération

 

342 — Fructueuse consultation.

 

Pitsmoor (Angleterre), 7 février 1912.

 

Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus a été bien bonne pour moi, et ce m'est un devoir de faire connaître sa bonté.

Il y a quelques mois, je fus affligée d'une tumeur aussi grande et aussi dure qu'une grosse bille. Elle me faisait beaucoup souffrir et j'étais convaincue que si je la montrais à un médecin, il me ferait opérer. Je ne consultai donc personne, excepté une amie qui est très dévote à la petite sainte de Lisieux, ayant eu maintes fois déjà l'expérience de sa protection.

Elle me conseilla d'appliquer sur mon mal de la terre de sa tombe, que j'avais mise dans un petit sachet, et de commencer une neuvaine. Nous la fîmes ensemble avec beaucoup de confiance.

Il y avait six mois que je souffrais.

Or, aussitôt que j'ai eu appliqué la précieuse terre, la douleur et le malaise m'ont quittée et, après la neuvaine, peu à peu la tumeur a disparu.

Depuis je n'ai plus jamais ressenti la moindre douleur.

 

C. H.

 

343 — Disparition d'un fibrome.

 

B. (Seine-Inférieure), 25 juillet 1912.

 

Le 16 mars 1912, ma mère subissait l'opération d'un fibrome très gros qui gênait les fonctions intestinales et rendait son extraction forcément immédiate, sous peine de mort. L'opération réussit très bien et tout danger paraissait écarté quand, vers la fin d'avril, ma

 

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chère malade fut prise de douleurs abdominales et les fonctions intestinales cessèrent complètement.

Le 8 mai, à une nouvelle consultation, le docteur R., chirurgien en chef de l'hôpital et qui avait fait l'opération, constata que le fibrome avait repoussé plus gros qu'auparavant et qu'une nouvelle opération s'imposait d'une minute à l'autre. « Nous allons essayer de la soulager, dit-il, mais c'est le cancer, elle est perdue ; ce n'est plus qu'une question de quelques jours. »

C'est alors qu'on nous parla de Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus ; une amie nous envoya son image et un petit morceau de linge*lui ayant appartenu. Je le mis aussitôt sur ma pauvre mère, et nous commençâmes une neuvaine.

Vers le huitième jour les douleurs cessèrent complètement ; la malade commença à marcher et à se tenir debout sans souffrir; puis, progressivement, les fonctions reprirent leur cours régulier sans aucune médication.

A l'heure actuelle ma mère se porte bien, a bon appétit, et s'occupe sans trop de fatigue des soins du ménage.

 

X.

 

344 — Disparition d'une pérityflite.

 

L'Absie (Deux-Sèvres), 1912.

 

Le 5 janvier mon mari fut pris de vomissements et de violentes douleurs dans l'abdomen. Après huit jours de très grandes souffrances, nous nous aperçûmes qu'une-grosseur se formait au côté droit. Le docteur constata une pérityflite. abcès qui nécessitait une opération.

Je ne savais que faire, car je ne voulais pas d'intervention chirurgicale.

Le docteur fit mettre des sangsues qui décongestionnèrent bien le péritoine, mais la fièvre était persistante et l'abcès restait le même. J'étais désolée ! Je promis alors à Notre-Dame de Lourdes un voyage à son sanctuaire béni, si elle guérissait mon cher malade.

La fièvre baissa beaucoup, mais l'abcès était toujours résistant.

Tout en priant ma bonne Mère du Ciel, je pensai soudain à la petite Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus. Je mis sur mon malade la relique que je possédais, et commençai une neuvaine en promettant à la chère sainte que, si elle le guérissait sans opération, j'en informerais aussitôt le Carmel de Lisieux.

Le lendemain matin le docteur fut fort surpris de voir que la fièvre avait très sensiblement baissé; mais son étonnement fut plus grand encore quand il trouva l'abcès beaucoup moins dur.

Le soir il ne put s'empêcher de pousser cette exclamation : « C'est vraiment surprenant, l'abcès disparait, voyez comme il est ramolli ; j'appuie jusque dans la profondeur sans aucune douleur. Cela me surpasse ! »

Je ne disais rien, mais je constatais déjà la toute-puissante

 

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intercession de Sœur Thérèse ; je voulais attendre encore avant de parler...

Quand le docteur revint il me dit : « L'opération n'est plus à redouter, l'abcès est complètement disparu ! » D. C.

 

Suivent cinq signatures et le certificat médical.

 

345 — Tumeur disparue à la fin d'une neuvaine.

 

Collège de S. Raymundo, Bahia (Brésil), 9 août 1912.

 

Je viens remplir un devoir de reconnaissance envers la chère petite Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus. Nous venons d'obtenir, par son intercession, la guérison d'une de nos sœurs, malade depuis dix-huit mois. Elle avait une tumeur pour laquelle plusieurs médecins avaient dit qu'il fallait absolument une opération. Elle souffrait beaucoup et était d'une faiblesse extrême.

Nous avons alors commencé, le 8 juillet dernier, une neuvaine à Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus.

Le neuvième jour la tumeur avait complètement disparu.

Le médecin, appelé pour vérifier la guérison, n'a pu que le constater; après avoir vainement cherché la tumeur il a dit : « Ma sœur, c'est vrai, vous êtes guérie, la tumeur n'y est plus ! »

Toute la Communauté a récité le Te Deum en action de grâces.

Depuis ce jour, notre chère sœur suit tous les exercices de la Communauté sans en éprouver la moindre fatigue.

 

Sr M. Stanislas,
Supérieure des religieuses du T. S. Sacrement.

 

346 — Disparition d'un fibrome compliqué d'une autre maladie.

 

Pagny-sur-Moselle (Meurthe-et-Moselle), 12 août 1912.

 

Depuis plusieurs années je voyais ma santé décliner de jour en jour, et je souffrais de tous les malaises possibles, malgré ma forte constitution.

Au mois de juin 1911, je ressentis des douleurs dans l'abdomen ; le moindre ouvrage me fatiguait. Au mois de novembre, me sentant plus mal, je consultai un médecin qui ne put encore définir la nature de ma maladie. Enfin, le 1er janvier 1912, je dus m'aliter complètement : le médecin me reconnut atteinte d'albuminurie, d'entérite, de coliques néphrétiques. Il employa les moyens les plus énergiques pour combattre tous ces maux ; mais, malgré ses soins, les douleurs persistaient. Il m'examina de nouveau sérieusement et découvrit un fibrome (compliqué d'une autre maladie), qui empêchait la fonction de l'intestin. Il décida qu'une opération serait nécessaire; mais étant donné que j'avais eu de l'albuminurie, il fallait d'abord attendre assez longtemps pour être sûre d'en être bien guérie.

Ma fille écrivit à une de mes tantes pour lui faire part de la triste nouvelle ; elle nous répondit par retour du courrier, m'envoyant une relique et une image de Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus et m'engageant

 

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à lui demander ma guérison sans opération. Le jour même, qui était le 25 janvier, nous commencions une neuvaine en famille. Chaque jour de la neuvaine il se produisit une amélioration sensible, je commençai même à me lever.

Aussitôt la première finie, nous commençâmes une seconde neuvaine, et je promis à Sr Thérèse, si elle me guérissait sans opération, d'acheter sa statue pour la donner à la paroisse quand elle serait béatifiée. Les trois premiers jours, les douleurs ne me quittaient pas encore, mais la faiblesse disparaissait.

Le quatrième jour je pus aller à l'église où je me confessai et communiai en l'honneur de la petite sainte. A partir de ce jour mes douleurs m'ont quittée, et j'ai senti mes forces revenir de plus en plus.

Vers le 15 mars je reprenais les travaux du ménage comme avant ma maladie.

Le 25 mars le médecin dit à mon mari qu'il désirait me voir chez lui afin de m'examiner et de prendre une décision. J'y allai le 27 mars ; il me dit alors, avec grand étonnement, que je n'avais plus besoin d'opération.

J'y suis retournée encore le 8 août, et je lui ai fait part de nos prières à Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus. Cette fois j'ai demandé à notre bon docteur un certificat médical que je joins à ma lettre, dans le but de travailler à mon tour à la gloire de ma céleste bienfaitrice. Mme M.

Le certificat médical déclare la « disparition de la métrite et du corps fibreux à partir du 27 mars 1912 », jour où le docteur constata la guérison.

 

Ce certificat est légalisé à la paroisse et à la mairie.

 

 

347 — Disparition d'un fibrome au retour d'un pèlerinage à Lisieux.

 

E. (Seine-Inférieure), 17 septembre 1912.

 

Je suis très heureuse de venir vous annoncer que Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus a exaucé mes prières en me guérissant d'un fibrome.

Il y avait dix-huit mois que j'étais atteinte de ce mal ; mais, depuis Noël, mon état ne faisait qu'empirer.

Au mois de mars dernier j'étais tellement enflée, qu'il m'était impossible d'endurer ni corset ni ceinture, et je pouvais à peine marcher.

J'ai consulté deux docteurs dont un spécialiste : ils ont été du même avis et m'ont dit qu'il fallait une opération dans le plus bref délai.

Une amie, me voyant découragée, me conseilla de prier Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus et me remit un sachet contenant de la laine de son oreiller. Je le portai aussitôt sur moi et commençai une neuvaine, avec promesse d'aller prier sur sa tombe pour demander ma guérison.

 

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Quatre jours après je commençai à désenfler.

Le 10 avril j'eus le bonheur de me rendre sur cette tombe bénie. En quittant Lisieux, j'ai été prise d'une légère indisposition qui a duré quelques heures ; puis mon mal a complètement disparu. Je continue d'aller très bien.

Je ne puis vous dire, ma Rde Mère, avec quel bonheur et quelle reconnaissance je viens aujourd'hui vous communiquer ce bienfait à la gloire de la chère sainte ! C. C.

 

348 — Malade délivrée d'une tumeur pendant son sommeil.

 

M. (Vienne), 20 octobre 1912.

 

La petite Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus a déjà obtenu des guérisons ici; aussi, bien des personnes désireraient des reliques.

Une de mes sœurs souffrait beaucoup d'une tumeur dont elle ne pouvait guérir sans opération, de l'avis de deux chirurgiens. Elle eut alors recours à Sœur Thérèse et appliqua une relique sur son mal.

Aussitôt les douleurs cessèrent, la malade s'endormit, et quand elle s'éveilla, la tumeur avait disparu.

Le chirurgien déclara qu'il n'y avait plus d'opération à faire.

Depuis, elle mange comme tout le monde, tandis qu'avant sa guérison, elle ne pouvait plus prendre que du liquide.       

 

A. C.

349 — Guérison d'une pauvre vieille femme.

 

Couvent de la Visitation, Harrow-on-the-Hill (Angleterre), 29 octobre 1912.

 

Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus a guéri une de mes vieilles protégées, Mme  W.

Elle souffrait beaucoup, surtout en marchant, et finit par découvrir qu'elle avait une grosseur dans l'abdomen, d'où venaient ses douleurs.

Elle avait peur d'en parler au médecin, sachant bien qu'il voudrait faire une opération. Alors elle commença une neuvaine à Sœur Thérèse.

A la fin de la neuvaine, la grosseur avait disparu et la malade était complètement guérie !

 

Sr X.

350 — Seconde opération évitée.

 

Le Champ (Maine-et-Loire), novembre 1911.

 

Je dois une grande reconnaissance à Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus.

Atteinte, au côté gauche, d'une tumeur reconnue de mauvaise nature par le médecin, je dus subir une opération il y a environ huit mois. Ma fille écrivit alors à Lisieux et obtint un petit sachet contenant de la laine de l'oreiller de Sœur Thérèse. L'opération réussit à merveille, malgré mes 67 ans, et mon rétablissement fut prompt.

 

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J'attribuai cet heureux résultat à la chère petite sainte et, depuis lors, je n'ai cessé de porter le sachet sur moi.

Il y a quelque temps, une tumeur semblable me survint de l'autre côté ; j'étais menacée d'une seconde opération et, d'après mon médecin habituel, il y avait urgence à la faire; le chirurgien que j'allai voir de nouveau fut du même avis que le médecin. Je me recommandai encore une fois à Sœur Thérèse, en lui disant qu'il fallait absolument qu'elle me guérisse sans opération ; puis je retournai voir le chirurgien afin qu'il m'indique le jour où il comptait m'opérer;il me dit alors qu'il fallait attendre, parce qu'il me trouvait un peu mieux.

Je l'ai revu quatre fois ; et aujourd'hui il m'assure qu'il ne faut plus parler d'opération, que je suis très bien maintenant.

Je n'ai aucun doute sur ma guérison, car les médecins m'avaient dit et répété à plusieurs reprises qu'il n'y avait aucun remède à faire, que l'intervention chirurgicale était indispensable.

 

G.

 

351 — Foi touchante et persévérante, obtenant une guérison lente, mais inespérée.

 

Mme M. F. fut atteinte en 1902 d'un fibrome. Malgré les traitements et les remèdes, le mal augmenta. Durant une forte crise, la Vie de Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus, oubliée chez elle par son curé, lui fut une consolation et un espoir. Elle se mit à la prier avec une ferveur qui se communiqua à son mari. Celui-ci, dès lors, fut rempli d'une confiance inébranlable, et, durant les années qui suivirent, il repoussa toujours l'idée d'une intervention chirurgicale, attendant d'En Haut la guérison.

Cependant, le mal progressait d'une manière effrayante et provoqua une péritonite. Le docteur reprocha au mari de causer la mort de sa femme, en refusant de la laisser opérer. Comme elle survivait à sa péritonite, il l'exhorta elle-même à user de son droit et à se faire opérer, en disant que d'autres complications l'attendaient et amèneraient la mort à bref délai.

Mme F. redit la chose à son mari qui lui répondit de ne pas se décourager, que certainement Sœur Thérèse viendrait à leur secours.

La pauvre malade était devenue « d'une grosseur effroyable ».

En septembre 1911, ses crises disparurent. En février 1912, elle commença à désenfler. On rappela alors le médecin ; il avoua ne rien comprendre à celte amélioration : « Votre état n'était pas susceptible d'être amélioré, dit-il, c'est merveilleux ; je vous croyais perdue ! »

Le 19 décembre 1912, il a constaté que la tumeur était presque disparue. « Sûrement, a-t-il dit, l'opération n'est plus utile. Je suis heureux; mais je ne m'explique pas cette guérison... »

 

(Relaté en décembre 1912.)

 

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352 — Guérison accompagnée  d'une manifestation sensible de l’action de Sœur Thérèse.

 

La F. (Finistère), 23 décembre 1912.

 

J'ai promis de faire publier la guérison d'une glande qui commençait à me faire souffrir et dont je n'ai jamais parlé à personne.

Cette glande était dure et grosse comme un œuf de pigeon. Depuis plusieurs mois, je la sentais, mais je n'en souffrais pas, de sorte qu'elle ne m'inquiétait point.

Au mois d'octobre, je ressentis des maux de reins et de jambes. C'est alors que j'ai eu peur d'avoir un cancer qui me mette dans l'impossibilité de travailler et d'aller faire le catéchisme aux enfants. J'ai prié votre sainte petite Sœur d'avoir pitié de moi et lui ai demandé ma guérison, si c'était la volonté du bon Dieu.

Je fis une neuvaine, seule. Après cette neuvaine, un matin, vers trois ou quatre heures, je sentis une main passer doucement sur moi.

Depuis ce moment, je n'ai plus de mal et je ne sens plus rien à l'endroit où se trouvait la tumeur. Il y a un mois et demi que ma guérison a eu lieu.

 

Sr X.

 

353 — Guérison d'une jeune fille.

 

Gand (Belgique), 20 décembre 1912.

 

Une jeune fille que je connais intimement avait dû être opérée, en 1909, d'une grosse tumeur dans l'abdomen. Trois ans après, c'est-à-dire en janvier 1912, la tumeur reparut aussi forte que précédemment. Les docteurs décidèrent une seconde opération, mais qui serait plus grave que la première. La pauvre enfant devait la subir trois mois plus tard, en mai.

Je lui fis remettre une image-relique de Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus, lui disant de la placer sur la partie malade. Elle le fit et, deux mois après, se présentant à la clinique pour subir un nouvel examen, les chirurgiens trouvèrent sa tumeur fondue. Depuis ce jour, il n'est plus question d'opération.

J'ajoute que la jeune fille s'était bien aperçue de la disparition de la tumeur avant qu'elle soit constatée par les médecins.

 

M. S.

 

354 — Guérison d'une pauvre veuve chargée d'enfants.

 

La Fère (Aisne), 27 décembre 1912.

 

Une pauvre veuve, Mme H., ayant entendu parler de Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus, la pria de tout son cœur en lui demandant sa guérison.

Elle souffrait d'une grosseur intérieure qui l'inquiétait et qu'elle ne voulait pas montrer au médecin. Cette grosseur disparut complètement et elle n'a jamais reparu.

 

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Ce fait s'est passé au début de cette année ; depuis, Mme H. a une santé satisfaisante, malgré les travaux pénibles qu'elle doit supporter pour gagner la vie de ses enfants et la sienne. B.

 

355 — Consolante guérison.

 

Curityba Parana (Brésil), 17 août 1912.

 

Je viens m'acquitter d'une bien douce obligation.

Au mois de mai dernier, notre vénérée et bonne Mère Provinciale fut atteinte d'une terrible maladie de laquelle, selon le dire des docteurs, elle ne pouvait guérir sans opération. Notre consternation et notre douleur furent profondes...

Nous recourûmes alors à la sainte Vierge, par l'intercession de notre bien-aimée Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus.

Cette chère sainte remplit si bien son rôle de médiatrice, qu'un mois après notre digne Mère était guérie !

Un médecin l'examina attentivement et, en conscience, déclara qu'il n'y avait plus trace du mal !

 

Sr I., religieuse de Saint-Joseph.

 

 

356 — Disparition subite d'une tumeur.

 

Une religieuse professe du couvent de X. (Italie) était retenue au lit par une fièvre très élevée, causée par une tumeur intérieure. Il fallait se décider à consulter un habile chirurgien, ce qui répugnait beaucoup à la Sœur.

La veille du jour fixé pour cette consultation, la malade, s'adressant avec une entière confiance à Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus, ne cessa de l'appeler à son secours. La nuit venue, elle s'endormit...

A son réveil, elle n'avait plus de fièvre et la tumeur avait disparu !

 

(Le fait s'est passé et a été relaté en 1912.)

 

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CHAPITRE DEUXIÈME — Maladies intérieures nécessitant une intervention chirurgicale et guéries sans opération

 

357 — Guérison subite de hernie.

 

Hôpital de M. (Aveyron), 29 août 1912.

 

Une malade de notre maison avait, depuis quelques heures, une hernie sortie, et les médecins voulaient l'opérer dès le matin.

Mais la malade, ayant invoqué avec confiance Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus, la hernie rentra à 3 heures du matin, contre l'attente des docteurs qui, arrivant quelques heures plus tard pour l'opération, durent constater qu'elle était devenue inutile.

 

Sr M. X.

 

358 — Guérison subite après l'absorption d'un peu de terre de la tombe de Sœur Thérèse.

 

Habana (Ile de Cuba), 8 septembre 1912.

 

Je viens vous faire connaître un nouveau miracle obtenu par Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus.

Depuis dix ans, je souffrais d'une si violente irritation d'intestins qu'il me semblait y avoir des plaies.

Le 22 août 1912, le mal augmenta tellement que j'appelai le médecin. Il m'examina et déclara qu'il était nécessaire de subir une opération.

Mais Sœur Thérèse voulait me guérir sans intervention chirurgicale.

 

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Le 2 septembre, j'avalai par deux fois de la terre de sa tombe, et je me sentis complètement guérie.

Depuis, mon état n'a fait que s'améliorer; et c'est avec joie que j'accomplis ma promesse de publier le miracle.

 

Dolorès P.

 

359 — Sœur Thérèse invite une malade à lui demander sa guérison sans opération.

 

C. (Marne), 3 novembre 1912.

 

Je suis tombée malade au mois d'août dernier; je souffrais dans l'abdomen et cette maladie m'obligeait à rester étendue toute la journée. Des douleurs atroces se faisaient sentir nuit et jour, et il en résultait un amaigrissement général et un changement de caractère : moi si gaie, j'étais devenue neurasthénique !

Me faisant soigner sur place par mon docteur, je n'obtenais que très peu d'amélioration, pour mieux dire point; une seule fois, il avait réussi à atténuer la crise aiguë.

Fin juillet, mon mari désolé me conduit à X. voir un chirurgien, des plus en renom, qui me trouve dans un état pitoyable et me conseille une opération comme seul moyen de guérison, me disant que « jamais je ne pourrai guérir autrement ». Tout à fait décidés, nous nous rendons à sa clinique pour retenir ma place, et l'on fixe la date de l'opération à 15 jours plus tard.

Dans cet intervalle, ma mère, très pieuse, se désolant, avait entendu parler, par une amie, de Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus. Cette amie lui confia, pour me la remettre, une petite relique de la chère sainte. Je me mis alors à la prier tous les jours en ces termes : « Faites, petite Sœur Thérèse, que mon opération réussisse! » Ne connaissant absolument rien de sa vie, n'en ayant jamais entendu parler, je ne dis pas qu'à ce moment j'avais une très grande confiance en elle. Cependant, le jour de l'opération, je mis sur moi la relique avec un saint respect.

La veille, j'arrivai à la clinique; constatation nouvelle du chirurgien, disant que l'opération était très nécessaire et fixée à. Il heures du matin. Le jour même, je communie avec ferveur et je laisse aux bonnes Sœurs qui m'assistaient le soin de faire ma toilette. L'une d'elles veut m'enlever ma relique, disant que le docteur défend de porter quoi que ce soit; je m'y oppose formellement.

A 10 heures du matin, je priais avec ferveur, suppliant ma petite Thérèse de « faire réussir mon opération », lorsque je sens quelque-chose qui se passe en moi, et j'entends comme une voix me dire : « Pourquoi ne pas me prier pour guérir sans opération ? » Je me dresse et je fais part à la Sœur qui était à côté de moi de ce que j'éprouvais. Elle me dit : « Que vous êtes enfant ! il n'y a plus moyen de reculer; dans dix minutes, le chirurgien sera là. » .Mais moi, confiante, j'implore ma protectrice et la supplie de me « guérir sans opération », comme elle me l'a suggéré.

Pour les malades menacés d'opération.

Onze heures sonnent : personne n'entre; onze heures un quart ! Une Sœur apparaît, levant les bras d'un air effaré, me disant : « C'est inimaginable ce qui arrive, on ne vous opère pas ! » J'ouvre de grands yeux, je ne comprends pas. « Mais pourquoi ? » dis-je.

Le chirurgien venait de faire une opération d'une heure et demie et n'était plus en état de faire la mienne. Les yeux hagards, fatigué, il entre dans ma chambre et me répète que c'est impossible de faire mon opération, très minutieuse, qu'il ne voyait plus clair, etc.. il ajoute : « Jamais cela ne m'arrive; je comprends vos angoisses devant une si longue attente; mais remettons à lundi matin! » (C'était le samedi.) Je lui réponds que c'est impossible et lui en donne la raison. Il sort et je me précipite en bas de mon lit, voyant en tout cela l'intervention de ma petite sainte.

Mon mari, plus sceptique, me dit très judicieusement : « Nous allons consulter le Doyen de la Faculté; si lui aussi te conseille l'opération, tu reviendras à la clinique; dans le cas contraire, nous agirons autrement. » Je m'habille; à 3 heures, nous étions chez le Doyen qui, après m'avoir examinée, me défend absolument une opération, disant qu'elle ne pourrait réussir dans mon état et me conseille de partir de suite faire une saison à Luxeuil.

Je m'y rends, priant toujours la petite sainte, mais, cette fois, avec une confiance sans bornes!

Au bout du quatrième bain, les masseuses et le docteur qui me soignait étaient stupéfaits du changement obtenu. Moi-même, je sentais la vie revenir; et je suis rentrée de Luxeuil absolument guérie, au grand étonnement de mon docteur qui, ne connaissant pas la protection dont j'avais été l'objet, me disait : « Votre guérison est le triomphe des eaux de Luxeuil ! »

Mais moi, je vous répète, ma Rde Mère : « Ma guérison est le triomphe de ma petite Thérèse ! » Vous pouvez d'ailleurs en juger vous-même par ce récit. Je la remercie tous les jours, car depuis mon retour, je n'ai éprouvé aucune souffrance; cependant j'ai repris la direction de mon intérieur et de mes enfants. Le docteur me disait encore : « Si vous pouviez augmenter d'un kilo, j'en serais ravi. » J'ai augmenté de 13 livres, vraie preuve de ma guérison complète !

 

L. V.

 

Le matin du jour où l'on devait opérer Mme V., sa mère, qui se trouvait au loin, était dans la plus vive angoisse à son égard et conjurait Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus de l'assister. Or subitement, au milieu de sa prière, elle sentit comme un rafraîchissement descendre sur sa tête en feu, son cœur serré par l'angoisse se dilata et elle eut la pleine assurance que sa fille ne serait pas opérée.

 

360 — Encore une guérison subite de hernie.

 

G. (Rhône), 23 décembre 1912.

 

Une personne sourirait depuis plusieurs années et croyait, avec son médecin, avoir un kyste. Durant cette dernière année, elle avait surtout des syncopes qui la conduisaient aux portes du tombeau. Elle finit par changer de médecin, et le dernier trouva une hernie qu'il ne put faire rentrer, malgré une heure de vigoureux efforts.. Il ordonna alors d'appliquer de la glace et de partir pour Lyon, avant la fin du jour, afin d'y être opérée, ce qui répugnait à la pauvre malade. C'est à ce moment que je lui offris une relique de Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus, pour qu'elle la mette sur la hernie, en promettant une petite offrande.

Deux heures s'étaient à peine écoulées, que la malade sentit un craquement : la hernie rentrait toute seule!... au grand étonnement du docteur et à l'indicible joie de la malade, qui va bien maintenant et garde une grande reconnaissance à notre angélique sainte.

 

Sr X.,
Supérieure des Religieuses de Saint-Joseph.

 

361 — Guérison subite au moment de l'opération.

 

Un jeune homme de 25 ans fut amené à l'hôpital de X., dans les Ardennes, le 20 mai dernier. Il avait reçu un coup de pied de cheval dans le ventre et on l'apportait mourant.

Les chirurgiens hésitaient à l'opérer, ils s'y risquèrent enfin; l'opération fut extrêmement grave, il y avait perforation du péritoine et section complète de l'intestin grêle. Cependant le jeune homme en sortit vivant. Mais le docteur était pessimiste à l'égard des suites et engageait les religieuses à ne pas se réjouir trop tôt du mieux qui semblait se manifester.

Les Sœurs avaient appris que le jeune homme n'avait pas fait sa première Communion, et elles souhaitaient vivement qu'il se remette, afin de pouvoir l'instruire et le préparer à ce grand acte.

L'une d'elles, ayant une relique de Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus, la lui fit porter; elle lui enseigna le Pater et l'Ave et commença avec lui une neuvaine à la Servante de Dieu.

L'amélioration du début ne dura pas, et les médecins firent une seconde opération après laquelle, l'état demeurant très mauvais, il fut décidé qu'on en ferait une troisième.

Pendant ce temps, les neuvaines à Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus se succédaient sans interruption, et les religieuses, malgré ces retardements, ne perdaient pas confiance.

Avant d'aller plus loin, disons que la suppuration de la plaie était très infecte et très abondante. Chaque jour, le bandage était traversé, » malgré d'épaisses couches de compresses, de coton hydrophile et de coton ordinaire.

 

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La troisième opération fut fixée au mardi, 23 juillet.

La nuit du lundi au mardi fut particulièrement mauvaise, le malade ne put reposer un instant, tant les souffrances étaient violentes.

Au matin, le docteur arrive et ordonne de tout préparer pour l'opération, puis il va faire son tour de salle. Il s'approche enfin du jeune homme, et défait le pansement, atin de se rendre bien compte de ce qu'il y aura à faire.

Il ne peut alors retenir un cri de surprise : « C'est merveilleux, dit-il, je n'y comprends rien, cela a été bien vite! » En effet, la plaie est complètement sèche!... et le docteur palpe de tous côtés sans provoquer la moindre douleur!

A partir de ce moment, les transpirations nocturnes, très intenses, qui affaiblissaient le malade, prirent fin, la température baissa et ne remonta plus, les forces revinrent rapidement, et cinq fours plus tard, le 28 juillet, le jeune homme, plein de reconnaissance, faisait sa première Communion dans la chapelle de l'hôpital.

Il se reposa encore une semaine, et le lundi suivant, 5 août, il quitta l'hospice pour retourner à ses occupations habituelles.

Depuis, il est revenu, plusieurs fois, voir les religieuses; sa santé demeure excellente; il travaille dans les champs, sans éprouver la moindre fatigue ni la moindre douleur du côté de sa blessure; et, au mois de décembre, il vient de partir au régiment pour ses 23 jours.

 

 

CHAPITRE TROISIÈME — Maux de genoux nécessitant une opération et guéris sans intervention chirurgicale.

 

362 — Guérison d'une fracture du genou.

 

Couvent de N.-D. de la Merci,
Barcelone (Espagne), 3 septembre 1912.

 

La reconnaissance envers Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus ne me permet pas de différer plus longtemps pour porter à votre connaissance la grâce suivante, obtenue, nous en avons l'assurance, par son intercession.

Le samedi saint, G avril, on faisait dans notre chapelle les préparatifs pour la fête de Pâques; notre domestique était monté sur une échelle fort haute lorsque, par suite d'un faux mouvement sans doute, celle-ci glissa en précipitant le pauvre homme, d'une élévation de plusieurs mètres, sur le sol. Le médecin appelé constata la rupture de la rotule droite en une infinité de morceaux.

L'appréciation du docteur n'avait rien de rassurant, car il parla tout de suite de la nécessité d'une opération pour faire la soudure métallique, et il assura que le malade en aurait pour 6 ou 7 mois. Quelques jours après, il ordonna son transport à l'hôpital du Sacré-Cœur.

A son arrivée dans cet établissement, le médecin de garde ratifia le diagnostic de son confrère.

Mais, aussitôt après l'accident, nous avions fait placer dans les bandages une image de Sœur Thérèse, et une neuvaine avait été commencée.

Or, la complète guérison s'est effectuée sans opération, contre

Pour les malades menacés d'opération.

 

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toute espérance humaine, et cela au bout de trois semaines et demie, et si parfaitement que le genou a retrouvé toute sa souplesse !

 

Sr Marie de la Croix,
Supérieure Générale des religieuses de l'Ordre de la Merci.

 

363 — Guérison subite d'une tumeur au genou.

 

Paris, 6 mai 1912.

 

Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus s'est rendue populaire dans notre quartier, et tous la prient avec amour et confiance... Moi aussi, je suis une de ses privilégiées : il y a eu un an, le 14 novembre dernier, qu'elle m'a rendu la santé.

J'étais restée dix-huit mois immobilisée dans un appareil de plâtre; j'avais une tumeur au genou, et l'on jugeait une opération urgente.

Or, le troisième jour d'une neuvaine adressée à Sœur Thérèse, subitement, le mal a disparu, et j'ai pu, le lendemain, me confesser à genoux, ce que je n'avais pas fait depuis dix-huit mois.

Tous, dans notre paroisse, ont admiré la puissance de cette sainte.

Depuis un an et demi que je suis guérie, je n'ai jamais ressenti la moindre douleur. B. G.

 

364 — Autre guérison subite d'un mal au genou.

 

Church Street, Listomel (Co-Kerry), Irlande, 25 décembre 1912.

 

Je suis demoiselle de magasin. Au mois de juillet dernier, j'ai remarqué que l'un de mes genoux était enflé. A ce moment-là, je n'avais pas de douleur au genou, mais à la cheville.

Pendant le mois d'août, j'ai beaucoup souffert, mon genou était très enflé.

Etant dans une station de bains de mer, au milieu de la saison, je n'ai pas pu me reposer.

Cependant, je me suis fait examiner par le docteur ; il m'a dit que je devais me faire donner un coup de bistouri dans le genou, afin d'en retirer le liquide qui y était amassé ; autrement, que cela pourrait former plus tard un abcès.

Ma mère est venue me voir quelques jours après et je lui ai montré mon mal, en lui répétant ce que le docteur avait dit; mais elle ne voulut pas que je me laisse opérer. J'ai consulté un autre chirurgien qui m'a dit la même chose que le premier ; seulement, il m'a conseillé de porter un bandage élastique, ce que j'ai fait, mais l'enflure ne diminuait pas. Cependant, le bandage m'a soulagée un peu, à cause du soutien que cela m'apportait.

J'étais enfin décidée à me faire opérer, quand, le jeudi soir, au mois de septembre (je ne suis pas sûre du quantième) j'ai été obligée

 

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de travailler très tard, et, en me couchant, la douleur était presque insupportable. Je restai longtemps sans dormir.

Quand je me suis éveillée le matin, me levant pour m'habiller, j'ai trouvé le bandage tombé autour de la cheville. D'abord, j'ai pensé qu'il s'était détaché par hasard et je l'ai relevé en essayant de l'attacher de nouveau, mais je ne pus y réussir, il ne pouvait plus tenir sur le genou.

Alors, surprise, je regardai ma jambe : l'enflure avait complètement disparu !

Ceci arriva le vendredi matin. A ce moment-là, je ne connaissais rien du tout de Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus.

Le dimanche suivant, je reçus une lettre de ma mère ; elle me demandait si mon genou allait mieux, car elle avait fait une neuvaine à Sœur Thérèse pour demander ma guérison, et cette neuvaine s'était terminée le vendredi matin.

C'était le matin même de ma guérison !

Inutile de vous dire, ma Rde Mère, combien je fus étonnée et ravie ! Désormais, je ne cesserai de prier Notre-Seigneur de hâter la béatification de la douce « petite Fleur » !

 

Nelly Quill.

 

Suit une lettre de Mme Quill (1). disant que. ce vendredi matin, elle rencontra son docteur qui lui affirma de nouveau que sa fille ne pourrait guérir sans opération. Elle confirme le récit de Mlle Quill. au sujet de la neuvaine laite à Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus.

 

(1) Mme Quill, guérie elle-même d'une presque complète cécité, voir Livre I, deuxième partie, chap. V. p. 74

 

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CHAPITRE QUATRIÈME — Guérisons supprimant diverses opérations

 

365 — Opération du trépan supprimée.

 

Sr-M. (Rhône), 21 août 1912.

 

Je fus prise d'un mal d'oreille le 1er juin 1912, et le 15 du même mois, je fus atteinte de la scarlatine. Pendant ce temps, le mal d'oreille disparut, mais pour reparaître le 30 juin, bien plus gravement. Le médecin que je fis appeler déclara que c'était une otite, mais dit à part à mon mari qu'il craignait une mastoïdite, et qu'il faudrait l'opération du trépan.

Je fis les remèdes prescrits, mais en vain : le mal augmentait toujours.

Le 11 juillet, je commence, avec mes fillettes, une neuvaine, dont j'eus moi-même l'inspiration, à votre petite Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus.

Le septième jour, mes oreilles ne coulaient plus. Le neuvième, j'étais complètement guérie, je ne ressentais ni douleurs dans la tête, ni bourdonnements; les glandes que j'avais au cou avaient disparu.

Ce jour même, je reprenais mes occupations ordinaires, ce que je continue depuis. E. F.

 

Suivent les signatures de la fille aînée de la malade ainsi que de sa domestique, et le certificat médical.

 

366 — Guérison d'une tumeur à la tête.

 

Nouvelle-Orléans (Louisiane) Etats-Unis, 20 juin 1912.

 

J'avais depuis deux ans une grosseur sur la tête qui me faisait mal de temps à autre. Mon mari désirait que je consulte un docteur, mais je ne voulais pas, craignant une opération.

Ma soeur m'avant donné à lire la Vie de Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus, je conçus pour elle une grande dévotion, et lui commençai

 

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une neuvaine pour obtenir ma guérison. Le quatrième ou cinquième jour, je m'aperçus que la grosseur commençait à se détacher.

Le lendemain, elle est tombée, laissant l'emplacement tout à fait guéri. La peau seulement était un peu rouge.

Il y a maintenant un an de cela, et, depuis ce temps, je n'ai senti aucune douleur, ni aucun signe qui pût me faire craindre le retour du mal.

J'attribue entièrement ce miracle à l'intercession de Sœur Thérèse. Ont signé ceux qui ont vu cette tumeur.

 

Suivent 7 signatures.

 

367 — Guérison d'une tumeur placée près de l'oeil.

 

Dualdsonville, Nouvelle-Orléans (Amérique), mai 1912.

 

Mlle B. W. avait, depuis deux ans, une tumeur dure au coin de l'œil. Cette tumeur grossissait toujours, de sorte que son œil était presque fermé. Plusieurs personnes lui avaient conseillé de la faire couper, mais elle ne voulait pas. Un jour, elle reçut en présent une petite image de Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus, et commença aussitôt une neuvaine à la petite sainte pour obtenir sa guérison.

Quelques jours plus tard, elle s'est aperçue que la tumeur diminuait. Au bout d'un mois, le mal avait complètement disparu, sans laisser la moindre marque.

Mlle B. attribue sa guérison à la chère Sœur Thérèse, qu'elle a uniquement priée sans jamais employer de remèdes.

Ont signé les personnes qui ont vu la tumeur :

 

Dr S.-A. W. ;
Dr J.-L. W. ;
Dr I.-L. W.

 

Suivent cinq autres signatures.

 

367 — Guérison d'une plaie à la joue, supposée cancéreuse.

 

M. (Nord), 18 décembre 1912.

 

Je viens d'obtenir une grande faveur par l'entremise de la bonne petite Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus:

J'avais mal à la joue, près de l'œil, le médecin craignait un cancer, et j'avais consenti à l'opération; mais à cause de mon état général, il n'a pas osé l'entreprendre.

En effet, je suis trop faible, étant souffrante, depuis 44 ans, de plusieurs maladies.

Quand je vis que je ne devais plus rien attendre que du Ciel, je me suis adressée à la petite Sœur Thérèse ; tous les jours, j'ai mis son image sur la plaie en lui disant : « Vous avez promis de faire tomber une pluie de roses, je veux en profiter. »

Et depuis ce jour, le mal a toujours été en diminuant ; maintenant je suis parfaitement guérie. La seule chose que l'on remarque sur ma joue, c'est que la peau est plus blanche à l'endroit où était le mal.

Pour les malades menacés d'opération.

Tout le monde est unanime à dire que c'est un vrai miracle. Pensez, ma Rde Mère, que ce mal datait de 6 ans et que, depuis quatre ans, la plaie était à vif!

 

E. V.

 

369 — Guérison d'un mal grave à la lèvre.

 

La Rue à Sr-Jean-de-Boiseau (Loire-Inférieure), 29 février 1912.

 

Depuis plusieurs années déjà, mon père, âgé aujourd'hui de 73 ans, avait un petit point noir à la lèvre inférieure qui ne le faisait point souffrir, mais qu'il craignait de voir dégénérer en cancer. L'année dernière, vers le 25 juillet, il voulut consulter le docteur qui perça le mal d'un coup de lancette, ce qui lui occasionna de violentes douleurs.

Voyant mon inquiétude, et le mal s'aggravant de jour en jour, une amie me conseilla de recommander le malade à Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus. C'était vers le 10 août.

Aussitôt nous commençâmes une neuvaine à la petite sainte. Les premiers jours se passèrent sans que mon père ressentit aucun soulagement ; la lèvre devenait de plus en plus vilaine, et le docteur jugeait une opération nécessaire.

Mais voici qu'au milieu de la neuvaine, nous nous aperçûmes que la lèvre désenflait. Le neuvième jour, le mal était entièrement disparu !

Le docteur s'était absenté et ce ne fut que vers le 20 août, et à son grand étonnement, qu'il constata la complète guérison. Le mal n'a pas laissé la plus légère trace.

 

A. C.

H. L., Curé de St-J.

 

Suit le certificat médical légalisé à la paroisse et déclarant d'abord Mr C. atteint « d'épithélioma de la lèvre inférieure » qui « nécessitait une opération », et déclarant ensuite qu' « il n'y a plus aucune trace du mal ».

 

370 — Fait surprenant.

 

Paris, 1er avril 1912.

 

Je souffrais horriblement d'une dent cassée à fleur de gencive; absolument rien ne paraissait à l'extérieur. La souffrance m'arrachait des larmes, et mon mari me conjurait de le suivre chez le dentiste, mais je n'en avais pas le courage. Mon mari étant alors sorti de la chambre, je levai les yeux vers l'image de Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus, suspendue près de mon lit, et je m'écriai : « Secourez-moi, je vous en supplie, ou au moins donnez-moi la force d'aller trouver le chirurgien ! »

Ma prière était à peine terminée que je sentis l'apaisement de la douleur et une main infiniment douce tournant et tirant la racine, laquelle, immédiatement, me tomba dans la bouche.

Je me précipitai à genoux, tremblant de tous mes membres, car je sentais la présence d'un être céleste.

Mon mari rentra dans l'appartement et, me voyant calme : « Eh !

 

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bien, ta dent? — La voilà ! » lui dis-je en la lui montrant, et je lui racontai ce qui venait de m'arriver. Il fut stupéfait et demeura songeur...

Voilà, ma R,le Mère, comment votre angélique sainte répondit à ma confiance. Je tenais à vous faire connaître ce nouveau bienfait.

Mme G.

 

Suivent les signatures du mari et de la sœur de Mme G.

 

371 — Disparition d'un cancroïde.

 

 

W. (Belgique), 9 mai 1912.

 

Depuis plusieurs années je portais à la poitrine un bouton de couleur noirâtre. Il y a environ trois ans, le docteur m'avait dit : « Laissez cela, ne vous inquiétez pas, mais évitez de le toucher. » J'avais presque oublié cette petite excroissance quand, il y a plusieurs mois, je ressentis quelques douleurs ; certains mouvements du bras me faisaient souffrir, à cause, je pense, du contact des vêtements.

J'en parlai à la Sœur infirmière qui constata qu'une glande s'était formée et que le bouton, toujours noirâtre, s'était développé.

Notre Mère Supérieure me dit de consulter de nouveau le docteur; puis, voyant mes craintes, car je redoutais une prochaine extraction de ce mal, elle ajouta : « Adressez-vous à la petite Thérèse, et promettez-lui d'être reconnaissante, si vous obtenez votre guérison sans le secours de la chirurgie. J'écrirai à Lisieux pour demander une neuvaine; nous la ferons aussi; portez constamment une relique de la petite sainte. »

Quelques heures plus tard, la Sœur infirmière disait au docteur que je demandais à Sœur Thérèse de faire disparaître cette excroissance, et elle ajouta à deux reprises : « C'est déjà diminué. » (L'était vrai !

A partir du second jour de la neuvaine, chaque soir, en enlevant la ouate que j'appliquais le matin, je trouvais de petites parties qui se détachaient.

Le neuvième jour, tout était disparu.

 

Sr C.,
religieuse des Dames de St-Charles.

 

Je soussigné, docteur en médecine, certifie que la Sœur C. portait, au-dessus du sein gauche, une petite dureté recouverte de croutilles noirâtres qui l'inquiétait beaucoup. Je croyais à un petit cancroïde et recommandai de n'y pas toucher, de surveiller simplement si le mal ne prenait pas de plus grandes proportions.

La Sœur est maintenant complètement débarrassée de ce mal, sans avoir dû subir d'opération.

 

W., le 9 mai 1912,

 

Dr X.

 

Rde Mère X...,

Supérieure des Dames de St Charles.

 

Abbé X.,
Aumônier des Dames de St Charles.

 

Sr X.,
Infirmière

 

 

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372 — Guérison d'une tumeur maligne.

 

Carmel de Fuente de Cantos (Province de Badejoz), Espagne, 16 décembre 1912.

 

Une de nos Soeurs était atteinte d'un mal au sein gauche, tumeur d'après un médecin, cancer d'après un autre. Tous deux disaient qu'on ne pouvait l'opérer et lui donnaient peu de temps à vivre. Ils la laissèrent sans remèdes, disant qu'ils ne lui ordonnaient rien, parce que ce serait la même chose que de le jeter dans un puits. Cependant le mal allait progressant chaque jour davantage, et notre chère Soeur souffrait beaucoup.

A cette époque, nous lisions au réfectoire l'Histoire d'une âme et la « Pluie de roses », et voyant tant de faveurs obtenues, nous fûmes remplies de confiance. Je chargeai la puissante petite sainte de guérir notre pauvre malade et nous commençâmes une neuvaine. Nous fîmes ainsi une, deux et jusqu'à trois neuvaines, et j'appliquai en même temps une petite relique sur la partie atteinte.

A la troisième neuvaine, sans remède d'aucune sorte, il s'ouvrit, à l'endroit malade, un petit vaisseau presque imperceptible, par lequel commença à s'écouler une énorme quantité de pus. Et c'est ainsi que se produisit sa guérison. L'inflammation et la souffrance disparurent et la Sœur commença à se trouver bien.

Nous fîmes alors venir le médecin. Il dit en la voyant, qu'elle était revenue de la mort à la vie. Je lui expliquai à qui j'attribuais la guérison et il dit effectivement : « C'est un vrai miracle ! Mais, ajouta-t-il, il faut voir si, d'ici quatre mois, le mal ne viendra pas à se reproduire. » Et voici qu'il y a huit mois de cela; huit mois que, grâce à Dieu, la tumeur ou le cancer est complètement guéri !

 

Rde Mère F., prieure.

 

Suit le certificat médical, qui désigne le mal sous le nom de « tumeur maligne ».

 

373 — Guérison d'un mal à la main et au bras.

 

Larrodrigo-Alba de Tormès (Salamanca), Espagne, 6 mai 1912.

 

Dans les premiers jours du mois de janvier de cette année, 1912, il m'advint à moi, Maria del Carmen Teresa Soria, âgée de 15 ans, une inflammation de nature alarmante dans le bras et la main du coté droit. Je ressentais de vives douleurs et éprouvais de grandes fièvres. Ma main enfla énormément, et bientôt il me fut impossible de faire aucun mouvement du bras, ni de la main.

Le mal s'aggrava de telle sorte en peu de temps, que le médecin, ne trouvant d'autres remèdes, pensa à m'opérer en m'ouvrant la main. Ma mère, entendant une si triste proposition, recourut au ciel et, à l'instant, il lui vint à la pensée de se servir de la relique de la petite Sœur Thérèse qui avait guéri ma tante, Angela Soria. Pleine de confiance en la sainte Carmélite de Lisieux, elle la supplia d'avoir compassion de moi et de me guérir sans opération ; puis elle enveloppa

 

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le membre malade dans un linge où elle avait placé la relique de Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus.

Dès cet instant, l'inflammation commença à diminuer, et je guéris sans autre remède ni opération ; au bout de quelques jours, je retournai à mes occupations habituelles et n'ai rien ressenti depuis plus de trois mois que cette guérison a eu lieu.

 

Carmen Teresa Soria.

 

J'ai certitude de la piété, de la conscience délicate et de la véracité sincère de la signataire Maria del Carmen Teresa Soria, et ayant vu la maladie et sa guérison subite, j'ose affirmer, sans l'ombre d'un doute, que tout ce qu'elle a exposé relativement à sa maladie et à sa guérison est la vérité.

Et pour rendre témoignage de cette vérité, je signe et scelle la présente déclaration, ce 6 mai 1912.

 

Julien Barbero, curé.

(Suit le certificat médical.)

 

374 — Disparition d'un abcès au coude.

 

Paris, 8 novembre 1912.

 

Ma pauvre sœur, atteinte de cécité depuis 25 ans, au moment de la mort subite de son mari, a toujours montré un courage et une résignation parfaite pour supporter cette terrible épreuve. Aussi nous avons craint de tenter Dieu en demandant un miracle inutile, et nous n'avons pas osé prier pour sa guérison.

Mais en 1912, notre chère aveugle fut atteinte d'un abcès au coude qui réclamait une prompte opération. Nous savions, par expérience, qu'elle ne supporterait pas le chloroforme. C'est alors que je me suis adressée à vous, ma Rde Mère, pour demander des prières à la chère Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus dont je venais de lire la Vie. Vous voulûtes bien agréer ma requête et m'envoyer une relique et une image de la sainte.

Nous commençâmes une neuvaine, en appliquant la relique de Sœur Thérèse sur l'abcès, très douloureux, que le chirurgien allait opérer.

Les premiers jours, nous ne remarquâmes aucun changement. Puis, tout à coup, vers le quatrième jour de la neuvaine, nous vîmes qu'il n'y avait plus aucune trace de cet abcès ; la plaie était sèche et unie.

Cette guérison date du mois de mai 1912. Elle a été constatée par tous les membres de la famille.

 

Y. de S.

M. de S., la miraculée.

 

(Suivent trois autres signatures des témoins mentionnés ci-dessus.)

 

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375 — Disparition d'un abcès sous-cutané.

 

Le Châtelet-sur-Sormonne, par Rimogne (Ardennes), 8 novembre 1912.

Une de mes filles devait subir une opération pour abcès sous-cutané. Or, cet abcès a disparu aussitôt que nous avons invoqué la chère petite sainte de Lisieux, en appliquant sur le mal une de ses reliques.

 

Mme M.

 

376 — Guérison de gangrène et amputation évitée.

 

F. (Calvados), 15 février 1912.

 

L'année dernière, un négociant de Rouen, dont la santé était très ébranlée, fut envoyé aux eaux par son médecin. Quand il rentra chez lui après la période de traitement, loin d'être mieux, il dut s'aliter et tomba dans une si extrême faiblesse qu'il ne pouvait plus faire un mouvement. C'est alors qu'une gangrène sèche se déclara à un pied, les chairs noircissaient, l'autre pied était menacé, des plaies apparaissaient à l'épaule. Le docteur jugeait l'amputation du pied nécessaire, mais la faiblesse du malade empêchait l'opération. Il était réduit à l'état de squelette, sans aucun espoir de guérison.

Quand j'appris le triste état de ce monsieur par mon fils, employé chez lui, je fus émue de pitié et j'en parlai à une personne qui voulut bien prier et faire prier pour lui la petite Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus. Elle fit aussi dire trois messes pour obtenir la guérison, promettant de la faire connaître si elle s'opérait.

Peu à peu, le malade devint mieux, les plaies séchèrent; il revenait visiblement à la vie. Il se forma des croûtes qui, en tombant, laissèrent voir une chair fraîche et saine. Contrairement à ce qui arrive ordinairement dans cette maladie où les doigts se détachent, la chair corrompue a quitté les os qui, eux, sont sains. Le malade ne souffre plus, il lui reste seulement de la faiblesse et de l'ankylose.

Les personnes témoins de la maladie trouvent cette guérison merveilleuse et stupéfiante. Moi, je sais qu'elle est miraculeuse et due à la bonté de la vénérée petite Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus.

Une messe a été dite en action de grâces.

 

Mme F.

 

377 — Disparition d'un grave abcès aux reins.

 

Fervaches (Manche), 21 juillet 1912.

 

Le lundi de la Pentecôte, 27 mai, je fus pris de violentes douleurs dans le côté gauche et d'un malaise général. Le docteur me soigna pour une entérite, et les médicaments qu'il ordonna ne produisirent aucun effet.

Le samedi 15 juin, étant beaucoup plus soutirant et ayant de la fièvre, je gardai le lit. M. le Curé vint me voir l'après-midi et, me jugeant bien malade, il fit appeler un autre docteur, lequel me trouva un commencement d'abcès, du côté gauche des reins. Le

 

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lundi 17, il jugea une opération nécessaire; M. le Dr L. de F. fut prévenu pour procédera cette opération que l'on fixa au mercredi 19.

Le mardi, les douleurs redoublèrent toute la journée; M. le Curé, comme il le faisait tous les jours, vint me voir à quatre heures ; ma mère et ma femme lui demandèrent une messe qu'il promit de dire le lendemain. M. le Curé m'exhorta à prier Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus qui opère beaucoup de guérisons et me remit une relique de cette chère Sœur.

Lorsque j'eus touché la relique, les coliques cessèrent tout à coup pour ne plus me reprendre.

Il fut décidé que nous ferions une neuvaine à la petite sainte pour obtenir ma guérison, car nous ne croyions qu'à un mieux passager.

Le lendemain, j'avais les reins moins douloureux et, devant le changement qui s'était produit, les docteurs jugèrent bon d'ajourner l'opération.

Tous les jours, l'abcès diminuait ; il finit par ne plus devenir qu'un point, et ce point même disparut avec les douleurs, le mardi 25, septième jour de la neuvaine.

L'appétit qui m'avait absolument quitté revint graduellement, et les aliments que je prenais ne me faisaient aucun mal.

Le mercredi 26, veille de la clôture de la neuvaine, je me levai sans souffrance, mais très faible. Le dimanche, j'assistai à la grand'-messe et le jeudi suivant, 4 juillet, je reprenais mes travaux de cultivateur, sans aucune trace de maladie !

J'avais tellement maigri pendant le cours de ma maladie que j'avais perdu 10 kilos de mon poids ordinaire. Les forces me sont revenues si rapidement que le 15 juillet, j'avais déjà repris 14 livres, et cela en travaillant aux pénibles travaux de la moisson !

 

T. Delaunay.

 

Suit une relation plus détaillée faite par M. le curé de Fervaches et disant, entre autres choses, qu'à la première consultation, le médecin déclara le rein gauche « noyé dans le pus », et qu'à la seconde, il fut constaté par le médecin et le chirurgien « qu'il y avait formation de pus, non seulement dans la région rénale, mais même jusque sous la première côte, sur une surface de deux mains. » Cette relation de M. le curé de Fervaches se termine ainsi :

« M. Delaunay m'a affirmé aujourd'hui même que jamais il ne s'est senti aussi vigoureux, et qu'il se porte mieux que jamais, malgré les fatigues imposées par la moisson et l'inclémence de la saison.

« Dans une visite faite par moi au Dr X., celui-ci m'a déclaré que l'intervention surnaturelle était évidente, qu'il n'hésitait pas à le reconnaître, soit à cause de la soudaineté de la cessation des coliques coïncidant avec l'attouchement de la relique, soit à cause de la disparition si prompte de l'abcès, qu'on ne peut raisonnablement attribuer à l'application des bouillies de son, soit à cause enfin du

 

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prompt et durable rétablissement du malade, survenu en quelques jours après de longues et cruelles souffrances.

« Aussi, je ne crains pas d'attribuer à la puissante intercession de la chère petite Carmélite cette guérison et les consolations qu'elle nous a procurées à tous. »

 

Fervaches, 30 juillet 1912.

 

E. Lelièvre, curé.

Une lettre de fin janvier 1913 atteste que la santé de M. Delaunay se maintient excellente.

 

Observation médicale.

 

25 février 1913.

 

J'ai été appelé, pour la première fois, auprès de Monsieur Delaunay, le samedi 15 juin 1912. J'ai constaté de la fièvre avec albuminurie, en même temps qu'un gonflement de la région lombaire gauche : à ce niveau, le malade accuse des souffrances atroces. Ma première pensée fut qu'il s'agissait de la formation d'un abcès; malgré tout, pour ne rien brusquer, je prescrivis un traitement médical un peu quelconque, et je promis de revenir le surlendemain.

A cette seconde visite, je pus voir que l'état du malade, ainsi que ses souffrances, avaient plutôt empiré. Le diagnostic d'abcès se confirmant de plus en plus dans mon esprit et l'intervention chirurgicale me paraissant le seul traitement rationnel, je fis part à la famille de mon désir d'appeler en consultation un chirurgien : on fit droit à ma requête et il fut convenu que, le jour même, j'écrirais pour demander un consultant, ce qui fut fait.

Le lendemain, 18 juin, je n'en recevais pas moins de Mme Delaunay une lettre m'annonçant que son mari souffrait de plus en plus et me demandant de presser la venue du chirurgien.

Le 19, à l'heure convenue, je me trouvai avec le Dr L. à la maison de M. Delaunay. A ma grande surprise et un peu à ma confusion, je constatai, avec mon confrère, que l'état du malade s'était amélioré : les douleurs avaient disparu, il n'y avait plus d'albumine, le gonflement lui-même avait plutôt diminué. M. L. jugea qu'il y avait lieu d'attendre avant de songer à une intervention chirurgicale, ce qui était également mon avis.

Le lendemain, en revenant voir mon client, j'exprimai mon étonnement d'une amélioration si subite, après des symptômes qui n'annonçaient rien de tel. C'est alors que l'on m'apprit qu'une relique de la Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus avait été appliquée et qu'une neuvaine avait été commencée en son honneur.

A partir de ce moment, le mieux s'est accentué de jour en jour et, au bout de la neuvaine, le malade pouvait être considéré comme pratiquement guéri, il ne restait guère qu'un peu de faiblesse.

Depuis, M. Delaunay a joui d'une bonne santé et a pu se livrer à tous les travaux de son métier de cultivateur.

Peut-on expliquer cette guérison d'une façon naturelle ?

 

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Théoriquement (je dis théoriquement), ce n'est peut-être pas impossible : il peut se faire qu'un abcès, après avoir commencé à se former, régresse et que le pus se résorbe; il est même, à la rigueur, possible que dans le présent cas, il n'ait jamais existé qu'une simple poussée fluxionnaire, sans suppuration proprement dite; mais il n'en reste pas moins bien certain qu'il y a eu amélioration subite d'un état grave, survenant aussitôt après l'application d'une relique et le commencement d'une neuvaine, amélioration que rien ne faisait présager. Dans ces conditions, rejeter l'idée d'une intervention surnaturelle me semblerait être chercher à plaisir l’invraisemblable et écarter de parti-pris l'explication qui se présente naturellement à l'esprit.

 

Docteur X.