Le cantique du triomphe.

Air : Oui, je le crois, elle est immaculée.

 

Les Saints.

 

Elle est à toi l’immortelle couronne ;

Martyre du Seigneur, cette palme est à toi.

Nous t'avons préparé cet admirable trône,

Tout près du Roi.

 

Ah !, reste dans les cieux, Jeanne, colombe pure

Echappée à Jamais du filet des chasseurs.

Tu trouveras ici le ruisseau qui murmure,

L'espace avec des champs en fleurs.

 

Prends ton essor, ouvre tes blanches ailes,

Et tu pourras voler en chaque étoile d'or;

Tu pourras visiter les voûtes éternelles.

Prends ton essor!

 

Jeanne, plus d'ennemis, plus de prison obscure,

Le brillant Séraphin va te nommer sa soeur;

Epouse de Jésus, ton Bien-Aimé t'assure

L'éternel repos sur son Coeur !

 

Jeanne.

 

Il est à moi... quelle douceur extrême !

Tout le ciel est à moi 1

 

Les Saints.

 

Tout le ciel est à toi !

 

Jeanne.

 

Les anges et les saints, Marie et Dieu lui-même,

Ils sont à moi !

 

…………….

 

Les Saints.

 

Des siècles ont passé sur la terre lointaine

Depuis l'instant heureux où tu volas au ciel.

Mille ans sont comme un jour en la céleste plaine ;

Mais ce jour doit être éternel !

 

Jeanne.

 

Jour éternel, sans ombre, sans nuage,

Nul ne me ravira ton éclat immortel.

Du monde elle a passé la fugitive image...

A moi le ciel ! Les Saints. A toi le ciel !

 

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