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CHAPITRE X
COMMENT S'ACCOMPLIT
LA LOUANGE DIVINE
LES NUITS D'ETE
De Pâques aux calendes de
Novembre, on maintiendra exactement le nombre de psaumes déterminé ci-dessus ; la
différence, c'est qu'en raison de la brièveté des nuits, on ne se servira pas du
lectionnaire : les trois leçons seront remplacées par une seule, tirée de l'Ancien
Testament, récitée par cur et suivie d'un répons bref. Pour tout le reste, on
l'accomplira comme il a été exposé précédemment.
Ainsi donc, en toute saison, il
n'y aura pas moins de douze psaumes aux Vigiles nocturnes, sans compter le troisième et
le quatre-vingt-quatorzième.
CHAPITRE XI
COMMENT ON CELEBRE
LES VIGILES DES DIMANCHES
Le dimanche, on se lèvera plus tôt qu'à
l'ordinaire pour les Vigiles. Dans ces Vigiles, voici la mesure à observer : après le
chant de six psaumes et du verset, selon les normes établies ci-dessus, tous s'assoient
sur les bancs, en bonne ordonnance, chacun à son rang, pour entendre lire au lutrin,
comme il a été dit, quatre leçons avec leurs répons ; au quatrième répons seulement,
le chantre dira le Gloria, et aussitôt qu'il le commencera, tous se lèveront avec
respect.
Ces leçons finies, on dira six autres psaumes
de suite, avec leurs antiennes comme les précédents, puis le verset. Suivront
alors quatre autres leçons avec leurs répons, selon l'ordre qui vient d'être indiqué.
Après cela, trois cantiques tirés des Prophètes, fixés au choix de l'abbé. Ces
cantiques sont psalmodiés avec l'antienne Alleluia. On y ajoute le verset, et
l'abbé donne la bénédiction pour la lecture d'une autre série de quatre leçons
empruntées au Nouveau Testament et disposées comme on l'a vu déjà.
Après le
quatrième répons, l'abbé entonne l'hymne Te Deum laudamus, et quand elle est
terminée, il lit l'évangile du jour que tous écoutent debout dans l'attitude du plus
profond respect, répondant à la fin d'une seule voix : Amen. Et l'abbé
poursuivant aussitôt entonne l'hymne Te decet laus, puis il donne la bénédiction
et l'on commence les Matines.
Tel est l'ordre des Vigiles dominicales en toute
saison, été comme hiver, et on doit le maintenir, sauf peut-être s'il arrive, ce qu'à
Dieu ne plaise ! qu'on se lève trop tard, et qu'il faille retrancher quelque chose des
leçons ou des répons. Ce serait là un désordre qu'on s'efforcera d'éviter ; s'il se
produit toutefois, celui qui l'aurait occasionné par sa négligence en offrirait à Dieu,
dans l'oratoire, une juste satisfaction. |
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