Cantique à la Sainte Face.

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Air : Les regrets de Mignon. (F. Boissière)

 

Jésus ton ineffable image

Est l'astre qui conduit mes pas ;

Tu le sais bien, ton doux Visage

Est pour moi le ciel ici-bas !

Mon amour découvre les charmes

De tes yeux embellis de pleurs.

Je souris à travers mes larmes,

Quand je contemple tes douleurs.

 

Oh ! je veux pour te consoler

Vivre ignorée et solitaire;

Ta beauté que tu sais voiler

Me découvre tout son mystère,

Et vers toi je voudrais voler!

 

Ta Face est ma seule patrie,

Elle est mon royaume d'amour;

Elle est ma riante prairie,

Mon doux soleil de chaque jour;

Elle est le lis de la vallée

Dont le parfum mystérieux

Console mon âme exilée,

Lui fait goûter la paix des cieux.

 

Elle est mon repos, ma douceur,

Et ma mélodieuse lyre...

Ton Visage, ô mon doux Sauveur,

Est le divin bouquet de myrrhe

Que je veux garder sur mon coeur !

 

Ta Face est ma seule richesse;

Je ne demande rien de plus.

En elle, me cachant sans cesse,

Je te ressemblerai, Jésus !

Laisse en moi la divine empreinte

De tes traits remplis de douceurs,

Et bientôt je deviendrai sainte,

Vers toi j'attirerai les coeurs !

 

Afin que je puisse amasser

Une belle moisson dorée,

De tes feux daigne m'embraser!

Bientôt, de ta bouche adorée,

Donne-moi l’éternel baiser!

12 août 1895.

 

1 Certains airs profanes, comme celui-ci, avaient été indiqués à la Bienheureuse par sa cousine, Sr Marie de l'Eucharistie, et elle s'était inspirée du rythme pour composer ses vers.

Depuis, bien des auteurs se sont essayés à mettre en musique quelques-unes de ces poésies. Un recueil en a été édité.

 

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