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CHAPITRE XLV
DE CEUX QUI FONT DES FAUTES
A L'ORATOIRE
Si quelqu'un, récitant un
psaume, un répons, une antienne, une leçon, vient à se tromper et ne s'humilie séance
tenante sous les yeux de tous en faisant satisfaction. Il subira une correction plus
sévère, pour n'avoir pas voulu réparer par un acte d'humilité Sa coupable négligence.
Quant aux enfants, pour des fautes de
ce genre, ils seront étrillés.
CHAPITRE XLVI
DE CEUX QUI COMMETTENT
QUELQUE AUTRE FAUTE
Si un frère, occupé dans l'un ou l'autre
emploi tel que la cuisine, le cellier, le service de table, la boulangerie, le jardin, les
ateliers, partout en somme où son activité s'exerce, commet la faute de briser ou de
détériorer un objet, de causer ici ou là du désordre, et qu'il ne vienne aussitôt
s'en accuser de lui-même et faire satisfaction auprès de l'abbé ou de la communauté,
il sera soumis à une correction plus sévère, lorsque par une autre voie on apprendra ce
qui s'est passé. Quand il s'agit au contraire d'un péché commis dans le
secret de la conscience, ou ne doit s'en ouvrir qu'à l'abbé ou aux conseillers
expérimentés de la vie spirituelle : à eux de se montrer capables de guérir les plaies
du prochain comme leurs propres blessures, sans les découvrir jamais ni les divulguer.
CHAPITRE XLVII
DU SIGNAL A DONNER
AUX HEURES DE L'OFFICE DIVIN
Le soin d'annoncer l'heure de l'Office divin, nuit et jour, incombe
à l'abbé. S'il ne s'en acquitte personnellement, il en commettra la charge à un
frère si diligent qu'on soit assuré d'accomplir tous les offices aux heures voulues.
L'intonation des psaumes et des antiennes revient, à tour de rôle,
après l'abbé, à ceux qui auront été désignés pour cette fonction. Personne ne
prendra sur soi de chanter ou de lire, s'il n'est capable de remplir cette tâche à
l'édification des assistants. Il faut donc y apporter les dispositions d'humilité, de
révérence, de crainte religieuse, et, de plus, y avoir été invité par l'abbé.
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