Bienheureux
Augustin THEVARPARAMPIL
Nom: THEVARPARAMPIL
Prénom: Augustin (Augustine)
Pays: Inde
Naissance: 01.04.1891 à Ramapuram (Palai – Kerala)
Mort: 16.10.1973 à Ramapuram
Etat: Prêtre
Note: Prêtre de rite syro-malabar le 17.12.1921. Apostolat
auprès des ‘intouchables’.
Béatification: 30.04.2006
par Benoît XVI
Cérémonie à Ramapuram présidée par le Card. Varkey Vithayathil, Archevêque d'Ernakulam-Angamaly des
syro-malabars
Canonisation
Fête: 16 octobre
Réf. dans l’Osservatore Romano:
Réf. dans la Documentation Catholique:
Notice
Augustine (Augustin) Thevarparampil
naît en 1891 à Ramapuran, au Kerala (Inde) de Mani et
Elisabeth Thevarparampil, chrétiens de rite
‘syro-malabar’. (Ce rite vénérable pratiqué au Malabar, région du sud-ouest de
l’Inde, est celui des “chrétiens de saint Thomas” évangélisés par l’apôtre
saint Thomas.) Sans avoir de dons naturels particuliers, Augustine est
entièrement adonné à ses études et obéissant à ses supérieurs. Il fait partie
de la Confrérie de Marie dont il devient même le ‘préfet’. Après avoir suivi le
cursus ordinaire du petit et du grand séminaire, il est ordonné prêtre le 17
décembre 1921, à l’âge de trente ans. Le jeune prêtre est d’abord vicaire un an
à Ramapuran, son village d’origine, puis trois années
à Kanadad. Mais, faible de santé, il doit se reposer
et revient pour un temps à Ramapuran. C’est là qu’il
fait une expérience qui le marquera pour la vie. On prêche dans son village une
mission paroissiale et il aide les prédicateurs. Deux cents dalits,
ou ‘intouchables’, se réunissent à l’église et là, on les instruit sur les
vérités de la foi. Après quoi, ils se montrent prêts à recevoir le baptême.
L’abbé Thevarparampil est impressionné. Il faut se
rappeler que dans la société hindoue formée de castes, les dalits
sont tout au bas de l’échelle, ‘intouchables’, c’est-à-dire méprisés par les
autres Indiens ; et même les dalits hindous
rejettent les dalits chrétiens, et ces derniers ne
reçoivent aucune aide du gouvernement ; aussi leur état moral autant que
leur condition sociale sont peu enviables : superstitieux, analphabètes,
astreints à des travaux d’esclaves. L’abbé Thevarparampil
décide alors de se consacrer à eux car le Seigneur a dit : «En vérité je
vous dis: chaque fois que vous avez fait ce bien à un seul de mes frères les
plus petits, c’est à moi que vous l'avez fait» (Mt 25, 40). Cette phrase était
profondément inscrite dans son cœur. Pendant une quarantaine d’années, dans
cette paroisse de Ramapuran, il se dévouera entièrement
à leur cause, non seulement au point de vue spirituel – il en a baptisé près de
6’000 – mais aussi matériel et social. Après la sainte messe et les
confessions, il part à pied les visiter, pénètre dans leurs huttes, règle leurs
problèmes, apaise leurs querelles, exhorte à la fidélité dans le mariage et
ramène les égarés à la foi. Il se rend dans les villages les plus reculés pour
les convaincre d’envoyer leurs fils, et surtout leurs filles, à l’école.
D’abord accueilli avec méfiance, il est pleinement adopté et on l’appelle avec
une affectueuse familiarité ‘Kunjachan’ c'est-à-dire
‘le petit prêtre’ en langue malayalam, car il est de petite taille, et lui les
appelle toujours ‘mes enfants’. D’une douceur imperturbable, il ne se fâche pas
quand il se heurte à la contradiction de certains dalits.
Il rencontre aussi de l’opposition à l’extérieur, même auprès de certains
chrétiens d’une caste supérieure, mais il tient bon, avec douceur, car lui, Kunjachan, il voit en chacun, même le plus petit, le visage
du Christ.
Il meurt le 16 octobre 1973, âgé de 82 ans. Malgré son désir exprimé d’être enterré avec les pauvres, les gens, qui le considèrent comme un saint, veulent l’honorer et l’ensevelissent devant l’autel majeur dédié au patron de l’église paroissiale, saint Augustin,…patron aussi de Kunjachan. Et c’est là que le peuple vient le vénérer et que des miracles se produisent. Vraiment, comme le disait son évêque, il a mérité le titre d’apôtre des Harijans (intouchables).