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CINQUIÈME HOMÉLIE. SUR CETTE PAROLE DU PROPHÈTE ISAIE : « IL ARRIVA DANS L'ANNÉE OU MOURUT LE ROI OZIAS, QUE JE VIS LE SEIGNEUR, » ET COMME QUOI OZIAS FUT JUSTEMENT FRAPPÉ DE LA LÈPRE POUR AVOIR ILLÉGALEMENT BRULÉ L'ENCENS, CE QUI N'APPARTIENT PAS AUX ROIS, MAIS AUX PRÊTRES.

 

ANALYSE.

 

1. Le sacerdoce supérieur à la royauté.

2. Intrépidité du prêtre. Que la mansuétude est nécessaire dans les censures.

3. Bonté de Dieu manifestée par la douceur du châtiment et la promptitude du pardon.

 

1. Il faut que nous en finissions aujourd'hui avec l'histoire d'Ozias, et que nous achevions notre commentaire, si nous ne voulons pas prêter à rire comme cet homme dont il est question dans les Evangiles, lequel avait entrepris de bâtir une maison et n'avait pu y parvenir autrement quelque passant dirait pareillement rie nous : « Cet homme a commencé à bâtir, et n'a pas pu achever son oeuvre. » (Luc, XIV, 30.) Mais afin d'éclaircir nos paroles , il faut que nous revenions sur quelques-unes des choses que nous avons dites précédemment, de peur que notre discours ne se présente décapité, pour ainsi dire, sur ce théâtre spirituel; de cette manière, nous lui rendront son véritable aspect, et les spectateurs pourront le reconnaître; nous rafraîchirons la mémoire de ceux qui nous ont déjà entend traiter ce sujet, nous mettrons les autres, au courant. Nous disions donc l'autre jour (427) comment Ozias avait été pieux, comment il s'était perverti, et à quel degré d'arrogance il se laissa entraîner : aujourd'hui il est nécessaire de dire comment il entra dans le temple, comment il entreprit d'offrir l'encens, comment le prêtre voulut l'en empêcher, comment il résista, attira par là le courroux de Dieu sur sa tête, fut atteint de la lèpre et en mourut enfin pour quelle raison le Prophète, laissant de côté les jours de sa vie, fait mention de sa mort en disant : « L'année où mourut le roi Ozias. » (Isaïe, VI, 1.) Car tel a été le point de départ de tout notre commentaire sur cette histoire : mais prêtez-moi une exacte attention.

« Et il arriva, lorsque le roi Ozias fut devenu puissant, que son coeur s'enfla jusqu'à le corrompre, et qu'il se rendit coupable contre le Seigneur son Dieu. » (II Paral. XXVI, 16.) De quelle façon se rendit-il coupable? Il entra dans le temple du Seigneur, pour offrir l'encens sur l'autel des parfums. O témérité ! ô impudence ! Il osa profaner jusqu'à l'inaccessible sanctuaire , forcer l'entrée du saint des saints, ce lieu interdit à tout autre qu'au grand prêtre. Voilà ce que devient une âme que l'orgueil a enivrée. Une fois qu'elle a perdu le soin de sa conservation, sa démence ne connaît plus de bornes : abandonnant les rênes de son salut aux passions déraisonnables, elle se laisse emporter en tous sens : pareille à un cheval rétif qui a secoué son frein et jeté bas son cavalier, elle court avec la violence d'un vent furieux, et épouvante tous ceux qu'elle rencontre sur son passage : tout fuit devant elle, personne n'ose l'arrêter. L'âme qui a secoué le frein de la crainte de Dieu, qui a jeté bas la raison, son écuyer, parcourt le domaine du vice, jusqu'à ce qu'elle aille se précipiter, tête baissée, dans l'abîme de la perdition. Il faut donc la réprimer sans relâche et refréner par de religieuses pensées son impétuosité déréglée.

Ozias ne fit point ainsi, il alla jusqu'à attenter aux droits de la suprême magistrature. Le sacerdoce, en effet, est supérieur même à la royauté : c'est une magistrature d'un ordre encore plus relevé. N'allez point m'alléguer la pourpre, le diadème, les vêtements dorés. Ombre que tout cela : les fleurs du printemps ont plus de prix. « Toute gloire humaine est comme la fleur du foin (Isaïe, XL, 6) ; » oui, même la gloire des monarques. Cessez donc de m'alléguer ces vaines distinctions : et si vous voulez voir la différence qui sépare le roi du prêtre, examinez la mesure du pouvoir départi à chacun d'eux : vous verrez que le prêtre siège bien au-dessus du roi. Le trône royal vous paraît auguste, avec ses incrustations de pierres précieuses, et sa bordure dorée. Néanmoins le roi n'est maître qu'ici-bas et tout son pouvoir ne dépasse point les bornes de ce monde , le trône du sacerdoce, au contraire, est établi dans les cieux : les choses du ciel, voilà son domaine. Qui dit cela? Le Roi des cieux lui-même : « Tout ce que vous aurez lié sur la terre, sera lié dans les cieux et tout ce que vous aurez délié sur la terre, sera délié dans les cieux. » Quelle dignité pourrait rivaliser avec celle-là ? Le ciel se fonde, pour juger, sur un jugement terrestre. Le juge siège ici-bas, et le Maître se conforme à l'arrêt de son serviteur : ce que l'un a jugé en ce monde, l'autre le ratifie là-haut. Le prêtre est comme un intermédiaire entre Dieu et la nature humaine : il fait descendre jusqu'à notre niveau les célestes prérogatives, il porte là-haut nos supplications : il réconcilie avec l'univers son monarque irrité, et nous sauve de sa vengeance quand nous avons failli. Voilà pourquoi Dieu soumet aux mains du prêtre jusqu'à la tête des rois, nous montrant par là que la première de ces magistratures est supérieure à l'autre : en effet, c'est au plus puissant à bénir le plus faible. Mais nous parlerons une autre fois du sacerdoce, et nous montrerons quelle en est la dignité voyons d'abord l'excès d'iniquité du roi ou plutôt du tyran. Il entre dans le temple du Seigneur, et le prêtre Azarias le suit. Avais-je donc tort de dire que le prêtre est plus grand que le roi? On ne dirait pas qu'il ait affaire à un roi, mais à un esclave fugitif, à un serviteur rebelle qu'il veut chasser. A le voir entrer à sa suite avec cette précipitation , c'est comme un chien de bonne race qui court sus à un animal immonde, afin de l'expulser de la maison de son maître.

2. Voyez-vous l'intrépidité, la noblesse de cette âme de prêtre? Il ne considère point la grandeur de ce souverain, il ne réfléchit pas combien il est difficile de contenir une âme enivrée par la passion, il n'entend pas Salomon qui lui dit : « La menace d'un roi est semblable au courroux d'un, lion (Prov. XIX, 12) : » il ne voit que le vrai monarque, celui (428) des cieux, il ne songe qu'au tribunal, au jugement qui l'attendent là-haut : et fort de ces pensées, il se jette sur le tyran. Il savait, en effet, il savait bien que la menace d'un roi n'est semblable au courroux d'un lion qu'aux yeux de ceux dont les regards sont fixés sur la terre : mais pour un homme qui ne songeait qu'au ciel, qui était prêt à laisser sa vie au fond du sanctuaire, plutôt que de laisser violer les saintes lois, ce roi-là était moins qu'un chien. Rien de plus faible, en effet, que l'homme qui transgresse les lois divines ; et rien de plus fort, au contraire, que celui qui en prend en main la vengeance. « Celui qui commet le péché est esclave du péché (Jean, VIII, 34), »  de quelques milliers de couronnes que son front soit décoré : au contraire, celui qui pratique la justice, fût-il d'ailleurs le dernier des hommes, est plus digne du nom de roi que le roi lui-même. Telles étaient les pensées de ce généreux prêtre, lorsqu'il fondit sur le roi. Entrons nous-mêmes avec lui s'il vous paraît bon, afin d'entendre ce qu'il dit au roi. Nous le pouvons : et ce n'est pas un spectacle stérile, que de voir un roi confondu par un prêtre. Que dit donc le prêtre ? « Tu n'as pas le droit, Ozias, d'offrir l'encens au Seigneur. »

Il ne l'appelle pas roi, il ne le désigne point par le nom de sa dignité, attendu que lui-même avait commencé par se détrôner. Vous avez vu l'intrépidité du prêtre? considérez maintenant sa douceur. L'intrépidité ne nous suffit pas. Quand il s'agit de reprendre autrui, c'est de mansuétude surtout que nous avons besoin. En effet, comme personne n'inspire plus d'aversion et de haine aux coupables que ceux qui doivent les reprendre, comme ils ne désirent rien tant qu'une occasion de leur échapper et de se dérober au châtiment, il faut les retenir par la douceur et la modération. Ce n'est pas seulement la voix d'un censeur, c'est sa vue même qui est importune aux coupables : « Son aspect même nous est odieux, » est-il écrit (Sap. II, 15) : aussi faut-il leur montrer beaucoup de mansuétude; et c'est pour cela que l'Ecriture nous a mis sous les yeux et le pécheur, et celui qui allait le reprendre. Lorsqu'un médecin habile doit couper un membre gangrené, extraire des pierres engagées dans le corps, ou guérir enfin quelque autre infirmité, il ne prend pas le malade dans un coin pour le traiter, il le transporte en pleine place publique, et c'est là, au milieu d'une assemblée de spectateurs, qu'il procède à l'opération. Si les médecins agissent de la sorte, ce n'est pas pour tirer des infortunes humaines un sujet de vanité, c'est pour engager chacun de nous à prendre soin de sa santé. L'Ecriture ne t'ait pas autrement , quand elle a mis la main sur un pécheur, elle l'expose, en quelque sorte, aux regards, par une proclamation solennelle, non pas au milieu d'une place, mais au milieu de la terre : et c'est sous les yeux de l'univers entier, qu'elle vaque au traitement du malade, nous enseignant par là à veiller de plus près sur notre salut. Voyons donc comment, dans cette occasion, le prêtre essaya de ramener Ozias à de meilleurs sentiments.

Il ne lui dit pas : Criminel, scélérat, tu confonds, tu bouleverses tout, tu t'emportes au dernier excès de l'impiété : il ne se répandit pas en longues accusations. De même que les chirurgiens s'efforcent de faire promptement leur besogne, afin de diminuer la douleur de l'opération en l'abrégeant : de même il se borne à un petit nombre de paroles pour arrêter l'effervescence de la témérité du roi : car le reproche est aux pécheurs ce qu'est aux malades l'amputation. Nous avons d'autres preuves de sa modération : mais la concision de son langage, elle-même, en est une. Voulez-vous voir comment il opère avec ses paroles, en cachant son fer, écoutez : « Tu n'as pas le droit d'offrir l'encens au Seigneur cela n'appartient qu'aux prêtres, aux fils d'Aaron, à ceux qui sont consacrés. » Voilà le coup porté. Comment? je vais le montrer. Pourquoi n'avoir pas dit simplement « Les « prêtres, » et avoir ajouté Aaron? C'est qu'il avait été le premier des grands prêtres, et que de son temps, il y avait eu un attentat analogue. Dathan, Coré et Abiron s'étaient révoltés contre lui avec quelques autres, et voulaient exercer eux-mêmes le sacerdoce : la terre s'entr'ouvrit pour les engloutir, et un feu tombé du ciel les dévora, C'est pour lui rappeler cette vieille histoire, qu'il fait mention d'Aaron, objet alors de cet attentat : il espère par là ramener la pensée du roi vers le châtiment infligé aux usurpateurs. Ce fut en pure perte : non par la faute du prêtre, mais par suite de la témérité du roi. Il aurait dû louer le prêtre et le remercier de son conseil. Mais, bien au contraire, il est écrit qu'il s'irrita, et envenima ainsi sa blessure. Car le (429) péché est un moindre mal que l'obstination à la suite du péché. David se conduisit bien autrement : après les reproches de Nathan au sujet de Bersabée : « J'ai péché, » dit-i1, « contre le Seigneur. » (II Rois, XII, 13.)

3. Voyez-vous la contrition de ce coeur? Voyez-vous l'humilité de cette âme ? Voyez-vous comment les saints trouvent des sujets de gloire jusque dans leurs chutes. De même que les beaux corps, jusque dans la maladie, offrent encore à nos regards de nombreux vestiges de beauté : ainsi les âmes des saints conservent dans leur chute même, la marque de la vertu qui leur est propre. Cependant David avait reçu les reproches du Prophète au milieu de son palais, en présence d'une assistance nombreuse : Ozias recevait ceux du prêtre au fond dit sanctuaire, et sans témoins : néanmoins il n'endura point cette réprimande. Eh bien ! il demeura donc incurable? Nullement, la bonté de Dieu s'y opposa. Rappelez-vous l'histoire du lunatique que les disciples n'avaient pu délivrer du démon qui le possédait: « Apportez-le moi ici, » dit le Christ. (Matth. XVII, 16.) De même ici, dans l'impuissance du prêtre à triompher d'une maladie plus dangereuse que le plus impitoyable démon, Dieu lui-même se charge du malade. Et que fait-il ? Il lui fait venir une lèpre sur le front. « Il arriva, pendant qu'il menaçait le prêtre . qu'une lèpre lui vint sur le front. » Après cela, pareil à ces hommes que l'on traîne au supplice avec une corde entre les dents, en signe du jugement qui les condamne , Ozias s'éloigna, avec la marque d'infamie sur le front, sans qu'il fût besoin de bourreaux pour l'entraîner; la lèpre elle-même était comme le bourreau qui le poussait violemment dehors. Il était entré pour usurper le sacerdoce ; il perdit jusqu'à la royauté : il était entré pour accroître sa majesté, c'est son impureté qu'il accrut. Sa souillure, en effet, le mettait au-dessous du dernier de ses sujets. Tant il est funeste de ne pas savoir demeurer entre les bornes que Dieu nous a prescrites, soit qu'il s'agisse de dignités ou de science ! Voyez-vous cette mer qui se déchaîne avec une indomptable impétuosité et soulève d'énormes vagues? Néanmoins, quelle que soit la hauteur de ses flots, et la fureur rte ses mouvements, elle ne sera pas plus tôt arrivée à la borne que Dieu lui a posée, que ses vagues se résoudront en écume, et qu'elle rentrera dans son lit. Et pourtant quoi de plus faible ? Mais ce n'est pas le sable qui l'arrête, c'est la crainte de Celui qui a posé cette barrière. Que si cet exemple ne vous corrige pas, instruisez-vous en considérant l'histoire d'Ozias, en écoutant nos paroles.

Mais puisque nous avons assisté à la colère de Dieu, et à ses justes représailles , il est temps de faire voir sa bonté, son infinie douceur. Car il ne faut point parler de la colère seulement, mais encore de la bonté, si l'on ne veut pas plus jeter ses auditeurs dans le désespoir que dans lé relâchement.. Telle est la conduite de Paul : il fait entrer ces deux éléments dans ses exhortations: « Voyez, » dit-il, « la bonté et la sévérité de Dieu (Rom. XI, 22), » afin de faire concourir et la crainte et l'espérance à relever le pécheur. La sévérité de Dieu, vous l'avez vue: voyez maintenant sa bonté. Comment nous la représenterons-nous, si nous examinons quel châtiment méritait Ozias? Quel châtiment méritait-il donc?Mille coups de foudre, le supplice, le châtiment suprême, du moment où il avait osé, dans l'excès de ion impudence , franchir l'enceinte consacrée. En effet, si les premiers auteurs d'un pareil attentat avaient été punis de la sorte, je veux dire Dathan,Coré et Abiron, à plus forte raison le même supplice devait-il être infligé à ce nouveau coupable , que le malheur d'autrui n'avait pu corriger. Mais Dieu ne le voulut pas: il commença par lui faire les représentations tes plus modérées par la bouche du prêtre. Ce que le Christ prescrit aux hommes de faire à l'égard de ceux qui les offensent. Dieu le fait ici pour un homme. « Si ton frère a péché contre toi, » est-il écrit, « va et reprends-le entre toi et lui seul. » C'est ainsi que Dieu s'y prit pour réprimander ce roi. Le Christ ajoute : « S'il ne t'écoute point, qu'il te soit comme un païen et un publicain.» (Matth. XVII, 15 et 17.) Mais Dieu, transgressant par bonté ses propres lois, ne rejette pas Ozias malgré sa résistance et sa rébellion : il continue à le rappeler à lui, et l'instruit par un châtiment qui est plutôt encore une correction. Il ne lança point sa foudre du haut du ciel, il ne réduisit point en cendres cette tête éhontée, il se contenta de lui envoyer la lèpre en guise d'avertissement. Voilà pour ce qui concerne Ozias. Je n'ajoute plus qu'une remarque avant de clore ce discours.

De quoi s'agit-il ? De ce que nous voulions savoir tout d'abord. Pourquoi, lorsque c'est (430) l'usage dans les prophéties, comme dans les histoires profanes, de mentionner l'époque de la vie des rois, Isaïe, au lieu de s'y conformer, date-t-il de la mort d'Ozias, en disant : « Et il arriva dans l'année où mourut le roi Ozias?» Cependant rien ne l'empêchait de mentionner l'année du règne du roi actuel, selon l'usage constamment suivi par les prophètes. — Il n'en fait rien: d'où vient cela? Une ancienne loi portait que le lépreux serait chassé de la ville, à la fois pour l'intérêt public, et pour le bien du lépreux lui-même qui, sans cela, aurait été à la merci de quiconque aurait voulu l'insulter ou le railler, tandis qu'exclu de la ville il trouvait dans son isolement même un rempart contre les affronts. On aurait dû en faire l'application au roi lui-même après qu'il eut été frappé de la lèpre: mais les gens de la ville eurent égard à sa dignité et lui permirent de rester caché dans sa maison. Dieu en fut irrité, et les prophéties cessèrent: ce fut comme au temps d'Elie: « La parole était précieuse, et il n'y avait plus de vision distincte. » (I Rois, III, 1.)

Veuillez considérer en ceci encore la bonté de Dieu.  Il ne ruina pas la ville, il n'en extermina pas les habitants: on voit des amis se venger par le silence des torts d'un ami qui est en même temps leur égal: Dieu fit la même chose à l'égard d'un peuple qui méritait un châtiment, une punition plus sévères. Je l'ai chassé de mon temple, disait-il, et vous ne l'avez pas même banni de votre ville; en le frappant de la lèpre, je l'avais livré désarmé entre vos mains comme un simple citoyen néanmoins vous n'avez pas osé profiter de votre avantage ni expulser de votre ville celui que j'avais condamné. Combien de rois auraient supporté cette désobéissance, et n'auraient pas ruiné de fond en comble une ville où ils voyaient séjourner celui dont ils avaient ordonné l'expulsion? Dieu fit autrement: car il était Dieu, et non pas homme. Mais Ozias ne fut pas plus tôt mort que le Seigneur si: hâta de pardonner, de rouvrir les portes de la prophétie, et de visiter de nouveau son peuple. Admirez la bonté divine qui éclate dans cette réconciliation. A considérer les choses suivant la stricte équité, il n'y avait pas lieu dès lors de pardonner. Pourquoi? Parce que le départ d'Ozias n'était pas du fait des coupables, mais Dieu ne nous juge pas avec cette rigueur; et il ne cherche qu'une chose, un prétexte de nous pardonner. — Remercions-le de tant de bonté, lotions sa charité ineffable , de laquelle puissions-nous tous nous montrer dignes , par la grâce et la miséricorde de son Fils unique, Notre-Seigneur Jésus-Christ , avec qui gloire, puissance, honneur, au Père et au Saint-Esprit, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles ! Ainsi soit-il.

 

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