MERCREDI II

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VIGILE DE NOËL

LE MERCREDI DE LA  DEUXIÈME SEMAINE DE L’AVENT.

 

Regem venturum Dominum, venite, adoremus.

Le Roi qui doit venir, le Seigneur, venez,  adorons-le.

 

Du Prophète Isaïe. CHAP. XVI.

 

Envoyez, Seigneur, l'Agneau qui doit régner sur la terre; qu'il s'élance de la pierre du désert jusqu'à la montagne de la fille de Sion : et comme l'oiseau qui s'enfuit, comme les petits qui s'envolent de leur nid, ainsi seront les filles de Moab au passage d'Arnon. Prends conseil, forme une assemblée, prépare en plein midi une ombre aussi noire que la nuit même ; cache les fuyards et ne trahis point les vagabonds; ô Moab! sois leur asile, devant la face du tyran. Mais la poussière se dissipe, le misérable n'est plus; celui qui foulait la terre a disparu. Un trône sera préparé dans la miséricorde, et l'Agneau Dominateur s'asseyera dessus dans la vérité, sous la tente de David ; il jugera et cherchera l'équité, et il rendra promptement ce qui est juste.

 

Seigneur, envoyez-nous l’Agneau; « c'est l'Agneau qu'il nous faut, et non le Lion, s'écrie Pierre de Celles dans son IIIe Sermon de l'Avent, l'Agneau qui ne s'irrite point, et dont la mansuétude ne se trouble jamais; l'Agneau qui nous donnera sa laine blanche comme la neige pour réchauffer ce qui en nous est froid, pour couvrir ce qui en nous est nu ; l'Agneau qui nous donnera sa chair à manger, de peur que nous ne périssions de faiblesse dans le chemin. Envoyez-le plein de sagesse, car dans sa divine prudence il vaincra l'esprit superbe; envoyez-le plein de force, car il est dit que le Seigneur est fort et puissant dans le combat ; envoyez-le plein de douceur, car il descendra comme la rosée sur la toison; envoyez-le comme une vie-ci time, car il doit être vendu et immolé pour notre rachat; envoyez-le, non pour exterminer les o pécheurs, car il doit venir les appeler, et non les justes; envoyez-le enfin digne de recevoir la puissance et la divinité, digne de délier les sept sceaux du livre scellé, savoir l'ineffable mystère de l'Incarnation. » Vous êtes donc Roi, divin Agneau ! Vous êtes, dès le sein de votre Mère, le souverain Dominateur. Ce sein virginal est un trône de miséricorde sur lequel vous siégez dans l'humilité, prêt à nous rendre justice et à confondre notre cruel ennemi. O Roi chéri ! si nos yeux ne vous aperçoivent pas encore, notre cœur vous a senti. Il sait que c'est pour lui que vous revêtez une si étonnante royauté. Laissez-le s'approcher de vous, et vous rendre foi et hommage, pendant que le nuage vous voile encore. Bientôt les bras de Marie seront un second trône pour votre Majesté, et toute la terre verra le Salut qui lui est envoyé.

 

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HYMNE TIRÉE DE L’ANTHOLOGIE DES GRECS,

 

( Au 20 décembre.)

 

Grotte, prépare-toi : voici venir la Brebis qui porte le Christ en son sein; Crèche, reçois celui qui d'une parole ineffable nous délivre, nous enfants de la terre ; Bergers, qui veillez la nuit, publiez le prodige; Mages, accourez de la Perse, apportez au Roi l'or, l'encens et la myrrhe; car le Seigneur est  apparu, né d'une Vierge-mère qui s'abaisse comme une humble servante, toute mère qu'elle est, l'adore et dit, le tenant en ses bras : Comment as-tu été produit, comment as-tu été engendré dans mes entrailles, mon Sauveur et mon Dieu ?

 

Ecoute, ô ciel ! terre, prête l'oreille ; car voici le Fils et le Verbe du Dieu Père, qui s'avance pour naître d'une Vierge qui n'a pas connu l'homme, et qui enfante sans douleur par la vertu du Saint-Esprit. Bethléhem, prépare-toi ; Eden, ouvre tes portes : Celui qui Est devient celui qui n'était pas ; celui qui du limon forma toute créature reçoit lui-même une forme, apportant au monde une grande miséricorde.

 

Nature immense, Christ Roi, comment pourra vous recevoir une chétive étable? comment la crèche vous pourra-t-elle contenir, ô Jésus ! fils d'une mère intacte,qui vous êtes fait étranger dans votre propre domaine, pour sauver ceux qui vous donneraient l'hospitalité!

 

Auguste Princesse, nouveau ciel, de votre sein, ainsi que d'un nuage, hâtez-vous de faire sortir le Christ, Soleil de gloire : que dans la grotte il apparaisse avec notre chair, et répande jusqu'aux extrémités du monde le vif éclat de ses splendeurs par une immense miséricorde.

 

Vous savez nos douleurs et nos misères, ô Christ débonnaire ! et vous ne nous dédaignez pas ; mais vous vous anéantissez avant même de sortir de votre mère, fixant votre demeure au sein virginal de celle qui, dans la grotte, vous enfantera sans douleur, revêtu de notre chair.

 

Monts et collines, vallées et plaines, peuples et tribus, nations de la terre et tout ce qui respire, poussez des cris de victoire : voici venir la plénitude de joie divine, la Rédemption de tous approche, le Verbe de Dieu qui ne connaît point de temps, soumis au temps par sa miséricorde.

 

Elle approche, la vigne céleste sur laquelle a mûri la grappe incorruptible ; elle vient enfanter le vin  d'allégresse qui, comme une vive, source , étanchera notre soif, à nous qui lui chanterons : Vous êtes béni, ô notre Dieu !

 

Le vase de divins parfums qui renferme le parfum d'excellence, s'avance pour répandre en la grotte de Bethléhem celui qui remplit de sa mystique odeur ceux qui lui chantent :Vous êtes béni, ô le Dieu de nos pères !

 

Marie , vous êtes semblable a l'instrument que vit autrefois lsaïe entre les mains de l'Ange : comme lui vous portez en vous le divin charbon, le Christ qui consume toute matière de péché et illumine les âmes des fidèles.

 

Les chants des Prophètes ont cessé : car Celui qu'ils ont annonce devoir venir en la plénitude des temps, va paraître ; il est présent, ayant pris un corps dans la chaste Vierge : allons le recevoir avec des cœurs purs.

 

PRIERE DU MISSEL MOZARABE.

 

(Au second Dimanche de l’Avent.)

 

Seigneur, la terre est dans la joie, et tressaille de plaisir ; car le Verbe fait chair habite dans le sein de la Vierge sacrée. A son avènement, la terre entière est affranchie de la captivité, après avoir été si longtemps captive dans une noire prison, par suite de la transgression d'Adam. Que maintenant la mer s'ébranle et tous les êtres qu'elle renferme ; que les montagnes bondissent ; que les arbres des forêts soient dans la jubilation ; car Dieu, se faisant homme, daigne venir du ciel en ce monde, en passant par le sein de la bienheureuse Vierge Marie. Nous vous supplions donc, ô Dieu tout-puissant! d'affranchir des liens du péché la fragilité de notre chair et de recevoir avec miséricorde votre famille ici présente qui vient à vous.

 

 

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