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et les hymnes. C'est au milieu de ce pieux
concert qu'il rendit sa belle âme à Dieu.
Après sa mort, des miracles s'opérèrent à son tombeau. Au contact de ses reliques, les
malades sont guéris, les possédés sont délivrés, les lépreux purifiés, les boiteux
marchent, les aveugles voient, la foule des affligés et des infirmes y trouvent tout à
la fois la guérison du corps et de l'âme. Quelle doit être ta vie glorieuse de cette
âme dans le ciel, puisque, sur la terre, ce corps inanimé vit par les merveilles qui
s'en échappent. -- La grâce de N. S. J. C. qui étant Dieu, vit et règne dans les
siècles, des siècles, soit avec vous Amen. »
La légende d'Hauterive parle d'une île où St Himier a vaincu le griffon. Les critiques
n'ont pas découvert où se trouvait cette île, appelée dans la légende simplement par
ces mots: « Quamdam, Quaedam, paganorum
insulam. » La légende d'Hauterive dit que le nom de cette île est perdu dans
la mémoire du peuple, à cause de l'éloignement de l'île et du temps qui s'est écoulé
depuis sa conversion. C'était probablement une île de la Méditerranée, peut être du
groupe des îles actuelles de Malte, ayant échappé aux prédications des Apôtres, ou
ayant perdu, après des siècles, la foi chrétienne. Un monstre ravage l'île ; le peuple
demande un libérateur. Le patriarche de Jérusalem lui envoie Himier, qui combat et
terrasse le griffon et le roi, avec son peuple, se convertit. Ce griffon, ce monstre, avec
ses ailes, ses griffes, ses cornes et son haleine fétide, a révolté la critique moderne
et lui a fait rejeter une partie de la légende, comme le dit le professeur Guelp, dans
son « Histoire raisonnée des traditions et légendes de la Suisse ».
Il faut dire également que les bréviaires des diocèses de Bâle et de Lausanne ont
repoussé cette partie de St Himier comme dénuée d'authenticité. Cependant, qu'est-ce
que ce griffon dont parle la légende de St-Himier?
(Le lecteur est dispensé des essais de justification de l'existence du griffon que donne
M. l'abbé Daucourt ! )
L'auteur de la légende d'Hauterive parle de l'ongle du griffon rapporté par St Himier,
en souvenir de sa victoire sur le monstre. Il est certain que les chanoines de St Imier
gardaient, dans leur trésor, une corne gigantesque qu'ils disaient être l'ongle du
griffon. A la Réforme, après la destruction du tombeau de St Himier par les Biennois, on
dressa un inventaire des reliques du trésor de la Collégiale au nom du prince évêque
de Bâle. Parmi ces reliques, figurent le chef de St Himier, son bâton et l'ongle du
griffon. Plus tard, tous ces objets furent rendus au prince, qui donna aux chanoines
de Moutier Grandval, à Delémont, l'ongle du griffon. Cette |
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