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de Soyhières - pour supplier la Vierge Marie de venir à son aide. C'est alors qu'elle comprend enfin que Dieu la veut tout à Lui, qu'il l'appelle vraiment Fribourg et qu'elle doit tout quitter pour son Amour. Dans le Livre de la famille Monsieur Chappuis écrit: "Le lundi 21 novembre 1814, à cinq heures et demie du matin, notre fille Thérèse est partie avec son frère Xavier et sa soeur Catherine, pour aller au couvent de Fribourg, en Suisse". La porte de clôture du monastère franchie, une joie indicible saisit la jeune fille qui s'écrie: « C'est une affaire finie, je suis religieuse pour toujours!»
ARDENTE ET JOYEUSE
De la cellule qui lui est donnée, on aperçoit la Sarine se précipitant derrière les rochers pour reparaître, plus calme, entre deux versants couverts de prairies d'un vert profond. En y entrant, Thérèse est agréablement surprise et s'exclame: « Mon Dieu, je vous remercie, vous ne m'avez jamais rien ôté!» Mais se reprenant aussitôt, elle baisse 1es yeux et prend la résolution de ne plus jamais regarder par la fenêtre. Ce renoncement lui vaudra de voir souvent un Soleil qui jamais ne se couche, de contempler un Visage qui jamais ne s'écarte, d'entendre une Voix qui jamais ne s'éteint.
D'emblée, la jeune postulante, qui ne sait rien faire à demi, se donne d'un coeur entier sa formation de Visitandine, s'appliquant surtout à l'humilité et à l'obéissance qui seront les pierres fondamentales de sa vie intérieure. Ardente et joyeuse, elle se met tout ce qu'on lui demande avec une vivacité entraînante. C'est ainsi qu'un jour, porta un chandelier au réfectoire, elle est arrêtée dans son élan par un obstacle. D'un bond elle le franchit… pour s'apercevoir aussitôt qu'elle vient de sauter par-dessus supérieure faisant une pénitence, prosternée à terre! LUMIERES ET JOIES SPIRITUELLES
Sa Prise d'Habit a lieu le 4 juin 1815 ; elle y reçoit le nom de Sœur Marie-Françoise de Sales. Commence alors pour elle l'année si importante du noviciat où elle doit se pénétrer de la doctrine et de l'esprit des Fondateurs de l'Ordre, saint François de Sales et sainte Jeanne de Chantal. Elle s'y met avec joie. «Tout me plaît en saint François de Sales» aimait-elle à
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