A mon Ange gardien.

Air : Par les chants les plus magnifiques.

 

Glorieux gardien de mon âme,

Toi qui brilles dans le beau ciel

Comme une douce et pure flamme.

Près du trône de l'Eternel ;

Tu viens pour moi sur cette terre,

Et m'éclairant de ta splendeur,

Bel Ange, tu deviens mon frère,

Mon ami, mon consolateur!

 

Connaissant ma grande faiblesse,

Tu me diriges par la main

Et je te vois, avec tendresse,

Oter la pierre du chemin.

Toujours ta douce voix m'invite

A ne regarder que les cieux;

Plus tu me vois humble et petite,

Et plus ton front est radieux.

 

O toi qui traverses l'espace

Plus promptement que les éclairs,

Vole bien souvent à ma place

Auprès de ceux qui me sont chers;

De ton aile sèche leurs larmes,

Chante combien Jésus est bon !

Chante que souffrir a des charmes,

Et tout bas murmure mon nom.

 

Je veux, pendant ma courte vie,

Sauver mes frères les pécheurs

O bel Ange de la patrie,

Donne-moi tes saintes ardeurs.

Je n'ai rien que mes sacrifices,

Et mon austère pauvreté ;

Unis à tes pures délices,

Offre-les à la Trinité.

 

A toi, le royaume et la gloire,

Les richesses du Roi des rois.

A moi, le Pain du saint ciboire,

A moi, le trésor de la Croix.

Avec la Croix, avec l'Hostie,

Avec ton céleste secours,

J'attends en paix, de l'autre vie,

Le bonheur qui dure toujours !

 

Février 1897.

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