Les Anges à la Crèche.

RÉCRÉATION PIEUSE

L'Ange de l'Enfant Jésus (1),

L'Ange de la sainte Face,

L'Ange de la Résurrection,

L'Ange de l'Eucharistie,

L'Ange du jugement dernier,

Tous les Anges,

L'Enfant Jésus.

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Réponse de l'Enfant Jésus

Réponse de l'Enfant Jésus

Réponse de l'Enfant Jésus

Réponse de l'Enfant Jésus

L'Ange du jugement dernier.

L'Enfant Jésus.

L'Ange du jugement dernier

L'Ange de l'Enfant Jésus (1),

à genoux près de la Crèche, tenant un encensoir et des roses

Air: Tombé du nid.

 

O Verbe-Dieu! gloire du Père !

Je te contemplais dans le ciel ;

Maintenant je vois sur la terre

Le Très-Haut devenu mortel

Enfant, dont la lumière inonde

Les Anges du brillant séjour,

Jésus, tu viens sauver le monde,

Qui donc comprendra ton amour ?

 

O Dieu dans les langes,

Tu ravis les Anges !

Verbe fait enfant,

Vers toi, je m'incline en tremblant.

 

Qui donc comprendra ce mystère

Un Dieu se fait petit enfant ?

Il vient s'exiler sur la terre,

Lui, l'Eternel, le Tout-Puissant !

Divin Jésus, beauté suprême,

Je veux répondre à ton amour

Pour témoigner combien je t'aime,

Je te veillerai nuit et jour.

 

L'éclat de tes langes

Attire les Anges ;

Verbe fait enfant,

Vers toi, je m'incline en tremblant.

 

1 Rôle rempli par la Bienheureuse Thérèse de l'Enfant-Jésus.

 

Depuis que ce séjour de larmes

Possède le Roi des élus,

Pour moi, les cieux n'ont plus de charmes,

Et j'ai volé vers toi, Jésus !

Je veux te couvrir de mes ailes,

Te suivre partout ici-bas;

Et toutes les fleurs les plus belles,

Je les sèmerai sous tes pas.

 

Je veux d'une étoile brillante,

Enfant, te former un berceau ;

Et, de la neige éblouissante,

Te faire un gracieux rideau.

Je veux, des lointaines montagnes,

Abaisser pour toi les hauteurs ;

Je veux que pour toi les campagnes

Produisent de célestes fleurs.

 

De Dieu, la fleur est le sourire ;

Elle est l'écho lointain du ciel,

Le son fugitif de la lyre

Que tient en sa main l'Eternel.

Cette note mélodieuse

De la bonté du Créateur

Veut, de sa voix mystérieuse,

Glorifier le Dieu Sauveur.

 

Douce mélodie,

Suave harmonie,

Silence des fleurs,

D'un Dieu vous chantez les grandeurs!

 

Je sais que tes chères amies,

Jésus, sont les vivantes fleurs...

Tu viens des célestes prairies

Pour chercher les âmes, tes soeurs.

Une âme est la fleur embaumée,

Enfant, que tu voudrais cueillir;

Ta petite main l'a semée

Et pour elle tu veux mourir !

 

Mystère ineffable !

Le Verbe adorable

Versera des pleurs

En cueillant sa moisson de fleurs !

 

L'Ange de la sainte Face,

 

tenant le voile de Véronique. Air: L'encens divin.

 

Divin Jésus, au matin de ta vie,

Ton beau Visage est tout baigné de pleurs !

Larmes d'amour, sur la Face bénie,

Vous coulerez jusqu'au soir des douleurs...

 

Divine Face,

Oui, ta beauté,

Pour l'Ange efface

La céleste clarté !

 

Je reconnais, de ton divin Visage

Tous les attraits, sur ce voile sanglant;

Je reconnais, Jésus, en cette image,

L'éclat si pur de ta Face d'enfant.

 

Divin Jésus, la souffrance t'est chère,

Ton doux regard pénètre l'avenir

Tu veux déjà boire la coupe amère;

Dans ton amour, tu rêves de mourir !

 

Rêve ineffable !

Enfant d'un jour,

Face adorable,

Vous m'embrasez d'amour !

 

L'Ange de la Résurrection,

tenant une oriflamme.

Air: Noël! Noël! laeta voce Noël.

 

Ne pleurez plus, Anges du Dieu Sauveur,

Je viens du ciel consoler votre coeur.

Ce faible Enfant

Un jour sera puissant;

Il ressuscitera,

Et toujours régnera.

 

O Dieu caché sous les traits d'un enfant,

Je te vois rayonnant,

Et déjà triomphant !

 

Je lèverai la pierre du tombeau,

Et, contemplant ton Visage si beau,

Je chanterai

Et me réjouirai,

Te voyant de mes yeux

T'élever glorieux !

 

Je vois briller des divines splendeurs

Tes yeux d'enfant, ce soir mouillés de pleurs.

Verbe de Dieu,

Ta parole de feu Doit retentir un jour

Consumante d'amour

 

L'Ange de l'Eucharistie,

tenant un Calice surmonté d'une hostie.

Air; Par les chants les plus magnifiques.

 

Contemplez, bel Ange, mon frère,

Notre Roi montant vers le ciel ;

Moi, je descends sur cette terre

Pour l'adorer au saint autel.

Voilé dans son Eucharistie,

Je reconnais le Tout-Puissant,

Je vois le Maître de la vie

Bien plus petit qu'un humble enfant.

 

Ah ! désormais, au sanctuaire

Je veux établir mon séjour,

Offrant au Très-Haut ma prière,

L'hymne de mon ardent amour.

Sur ma lyre mélodieuse,

Je chanterai le Dieu Sauveur,

Et la Manne délicieuse

Qui nourrit l'âme du pécheur !

 

Que ne puis-je, par un miracle,

Me nourrir aussi de ce Pain!

Ah ! que ne puis-je au Tabernacle,

Prendre ma part du Sang divin !

Du moins, à l'âme aimante et sainte,

Je communiquerai mes feux,

Afin que, sans la moindre crainte,

Elle approche du Roi des cieux.

 

L'Ange du jugement dernier,

tenant des balances et un glaive.

Air: Noël (d'ADAM).

 

Bientôt viendra le jour de la vengeance,

Ce monde impur passera par le feu.

Tous les mortels entendront la sentence

Qui sortira de la bouche de Dieu.

Nous le verrons dans l'éclat de sa gloire,

Non plus caché sous les traits d'un enfant,

Nous serons là pour chanter sa victoire,

Et proclamer qu'il est le Tout-Puissant !

 

Ils brilleront d'un éclat ineffable,

Ces yeux voilés de larmes et de sang.

Nous la verrons cette Face adorable,

Dans la splendeur de son rayonnement !

Sur le nuage, en voyant apparaître

Jésus, portant le sceptre de sa croix

L'impie, alors, pourra le reconnaître

Ce Roi, ce Juge, aux éclats de sa voix !

 

Vous tremblerez, habitants de la terre ;

Vous tremblerez à votre dernier jour !

Ne pouvant plus soutenir la colère

De cet Enfant, aujourd'hui Dieu d'amour.

Pour vous, mortels, il choisit la souffrance,

Ne réclamant que votre faible coeur ;

Au jugement vous verrez sa puissance,

Vous tremblerez devant le Dieu vengeur !

 

Tous les Anges,

à genoux, à l'exception de l'Ange du jugement dernier.

Air : O Coeur de notre aimable Mère.

 

Oh ! daigne écouter la prière

De tes Anges, divin Jésus !

Toi qui viens racheter la terre,

Prends la défense des élus.

 

De ta main, ah ! brise ce glaive,

Apaise cet Ange en courroux !

Bel Enfant, que ta voix s'élève

Pour sauver le coeur humble et doux.

 

L'Enfant Jésus.

 

Air : Petit oiseau, dis, où vas-tu?

 

Consolez-vous, Anges fidèles ;

Vous seuls, pour la première fois,

Loin des collines éternelles,

Du Verbe, écouterez la voix ;

 

Je vous chéris, ô pures flammes!

Anges du céleste séjour !

Mais, comme vous, j'aime les âmes,

Je les aime d'un grand amour.

 

Je les ai faites pour moi-même,

J'ai fait leurs désirs infinis ;

La plus petite âme qui m'aime

Devient pour moi le paradis.

 

L'Ange de l'Enfant Jésus lui demande de cueillir sur la terre une abondante moisson d'âmes innocentes, avant qu'elles soient ternies par le souffle impur du péché.

 

Réponse de l'Enfant Jésus :

 

O bel Ange de mon enfance !

J'exaucerai tes voeux ardents

Je saurai garder l'innocence

En l'âme des petits enfants.

 

Je les cueillerai dès l'aurore,

Charmants boutons, pleins de fraîcheur ;

Au ciel tu les verras éclore

Sous les purs rayons de mon Coeur.

 

Leur belle corolle argentée,

Plus brillante que mille feux,

Formera la route lactée

De l’azur étoilé des cieux.

 

Je veux des lis pour ma couronne,

Moi, Jésus, le beau Lis des champs,

Et je veux, pour former mon trône,

Une gerbe de lis brillants.

 

L'Ange de la Sainte Face demande le pardon des pécheurs.

 

Réponse de l'Enfant Jésus :

 

Toi qui contemples mon Visage

Dans un ravissement d'amour,

Et qui, pour garder mon image,

Quittas le céleste séjour,

 

Je veux exaucer ta prière

Toute âme obtiendra son pardon,

Je la remplirai de lumière,

Dès qu'elle invoquera mon Nom.

 

O toi qui voulus sur la terre

Honorer ma croix, ma douleur ;

Bel Ange, écoute ce mystère

Toute âme qui souffre est ta soeur.

 

Au ciel, l'éclat de sa souffrance

Sur ton front viendra rejaillir ;

Et le rayon de ton essence

Illuminera le martyr.

 

L'Ange de l'Eucharistie demande ce qu'il pourra faire pour le consoler de l'ingratitude des hommes.

 

Réponse de l'Enfant Jésus

 

Ange de mon Eucharistie,

C'est toi qui charmeras mon Coeur;

Oui, c'est ta douce mélodie

Qui consolera ma douleur.

 

J'ai soif de me donner aux âmes ;

Mais bien des coeurs sont languissants

Séraphin, donne-leur tes flammes,

Attire-les par tes doux chants.

 

Je voudrais que l'âme du prêtre

Ressemblât à l'Ange du ciel !

Ah ! je voudrais qu'il pût renaître

Avant de monter à l'autel.

 

Afin d'opérer ce miracle,

Il faut que, brûlantes d'amour,

Des âmes, près du Tabernacle,

S'immolent la nuit et le jour.

 

L'Ange de la Résurrection demande ce que deviendront les pauvres exilés de la terre, quand le Sauveur sera monté aux cieux.

 

Réponse de l'Enfant Jésus

 

Je remonterai vers mon Père,

Afin d'attirer mes élus;

Après l'exil de cette terre,

Dans mon Coeur ils seront reçus.

 

Quand sonnera la dernière heure,

Je rassemblerai mon troupeau ;

Et, dans la céleste demeure,

Je lui servirai de flambeau.

 

L'Ange du jugement dernier.

 

Oublieras-tu, Jésus, bonté suprême,

Que le pécheur doit être enfin puni ?

Oublieras-tu, dans ton amour extrême,

Que, des ingrats, le nombre est infini ?

Au jugement je châtierai le crime,

Et ma fureur saura se décharger.

Mon glaive est prêt !... Jésus, douce Victime,

Mon glaive est prêt ; je viendrai te venger !

 

L'Enfant Jésus.

 

O bel Ange, abaisse ton glaive,

Ce n'est pas à toi de juger

La nature que je relève

De la paix, je suis Messager.

 

Celui qui jugera le monde,

C'est moi... que l'on nomme Jésus !

De mon sang, la source féconde

Purifiera tous mes élus.

 

Sais-tu que les âmes fidèles

Me consoleront chaque jour

Des blasphèmes des infidèles,

Par un simple regard d'amour ?

 

Aussi, dans la sainte patrie,

Mes élus seront glorieux ;

Et, leur communiquant ma vie,

J'en ferai comme autant de dieux.

 

L'Ange du jugement dernier,

en s'agenouillant à son tour.

Air: Dieu de paix et d'amour.

 

Devant toi, doux Enfant, le Chérubin s'incline :

Il admire, éperdu, ton ineffable amour,

Il voudrait, comme toi, sur la sombre colline

Pouvoir mourir un jour !

 

REFRAIN

Chanté par tous les Anges.

 

Qu'il est grand le bonheur de l'humble créature !

Le Séraphin voudrait, dans son ravissement,

Délaisser, ô Jésus, l'angélique nature,

Et devenir enfant...

 

Noël 1894.

 

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