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Laurent Auberson et Peter Eggenberger,
Conclusions p. 89. « L'archéologie
a apporté une contribution décisive à notre connaissance des origines du site de
Saint-Imier et de la colonisation du Vallon, en fournissant une attestation sûre d'une
occupation au haut Moyen Age, entre le Ve et le VIIIe siècle si l'on prend la fourchette
chronologique la plus large obtenue par les méthodes physiques de datation.
Le personnage de l'ermite, qui aurait pu se voir balayé par le vent de la critique,
recouvre alors un peu de consistance historique. Il semble bien en effet qu'une petite
population se groupe assez rapidement autour d'un noyau primitif dans lequel rien au fond
ne nous interdit de voir un ermitage
La rapide diffusion du culte de saint Imier, déjà bien connue, mais aussi la découverte
par les archéologues d'un emplacement voué à une vénération particulière à
l'intérieur des premières constructions chrétiennes sont là pour nous montrer la
réelle ferveur cristallisée sur la mémoire de l'ermite et la permanence du lieu sur
lequel elle se manifestait. »
Résumé de M. Peter Eggenberger, p. 152. « En dépit des résultats non
négligeables que les finesses de la méthode archéologique et de l'interprétation ont
permis d'obtenir à partir d'une documentation indigente, notre compréhension historique
des origines de Saint-Imier reste lacunaire et parsemée d'incertitudes. Même si la
présence de saint Imier en cet endroit et la signification de la cella sancti Himerii
restent dépourvues de preuves matérielles, la Vita de l'ermite - tout comme nombre de
sources analogues - contient au moins une parcelle de vérité : l'occupation de la
vallée de la Suze autour de Saint-imier, telle que peut l'établir l'archéologie,
remonte bien au haut Moyen Age, au plus tard au VIIIe siècle. »
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