Bienheureuse Josèphe
NAVAL GIRBÉS
Nom: NAVAL GIRBÉS
Prénom: Josèphe ou Joséphine (Josefa)
Pays: Espagne
Naissance: 11.12.1820 à Algemesi (Valence)
Mort: 24.02.1893 à Algemesi (Valence)
Etat: Laïque consacrée
Note: A 18 ans vœu privé de chasteté. Ouvre dans sa propre maison
en 1850 un atelier de broderie. Formation humaine et spirituelle aux jeunes
filles et femmes de son entourage. Renouveau de la paroisse. Encourage les
vocations à la vie consacrée.
Béatification: 25.09.1988 à
Rome par Jean Paul II
Canonisation:
Fête: 24 février
Réf. dans l’Osservatore Romano: 1988
n.39
Réf. dans la Documentation Catholique: 1988 p.1092
Josefa (Joséphine) Naval Girbes naît en 1820 à Algemasi, dans
la Province de Valence, en Espagne. Ses parents, Vincenzo Naval et Josefa Girbes, sont de condition
modeste. Elle est la sœur aînée de six garçons. Confirmée à huit ans, elle fait
sa première communion à neuf. Elle suit l’école avec profit, sachant bientôt
lire et écrire et apprenant la broderie (argentée et dorée). Mais elle doit
bientôt interrompre son cursus scolaire; en effet, sa mère meurt prématurément
à 35 ans en 1833, et c’est Josefa, âgée de 13 ans,
qui devient peu à peu maîtresse de maison. Elle ne se contente pas de ces
travaux domestiques ; elle assiste quotidiennement à la messe et participe
à la vie de la paroisse, laquelle est dirigée par le prêtre Gaspare
Sylvestre qui sera son directeur spirituel pendant 28 ans. À 18 ans, elle fait
vœu de chasteté entre ses mains, et à 30 ans, en 1850, sur les conseils du curé
soucieux du bien des jeunes filles de sa paroisse, elle commence à réunir des
filles pour leur apprendre gratuitement la broderie et leur donner par la même
occasion une formation humaine et spirituelle. Sa maison devient un véritable
laboratoire. Elle atteint aussi des femmes plus âgées, mariées ou célibataires
et, avec quelques sujets d’élite, elle poursuit une formation spirituelle plus
profonde qu’on a appelée “les colloques du jardin”. Elle fait aussi du
catéchisme. En somme, c’est une religieuse en maison, ou plutôt, elle a
anticipé ce que dira le Concile sur l’importance des laïcs dans l’Église. Le
Concile dit : « De par sa nature, la vocation chrétienne est aussi une
vocation à l’apostolat ». Et encore: « L’apostolat des laïcs est la
participation à la mission de l’Église ; à cet apostolat tous sont députés
par le Seigneur, par le baptême et la confirmation ». Jean-Paul II
souligne cette voie de sainteté : « Elle, dont les disciples
rempliront les couvents de clôture, demeurera célibataire dans le monde, en
vivant les conseils évangéliques et en étant un exemple de vertu chrétienne
pour tous ». Elle manifeste cette charité de façon héroïque lors de
l’épidémie de choléra de 1885. Durant les deux dernières années de sa vie, elle
est grabataire et elle meurt en 1893, entourée de ‘ses filles’, et déjà
auréolée de sainteté.