Bienheureuse Marguerite Marie LOPEZ
DE MATURANA Y ORTIZ DE ZARATE
Nom: LOPEZ DE MATURANA Y ORTIZ DE ZARATE
Prénom: Pilar
Nom de religion: Marguerite Marie (Margarita María)
Pays: Espagne
Naissance: 25.07.1884 à Bilbao (Biscaye)
Mort: 23.07.1934 à San Sebastian (Guipuzcoa)
Etat: Religieuse - Fondatrice
Note: Entre en 1903 chez les Sœurs Mercédaires à Bérriz
(Biscaye). Transforme son couvent de clôture en
institut missionnaire, les “Sœurs Mercédaires Missionnaires de Bérriz” (1930). Etablit des
maisons en Chine et dans les îles du Pacifique.
Béatification: 22.10.2006 par Benoît XVI
Cérémonie à Bilbao (Espagne) présidée par le Card. José Saraiva Martins,
préfet de la congrégation pour les causes des Saints
Canonisation
Fête: 23 juillet
Réf. dans l’Osservatore
Romano:
Réf. dans la Documentation Catholique:
Notice
Pilar Lopez de Maturana y
Ortiz de Zarate naît en 1884 à Bilbao, dans le pays
basque espagnol. Dès l’enfance, elle cultive un profond amour pour Dieu ;
dès l’enfance également sa santé laisse à désirer. Parvenue à l’âge de seize
ans, un jeune homme commence à manifester de l’intérêt pour elle. Sa mère
trouvant que Pilar est trop jeune pour songer au mariage, elle l’envoie très
loin de là à Bérriz dans un collège dépendant d’un
couvent de Mercédaires. (Cet ordre a été fondé au 12e siècle par
saint Pierre Nolasque pour le rachat des captifs ;
le monastère de Santa Cruz de Bérriz, lui, a été
fondé au 16e siècle.) L’acclimatation n’est pas facile au début pour
Pilar, mais à 19 ans, en 1903, elle finit par entrer dans la communauté où elle
prend le nom de sœur Marguerite Marie. Elle prononce ses vœux en 1904. Après
quelques années, elle devient elle-même enseignante à l’école du monastère. Or,
des missionnaires, hommes ou femmes, s’arrêtent parfois au monastère pour
parler de leurs missions, raconter leur vie et demander la prière des cloîtrées.
Sœur Marguerite sent naître en elle un appel. Elle dit un jour : «Il y a
des moments très importants dans la vie où Dieu nous montre la façon de le
suivre et alors il laisse à notre volonté la liberté de répondre». Le feu du
zèle missionnaire s’empare d’elle. Elle prie et fait prier ses élèves, formant
avec elles une association de ‘co-missionnaires’.
Entre autre, elles écrivent à des lépreux. Les autres sœurs sont prises dans
cet élan. En 1920, elle organise la “Jeunesse Mercédaire Missionnaire” première
association de ce type en Espagne. Elle apparaît ainsi comme l’un des “grands
missionnaires du début du 20e siècle”. D’autre part, elle désire
fortement mettre en pratique le quatrième vœu, propre aux mercédaires, qui est
de se consacrer au rachat des chrétiens, captifs ou menacés dans leur foi,
quitte à se livrer eux-mêmes en rançon ou à risquer leur vie. Mais cette époque
étant révolue, elle pense transformer ce vœu en s’engageant à “ faire connaître
Jésus-Christ jusqu’aux extrémités de la terre”. Toutes ses consœurs sont
unanimes pour la suivre dans cette voie, mais pour réaliser ce projet, il
faudrait qu’elles cessent d’être tenues à la clôture. En 1926, la Congrégation
des religieux leur accorde une permission temporaire, ad experimentum.
S’ensuivent trois vagues successives de missions. La première dès 1926, avec la
bénédiction de Pie XI, le grand pape missionnaire. Elles vont jusqu’en Chine, à
Wuhu. Mère Marguerite, restée à Bérriz, est nommée
supérieure le 16 avril 1927. Une deuxième mission atteint Saipan, une des îles
Mariannes ; voyage laborieux qui dure du 30 octobre1927 au 4 mars 1928.
Une troisième, en 1928, arrive à Ponape, dans les îles Carolines. Mère
Marguerite en fait partie. Saipan et Ponape sont deux îles minuscules et l’on
s’étonne d’un tel objectif, mais tout homme –pense Mère Marguerite– a le droit
de connaître le Christ. Elle écrit : « Je suis bien impressionnée par
les maisons de Saipan et de Ponape. Les mères sont très enthousiastes et il y a
là un grand champ à cultiver avec une grande ardeur, et d'une manière très
cachée, pour l'amour seul de notre Seigneur Jésus le Christ. » Malgré sa
mauvaise santé (depuis 1922 elle a un ulcère duodénal), elle fera encore un
deuxième grand voyage ‘autour du monde’. Le 23 mai 1930, le rêve de la religieuse
se réalise : la transformation du couvent cloîtré en un institut
missionnaire, celui des “Sœurs Mercédaires Missionnaires de Bérriz”.
Au premier chapitre de la congrégation qui suit, elle est élue Supérieure
générale, le 30 juillet 1931. Mais sa santé continue à s’altérer ;
l’ulcère dégénère en cancer et, après deux opérations, elle meurt à San Sebastian dans la province de Guipuzcoa,
en 1934, âgée de quarante neuf ans.
Mère Marguerite Marie Lopez de Maturana est
béatifiée à Bilbao, le Dimanche de la Mission universelle, le 22 octobre 2006,
alors que plus de 500 sœurs travaillent de par le monde.