Vie Miracles II/13

Bibliothèque - Saints du Jura  - Chapelle Notre-Dame du Vorbourg - Hagiographie

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Miracles-Appendice

 

13) Maintenant, il nous est permis de revenir à la suite du récit et de rappeler les actions glorieuses de Vérène afin qu’elles ne sombrent pas dans le silence. La vierge sainte, toujours prosternée dans ses prières, demanda que le bienheureux prêtre lui construise une cellule et l’y enferme seule pour le service de Dieu. Finalement celui-ci y consentit, non sans peine. Il lui construisit une cellule ; il convoqua tous les clercs de la région, et tous les hommes et femmes craignant Dieu, et il l’introduisit dans cette petite loge, si longtemps désirée, avec grand honneur. Là, vivant sévèrement, elle quitta la vie du siècle. Une fois enfermée, elle se mit à prier en disant : « Dieu, qui juge avec sagesse, devant qui tremblent tous les hommes qui vivent dans la suite des siècles, terreur des puissants, espoir des désespérés, consolateur des orphelins, juge véridique, lumière de lumière : regarde-moi, ne m’abandonne pas, Seigneur mon Dieu, car tu es mon espoir, et tu es béni dans les siècles des siècles. » Et elle demeura là six ans vouée au service de Dieu.

Un jour, un aveugle vint à elle et la pria avec larmes en disant : « Mets ta main sur mes yeux afin que je voie ton visage. » Alors, la bienheureuse, répandant des larmes, dit : « Que le Seigneur Jésus-Christ, qui a ouvert les yeux de l’aveugle-né, t’illumine. » Et, ayant fait le signe de croix sur ses yeux, à l’heure même, il reçut la lumière. Vinrent alors à elle beaucoup d’aveugles, de boiteux et d’autres, affligés de maladies diverses, et elle les guérit tous.

Comme se faisait imminent le temps de sa récompense et la fin de ses labeurs, à cause de ses infirmités corporelles, elle s’alita. Atteinte par la maladie, la vierge sainte Vérène mettait tout son espoir en Dieu et se livrait aux saintes veilles et aux prières. Autant que son infirmité le lui permettait, elle s’unissait sans cesse à Dieu avec une âme jamais vaincue. Et comme se faisait imminent le jour de son décès, la Vierge Marie, Mère de Dieu, suivie d’un chœur incomparable de vierges sacrées, se trouva là dans la cellule où la vierge Vérène était alitée. La très dévote vierge Vérène désirait de tout son cœur aller à leur rencontre et demeurer au milieu d’elles : « Quel est mon mérite – dit-elle – pour que, Mère de mon Seigneur et de mon Dieu, tu viennes jusqu’à moi, ta servante ? » A quoi Marie, la Mère de Dieu, répondit : « Pour que soit récompensée la pureté avec laquelle tu as servi le Seigneur jusqu’à ce jour, suis-nous, et avec nous, tu te réjouiras pour l’éternité. » Et ainsi son âme est séparée de son corps et la cellule est envahie d’un puissant parfum.

Ensuite, très solennellement, elle est inhumée sur place par les vierges sacrées, au lieu dit Zurzach, manifestant par de nombreux miracles qu’elle vivait dans la gloire en présence de Dieu. Et dans le même lieu, pour honorer sa sainteté, fut construite une église où fleurissent les prières qu’on lui adresse ; là des miracles variés et de nombreux bienfaits sont accordés, à ceux qui touchent son sépulcre, par la grâce de notre Seigneur Jésus-Christ, qui vit et règne avec le Père dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu, pour tous les siècles des siècles.

 

Là où l'Aar et le Rhin se mêlent...

 

 

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