Bienheureux François FAÀ DI BRUNO
Nom:
FAÀ DI BRUNO
Prénom:
François (Francesco)
Pays:
Italie
Naissance:
09.03.1825 à Alessandria
Mort:
27.03.1888 à Turin
Etat:
Prêtre - Fondateur
Note:
En 1840 Académie militaire de Turin. En 1846 Officier d'état-major. Etudes de
physique et de maths à Paris et à Turin. Quittant l’armée, il continue dans la
recherche et l’enseignement. Pour le bien spirituel des jeunes travailleuses,
il fonde de nombreuses œuvres qui favorisent la promotion de la femme, dont la
Congrégation des Petites Sœurs de Notre-Dame du Suffrage. Prêtre à 51 ans.–
[‘BRUNO’ est le lieu du château familial.]
Béatification:
25.09.1988
Canonisation:
Fête:
27 mars
Réf.
dans l’Osservatore Romano: 1988 n.39
Réf.
dans la Documentation Catholique: 1988 p.1092
Né à Alessandria (Italie) le 9 mars 1825, dernier de douze
enfants et orphelin de mère à l’âge de neuf ans, Francesco Faà di Bruno entra
en 1840 à l’Académie militaire de Turin et devint officier d’état-major en
1846. L’armée l’envoya à Paris pour poursuivre des études de physique et de
mathématiques. De retour en Italie, deux ans plus tard, il abandonna la
carrière militaire et continua ses études à l’université de Turin, où il se
distingua comme professeur et chercheur. Ami de don Bosco et influencé par son
exemple, il se consacra au bien spirituel des jeunes travailleuses et fonda de
nombreuses œuvres pour la protection et la promotion de la femme, parmi
lesquelles la Congrégation des Petites Sœurs de Notre-Dame du Suffrage. Ordonné
prêtre sur le tard en 1876, il mourut à Turin le 27 mars 1888.
Francesco da Paola Virgilio Secondo
Maria (François de Paule Virgile Second Marie) Faà di Bruno naît à Alessandria
(Alexandrie, Italie) en 1825, dans une famille noble piémontaise ; il est le
dernier de douze enfants. Élevé chez les Pères somasques, il entre à 15 ans à
l’Académie militaire de Turin. Francesco hésite entre la carrière militaire et
la prêtrise. Il participe avec ardeur à la première guerre d’indépendance
italienne (1848). Très doué pour les mathématiques, il est nommé officier
d’état-major, spécialisé en géographie et en cartographie. Mais lors de la
défaite de Novare (1849), il est témoin de la souffrance et de l’angoisse des
jeunes soldats blessés ou mourants et cela refroidit son enthousiasme ; il
est lui-même blessé. Décoré, il est nommé capitaine. À la suite d’une vexation,
il est provoqué en duel et refuse ; le duel est formellement interdit, mais en
fait, il est admis par tous et considéré comme un devoir moral. Faà di Bruno
est alors tenu à l’écart. Ses supérieurs militaires l’envoient se perfectionner
au point de vue scientifique à la Sorbonne à Paris où il travaille sous la
direction du célèbre mathématicien Alfred Cauchy, lequel admire chez lui, non
seulement le génie, mais la foi et la philanthropie. C’est pourtant l’époque où
la recherche scientifique et la foi paraissent incompatibles. Faà travaille
aussi avec Le Verrier (les calculs de ces deux savants avaient conduit à la
découverte de la planète Neptune par Galle en1846).
De retour à
Turin, il obtient sa mise en congé; il quitte l’armée en 1853 à 28 ans.
Continuant ses recherches en mathématiques, il découvre en 1859 une formule qui
porte son nom (voir ci-dessous). Déjà diplômé à Paris, il est docteur de
l’université de Turin en 1861. Il professe à l’académie militaire et à
l’université, mais jamais comme professeur en titre, à cause du climat
anticlérical de l’époque. Il ne sera nommé qu’en 1876, et comme professeur
extraordinaire seulement. Pour l’une de ses sœurs, aveugle, il invente le
‘bureau pour aveugle’ et un réveil électrique pour scander les heures de la
journée. Son activité multiforme embrasse aussi la musique. Il crée une école
de chant du Dimanche pour les domestiques, publie un magazine sur le chant et
compose des mélodies simples et pacifiantes qui ont l’heur de plaire à Franz
Liszt. De plus, il mène de front toutes ces activités, ainsi que le
professorat, avec de nombreuses œuvres de charité; car il fait connaissance de
don Bosco, l’éducateur des garçons pauvres, qui l’influence beaucoup. Lui-même
constate la situation sociale déplorable de l’époque, spécialement des femmes,
fragilisées par leurs conditions de vie : domestiques, filles-mères, prostituées,
femmes âgées ou infirmes. Pour elles, il crée en 1859 une oeuvre qu’il met sous
le patronage de sainte Zita (patronne des domestiques), pour leur promotion
sociale et spirituelle. « Il organise la naissance d’une véritable “ville
de la femme”, équipée d’écoles, d’ateliers, de pensionnats, d’une infirmerie,
ayant tous leur propre règlement. Dans cette initiative courageuse et
prophétique, il se donne tout entier et dépense tous les biens de sa
famille. » (Jean-Paul II) L’étoile qui le guide dans toute cette activité
sociale, c’est son grand amour de Dieu. Il nourrit cet amour dans l’exercice
constant de la prière et de la contemplation. Il répète souvent : « Se
donner à Dieu équivaut à s’adonner à une activité supérieure, qui nous entraîne
comme les eaux gonflées et tumultueuses d’un torrent en crue ». Pour
l’aider dans ce travail en faveur des femmes, il crée la congrégation des
“Sœurs Minimes de Notre-Dame du Suffrage”. Pour son œuvre appelée “Œuvre de
sainte Zita”, il construit une église dédiée à Notre-Dame du Suffrage, appelée
communément Sainte-Zita. Il en fait les plans et lui donne notamment un clocher
élevé où il place une horloge à 80m de hauteur, visible de toute la ville avec
un cadran sur chacune des faces du clocher. Son but est que toutes les
ouvrières puissent voir l’heure ... et qu’on ne puisse pas prolonger indûment
leur temps de travail.
En 1869 a lieu la première prise
d’habit des Sœurs de Notre-Dame du Suffrage, mais on se méfie un peu de l’œuvre
du fondateur et sa congrégation n’est pas tout de suite reconnue. À l’âge de 51
ans, influencé par don Bosco, il est ordonné prêtre à Rome, le 22 octobre 1876,
époque à laquelle il publie aussi son ouvrage scientifique le plus
important : “Théorie des formes binaires” (Paris 1876). Il poursuit son
inlassable ministère, mais, en 1888, âgé de 63 ans, il meurt brusquement, suite
à une infection intestinale. Son ami don Bosco l’avait précédé de deux mois (31
janvier 1888). Sa congrégation sera enfin reconnue en 1893 avec les premières
professions religieuses. Le bienheureux Faà di Bruno a été déclaré patron des
ingénieurs de l’armée.
Voici sa fameuse formule :
Faà di Bruno's
formula gives an explicit equation for the th
derivative of the composition
.
If
and
are
functions for which all necessary derivatives are defined, then
|
(1) |
where and
the sum is over all partitions of
,
i.e., values of
,
...,
such
that
|