Bienheureuse
Rita Amada de Jesus LOPES
DE ALMEIDA
Nom: LOPES DE ALMEIDA
Prénom: Rita
Nom de religion: Rita Amada de Jesus
Pays: Portugal
Naissance: 05.03.1848
à Casalmendinho (paroisse de Ribafeita - diocèse de Viseu)
Mort: 06.01.1913
à Casalmendinho
Etat: Fondatrice
Note: Fonde
le 24.09.1880 l’Institut des Sœurs de Jésus-Marie-Joseph pour l’éducation des petites
filles pauvres. Avec grandes difficultés dans le climat politique de l’époque.
Béatification: 28.05.2006 par Benoît XVI
Cérémonie à Viseu présidée
par le Card. José Saraiva Martins, préfet de la Congrégation
pour les causes des Saints
Canonisation
Fête: 6 janvier
Réf. dans l’Osservatore Romano:
Réf. dans la Documentation Catholique:
Notice
Rita Lopes de Almeida naît au Portugal en 1848, dans le hameau de Casalmendinho sur la paroisse de Ribafeita, au diocèse de Viseu. Elle est le quatrième enfant de Manuel Lopes et de Josefa de Jesus Almeida. Chaque
soir, on dit le chapelet en famille avec une lecture spirituelle. Dès sa plus
tendre enfance, elle manifeste une dévotion spéciale pour Jésus, Marie et
Joseph et un amour envers le Saint-Père qui traverse à cette époque des moments
difficiles. Mais il n’y a pas d’école pour elle à Ribafeita,
ce qui explique qu’elle voudra créer plus tard des écoles pour les petites
filles pauvres. Dans la famille de
Rita, à commencer par les parents, on vit avec un grand désir de vie chrétienne
authentique et d'engagement apostolique. Grâce à ce milieu de religiosité forte
naît dans le cœur de Rita une vocation missionnaire afin de soustraire la
jeunesse au danger de l'indifférentisme religieux et de l'immoralité, et un
désir de se prodiguer au service de la famille menacée. En effet la politique anti-religieuse du gouvernement a
affaibli l’Église et les prêtres se mêlent trop de politique. Dans son zèle,
Rita parcourt les villages pour faire
le catéchisme et dire le Rosaire avec les gens, (car le Portugal se distingue
par son intense piété mariale). Toute sa vie, Rita
sera un apôtre du chapelet. Elle aide
ceux qui ont besoin de changer de vie et, à la maison, avec le concours de ses
parents, elle reçoit des femmes nécessiteuses ou qui sont en danger. Cela lui
attire parfois des difficultés et même une fois, on attente à sa vie. Rita
voudrait bien être religieuse, mais au Portugal, l’influence de la
franc-maçonnerie est dominante ; le gouvernement ferme les couvents
d’hommes et interdit aux religieuses de recevoir des novices. De plus, le père
de Rita, quoique très pieux s’oppose à son entrée au couvent, car il est très
attaché à elle. Rita continue à vivre avec ce désir secret de consécration.
Elle écarte bien des prétendants et même de riches partis. À Viseu, elle prend contact avec des Bénédictines qui
l’aident dans son désir d’ajouter, à la prière, la pénitence.
À 29 ans, elle réussit enfin à
entrer dans un couvent des Sœurs de la Charité, à Porto, l’unique congrégation
autorisée par l’État, car c’est une congrégation étrangère (française) qui
s’occupe uniquement d’assistance sociale. Mais Rita ne peut y exercer son
charisme, l’éducation des petites filles pauvres, et, en accord avec son
confesseur, elle quitte le couvent à 32 ans. Cherchant la manière la meilleure pour se préparer à la mission qui
l'attend, elle entre dans un collège où elle a possibilité de faire une
expérience pratique pour ce qui concerne les relations administratives avec les
autorités, soit civiles, soit religieuses. Avec l’aide d’un jésuite, le Père
Lapa, elle réussit à surmonter toutes les difficultés, politiques, voire
religieuses et, à Ribafeita où on lui a donné une maison, elle fonde le 24
septembre 1880 l’Institut des Sœurs de Jésus-Marie-Joseph, car elle veut donner aux
familles, pour les sauver, l’exemple de la Sainte Famille et l’esprit de
Nazareth. Elle ambitionne de rétablir
les valeurs chrétiennes alors bien absentes en cette fin de XIXe siècle. En même temps, elle crée
un collège, car elle est convaincue que la vie entière dépend de ce qu’on a
reçu pendant l’enfance. Son nom de religieuse, à partir de 1902, est Sœur Rita Amada (Aimée) de Jesus. Sa
spiritualité se résume en trois mots : “aimer, souffrir, se taire”. Les
écoles se multiplient, les difficultés aussi : politiques (le gouvernement
cherche à fermer des maisons), financières et même internes (avec une
religieuse). La situation s’aggrave surtout à partir de 1910 avec la chute de
la monarchie et l’instauration de la République. (C’est plus grave encore qu’en
France, avec le gouvernement Combes.) Tout le clergé étranger est expulsé, les
biens de l’Église sont expropriés, etc. Rita réussit à se sauver en fuyant,
déguisée en bohémienne, avec ses petites.
De retour au village
natal (Ribafeita), elle regroupe autour d’elle des
enfants du voisinage et continue son apostolat. Quelques sœurs dispersées la
rejoignent. Beaucoup d’autres émigrent au Brésil et y reconstituent la vie
religieuse. La fondatrice les accompagne de tout cœur, mais sa mauvaise santé
l’empêche d’y aller. L’Institut survivra grâce à cet expatriation. Rita Amada de Jésus meurt le 6 janvier 1913.