Bienheureuse Sabine PETRILLI

Nom: PETRILLI

Prénom: Sabine (Savina)

Nom de religion: Sabine (Savina)

Pays: Italie

Naissance: 29.08.1851  à Sienne

Mort: 18.04.1923  à Sienne

Etat: Religieuse - Fondatrice

Note: Depuis 1874 elle mène la vie commune avec trois compagnes. C’est la fondation des ‘Sœurs des pauvres de Ste Catherine de Sienne’, au service des plus abandonnés.

Béatification: 24.04.1988  à Rome  par Jean Paul II

Canonisation:

Fête: 18 avril

Réf. dans l’Osservatore Romano: 1988 n.18  -  2003 n.17 p.3

Réf. dans la Documentation Catholique: 1988 p.583

Notice

Savina (Savine ou Sabine) Petrilli naît à Sienne en 1851. A 17 ans, elle fait en privé, pour un an, le vœu de virginité. L’année suivante, en 1869, elle est reçue par le Pape Pie IX   2 qui l’exhorte à marcher dans le sillage de Sainte Catherine de Sienne, sa concitoyenne du 14e siècle. Savina « s’inspire des quatre grands amours de sainte Catherine : l’Eucharistie, le Crucifié, l’Église et les pauvres » (Jean-Paul II). Le 15 août 1873, dans la petite chapelle familiale, elle émet des vœux religieux avec quelques compagnes. Le 7 septembre 1874, veille de la fête de la Nativité de la Sainte Vierge, elle se transfère avec les sœurs dans une autre maison de la ville, avec le consentement de l’archevêque. Et c’est cette date qu’elle considère comme celle de la fondation des ‘Sœurs des pauvres de Sainte Catherine de Sienne’.

Sœur Savina avait une nature impulsive qu’elle réussit à dominer jusqu’à acquérir, non sans combat, douceur et bonté indulgente. Elle fait le vœu de ne rien refuser délibérément au Seigneur, voulant imiter le Christ totalement soumis à la volonté de son Père. Jean Paul II nous dit : « Elle trouve la paix en reconnaissant que son zèle pour les âmes doit suivre la voie de l’acceptation de la croix, sans jamais se lamenter, pas même au milieu des peines les plus dures de l’esprit et du corps. (…) La découverte de sa vocation est contenue dans une seule phrase : “Là où est la charité, là se trouve Dieu.” La force de la charité ne craint pas les obstacles, n’accepte pas de limites. » Elle est convaincue que “le cœur humain résiste à tout, à l’exemption de la bonté”. C’est pourquoi, au cours de la persécution plus ou moins ouverte de son époque contre les institutions religieuses, et malgré des problèmes financiers, Sœur Savina reste confiante en Dieu, se montrant intelligente, énergique et pratique. Elle cherche ses frères les plus abandonnés, tous ceux que l’homme méprise, pour conduire chaque pauvre à la joie du banquet du Royaume. Et c’est ainsi que son action s’étend au loin, en Amérique latine d’abord où elle se rend elle-même plusieurs fois, et après elle, les Sœurs des pauvres iront jusqu’aux Indes et aux Philippines. Mais Sœur Savina est consciente qu’il ne faut jamais perdre de vue l’annonce explicite de l’Évangile. Elle affirme : « Celui qui ne peut pas donner Dieu ne doit rien donner à son prochain ; et ce n’est pas de la charité que de lui donner quelque chose au lieu du Créateur. »

Mère Savina meurt le 18 avril 1923, à Sienne. L’héritage qu’elle laisse aux sœurs est l’amour du pauvre, car « celui qui a miséricorde du pauvre donne encore davantage au Seigneur. »