Bienheureux Charles de Saint André HOUBEN

Nom: HOUBEN

Prénom: Jean André

Nom de religion: Charles de Saint André

Pays: Pays-Bas - Irlande

Naissance: 11.04.1821  à Munstergeleen

Mort: 05.01.1893  au Mont Argus (Dublin)

Etat: Prêtre - Passioniste

Note: Passioniste en 1845. Prêtre en 1850. Ministère en Angleterre et en Irlande au service des humbles et des pauvres. Confesseur. Apôtre de l’unité.

Béatification: 16.10.1988  à Rome  par Jean Paul II

Canonisation:

Fête: 5 janvier

Réf. dans l’Osservatore Romano: 1988 n.44

Réf. dans la Documentation Catholique: 1988 p.1173

Notice

Jean André Houben naît en 1821 au village de Munstergeleen au Pays-Bas, quatrième d’une famille de neuf enfants. On prie à la maison et lui-même est servant de messe et a le désir d’être prêtre, mais il a des difficultés dans son travail scolaire. Son oncle possède un moulin et on y travaille en famille. Pendant son service militaire, il entend parler des Passionistes et forme le projet d’y entrer. Son service achevé, il reprend ses études, avec plus de facilité cette fois, tout en travaillant au moulin. Mais son oncle meurt, puis sa mère, prématurément. Son père est d’abord réticent pour son départ au monastère. Jean André finit par y entrer en 1845 et reçoit le nom de Fr. Charles de Saint André. Le couvent est situé à Ere en Belgique, non loin de chez lui. « Dès ses premiers jours au noviciat passioniste –dit Jean-Paul II– il médite avec dévotion le mystère de la Passion du Seigneur. Déjà en Hollande, il a fait l’expérience de la division des chrétiens et cette constatation lui fait communier à la prière du Seigneur, la veille de sa Passion : “Que tous soient un” ». Il est ordonné prêtre le 21 décembre 1850, mais son père venant de mourir, aucun membre de la famille ne peut assister aux célébrations. Il ne reverra plus les Pays Bas.

En 1852, il est envoyé en Angleterre pour servir la communauté catholique et pour œuvrer en faveur de l’unité des chrétiens. Déjà il prend contact avec des Irlandais du sud chassés de leur pays par la famine. Cinq ans plus tard, il est transféré à Dublin pour aider à l’établissement de la nouvelle fondation que font les Passionistes au Mont Argus. La ville connaît une forte occupation militaire britannique et le niveau moral des gens est peu élevé. Cependant, ils ont la foi. Le Père Charles ne maîtrisera jamais parfaitement la langue et rencontre ainsi des difficultés dans la pastorale ordinaire. Toutefois, quêtant partout pour son monastère en construction, il a de nombreux contacts et il comprend qu’il doit se dévouer par-dessus tout au ministère de la réconciliation. Il assiste, console et –trait particulier de son action spirituelle– il bénit les gens, et beaucoup viennent à lui pour recevoir une bénédiction ; par ce moyen, Dieu fait grandement prospérer son ministère. Certains sont guéris. Cela lui attire aussi des difficultés. Des médecins l’accusent à tort de dire aux gens qu’ils n’ont pas besoin de consulter. D’autres font un commerce avec de l’eau soi-disant bénite par le Père Charles. Alors, on le rappelle en Angleterre, mais après huit années, il revient définitivement au Mont Argus. La fin de sa vie est de nouveau assombrie par bien des souffrances : beaucoup de procès, santé défaillante. Il dit sa dernière messe pour la fête de l’Immaculée Conception, le 8 décembre 1892. Il meurt le 5 janvier suivant. Son corps est exposé pendant cinq jours à l’église. (À son enterrement, malgré une neige épaisse, il y a plus de monde que pour celui de Parnell le célèbre indépendantiste, deux ans auparavant). Aujourd’hui encore, les gens viennent se faire bénir avec les reliques du Père Charles.