Les aléas de l'histoire...

et une autre plus moderne désignée sous le nom de Chapelle de St-Himier. L'église de St Martin demeura pendant des siècles, l'église paroissiale de St. Imier et des localités du haut Erguel, de Villeret, Sonvilier, Renan, la Ferrière. Le curé était nommé par le Chapitre et cette paroisse était du décanat de St- Imier, autrefois décanat de Soleure, au diocèse de Lausanne. C'est dans cette église que fut d'abord placé le tombeau de St Himier, enfin l'église de St Martin fut profanée à la Réforme en 1530. Elle servit plus tard de lieu pour l'instruction religieuse des catéchumènes protestants, En 1806, le général Oudinot se rendant à Neuchâtel, y logea une partie de sa cavalerie, puis elle servit de salpêtrière pour fournir de la poudre aux soldats de Napoléon I, puis fut convertie en hangar et en écurie. En 1825, la paroisse protestante la vendit. Elle fut alors démolie pour faire place au bâtiment actuel appelé « dépendances de l'Hôtel de-ville,. Cette église avait un chœur semi-circulaire, une seule nef sans voûtes et des fenêtres à plein cintre. Son pavé était formé de pierres tombales armoriées. Sa tour existe encore. Elle a une forme carrée. Elle possède une cloche fondue en 1512, avec cette inscription Anno Domini MCCCCCXII, ora pro nobis Sancte Imeri : Dans l'année du Seigneur, 1512, Prie pour nous St Imier. Le couvent ou les Bénédictins de St Imier vécurent du VIIe au XIIe siècles et qui fut ensuite la maison du Chapitre, occupait l'emplacement actuel de la Brasserie de la Place.

L'autre église plus grande, fut construite d'après la Tradition, vers l'an 930, par la reine Berthe et c'est alors qu'aurait eu lieu la translation solennelle du corps de St Himier dans une chapelle de la nouvelle église. Cet édifice aura plus tard subi des transformations lors de la création du Chapitre de St Imier, ce que semble prouver l'irrégularité dans l'ensemble de ses constructions. L'absence presque totale d'ornements dans les colonnes et les corniches, le mode même de construction des murs indiquent l'architecture dure et primitive du Xe siècle.
Le 9 mars 962, Conrad, roi de la Bourgogne, Transjurane, fils de la reine Berthe, confirma à l'abbaye de Moutier Grandval la possession de l'église ou chapelle de St Imier. Le monastère ou prieuré, qui s'était formé autour de ces édifices, continua son existence jusqu'en 1076. A cette époque l'abbaye bénédictine de Moutier fut violemment supprimée dans des circonstances mémorables.
Le grand pape Grégoire VII avait pris la généreuse résolution d'extirper du sein de l'Eglise les maux qui la désolaient et surtout la simonie, c'est à dire la vente des dignités ecclésiastiques, des abbayes et des évêchés qui,

Vitrail de saint Imier par Schwéri dans l'église catholique-romaine  de Saint-Imier

Chapiteau de la collégiale et temple de Saint-Imier

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