Oct. NATIVITÉ

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LE   XV  SEPTEMBRE. L'OCTAVE DE LA NATIVITÉ.

 

« Soit louange et gloire à vous, Trinité sainte, qui nous avez donné de faire fête en ces jours ! Soit à vous aussi louange, sainte Mère de Dieu, sceptre de l'orthodoxie : par vous la Croix triomphe et l'homme est rappelé aux cieux; par vous les idoles tombent et les nations viennent à pénitence (1).» Accents de l'Eglise, empruntés par elle aux Docteurs ses fils, pour conclure la radieuse Octave. Ainsi sans doute chantaient déjà prophétiquement les Anges près de Marie nouvellement née. Ainsi nous-mêmes, à la lumière des siècles écoulés, nous sommes-nous efforcés d'honorer son entrée dans la vie par la réponse à la question qui se dresse sur tous les berceaux : Que sera cette enfant ?

Disons-le donc, conformément à la doctrine naguère encore magistralement exposée par l'infaillible successeur de Pierre : depuis les jours de sa vie mortelle où, dès ce monde, Marie fut véritablement la mère de l'Eglise, la reine des Apôtres et leur maîtresse en ce qui touche les oracles divins (2) ; depuis surtout qu'élevée au sommet des cieux, elle s'est vue investie d'un pouvoir en quelque sorte immense pour administrer les fruits de l'humaine rédemption (3), la puissante auxiliatrice

 

1. Leçons du II° Noct. de ce jour, ex Cyrill. Al. Hom. IV, Ephesi. — 2. Léon XIII, Encycl. Adjutricem populi christiani, 5 sept. 1893. — 3. Ibid.

 

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du peuple chrétien, la réparatrice du monde (1) n'a point cessé de se montrer l'inexpugnable rempart de l'Eglise, le solide fondement de la foi (2), la source divinement jaillissante d'où les fleuves de la divine Sagesse roulant leurs eaux très pures refoulent l'erreur en tous lieux (3).

Qu'un si glorieux passé nous donne confiance en l'avenir. « C'est par Marie, dit le Bienheureux Grignon de Montfort, que le salut du monde a commencé, et c'est par Marie qu'il doit être consommé. Etant la voie par laquelle Jésus-Christ est venu à nous la première fois, elle le sera encore lorsqu'il viendra la seconde, quoique non pas de la même manière. Marie doit éclater, plus que jamais, en miséricorde, en force et en grâce, dans les derniers temps : en miséricorde, pour ramener et recevoir amoureusement les pauvres pécheurs et dévoyés qui se convertiront et reviendront à l'Eglise catholique ; en force contre les ennemis de Dieu, les idolâtres, schismatiques, mahométans, juifs et impies endurcis, qui se révolteront terriblement pour séduire et faire tomber, par promesses et menaces, tous ceux qui leur seront contraires; et enfin elle doit éclater en grâce, pour animer et soutenir les vaillants soldats et fidèles serviteurs de Jésus-Christ qui combattront pour ses intérêts. Marie doit être terrible comme une armée rangée en bataille, principalement dans ces derniers temps. C'est principalement des dernières et cruelles persécutions du diable qui augmenteront tous les jours jusqu'au règne de l'Antéchrist, qu'on doit entendre cette première et célèbre prédiction et malédiction de

 

1. Encycl. Adjutricem populi christiani, ex Tharas. Orat. in Praescnt. Deiparae. — 2. Ibid. ex hymno Grœcor. Acathist.— 3. Ibid. ex Graecor.man. Orat. in Praesent. Deip.

 

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Dieu, portée dans le paradis terrestre contre le serpent: Je mettrai des inimitiés entre toi et la femme, et ta race et la sienne.

« Jamais Dieu n'a fait et formé qu'une inimitié, mais irréconciliable : c'est entre Marie, sa digne Mère, et le démon ; entre les enfants et serviteurs de la sainte Vierge, et les enfants et suppôts de Lucifer. Satan appréhende plus Marie, non seulement que tous les Anges et les hommes, mais, en un sens, que Dieu même : ce n'est pas que l'ire, la haine et la puissance de Dieu ne soient infiniment plus grandes que celles de la sainte Vierge, puisque les perfections de Marie sont limitées; mais c'est parce que Satan, étant orgueilleux, souffre infiniment d'être vaincu et puni par son humilité qui l'humilie plus que le pouvoir divin. Les diables craignent plus un seul de ses soupirs pour quelque âme que les prières de tous les Saints, et une seule de ses menaces contre eux que tous les autres tourments (1). »

 

1. Traité de la vraie dévotion à la sainte Vierge.

 

Un saint prêtre, du nom de Nicomède, est associé aux honneurs de ce jour. Pour avoir enseveli le corps de Félicula, vierge et martyre du Christ, celle-ci lui obtint de cueillir aussi la palme. Implorons avec l'Eglise sa protection près de Dieu.

 

ORAISON.

 

Soyez propice, Seigneur, à votre peuple; il honore les mérites éclatants du bienheureux Nicomède, votre  Martyr : puisse-t-il, sous son égide, obtenir toujours votre miséricorde. Par Jésus-Christ.

 

Chantons à Marie dans sa Nativité cette gracieuse Séquence du XIV° siècle.

 

SÉQUENCE.

 

La naissance de la Vierge Marie qui nous a purifiés de la tache de nos crimes se célèbre en ce jour, jour d'allégresse ! C'est le rejeton que le Soleil de la vraie lumière fit surgir de la tige de Jessé ; c'est l'œuvre de la Sagesse, le temple de sa grâce.

 

Lever nouveau d'une étoile nouvelle, dont la naissance met à mort notre mort ! la chute d'Eve se répare en Marie. Elle s'avance comme l'aurore qui grandit ; de la lune elle présente aux yeux la beauté ; sur tous les astres elle l'emporte comme un soleil, la Vierge très douce !

 

Vierge mère et vierge incomparable, nuage de parfums, de vous sont fiers et ce monde et les cieux. Les Prophètes vous ont signalée ; Salomon vous chante le divin Cantique ; la bouche de l'Ange atteste votre grandeur.

 

Dans la suite, le Verbe du Père prit pour retraite votre corps, à la fois en vous tout entier et tout entier par delà. Fruit savoureux d un arbre qui ne connut pas la rosée, le Christ est aussi ce géant de force sans pareille qui nous a délivrés des liens du funeste engagement.

 

Le fils du sein virginal a eu pitié du genre humain : enfants, vieillards, que tous s'appliquent à célébrer la Vierge. Celui qui possédait tout droit de nous tenir rigueur pour le péché des premiers parents, s'est fait de Dieu et de l'homme le médiateur.

 

O Marie, de quel doux commerce votre sein ne déroba-t-il pas le mystère, quand remède et salut furent accordés aux coupables ! O notre joie, notre véritable espérance, faites qu'après la course de cette vie nous soit donnée aux cieux l'ambitionnée récompense. Amen.

 

 

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