Bienheureux Joseph GERARD
Nom: GERARD
Prénom: Joseph
Nom de
religion: Joseph
Pays: France -
Lesotho
Naissance:
12.03.1831 à Bouxières-aux-Chênes
(Nancy)
Mort:
29.05.1914 à Roma (Lesotho)
Etat: Prêtre -
Oblat de Marie Immaculée
Note: O.M.I.
Vux perpétuels en 1852. Quitte la France en 1853 (N'y est jamais revenu). Va au
Natal (Afrique du Sud). Prêtre en 1854. En 1862 il est au Lesotho (alors Basutoland) au
"Village de la Mère de Jésus", appelé aussi "Roma" par les
protestants, nom qui prévalut rapidement. Il fonde une autre mission dans le Nord du
Lesotho et revient à Roma en 1898.
Béatification:
15.09.1988 à Maseru (Lesotho) par Jean Paul II
Canonisation:
Fête: 29 mai
Réf. dans
lOsservatore Romano: 1988 n.44
Réf. dans la
Documentation Catholique: 1988 p.961
Notice
Joseph
Gérard naît dans le village lorrain de Bouxières-aux-Chênes
en 1831 (diocèse de Toul et Nancy). Enfant, il garde les moutons, tout en conversant
familièrement avec Dieu. Dès sa jeunesse, il est convaincu quil sera missionnaire.
Un jour, il entend une conférence faite par un Oblat de Marie Immaculée (Congrégation
missionnaire récemment fondée par Mgr Eugène de Mazenod 2
. Cela décide de sa vocation et il entre chez les Oblats en 1851 ; il fait ses
vux perpétuels en 1852. Mgr de Mazenod juge quil pourra seconder François
Allard, nommé Vicaire Apostolique pour l'Afrique du sud, et ils partent ensemble en 1853
avec un autre frère oblat. Ils aboutissent dabord au Natal. Joseph Gérard est
ordonné prêtre lannée suivante (1854). Au début, ils connaissent une série
déchecs auprès des Zoulous. En 1862, ils obtiennent
de Moshesh, roi du Basutoland (actuellement Lesotho), la
permission de s'installer dans la vallée de Roma et créent la mission appelée
"Village de la Mère de Jésus" ou plus communément Roma. Le Père Gérard a la
volonté de sadapter au peuple basotho, de connaître
leur langue et leurs coutumes. Avec ses confrères, il accomplit un ministère très
fécond et deux autres missions sont fondées.
En
1876, on lenvoie au nord du royaume où il crée la mission Sainte
Monique. Là, pendant 22 ans, il travaille sans relâche, fonde un couvent et une
école, construit plusieurs missions aux alentours. Il visite les malades et ceux qui
souffrent, trouve les mots quil faut pour consoler les mourants. Il a affaire aussi
aux sorciers. En même temps, au milieu de toutes ces activités, il reste très uni à
Dieu. Sa vie est centrée sur lamour envers la Sainte Trinité.
Comme le dit Jean Paul II, cest là le
secret de sa sainteté et la clef de sa joie et de sa ferveur.
En
1898, il est de retour à Roma. Les gens vénèrent cet homme de Dieu comme un
saint. Ils veulent être proches du P. Gérard car ils sentent que lui-même est toujours
proche de Dieu ; on lappelle Ramehlolo,
le père des miracles car il fait certaines actions qui relèvent du prodige.
Pendant 52 ans, le Père Gérard aura rempli un ministère fécond, sans être jamais
retourné en France.
Devenu
vieux, sa vue baisse et il a de la peine à lire, mais après les catéchismes et les
visites aux malades quil ne voudrait manquer à aucun prix, il tient à dire encore
son office ; souvent il est tard et il doit allumer une bougie. Parfois il
sendort et le livre tombe avec la chandelle, ou bien cest une mèche de
cheveux qui brûle. Lorsquil meurt en 1914, les gens viennent en pèlerinage sur sa
tombe et en remportent un
peu de terre dite «miraculeuse». Le Père Gérard est vénéré comme le père de la
communauté catholique du Lesotho qui connaîtra une remarquable expansion et demeure de
nos jours une Église très vivante.