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PRÉCIS D'UN SERMON
POUR
LE JOUR DE L'EXALTATION
DE LA  SAINTE CROIX.

 

Cùm exaltaveriis Filium hominis, tunc cognoscetis quia ego sum.

Quand vous aurez élevé en haut le Fils de l'homme, vous connaîtrez qui je suis. Joan., VIII,28.

 

Elevons donc nos esprits et nos cœurs, afin de connaître Jésus : on voit par ce qui précède ces paroles que les hommes ne voulaient point connaître Jésus, et qu'il ne les jugeait pas dignes qu'il se fît connaître. Ils lui demandent : Tu quis es (1) ? Il l'avait dit cent fois, et il l'avait confirmé par tant de miracles. Ils lui demandent encore : «Qui êtes-vous? » comme si jamais ils n'en avaient ouï parler, parce qu'ils ne croyaient pas en sa parole, ni au témoignage que son Père lui rendait. Il ne veut donc pas s'expliquer, et il leur répond d'une manière si obscure, qu'elle fatigue tous les interprètes : Principium, qui et loquor vobis (2); discours ambigu et sans suite, mais il ne les laissait pas sans instruction. Vous ne me connaissez pas, parce que vous ne voulez pas me connaître ; quand vous m'aurez exalté, vous connaîtrez qui je suis.

Allons donc à la croix ; nous y trouverons qui est Jésus : le Fils de Dieu et le Rédempteur du monde ; le Roi, le Vainqueur et le Conquérant du monde ; le Docteur et le Modèle du monde. Tous ses mystères, tous les attraits de sa grâce, tous ses préceptes.

 

I. Il ne fallait rien moins qu'un Dieu pour nous racheter. Descendre de l'infinie grandeur à l'infinie bassesse : Humiliavit semetipsum (3). On ne peut pas abaisser ni humilier un ver de terre, un néant; mais « le Fils de Dieu, qui n'a point cru que ce fût pour lui une usurpation d'être égal à Dieu, s'est anéanti lui-même en prenant la forme et la nature de serviteur : » Non rapinam arbitratus est esse se œqualem Deo, sed semetipsum exinanivit formam

 

1 Joan., VIII, 25. — 2 Ibid. — 3 Philipp., II, 8.

 

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servi accipiens (1). Car: Deus erat in Christo mundum sibi reconcilians (2).

Il fallait donc un Fils de l'homme qui fût Fils de Dieu : aussi ce Centurion, qui vit les prodiges qui s'opérèrent à la mort du Sauveur, s'écria-t-il : Filius Dei erat iste (3). Les impies disent : Si Filius Dei es, descende de cruce (4) : au contraire, qu'il y demeure pour être le Rédempteur ; vraiment c'était le Fils de Dieu.

II. J'ai dit que nous trouverons à la croix l'attrait. Car sic Deus dilexit mundum, ut Filium unigenitum daret (5). Le Conquérant du monde : Et ego si exaltatus fuero à terra, omnia traham ad meipsum (6). Nemo potest venire ad me, nisi Pater, qui misit me, traxerit eum (7). Ce parfum et ce baume : Trahe me, post te curremus in odorem unguentorum tuorum (8). Suavité, chaste délectation, attrait immortel, plaisir céleste et sublime.

La croix en est la source, et elle nous les fait éprouver à mesure que nous nous unissons à elle plus intimement. Rien de plus doux, de plus aimable que le règne du Sauveur; c'est par les charmes de sa beauté et l'éclat de sa majesté, dont il se sert comme d'un arc pour soumettre ceux qui lui sont opposés, qu'il triomphe de nos résistances : Specie tuà et pulchritudine tuà intende. Quand il commence à vous appeler dites-lui : Prospere procede (9). Quand il livre le combat et attaque vos passions, demandez-lui qu'il établisse son règne sur votre cœur : Et regna.

III. Le Docteur. Nunc judicium est mundi (10). Tout est ramassé dans la croix, symbole abrégé du christianisme.

Ah! cette pécheresse, ah! Marie, sœur du Lazare, baisent ses pieds : avec quelle tendresse ! Les parfums , les larmes, les cheveux, tout. Mais ses pieds n'étaient point encore percés, ni devenus une source intarissable d'amour. Venite, adoremus et procidamus; ploremus coràm Domino qui fecit nos (11).

 

1 Philipp., II, 6, 7. — 2 II Cor., V, 19. — 3 Matth., XXVII, 54. — 4 Ibid., 40. — 5 Joan., III, 16.— 6 Ibid., XII, 32. — 7 Ibid., VI, 44. — 8 Cant., I, 3. — 9 Psal. XLIV, 5. —  10 Joan., XII, 31. — 11 Psal. XCIV, 6.

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