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Qui est saint Imier ? Le dictionnaire
hagiographique « Dix mille saints », Brepols 1991, dit sobrement ceci :
« Himère (Imier) : St. Ab. + v. 610. Moine, ermite et missionnaire dans une
région du Jura suisse, qui porte actuellement son nom : Immertal ou
Val-Saint-Imier. »
Nous pouvons retenir de Saint Imier, qu'il est un vrai Jurassien de notre coin de pays, un
authentique Ajoulot de Lugnez qui pour se livrer à la prière, pour suivre le Christ,
émigra des douces plaines de la riante Ajoie, dans une de nos vallées du Sud, plus
sévère. La légende rapporte qu'il se serait rendu auprès de Saint Maire, évêque
d'Avenches puis de Lausanne. Il l'aurait servi, et aurait été ordonné prêtre par
celui-ci. A la mort de ce protecteur, il aurait entrepris un pèlerinage enTerre Sainte,
à Jérusalem, où la légende rapporte le fameux épisode du Griffon. De retour au pays,
il se serait réinstallé dans le vallon qui porte son nom, passant ses jours dans le
travail et la prière. Il mourut dans l'église dédiée à Saint Martin qu'il avait
édifiée, entouré de la petite communauté qui s'était réunie autour de lui.
L'épisode du Griffon fait aujourd'hui sourire, bien que notre époque apprécie beaucoup
le fantastique, l'extraordinaire et la science-fiction
Toutefois il est intéressant
de retenir pour notre région et pour ce sanctuaire du Vorbourg l'importance pour le
rédacteur de la Vita, des pèlerinages. L'an 2000 étant particulièrement dédié au
pèlerinages « ad limina apostolorum », au tombeau des Apôtres Pierre et Paul
ainsi qu'en Terre Sainte, notre chapelle ayant la grande chance d'être lieu officiel de
pèlerinage pour le Jubilé de l'an 2000, il est permis de penser que saint Imier a encore
quelque chose à nous dire aujourd'hui, par sa vie, mais aussi par la communauté qui
gardait sa mémoire. Mettre ses pas dans ceux du Christ et poursuivre le mal qui est en
nous, n'est-ce pas la première tâche d'un disciple du |
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