Bienheureuse Marie de la Passion
TARALLO
Nom: TARALLO
Prénom: Marie Grazia (Maria Grazia)
Nom de religion: Marie de la Passion de N.S.
J.C. (Maria della Passione)
Pays: Italie
Naissance: 23.09.1866 à Barra (diocèse de Naples)
Mort: 27.07.1912 à Barra
Etat: Religieuse
Note: Après beaucoup de difficultés, elle
entre dans la congrégation des “Sœurs
Crucifiées Adoratrices de l’eucharistie”. S’offre en victime pour les pécheurs.
Béatification: 14.05.2006 par Benoît XVI
Cérémonie à Naples présidée par le Card. José Saraiva Martins, préfet de la congrégation pour les causes des Saints
Canonisation
Fête: 27 juillet
Réf. dans l’Osservatore Romano:
Réf. dans la Documentation Catholique:
Notice
La Mère Marie de la Passion
est née en 1866 à Barra dans le diocèse de Naples (Italie). Ses parents étaient
Leopoldo Tarallo et Concetta Borriello. La famille compte cinq enfants vivants
(deux étant morts en bas âge). La future bienheureuse reçoit au baptême le nom
de Maria Grazia (Marie Grâce). Ses parents donnent à leurs enfants une solide
formation humaine et chrétienne. À cinq ans, elle fait un vœu privé de
virginité. Voyant les gens approcher de la sainte table, elle ressent un ardent
désir de recevoir la sainte communion, mais on lui fait comprendre qu’elle est
trop petite. Parvenue à l’âge de sept ans, on lui permet tout de même de
communier, ce qui est encore exceptionnel à cette époque. Après son école
élémentaire, elle fait un apprentissage de couturière. Comme elle est l’aînée
des filles, elle aide sa mère à tenir la maison et elle enseigne aux plus
jeunes ce qu’elle a elle-même appris à l’école. Tout cela avec une maturité qui
étonne sa mère. Elle s’engage dans le Tiers-Ordre franciscain et mène une vie
déjà marquée par les conseils évangéliques. Visiblement, elle s’oriente donc
vers la vie religieuse. Néanmoins, lorsqu’elle atteint vingt-deux ans, son
père, très pieux mais autoritaire, veut la marier contre son gré. Un jeune
homme la demande en mariage. Maria n’ose opposer un refus à son père, vu son
caractère ; Cependant, elle reçoit du ciel la conviction intérieure que le
mariage ne se fera pas. On procède au mariage civil, le 13 avril 1889, le
mariage religieux devant avoir lieu plus tard, selon une coutume de l’époque.
Or, après le repas festif qui suit l’acte civil, dans l’après-midi, le futur
est pris d’un crachement de sang. Son médecin lui prescrit une cure de soins en
Grèce. Il meurt quelques mois plus tard. Sans se décourager, le père de Maria
Grazia impose à sa fille un deuxième mariage. Celle-ci s’étonne qu’il n’ait pas
encore compris. Finalement, le père la laisse libre de suivre sa voie.
Elle entre donc au couvent,
et avec elle une de ses sœurs, le 1er juin 1891. Une autre de leurs
sœurs les rejoindra trois ans plus tard. Il s’agit du couvent des “Sœurs
Crucifiées Adoratrices de l’eucharistie”, fondé à Barra par la servante de
Dieu, Maria Pia Notari. Au noviciat, Maria Grazia fait l’édification de sa
Maîtresse des novices, surtout par son humilité et son obéissance. Son nom de
religion, qui lui est donné par la fondatrice elle-même, est “Sœur Marie de la
Passion”. Et pour elle, ce nom définit son programme : Elle veut imiter
Notre Dame des Douleurs et le Christ crucifié. Elle dit aussi : « Je
veux finir par être sainte, aimant le Christ dans le Saint Sacrement, souffrant
avec le Christ crucifié et voyant le Christ dans les autres ». Elle occupe
divers postes en communauté : couturière, cuisinière, portière, maîtresse
des novices. Son occupation préférée est la fabrication des hosties, qui la met
en continuité avec le saint Sacrifice. Dans les textes qu’elle a laissés se
manifeste son zèle brûlant. Avec tristesse, elle constate que l’amour du cœur
de Dieu a conduit le Verbe divin jusqu’aux hommes, mais que ceux-ci répondent
avec la plus noire ingratitude. Alors elle voudrait crier à ce monde aveugle
d’ouvrir les yeux et de voir combien Dieu l’aime. Elle dit encore :
« L’amour n’est pas aimé parce qu’il n’est pas connu ».
Mère Marie de la Passion
s’offre en victime pour les pécheurs, et aussi pour les prêtres. Dans les
derniers jours de sa vie, elle ne se nourrit plus que de l’eucharistie. Elle
meurt à Barra, à quarante six ans, le 27 juillet 1912. Ses parents ont pu
encore témoigner à son procès de béatification.