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A partir de ce moment , la Mère Marie de Sales ne parle plus de son oeuvre au confesseur. Dans une confiance indéfectible, elle attend l'heure de Dieu.
Bien des années s'écoulent qui ne seront pas sans souffrances. La Bonne Mère a soixante-quinze ans et rien encore ne fait prévoir quand et comment s accompliront les promesses du Sauveur. Cependant son assurance ne faiblit pas : Notre Seigneur ne l'a jamais trompée, elle est sûre de lui, il a donné sa parole, la parole du Dieu fidèle, du Tout-puissant et rien ne pourra l'ébranler dans son attente.
Pourtant le moment est proche. En l868, Monseigneur Mermillod, évêque administrateur de Genève, vient donner l'Habit aux deux premières Oblates. A cette occasion, il rencontre l'évêque de Troyes, Monseigneur Ravinet, en qui il a grande confiance. Il lui fait part de son désir de voir se fonder des religieux qui diffuseraient l'esprit et la doctrine de saint François de Sales. Tous deux viennent parler de ce projet à la Bonne Mère. Elle comprend alors qu'elle arrive au but de toute sa vie et que les promesses divines vont se réaliser. Un soir de décembre de cette même année 1868, Monseigneur Ravinet appelle l'abbé Brisson à l'évêché. Il s'agit de trouver un homme capable d'entreprendre le « sauvetage » de l'Institution Saint-Etienne, seul établissement scolaire catholique du diocèse, sur le point de fermer en raison d'énormes difficultés financières. L'évêque demande à l'aumônier de la Visitation de réussir cette œuvre difficile. « De l'argent, vous en trouverez bien, lui dit Monseigneur Ravinet ; des hommes, le bon Dieu vous en enverra ». L'abbé Brisson s'incline, mais va aussitôt trouver la Bonne Mère qui reconnaît là le signe attendu pour la mise en œuvre de la promesse divine et encourage vivement l'abbé à aller de l'avant. Les Oblats de Saint François de Sales
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