Bienheureuse Euphrasie du Sacré-Cœur ELUVATHINGAL

Nom: ELUVATHINGAL

Prénom: Rose

Nom de religion: Euphrasie du Sacré-Cœur

Pays: Inde

Naissance: 17.10.1877  à Kattoor (Diocèse de Trichur, Kerala)

Mort: 29.08.1952  à Ollur (Diocèse de Trichur, Kerala)

Etat: Religieuse

Note: En 1897, entre dans de la ‘Congrégation de la Mère du Carmel’, congrégation indienne de rite syro-malabar. Maîtresse des novices, puis supérieure pendant trois ans, jusqu’en 1916. Rayonne par sa prière.

Béatification: 03.12.2006  par Benoît XVI
Cérémonie à Ollur (Diocèse de Trichur - Inde) présidée par le Card. Varkey Vithayathil, Archevêque d’Ernakulam - Angamaly des Syro-Malabars

Canonisation

Fête: 29 août

Réf. dans l’Osservatore Romano:

Réf. dans la Documentation Catholique:

Notice

Rose Eluvathingal naît en 1877 à Kattoor dans le diocèse de Trichur, au Kerala dans les Indes. Elle est élevée très pieusement par sa mère qui lui inculque une grande dévotion à la Vierge Marie. Elle lui parle aussi de sa patronne sainte Rose de Lima. La petite Rose désire l’imiter dans une vie cachée. Ainsi est-elle initiée au détachement des choses terrestres, et cela surtout après qu’elle a été favorisée, à neuf ans, d’une vision de la Sainte Vierge. Mais lorsqu’elle manifeste son désir de vie religieuse, son père s’y opose ; il préfère plutôt lui chercher un beau parti. Rose mène alors chez elle une vie de prière et de pénitence. Là-dessus, une plus jeune sœur meurt. Frappé, son père change d’avis et emmène lui-même sa fille au couvent à Koonamma, chez les Sœurs de la “Congrégation de la Mère du Carmel”. Cette congrégation de carmélites apostoliques, de rite syro-malabar, a été fondée en 1868 par le bienheureux Kuriakos Élias Chavara 2 (N. 269) et c’est la première famille religieuse féminine de ce rite. Malheureusement, Rose est affligée de plusieurs maladies, accompagnées de douleurs intenses et les sœurs songent à la renvoyer. Guérie miraculeusement par une apparition de la Sainte Famille, elle peut continuer sa vie religieuse. En 1898, elle reçoit le nom de Sœur Euphrasie du Sacré-Cœur de Jésus et prend l’habit.

Le 24 mai 1900, elle fait ses vœux perpétuels. Le même jour, au village d’Ollur (archidiocèse de Trichur) est fondé le couvent de Sainte Marie dans lequel elle passera la plus grande partie de sa vie religieuse. Sœur Euphrasie se distingue par sa prière, sa charité et son humilité à tel point qu’on la nomme maîtresse des novices, charge qu’elle exerce de 1904 à 1913. Puis, malgré son sentiment d’indignité, elle est élue supérieure et exerce cette fonction jusqu’en 1916. Dès les premières années de sa vie religieuse, un évêque, son directeur spirituel, lui a demandé de lui transmettre son cheminement spirituel ; il garde précieusement toutes ces lettres et les confie à son successeur, lequel à son tour les lèguera au carmel de Trichur avec ces mots prophétiques : « Vous aurez besoin de ces lettres ». En effet, c’est un trésor précieux qui reflète bien la vie spirituelle de cette humble religieuse.

La vie de Mère Euphrasie se passe presque tout entière au pied du Saint-Sacrement, le rosaire à la main. Les gens l’appellent “la Mère qui prie” et lui confient de multiples intentions ; elle réconforte chacun avec tendresse par des mots de l’Évangile. Quand on lui fait un don, à chaque fois elle répond : « Je ne l’oublierai jamais, même après ma mort ». Quant à ses consoeurs, elles l’appellent “Mobile tabernacle” (on renonce à traduire cette expression anglaise !) tant elle irradie la divine Présence lorsqu’elle sort de la chapelle. Cette piété ne l’empêche pas d’avoir une charité active qui se manifeste notamment lors d’une épidémie de choléra. Mère Euphrasie meurt en 1952 et depuis, sa tombe n’a cessé d’être un lieu de pèlerinage.