Bienheureux
Louis BIRAGHI
Nom:
BIRAGHI
Prénom:
Louis (Luigi)
Pays: Italie
Naissance:
02.11.1801 à Vignate (Milan)
Mort: 11.08.1879 à Milan
Etat: Prêtre - Fondateur
Note: Prêtre le 28.05.1825. Professeur, bibliothécaire, chercheur. Il fonde
les sœurs Marcellines pour l’éducation des filles.
Béatification: 30.04.2006 par Benoît
XVI
Cérémonie à Milan présidée par le Card. Dionigi Tettamanzi,
Archevêque de Milan, avec le Card. José Saraiva Martins, préfet de la
Congrégation pour les causes des saints
Canonisation
Fête: 11
août
Réf.
dans l’Osservatore Romano:
Réf. dans la Documentation Catholique:
Mgr Biraghi est né en 1801. Ordonné prêtre
en 1825, il fut directeur spirituel du grand séminaire de Milan, ‘docteur’ et
‘vice-Préfet’ à la “Bibliothèque ambrosienne”. Mais il eut aussi une action
sociale et caritative très importante, et il soutint les Missions. En 1838, il
fonda les “sœurs Marcellines” - du nom de sainte Marcellina, sœur de saint
Ambroise – avec pour vocation, l’éducation culturelle et morale des jeunes
filles. En 1862 Pie IX (N. 491) lui confia la tâche de médiateur dans un clergé
divisé par la question italienne. Il mourut à Milan en 1879.
Notice développée
Les époux Francisco Biraghi et Maria Fini
sont des paysans du village de Vignate dans le diocèse de Milan (Italie). Le
cinquième de leur huit enfants, le futur bienheureux, naît en 1801 et reçoit à
son baptême le nom de Giulio Luigi (Jules Louis). Peu après, la famille vient
habiter Cernusco-sur-le-Canal. Luigi connaîtra assez tôt l’épreuve : mort
de deux de ses frères plus âgés, réputation de son père, maire du village,
ternie à cause d’une malversation dans laquelle il n’a pourtant aucune part. À
l’école, Luigi se révèle tout de suite excellent élève et, comme il manifeste le désir d’être prêtre, on
l’envoie en 1813 au petit séminaire de Castello, puis à Monza et enfin au grand
séminaire de Milan. Partout, les appréciations sur lui sont unanimes et il se
révèle excellent, que ce soit dans les études, dans les relations personnelles
ou dans la vie spirituelle. Il est ordonné prêtre à Milan, à vingt-trois ans et
demi, le 28 mai 1825. Déjà comme diacre, on lui a demandé de professer et il a
donné des cours de grec au petit séminaire ; il continue ensuite à
enseigner les lettres : dix ans de travail intellectuel passionnant !
En 1833, on lui donne un poste de confiance, directeur spirituel au grand
séminaire de Milan. Pour ceux qui se préparent à l’ordination, don Biraghi
publie un ouvrage qui sera encore utilisé longtemps après : “Catechismus
ordinandorum” (Catéchisme des ordinands).
Mais son activité intellectuelle
ne se limite pas au séminaire. Conscient que la raison ne saurait s’opposer à
la foi, et que le meilleur moyen est de favoriser la culture, il s’investit
dans le journalisme, cofondateur en 1841 et rédacteur d’un périodique pour le
clergé : “L’ami catholique”. Il se livre à des travaux scientifiques. Les
troubles de l’époque ne manquent pas de l’atteindre lui aussi ; ainsi pendant
cinq ans (1850-1855), le gouvernement autrichien (dont dépend Milan à cette
époque) lui interdit d’enseigner. Mais après cela il est nommé “docteur” et “vice-Préfet” de la
“Bibliothèque ambrosienne”. Il se passionne pour la patrologie et l’archéologie,
publie des œuvres poétiques de saint Ambroise (évêque de Milan au IVe
siècle) . Il est l’auteur d’une découverte, celle de l’urne contenant les
reliques de saint Ambroise ; même découverte pour les saints Gervais et
Protais, martyrs. Il a la totale confiance et jouit de l’amitié du pape Pie IX
qui lui confie en 1862 la tâche de médiateur dans un clergé divisé. Tâche
délicate, car deux partis divisent la région à cette époque : les libéraux
qui sont pour l’unification de l’Italie aux dépens, notamment, des États
Pontificaux, et les intransigeants qui soutiennent le pouvoir temporel du Pape.
Don Biraghi leur demande de renoncer à la violence et de prier, même pour leurs
ennemis. Impartial, il s’attire pourtant des inimitiés dans les deux camps et
dans la société.
Cette société qui tend à se détacher de
l’Église, don Biraghi veut la rechristianiser ; et pour cela, il faudrait
agir sur la famille qui en est la base ; or dans la famille, pense-t-il,
c’est la femme qui a le plus d’influence. Il s’agit donc d’éduquer
chrétiennement les jeunes filles. Ainsi fonde-t-il un collège pour les filles
de la bourgeoisie, la classe montante à l’époque, mais avec l’engagement
d’assurer aussi l’éducation de filles pauvres, gratuitement. Pour s’occuper de
cette tâche, il crée une congrégation de religieuses à laquelle, en savant
‘ami’ de saint Ambroise, il donne le nom de ‘Marcellines’ en souvenir de sa
sœur sainte Marcellina. Marina Videmari le seconde dans cette fondation et elle
en est la première supérieure. Elles seront reconnues canoniquement en 1852.
Don Biraghi a également le souci missionnaire et il est le conseiller spirituel
des fondateurs de l’Institut des missionnaires de Milan, l’actuel PIME. Le
bienheureux Pie IX lui témoigne sa considération en le nommant ‘Prélat de la
Maison de sa Sainteté’ (titre de ‘Monseigneur’ sans être évêque). Pour les
quelques années qu’il lui reste à vivre, Monseigneur Biraghi consacre ses
derniers efforts à la direction spirituelle des Sœurs et à leurs fondations. Il
meurt dans leur maison de Milan en 1879.