Bibliothèque - Saints du Jura - Chapelle Notre-Dame du Vorbourg - Hagiographie |
CHAPITRE II
Miracles de Zurzach ( la plupart fictifs ou entachés de fictions ).
9) Partant de là, la bienheureuse Vérène arriva dans un bourg fortifié qui, depuis les temps anciens, était appelé Zurziaca [Zurzach], et là, elle trouva une église construite en l’honneur de la glorieuse Vierge Marie, et elle se mit à prier le Seigneur en disant : « Jésus invisible, devant qui tremblent les abîmes et le trésor de l’abîme, toi qui as fondé le paradis sans défaut, qui as posé une limite à la mer et elle ne transgressera pas ton précepte, qui as dévasté l’enfer, ligoté le diable, toi qui as éteint la puissance du dragon, le Malin, tu sais que je suis ici seule et orpheline ; en raison de ta grande miséricorde, fais que j’attende ici le dernier jour de ma vie terrestre. » Et comme elle achevait sa prière, un prêtre entra dans l’église pour célébrer la messe. Vérène prend entre ses mains saintes une ampoule de vin, l’apporte à l’autel et la met dans les mains du prêtre. Une fois la messe achevée, le prêtre lui dit : « D’où es-tu ? » Vérène répondit : « Je suis thébaine, j’ai fait partie du groupe qui accompagnait saint Maurice, martyr du Christ ; je suis chrétienne et je désire demeurer ici jusqu’à la fin de ma vie au service de Dieu et de Marie sa sainte Mère. » Le prêtre lui répondit : « Si tu veux être des nôtres, viens demeurer dans ma maison et prendre part à mes biens » ; et il lui confia la clef de son cellier et de tout ce qu’il avait.
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