Saint Simon de ROJAS

Nom: ROJAS

Prénom: Simon de

Nom de religion: Simon de

Pays: Espagne

Naissance: 20.10.1552  à Valladolid (Espagne)

Mort: 28.09.1624  à Madrid

Etat: Religieux

Note: Entre dans l'Ordre de la Très Sainte Trinité (Trinitaires) en 1572. Rachat des prisonniers. Intense dévotion mariale. Fonde la Congrégation des Esclaves du très doux nom de Marie pour s'occuper des pauvres.

Béatification: 1766  par Clément XIII

Canonisation: 03.07.1988  à Rome  par Jean Paul II

Fête: 28 septembre

Réf. dans l’Osservatore Romano: 1988 n.28

Réf. dans la Documentation Catholique: 1988 p.847

Notice brève

Né à Valladolid en 1552, Simon de Rojas entra dans l'ordre de la Très Sainte Trinité (Trinitaires), consacré au rachat des captifs. Son amour s'étendait à tous les pauvres pour lesquels il fonda la "Congrégation des esclaves du très doux nom de Marie", titre révélateur d'une grande dévotion mariale chez cet homme de prière qu'on aimait appeler: le "Père Ave Maria". Il mourut en 1623.

Notice développée

Simon de Rojas (ou Roxas) naît en 1522 à Valladolid en Castille (Espagne). Ses parents, et surtout sa mère, la pieuse Constance, font germer dans son âme l’amour de Marie, si bien que ses premiers mots sont “Ave Maria”. À douze ans, il entre chez les Trinitaires, religieux voués au rachat des captifs. Après avoir étudié à l’université de Salamanque, il est ordonné prêtre en 1577 et enseigne à Tolède de 1581 à 1587. De 1588 jusqu'à sa mort, il est supérieur de plusieurs couvents de sa province et on l’envoie comme visiteur apostolique, deux fois dans sa province et une fois en Andalousie ; il accomplit toutes ces missions avec soin et discernement. Il vit concrètement la spiritualité de son ordre : rachat des captifs, soutien des chrétiens prisonniers à cause de leur foi, amour des pauvres. Ces derniers reconnaissent en lui l’un des leurs. Le 14 avril 1612, il fonde la “Congrégation des Esclaves du très doux nom de Marie”. Ses membres, des laïcs en grande majorité, s’engagent à partager leurs propres biens et à aider les pauvres. Il y a même des membres de la famille royale qui en font partie. Très actif, le Père Rojas est en même temps un grand contemplatif. Il consacre à la prière “de longs moments pendant la journée et davantage au cours de la nuit, après la récitation de l’office choral de minuit.” Son amour pour la Vierge Marie est toujours grandissant ; il propage son culte par toutes sortes de moyens à sa portée, par exemple, distribution de milliers d’images avec l’invocation ‘Ave Maria’ et lui-même, on l’appelle affectueusement ‘le Père Ave Maria’ car il répète sans cesse cette invocation. Une manière très personnelle de vivre et de répandre cette dévotion est la “servitude” ou remise filiale de lui-même à la Mère de Dieu. Il développe beaucoup la récitation du saint Rosaire.

En 1619, il est nommé précepteur des infants d’Espagne ; mais il est bien entendu que la charité envers les pauvres reste sa priorité. Un jour, une épidémie se déclare dans une ville où réside la cour. Simon vole au secours des malheureux ; alors le roi, craignant qu’il n’attrape la contagion, lui défend d’aller aux hôpitaux, mais le saint lui fait dire qu’il préfère les malades à la cour. Et tout le monde de l’approuver. De même, quand il est nommé confesseur de la reine Isabelle en 1622, il tient à ce que sa place ne lui procure aucun profit matériel : « Je ne veux absolument ni carrosse, ni rétribution ».

Le 5 juin 1622, il obtient du Saint Siège l'approbation de l'office et de la messe qu'il a composés en l'honneur du Nom de Marie. Il seront étendus à l’Église universelle par Innocent XI au 17e siècle. Le Père Rojas meurt le 29 septembre 1624. Pendant douze jours, les plus célèbres orateurs de Madrid se relayent pour exalter ses vertus et sa sainteté. Impressionné par ces marques de vénération, le Nonce du Pape entame son procès de canonisation. Il est béatifié par Clément XIII en 1766 ; et c’est avant de conclure l’Année mariale en 1988 que le Pape Jean-Paul II inscrit au catalogue des saints ce grand serviteur de Marie, rapprochement providentiel.