Rome et la Terre  Sainte

décembre 594. Cette mort changea du tout au tout la situation de St Himier et ce fut là une des raisons, sinon la principale, du peu de séjour de notre saint à Lausanne Dès ce moment il brûle du désir de mettre à exécution son grand projet d'aller visiter les Lieux Saints. Le manuscrit d'Hauterive dit « qu'il commença à méditer affectueusement dans son coeur aux moyens d'aller visiter, au prix de n'importes fatigues, les lieux sanctifiés par la présence de Jésus Christ notre Sauveur ».
Un projet de cette nature ne pouvait s'exécuter de suite.  Il fallait des préparatifs de toutes sortes. Il faut supposer que St Himier, à cause du rang qu'occupait sa famille dans la Bourgogne, et de ses relations avec le premier évêque de Lausanne, trouva facilement les ressources nécessaires pour un aussi long et dangereux voyage. La vacance du siège de Lausanne, à la mort de St-Maire, dura longtemps à cause des entraves mises à la nomination de son successeur. Cette situation pénible a dû hâter le départ de St Himier. D'après de studieuses recherches, le P. Martin Schmitt, fixe le départ de St Himier, pour Jérusalem, au commencement de l'année 597.

Muni de lettres pacifiques ou canoniques, qui devaient lui ouvrir toutes les portes, Himier prit le bâton de pèlerin à la main et toujours suivi de son fidèle Elbert, il se mit en route pour Jérusalem. En pieux pèlerin qu'il était, il faut admettre qu'il se rendit d'abord à Rome, aux tombeaux des apôtres St Pierre et St Paul,
ad limina apostolorum, selon l'expression consacrée. On ne peut douter qu'il ne fut bien reçu du grand pape St Grégoire qui régnait alors (590-604), et qu'il ait eu plusieurs fois la grande satisfaction d'entendre les célèbres homélies que St Grégoire le Grand adressait au peuple dans les églises de Rome. Son séjour à Rome ne fut pas long, cela se conçoit aisément.

Après avoir visité Rome, la capitale de la Chrétienté, St Himier, très probablement, voulut aussi se rendre à Constantinople, capitale de l'empire qui exerçait alors un rôle prépondérant. Cette capitale était alors très riche en reliques précieuses que l'impératrice Ste Hélène, mère du grand Constantin, avait rapportées de Jérusalem. Du reste, c'était le chemin que prenaient tous les pèlerins


d'Occident qui se rendaient à Jérusalem. Tous recevaient dans cette ville, si riche, la plus généreuse hospitalité.
De Constantinople à Jérusalem, le voyage se faisait le plus souvent par mer. On visitait la grande Antioche, la capitale de l'Orient, second siège de St Pierre. De là il était facile de se

Vitrail de la collégiale et temple de Saint-Imier

Le griffon de Courtelary

La tour de l'ancienne Eglise Saint-Martin

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