Bienheureuse Marie Caritas de l'Amour du Saint-Esprit BRADER
Nom: BRADER
Prénom: Marie Joséphine Caroline
Nom de religion: Marie Caritas de l'Amour du
Saint-Esprit
Pays: Suisse – Equateur – Colombie
Naissance: 14.08.1860
à Kaltbrunn (Canton de St Gall - Suisse)
Mort: 27.02.1943
à Pasto (Colombie)
Etat: Religieuse - Fondatrice
Note: Entre au couvent des Franciscaines de "Maria Hilf" (Sœurs cloîtrées
du Tiers-Ordre de saint François) le 01.10.1880. Vœux le
22.08.1882. Part pour l'Équateur le 19.06.1888. Fonde les “Franciscaines de Marie
Immaculée”, le 31.03.1893, pour la mission et l’éducation.
Béatification: 23.03.2003 à Rome par
Jean Paul II
Canonisation:
Fête: 27 février
Réf. dans l’Osservatore Romano: 2003 n.12
p.1-3 -
n.13 p.5
Réf. dans la Documentation Catholique:
Notice
Marie Joséphine Caroline Brader naît en 1860 dans le canton de
Saint-Gall (Suisse). Son père s'appelle Joseph Sébastien et sa mère Marie Caroline
Zanner. L'enfant est baptisée le lendemain de sa naissance. Elle est fille unique. Douée
d'une intelligence hors du commun, sa mère soigne son éducation intellectuelle et morale
et l'entoure d'affection. A l'école primaire, la petite Caroline est toujours la
première. De même pour ses études secondaires qu'elle suit à Altstätten au collège
des Franciscaines de "Maria Hilf" (Sœurs cloîtrées du Tiers-Ordre de
saint François).
En 1880, alors que le monde lui sourit, elle entre comme
religieuse à 20 ans chez ces mêmes Franciscaines après une opposition initiale de sa
mère, compréhensible par le fait qu'elle est veuve et n'a pas d'autre enfant. En 1881
elle prend l'habit et reçoit le nom de Marie Caritas de l'amour du Saint-Esprit. Elle
fait ses vœux en 1882. Vu sa formation, elle enseigne dans le collège attenant au
couvent. Les religieuses cloîtrées, à la fin du 19ème siècle, ayant été
autorisées à prendre une activité missionnaire à l'extérieur, des évêques de pays
de mission se mettent à solliciter les couvents pour leur pays. L'évêque de Portoviejo
en Equateur écrit aux religieuses de Maria Hilf leur proposant de travailler comme
missionnaires dans son diocèse. Elles répondent avec enthousiasme, l'une des plus
ardentes étant la mère Caritas Brader. Elles sont six à partir. La responsable, la
future bienheureuse Maria Bernarda Bütler 2 , porte ce témoignage sur la mère Caritas: "Elle part
pour la Fondation avec la plus grande générosité. Elle ne recule devant aucun
sacrifice. Son sens pratique et son intelligence pédagogique pourront rendre à la
Mission les plus grands services." Les sœurs partent en 1888 et aboutissent à
Chone. Là, au prix d'un dur travail, la mère Marie Caritas catéchise des groupes
innombrables d'enfants. En 1893, alors que l'Equateur est menacé par une persécution
religieuse, elle est envoyée pour faire une fondation en Colombie dans le village andin
de Tùquerres à 3000 m. d'altitude. Elle y manifeste son ardeur missionnaire: elle aime
les autochtones et n'épargne aucun effort pour aller vers eux afin de leur annoncer
l'Evangile, ne reculant pas devant les dangers de la montagne (froid intense des Hauts
Plateaux) ou l'enchevêtrement de la forêt amazonienne. Pour faire face au besoin urgent
de missionnaires dans le vaste champ de l'apostolat, elle fonde avec l'aide d'un Père
allemand la congrégation des ‘Franciscaines de Marie Immaculée’ le 31 mars
1893. Elle est composée d'abord de jeunes Suissesses auxquelles s'ajoutent bientôt des
vocations du pays. Avec une confiance illimitée dans la Divine Providence, la Mère
Caritas crée également des écoles, spécialement dans les quartiers pauvres, elle-même
et ses sœurs vivant la pauvreté franciscaine. Elle veut que ses Filles soient
instruites pour être d'autant plus efficaces; la vertu doit être leur première étude.
Elle les exhorte à "voir la volonté de Dieu en toutes choses et à faire sa
volonté avec joie". D'où la devise qui conduit sa vie: "Il le veut." Elle
tient à unir la contemplation à l'action. Animée d'un grand amour pour l'Eucharistie
dans laquelle elle trouve son inspiration, elle obtient d'instaurer dans sa Congrégation
l'adoration perpétuelle (diurne et nocturne) et elle diffuse la dévotion eucharistique.
A 82 ans, sur le point de mourir, elle dit à ses sœurs:
"N'abandonnez pas les bonnes œuvres de la Congrégation, les aumônes et une
grande charité à l'égard des pauvres, une grande charité entre les sœurs, une
profonde adhésion aux évêques et aux prêtres." Elle meurt à Pasto (Colombie).
Elle est vénérée immédiatement comme une sainte et les fidèles n'ont jamais cessé de
venir prier sur sa tombe pour obtenir des grâces.