Exp. Fragments IV-IV
Précédente Accueil Remonter Suivante
Bibliothèque

Accueil
Remonter
Remarques
Exposition
Exp. Lettres
Exp. Fragments I
Exp. Fragments II
Exp. Fragments III
Exp. Fragments IV-I
Exp. Fragments IV-II
Exp. Fragments IV-III
Exp. Fragments IV-IV
Exp. Fragments V
Avert. Réf. Cat.
Réfut. Catéch. de Ferry
Première Vérité
Seconde Vérité
Conf. M. Claude Avert.
Préparation
Conférence M. Claude
Conférence Suite
Réflexions sur M. Claude

 

Fragments relatifs à l’Exposition de l’Eucharistie : IV.

 

I. — La présence réelle du corps et du sang de Jésus-Christ dans l'Eucharistie est un gage de son amour envers nous. Efforts de l'Anonyme pour détruire un principe si évident et si intéressant.

II. — Les objections du ministre sur ce point favorisent le socinianisme, et vont à détruire tous les mystères du christianisme.

III. — La perfection et le salut du chrétien consiste dans l'union avec Jésus-Christ, par une foi vive, qui agisse par la charité : mais la nécessité de cette union spirituelle n'exclut pas et ne doit pas faire rejeter les moyens et les motifs que Jésus-Christ veut bien nous donner pour exciter la foi et animer la charité.

 

I. — La présence réelle du corps et du sang de Jésus-Christ dans l'Eucharistie est un gage de son amour envers nous. Efforts de l'Anonyme pour détruire un principe si évident et si intéressant.

 

L'auteur ne veut pas comprendre que la présence réelle du corps et du sang de Jésus-Christ dans l'Eucharistie, soit un gage de son amour envers nous. Il s'étonne que nous puissions dire que ce soit un amour infini qui ait porté Jésus-Christ « à nous donner réellement la propre substance de sa chair et de son sang (1). » Nous nous étonnons à notre tour avec beaucoup plus de raison, qu'on ait peine à faire croire à des chrétiens que ce leur soit un témoignage de l'amour divin, que Jésus-Christ veuille bien s'approcher d'eux en personne. N'est-il donc pas assez clair que c'est un bonheur extrême aux fidèles de savoir Jésus-Christ présent en eux-mêmes ? Et ne seront-ils pas d'autant plus touchés de cette présence, qu'ils la croiront plus réelle et plus effective ?

 

1 Anon., p. 218.

 

319

 

Si Messieurs de la religion prétendue réformée n'avouent pas cette vérité, et s'ils ne peuvent pas concevoir que la présence de Jésus-Christ, connue par la foi, soit un moyen très-puissant pour toucher les cœurs, ils me permettront de le dire, ils doivent craindre que leur foi ne soit peu vive et qu'ils ne soient trop insensibles pour Jésus-Christ même. Tâchons donc de faire comprendre à l'auteur de la Réponse une doctrine si pleine de consolation. S'il n'a pas voulu l'entendre par les choses que j'en ai dites dans l'Exposition, peut-être la laissera-t-il imprimer plus doucement dans son cœur par un exemple dont il s'est lui-même servi. « Nous avons, dit-il, des images, quoique très-imparfaites, tant de cette opération du Saint-Esprit dans nos cœurs que de l'union des fidèles avec Jésus-Christ, dans l'amour conjugal qui unit le mari et la femme, et qui est cause que l'Ecriture dit qu'ils ne sont qu'un corps et qu'une âme (1). »

Il a raison de croire ( car c'est une vérité que l'Ecriture nous a enseignée) que Dieu, qui est le Créateur des deux sexes et qui en a béni la chaste union, laissant à part la corruption que le péché y a mêlée, en a choisi pour ainsi dire le fond et l'essence, pour exprimer l'union des fidèles avec le Sauveur.

Il faut donc que notre auteur nous permette de lui représenter en peu de paroles que l'amour conjugal, qui unit les cœurs, fait aussi, pour parler avec saint Paul, que la femme n'a pas le pouvoir de son corps, mais le mari ; comme aussi le mari n'a pas le pouvoir de son corps, mais la femme. Que si cet auteur ne veut pas entendre que cette puissance mutuelle, qu'ils se donnent l'un à l'autre, est le gage, l'effet et le dernier sceau de l'amour conjugal qui unit leurs cœurs, et que c'est en vue de cette union que le Saint-Esprit n'a pas dédaigné de dire qu'ils devenaient deux personnes dans une même chair, je n'entreprendrai pas de lui expliquer ce que le langage de l'Ecriture lui doit assez faire entendre. Mais je lui dirai seulement que Jésus-Christ en instituant le mystère de l'Eucharistie, a donné à ses fidèles un droit réel sur son corps, et qu'il l'a mis en leur puissance d'une manière qui n'en est pas moins réelle, pour n'être connue que par la foi. Ce

 

320

 

droit sacré qu'a l'Eglise sur le corps de son Epoux [et que nous pouvons appeler le droit de l'épouse, est donné à chaque fidèle lorsqu'il reçoit le baptême; et il exerce ce droit lorsqu'il approche de la sainte table. Mais quoique la jouissance actuelle du corps du Sauveur ne soit pas perpétuelle et ne s'accomplisse qu'à certains moments, c'est-à-dire lorsqu'ils participent aux saints mystères, toutefois le droit de recevoir ce divin corps du Sauveur est permanent; et il suffit qu'ils en jouissent quelquefois, pour les assurer dans toute leur vie que Jésus-Christ est à eux. Je ne sais après cela comment un chrétien peut être insensible à ce témoignage d'amour, et dire qu'il n'entend pas que l'union dont nous parlons nous soit un gage certain que le Fils de Dieu nous aime. « Depuis quand et en quel lieu a-t-on établi, dit notre auteur, que c'est une marque d'amour de donner sa propre chair à manger à ceux qu'on aime (1) ? » Mais quand est-ce qu'il n'a point été établi que c'est une marque d'amour de s'unir à ceux qu'on aime? Eta-t-on un cœur, quand on ne sent pas que cette marque d'amour est d'autant plus grande et plus sensible, que l'union est plus réelle et plus effective? Aurons-nous donc un cœur chrétien si nous ne concevons pas que le Fils de Dieu nous ayant aimés jusqu'à prendre pour nous un corps semblable au nôtre, achève de consommer le mystère de son amour, lorsqu'il s'approche de nous en ce même corps qu'il a pris et immolé pour notre salut, et ne dédaigne pas de nous le donner aussi réellement qu'il l'a pris ? Est-ce une chose si étrange et si incroyable qu'un Dieu, qui s'est fait en tout semblable à nous à la réserve du péché, tant il a aimé les hommes, s'approche de nous en la propre substance de son corps? Et ce témoignage de son amour sera-t-il moins grand ou moins réel, parce que nos sens n'y ont point de part? Qu'y aura-t-il de plus merveilleux ni de plus touchant que cette manducation qu'on nous reproche, puisque nous voyons que le Fils de Dieu, ôtant à cette action ce qu'elle a de bas et d'indécent, la fait servir seulement à nous unir à lui corps à corps d'une manière aussi réelle qu'elle est surnaturelle et divine? Si les hommes peuvent seulement gagner sur leur faible imagination qu'elle ne

 

1 Anon., p. 218.

 

321

 

se mêle point dans les mystères de Dieu; si la foi peut prendre sur eux assez d'empire pour leur faire croire que le Fils de Dieu, sans changer autre chose que la manière, peut nous donner la substance entière du corps qu'il a pris pour nous : sans doute ils ne trouveront rien de plus touchant que cette union merveilleuse que l'Eglise catholique leur propose. Car rien n'est plus efficace pour imprimer dans nos cœurs l'amour que le Fils de Dieu a pour ses fidèles, ni pour enflammer le nôtre envers lui, ni pour nous faire sentir par une foi vive que vraiment il s'est fait homme et est mort pour l'amour de nous.

 

II. — Les objections du ministre sur ce point favorisent le socinianisme, et vont à détruire tous les mystères du christianisme.

 

Mais écoutons ce que notre auteur répond à toutes ces choses. « Les chrétiens, dit-il, sont bien ingrats ou bien difficiles à contenter, s'il ne leur suffit pas que Jésus-Christ soit mort pour eux. » Et un peu après : « Ils ont les oreilles du cœur bien bouchées, s'il est vrai que les signes sacrés de la Cène, ajoutés à la parole, ne leur disent pas encore assez hautement et assez intelligiblement que Jésus-Christ s'est fait homme pour eux, et que son corps a été rompu pour eux. » C'est de même que s'il disait avec les sociniens : Les chrétiens sont bien ingrats ou bien difficiles à contenter, s'il ne leur suffit pas que Dieu les ait créés, qu'il leur ait pardonné leurs péchés, et qu'il leur ait envoyé un homme admirable pour leur apprendre les voies du salut. Ces marques de sa bonté ne sont-elles pas suffisantes, et fallait-il qu'un Dieu se fît homme pour nous témoigner son amour? Que notre auteur réponde aux sociniens qui détruisent le mystère de l'incarnation par des arguments semblables : il leur dira sans doute que le chrétien se contente de ce que Dieu veut; mais que Dieu, pour contenter sa propre bonté et l'amour infini qu'il a pour nous, a voulu faire pour notre salut, et pour nous marquer cet amour, des choses que nous n'eussions pu seulement penser, bien loin d'oser y prétendre. Nous ferons la même réponse sur le sujet de l'Eucharistie, avec d'autant plus de raison que nous sommes déjà préparés par le mystère de l'incarnation à attendre des marques

 

322

 

d'amour tout à fait incompréhensibles. Ainsi quand il s'agira d'expliquer par les saintes Lettres la merveilleuse union que Jésus-Christ veut avoir avec les fidèles dans l'Eucharistie, nous ne nous étonnerons pas que le sens le plus littéral et le plus simple soit celui qui nous promet des choses plus hautes, et qui passent de plus loin notre intelligence. Car le mystère de l'incarnation nous a fait voir que le Fils de Dieu a entrepris de nous découvrir son amour, et de consommer son union avec ses fidèles par des moyens incompréhensibles. Et certainement nous ne comprenons pas comment notre auteur a pu écrire que « ce qu'il y a d'incompréhensible dans les effets de l'amour que Dieu a pour nous, n'est par manière de dire que le degré, ou plutôt l'infinité de cet amour même (1). » Faut-il le faire souvenir qu'un Dieu s'est fait homme pour nous témoigner son amour? N'y a-t-il rien d'incompréhensible dans cet effet d'amour que le degré et l'infinité? La chose prise en elle-même ne l'est-elle pas? Ne passe-t-elle pas notre intelligence? Et qui ne voit que, bien loin de dire qu'il n'y a rien d'incompréhensible dans les effets de l'amour de Dieu que le degré et l'infinité, il faut plutôt concevoir que, parce que cet amour est incompréhensible dans son degré, il a produit des effets qui le sont aussi, considérés en eux-mêmes?

Notre auteur toutefois continue toujours à expliquer les merveilles de l'amour du Fils de Dieu envers nous, sans songer que c'est cet amour qui l'a porté à se faire homme ; il dit « que nous concevons en quelque sorte ce que cet amour infini a fait faire à Dieu, par une comparaison, quoique très-imparfaite, de ce qu'un véritable amour nous fait faire les uns pour les autres. Payer pour quelqu'un, poursuit-il, est un vrai office d'ami, et mourir pour quelqu'un a toujours passé pour une véritable marque d'amour. » Mais après avoir ajouté que « mourir pour un ennemi est une générosité qui n'avait point eu d'exemple parmi les hommes avant la venue de Notre-Seigneur. C'est, dit-il, ce que cet amour a d'incompréhensible. » Il semble qu'il ait oublié que le Fils de Dieu s'est fait homme dans le dessein de s'unir aux hommes, et de leur montrer son amour par cette merveilleuse

 

1 Anon., p. 219.

 

323

 

union. Que s'il pense qu'il ne sert de rien à entendre le mystère de l'Eucharistie, de considérer qu'un Dieu s'est fait homme, il n'a pas assez pénétré le merveilleux enchaînement des mystères du christianisme. Une grâce nous prépare à entendre l'autre. Il sert d'avoir pénétré qu'un dessein d'union règne pour ainsi dire dans tous les mystères de la religion chrétienne. Quand on a bien conçu par où cette union se commence, on conçoit mieux aussi par où cette union se doit achever. Le Fils de Dieu a commencé de s'unir à nous en prenant la nature qui nous est commune à nous tous; il achève cette union en donnant à chacun de nous en particulier ce qu'il a pris pour l'amour de tous. Il a voulu, dit saint Paul, «s'unir à la chair et au sang (1), » parce que les hommes qu'il voulait s'unir sont composés de l'un et de l'autre. C'est par où commence l'union : pour en achever le mystère, il donne à chaque fidèle cette même chair et ce même sang en leur propre et véritable substance. Voici donc tout l'enchaînement des mystères de l'amour divin. Un Dieu s'unit à notre nature jusqu'à se revêtir de chair et de sang ; il les donne pour nous à la mort ; il nous les donne à la sainte table. Les deux premiers mystères s'accomplissent en la substance de la chair et du sang que le Fils de Dieu a pris; et lorsque nous entendons qu'il nous dit, pour accomplir le dernier : « Mangez, ceci est mon corps ; buvez, ceci est mon sang, » on ne voudra pas que nous convenions qu'il a voulu nous en donner la propre substance? Ce serait vouloir nous faire perdre tout ensemble et la simplicité de la lettre, et la force du sens naturel, et la suite de tout le mystère.

 

III. — La perfection et le salut du chrétien consiste dans l'union avec Jésus-Christ, par une foi vive, qui agisse par la charité : mais la nécessité de cette union spirituelle n'exclut pas et ne doit pas faire rejeter les moyens et les motifs que Jésus-Christ veut bien nous donner pour exciter la foi et animer la charité.

 

Après cela j'ai peine à comprendre comment des chrétiens ne veulent pas voir le mystère de l'amour divin dans la doctrine que j'avais exposée. Mais comme il ne faut point épargner nos

 

1 Hebr., II, 14.

 

 

324

 

soins pour lever les difficultés qui empêchent les prétendus réformés d'entrer dans des sentiments si solidement établis et si nécessaires , j'ai tâché de pénétrer clans la Réponse que j'examine ce qui les arrête le plus.

Ils disent qu'il faut s'attacher à l'union spirituelle qui se fait par le moyen de la foi, et que ceux de l'Eglise romaine la reconnaissent aussi bien qu'eux. « Ce que les catholiques romains, dit l'auteur de la Réponse, croient plus que nous dans l'Eucharistie, savoir qu'ils reçoivent le propre corps de Jésus-Christ de la bouche du corps, n'ajoute rien du tout selon leurs propres principes , soit pour opérer, soit pour faire entendre cette union spirituelle; » il ajoute que « cette union spirituelle est la seule et véritable cause de notre salut; et que les catholiques ne nient pas que ceux qui reçoivent le baptême et la parole sans l'Eucharistie , ne soient sauvés et unis spirituellement à Jésus-Christ, de même que ceux qui reçoivent aussi l'Eucharistie (1). » Il leur semble qu'on doit conclure de toutes ces choses que tout ce que nous ajoutons à l'union spirituelle est absolument inutile, et que c'est en vain qu'on se jette dans de si grandes difficultés pour une chose qui ne sert de rien.

Cet argument arrête beaucoup Messieurs de la religion prétendue réformée; et ils en sont d'autant plus touchés, qu'elle semble tirée du fond du mystère et appuyée sur des principes dont nous convenons avec eux. Mais on va voir en peu de paroles qu'il n'y a rien de plus vain, et il ne faut, pour cela, que faire l'application des choses qui ont été dites.

J'avoue donc que la perfection et le salut du chrétien consiste dans l'union que nous avons avec Jésus-Christ par cette foi vive qui agit par la charité : je confesse que sans cette union, celle de l'Eucharistie ne nous sert de rien : il faut aussi qu'on nous avoue qu'il ne nous sert non plus sans la foi, ni qu'un Dieu se soit fait homme pour nous, ni qu'il soit mort pour notre salut. Cependant on ne pourrait dire sans blasphème, que de si grands et de si admirables mystères soient inutiles. Il faut donc savoir distinguer ce que Dieu fait de son côté pour nous témoigner son amour, et

 

1 Anon., p. 114.

 

 

325

 

ce que nous devons faire du nôtre pour y répondre. Il nous témoigne un amour infini lorsqu'il s'unit à notre nature jusqu'à prendre un corps semblable au nôtre, qu'il donne ensuite à la mort pour nous, et qu'il nous donne réellement à la sainte table. La fin que Dieu se propose en accomplissant ces mystères, c'est d'exciter notre amour : nous devons sans doute tendre à cette fin, où consiste notre perfection et notre salut. Mais il n'y aurait rien de plus insensé que de rejeter ces moyens par attachement à la fin, puisqu'au contraire cet attachement nous les doit faire chérir. Quand le Sauveur, quand l'Epoux sacré, transporté d'un amour céleste, donne son corps à posséder à sa chaste et fidèle Epouse, il n'exclut pas la foi, mais il l'excite ; et bien loin d'éloigner l'esprit et le cœur, il les appelle à cette bienheureuse jouissance. Puisqu'un Dieu, qui par sa nature est un pur esprit, a bien voulu pour s'unir à nous prendre un corps, on ne doit plus s'étonner qu'il nous le donne aussi réellement qu'il l'a pris, ni objecter que cette union « ne sert de rien, ni à opérer, ni à faire entendre notre union spirituelle avec lui. » Jamais l'Eglise n'entend mieux combien l'Epoux est à elle, ni ne s'y attache avec plus d'ardeur, que lorsqu'elle jouit de son corps sacré. Jamais elle n'est plus assurée de recevoir ses dons que lorsqu'elle le voit venir en personne, et qu'elle tient avec son corps et avec son sang les instruments précieux de toutes ses grâces. Elle est touchée de cette présence autant que si Jésus-Christ se montrait à elle en la propre chair qu'il a prise et immolée pour son salut. Car c'est assez qu'elle entende sa parole ; sa foi excitée par ces mots divins : «Ceci est mon corps, ceci est mon sang, » sent combien est présent celui qui donne si réellement sa substance propre, et n'a plus besoin du secours des sens pour jouir de cette présence.

Mais, dit-on, ne doit-elle pas se contenter de ce qu'elle reçoit au baptême, puisque ce qu'elle y reçoit suffit pour son salut éternel? Elle s'en contenterait, comme j'ai dit, si Jésus-Christ avait voulu s'en contenter lui-même : mais si son amour infini veut se déclarer envers nous d'une manière plus particulière et plus tendre, devons-nous en refuser les gages sacrés? L'Eglise au reste

 

326

 

ne s'étonne pas qu'il lui donne dans l'Eucharistie son corps et son sang, qu'il ne lui avait pas donnés au baptême. Il faut être lavé de ses crimes pour recevoir un don si précieux, et la rémission des péchés devait précéder cette jouissance. On voit donc combien vainement on tâche de nous arracher un gage si considérable de l'amour divin. Mais toutefois écoutons encore un raisonnement où l'auteur de la Réponse a mis son fort.....

 

Précédente Accueil Suivante