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TABLE ANALYTIQUE DES INSTITUTIONS LITURGIQUES

 

K

 

KEHREIN (Joseph), professeur à Mayence, publie l'Anthologie latine des poètes chrétiens du moyen âge (S. XIX), II, 688.

 

KEMPHT (Nicolas), chartreux, écrit une Exposition de la Messe (S. XV), I, 377.

 

KRASER (Augustin), docteur allemand, auteur d'un ouvrage sur les liturgies des Églises d'Occident (S. XVIII), II, 58o.

 

KELLER (Jean-Baptiste), évêque de Rottenbourg. Son ordonnance sur la liturgie; il suit les traces de nos faiseurs de bréviaires ; il fait de nombreuses suppressions, II, 643-650.

 

L

 

LABORDE (l'abbé). Il publie des lettres contre les Institutions liturgiques, III, préf., XLVIII.

 

LABUS (Jean), auteur de notes liturgiques (S. XIX), II, 682.

 

LAMBERT, abbé de Saint-Laurent de Liège, compose le chant et l'office de la fête de saint Héribert (S. XI), I, 301.

 

LANFRANC, archevêque de Cantorbéry. Son recueil des Statuts, contenant beaucoup d'usages liturgiques du moyen âge (S. XI), I, 303.

 

LA MOTTE (Louis-François de), évêque d'Amiens, prélat zélé pour la foi, publie en 1746 un bréviaire nouveau, bizarre par sa composition, II, 344, 345.

 

LANGRES, adopte la liturgie romaine après le concile de Trente, I, 449. Rétablissement de la même liturgie par Mgr Parisis; lettre pastorale du 15 octobre 1839 notifiant cette résolution, II, 624.

 

LANGUE VULGAIRE demandée dans la liturgie par les protestants, I, 402. Voir : Livres liturgiques (Langue des).

 

LANGUET (Jean-Joseph de Gersy), archev. de Sens. Son zèle dans la défense de l’Église contre les Jansénistes, II, 141; il publie trois mandements contre le nouveau Missel de Troyes, composé par J.-B. Bossuet, évêque  de cette ville, et dans lesquels il expose les vrais principes de l’Église sur la liturgie, 142 et suiv. ; il montre dans une réplique à l'évêque de Troyes, comment on doit entendre le droit des évêques sur la liturgie, 168 et suiv. ; il cherche, mais vainement, à défendre le nouveau bréviaire de Sens, réformé par son prédécesseur, 173 et suiv. Il compose, encore simple prêtre, la Réfutation du traité de D. Claude de Vert, sur l'usage des cérémonies de l'Église, 198 et suiv. ; il publie une Vie de la Bienheureuse Marguerite-Marie Alacoque, 553.

 

LASIUS (Wolfgang), philologue allemand, publie une collection de livres liturgiques (S. XVI), I, 474, 475.

 

LAUNOY (Jean de), docteur de Sorbonne, auteur de plusieurs écrits contre les fêtes des Saints; compose des dissertations sur le Baptême et le sacrement de l'Extrême-Onction (S. XVII), II, 100.

 

LAZERI (Pierre), professeur romain, donne trois dissertations liturgiques (S. XVIII), II, 516.

 

LA PARISIERE (Jules-César de), évêque de Nîmes, maintient le bréviaire romain dans son diocèse, refusede signerl'adresse de l'Assemblée du clergé au roi; sa courageuse harangue à Louis XV, II, 443, 444.

 

LA TOUR (Bertrand  de), chan. de Montauban, adversaire déclaré des nouvelles liturgies, II, 390; sa protestation contre les estampes scandaleuses du bréviaire de Paris, III, 398.

 

LEANDRE (saint), évêque de Séville, prend une grande part à la correction de l'office mozarabe (S. VI), I, 146. Il est le principal rédacteur de la liturgie gothique, I, 198.

 

LEBEUF (Jean), chanoine d'Auxerre, talents spéciaux et intentions louables de ce savant ecclésiastique; il reste seul chargé de l'immense travail du chant des nouveaux livres de Paris; il expose la méthode qu'il a suivie, II, 38o, 381 ; il échoue dans son travail et reste au-dessous de l'abbé Chastelain, son devancier; quelques exemples par lesquels on montre son insuccès, 381, 382; il est chargé en 1749, de noter les livres du Mans, ce travail est encore inférieur au premier, 382.

 

LEBRUN (Pierre), oratorien. Ses œuvres liturgiques (S. XVIII), II, 139, 485.

 

LECOURTIER (l'abbé), curé des Missions étrangères, auteur d'un manuel sur la messe, et d'une explication des messes de l'Eucologe de Paris (S. XIX), II, 686.

 

LEDIEU (François), secrétaire de Bossuet. Ses Mémoires; leur mérite et leur importance, II, 719; i[ travaille au calendrier de l'église de Meaux avec Bossuet, 722 et suiv. ; le card. de Bissy le charge de la rédaction du nouveau missel; dans ce travail, il s'approprie tous les principes des novateurs en matière liturgique, 136, 137, 726 et suiv., 744. Voir : Missel de Meaux. Il écrit un mémoire pour démontrer l'utilité de lire l'Écriture entière dans l'année aux heures canoniales, 757, 758.

 

LEGENDES DU BREVIAIRE ROMAIN. Revision de la teneur et du style des légendes des Saints, dans le bréviaire réformé de saint Pie V, I, 416, 417; les suppressions de plusieurs légendes dans le bréviaire de Paris de 1680, II, 41; celles qu'on conserve ne sont qu'une sèche reproduction des Vies des Saints de Mésenguy, 281; les légendes du bréviaire romain, admirables d'onction et de doctrine; elles ne peuvent contenir des erreurs sur le dogme ou sur la morale, autrement l'Église cesserait d'être la règle du dogme et de la morale, IV, 397, 3q8; leur supériorité sur les écrits des théologiens, en matière des vertus et des voies spirituelles, 398; Benoît XIV enseigne  qu'il  est  permis  aux critiques d'examiner la valeur historique de ces récits, 424; l'Église ne prétend à aucune infaillibilité sur les faits historiques, mais seulement sur les faits qui intéressent la foi ou la morale, 424, 423; comment Mgr Fayet en reconnaissant que les légendes sont toujours conformes à la foi, admet ainsi la valeur dogmatique de la liturgie catholique, 426; elles renferment peu de faits réputés apocryphes; le suffrage de l’Église est un argument en leur faveur; sagesse de l’Église dans la rédaction de ces légendes, IV, 113, 115, 427.

 

LEIDRADE, archevêque de Lyon. Son livre sur le Sacrement de Baptême (S. XVIII), I, 180.

 

LEO (Marc-Paul). Son traité de auctoritate et usupallii pontifici (S. XVII), I, 531.

 

LEON (saint), enseigne que Jésus-Christ a donné par saint Pierre aux évêques, tout ce qu'il n'a pas jugé à propos de leur refuser, III, LXV. Il ajoute quelques mots au canon de la Messe, I, 137; on lui attribue un sacramentaire, 138.

 

LEON II (saint), pape, règle la psalmodie et réforme le chant des hymnes (S. VII), I, 177.

 

LEON IX (saint), pape, auteur des Répons de l'office de plusieurs Saints (S. XI), I, 298.

 

LEON X, pape. Il forme le projet de corriger la liturgie; il charge Zacharie Ferreri de composer un nouvel hymnaire, I,  353, 354.

 

LEON LE PHILOSOPHE, empereur. Il compose des hymnes (S. IX), I,  259.

 

LESLEUS (Alexandre), jésuite, publie le Missel mozarabe avec des notes (S. XVIII), II, 569.

 

LETALDE, moine de Micy, compose l'office et le chant de la fête de saint Julien, évêque du Mans (S. X), I, 262.

 

LETOURNEUX (Nicolas). Ses ouvrages ascétiques remplis de maximes jansénistes, II, 23; il traduit le bréviaire romain, II, 187 et suiv.; son livre pour la défense des traductions françaises, 183.

Liber diurmis romanorum pontificum. Description et caractère de ce livre, monument précieux pour la science liturgique, I, 173.

 

LICINIEN, év. de Carthagène, écrit une Épître sur le Sacrement du Baptême (S. V.), I, 146.

 

LIENHART (Théobald) publie un livre sur les anciennes liturgies (S. XIX), II, 683.

 

LISIARD, clerc de l'église de Tours, rédige un Ordinaire à l'usage de l'église de Laon (S. XII), I, 311.

 

LITANIES. Un décret de Clément VIII interdit l'usage liturgique de toutes les litanies qui ne sont pas dans le bréviaire ou le missel romain; des décisions récentes permettent l'usage de celles du saint nom de Jésus et de la sainte Vierge, III, 262, 263 (note)

 

LITURGIE. Sa définition : elle est la prière considérée à l'état social, I, 1 ; IV, 3oi, 334; elle renferme tous les actes du culte divin, toutes les formes de la vertu de religion, 2,3; IV, 292 et suiv.; elle est la tradition à son plus haut degré de puissance; le même Esprit qui inspire les Écritures parle encore dans la liturgie, I, 3; elle a toujours été considérée dans l’Église comme l'enseignement le plus élevé du dogme, 9; la liturgie est la matière d'une science qui a plusieurs branches, 6, 7; la définition de la liturgie donnée par les Institutions liturgiques, ne diffère en rien de celle des auteurs qui ont écrit sur cette matière, IV, 290, 291 ; acception du mot liturgie dans l'antiquité; sa signification dans les deux derniers siècles, 291, 292; définition de la liturgie par Mgr Fayet, 305.

Pour trouver le principe de la liturgie, il faut remonter jusqu'à Dieu, qui se loue et se glorifie sans cesse, I, 16; elle remonte, comme l’Église au commencement du monde, 18; son autorité est supérieure à celle des Pères et des théologiens, IV, 370, 371; les homélies et les sermons des Pères forment la base de la science liturgique, 303; les fidèles doivent connaître la raison et le sens des rites liturgiques, 302; l'étude de la liturgie préviendrait dans tous les genres bien des erreurs, I, 14; importance des études liturgiques proclamée par Mgr Affre, archev. de Paris, II, 633, 634; les prières de la liturgie expriment en détail chacun des dogmes de la religion, 634; la liturgie nous donne la science pratique de la partie la plus élevée de la morale chrétienne, 634; III, 455.

Le triomphe, caractère spécial du IV° siècle, spécialement empreint dans la liturgie; les formes liturgiques deviennent les formes sociales, I, 81, 83; l'histoire montre le lien qui unit le sort de la liturgie aux premiers intérêts de l'Église et de l'Etat, III, préf., II; le lien liturgique reconnu comme une des conditions principales de la vitalité des pouvoirs chrétiens, III, préf., IV. Voir : Charlemagne ; les théologiens scolastiques forment une somme des mystères; à l'époque de la Réforme, les collections liturgiques prennent naissance, I, 9, 10; origine des traditions liturgiques, différentes les unes des autres, dans les liturgies d'Orient et d'Occident, 26,  27.

 

Droit de la Liturgie.

 

Lettre à Mgr l'archevêque de Reims sur le droit de la liturgie, 111,453 et suiv.; ce droit démontré par une série de propositions appuyées sur les données positives de la théologie, de l'histoire et du droit commun, 457; l'immutabilité et l'inviolabilité de la liturgie importent au maintient du dépôt de la foi, 458-467; l'immutabilité et l'inviolabilité de la liturgie importent au maintien de la hiérarchie ecclésiastique, 468-474; au maintien de la religion chez les peuples, 474-483; l'unité liturgique est le vœu de l’Église, et Rome procure cette unité avec zèle et discrétion, 484-491 ; l'Église se propose une unité vivante, animée par un progrès légitime et sans péril, 492-496; le droit des coutumes locales doit céder au principe d'unité, dans quelle mesure, 497005; avant le décret du concile de Trente et la Bulle de saint Pie V, la liturgie romaine était l'unique liturgie des Églises d'Occident, 505-527; en particulier de la France, 527-541 ; les Églises exemptes par une prescription de deux cents ans, d'embrasser la liturgie réformée de saint Pie V, n'ont pas le droit de passer à une autre liturgie, ou de s'en fabriquer une nouvelle, 541-550; les Eglises non astreintes aux livres de saint Pie V, exercent un certain droit de correction sur leurs propres livres, 550-558; la prescription peut faire passer une Eglise astreinte à la liturgie réformée dans la classe de celles qui sont simplement tenues à la forme romaine, 558-561.

 

La solution des questions relatives à la liturgie intéresse la conscience pour deux raisons, III, 561; dans le doute, si l'ordinaire a outrepassé ses droits dans la correction des livres liturgiques, les clercs lui doivent la soumission, 562; dès que  l'élément romain est conservé dans sa majeure partie, il n'y a pas lieu de faire opposition; exemple de Saint-Sulpice pour le bréviaire de Paris, en 1680, 562, 563; si le bréviaire était évidemment illégitime on ne pourrait pas s'en servir, même provisoirement, 563, 564; la volonté de l'ordinaire ne peut rendre licite l'usage d'un bréviaire ou d'un missel autres que ceux de saint Pie V, si son Église y est astreinte; exemple contemporain d'une pareille prétention, 564, 565; livre de Montgaillard, évêque de Saint-Pons, sur le droit des évêques de régler la liturgie, mis à l'index; les mêmes principes soutenus parle Synode de Pistoie, censurés par la Bulle Auctorem fidei, 565; réponses à diverses objections sur ce point, 566, 567; le bénéfice de la prescription ne peut être invoqué; pourquoi un évêque ne peut pas interdire l'usage des livres de Rome dans un diocèse astreint au romain, 568; si le consentement de l'évêque et du chapitre suffit pour introduire le romain, il n'en est pas de même pour le changer, 570; obligations qui incombent aux évêques dont les diocèses ont reçu une nouvelle liturgie au XVIII° siècle, 572 ; Bref de Grégoire XVI à l'archevêque de Reims, en réponse à une consultation sur la situation de plusieurs Églises de France, par rapport à la liturgie, 574 et suiv.; le Pape déclare que les églises non astreintes aux brefs de saint Pie V, ne peuvent changer de liturgie; les autres doivent suivre la liturgie romaine, 578; l'usage de livres simplement tolérés est une situation fausse, 579.

 

Nécessité de l'unité liturgique.

 

Après le temps des persécutions, et les jours néfastes de l'arianisme, le perfectionnement des formes liturgiques par l'unité devient indispensable, I, 121; nécessité de l'unité liturgique au point de vue du gouvernement ecclésiastique, 121, 122; extension de cette unité ; défections de provinces dans l'Église par défaut d'unité liturgique, comme dans la société civile parle défaut d unité de langage, 122; l'unité liturgique, conséquence nécessaire de la foi; témoignages de saint Sirice et de saint Célestin, 123, 124; le principe de cette unité appliqué d'abord dans les limites de chaque province ainsi que le décrète  le concile de Milève en 416 pour la Numidie, I, 124, 125; le concile de Vannes en 461, pose le même principe pour la province de Tours, 125, 126; décrets analogues publiés par les conciles d'Agde et d'Épaone au V° siècle, pour d'autres parties des Gaules, 126; cette règle d'unité liturgique sanctionnée pour l'Espagne dans plusieurs conciles, 127, 128, 129; droits réclamés par le Siège apostolique sur le patriarcat d'Occident, d'où sortira l'unité liturgique pour ces contrées, 130-133; en Orient les papes se contentent de veiller au maintien de l'unité dans les rites essentiels, 133, 134; III, 485.

L'unité liturgique est le vœu de l'Église et Rome la procure avec zèle et discrétion, III, 484, 485; lettre du pape saint Innocent à l'évêque d'Eugubium, 487; la liturgie romaine inaugurée en Angleterre et en Allemagne au VII° siècle; en Espagne au XI°, 488 ; les Slavons refusent de l'adopter pour leur malheur, 489; l'unité liturgique menacée dans le patriarcat d'Occident par la multiplicité et les usages locaux, I, 320; remède opposé à ce mal par l'extension du bréviaire de saint Grégoire Vil à toutes les Églises d'Occident, 120 et suiv.; l'unité liturgique maintenue au XVII° siècle hors de France, dans tout l'Occident, II, 88; réforme liturgique en France aux siècles derniers. Voir: FRANCE.

Objections de Mgr Fayet contre l'unité liturgique, considérée en principe, IV, 540; il objecte que l'unité est impossible quant au temps, ce que personne ne conteste, 541; réponse à l'objection, tirée de la différence des mœurs, 542, 543; de cet esprit de liberté qui se fait sentir jusque dans les Saints, 543; objection à propos de la diversité des liturgies dans la primitive Église, tolérées pour le bien de la paix, 546, 547; objections de Mgr Fayet contre l'unité liturgique en droit, IV, 553, et à propos des liturgies ambrosienne et mozarabe, 554 et suiv. ; étranges paroles du même prélat à l'adresse des prêtres qui désirent l'unité liturgique, IV, 267, 268; mandements des évêques de Périgueux et de Gap, concernant les avantages de l'unité liturgique, 269, 270; paroles de Mgr de Langres sur ces débats liturgiques, 276.

La liturgie doit tendre à l'unité comme appartenant à la discipline générale de l’Église, IV, 497, 498; le principe de l'unité a son fondement dans le dogme et dans la constitution même de l'Église, 204 ; Bulles de saint Pie V et de Clément VIII, déclarant que la communion de l’Église consiste à adresser à Dieu des prières dans une même forme; que l'unité liturgique opérée par la publication du bréviaire romain, est fondée sur l'unité de Dieu, 504, 505 ; rapports nécessaires entre l'unité de croyances et l'unité de formules dans la prière, 505, 506, 50o, 511; combien cette unité fortifie la dépendance à l'égard du Saint-Siège, 51q; la Constitution civile du clergé, le Synode de Pistoie, l'Assemblée constituante et les Articles organiques cherchent à rompre cette unité en demandant une liturgie nationale, 519, 52o; l'unité provinciale, selon le désir de Mgr d'Astros, est insuffisante et impossible aujourd'hui, après le Bref de Grégoire XVI à l'archevêque de Reims, IV, 17, 499, 50o; saint Innocent Ier déclare que la variété des liturgies est un scandale pour les peuples, 501. Voir : DROIT LITURGIQUE.

 

Valeur dogmatique de la liturgie.

 

La liturgie, selon Mgr Fayet, n'est qu'une affaira de discipline; elle ne peut jamais devenir la matière d'un jugement dogmatique, IV, 336, 337,352; notions sur la tradition dans, la théologie catholique dont la liturgie est le principal dépôt, 337. Voir au mot : Tradition, le développement de ces notions. La liturgie placée, avec raison, au nombre des lieux théologiques, 352,353; III, 460; son autorité se confond avec celle de l'Église universelle qui ne peut admettre l'erreur dans ses formules liturgiques, 334; la liturgie, considérée sous deux formes d'unité, 354, 355. Sa propagation par Rome, 356; l'autorité de la liturgie se confond surtout avec celle de l'Église romaine, 358, 359 : avec l'autorité des Églises particulières, 361.

A propos des formules liturgiques dans l'usage romain, Mgr Fayet confond les articles de foi définis avec les articles contenus dans le dépôt de la révélation écrite, IV, 423 ; le témoignage de Benoît XIV, invoqué par Mgr d'Orléans concerne la valeur historique des Légendes du bréviaire romain, 424; les formules liturgiques doivent être positives comme la foi elle-même dont elles sont l'expression, 506; pourquoi l’Église a toujours tendu et tendra toujours à l'unité des formes dans la foi, 507; étant faites pour le monde entier ces formules doivent être unes; la liturgie est une vraie profession de foi, elle doit être une, 508, 309; le droit du pontife romain en cela reconnu depuis des siècles en France, 50g, 51o; la liturgie est de la nature des causes majeures qui intéressent la foi à un haut degré ; si elle était variable au caprice d'un pouvoir local, son autorité serait nulle dans les questions de la foi, 51o,51 1; l'unité de formules, liée à l'unité de langue dans la liturgie; le concile de Trente décide comme un dogme de foi la sainteté de l'usage de la langue latine dans la liturgie, Sri, 512 ; cette unité conserve et constate l'unité de croyances, et rattache les églises particulières à leur centre, 513; à ce titre le droit de fixer la liturgie doit appartenir au pontife romain, comme cause majeure, 514.

Pourquoi les ennemis de l'Église ont toujours travaillé à détruire le témoignage delà liturgie, IV, 398; sa valeur dogmatique, dans tous les siècles, attestée par les altérations des hérétiques pour l'accommoder à leurs erreurs, IV, 399; Valentin compose des hymnes pour inculquer sa doctrine; Paul de Samosate suit son exemple : les donatistes fabriquent des psaumes, comme dit saint Augustin, 400: les Ariens chantent des hymnes impies, remplies de blasphèmes contre le mystère de la sainte Trinité; les Nestoriens et Eutychiens éternisent leurs erreurs par les prières liturgiques, 401, 402; Félix d'Urgel, Elipand de Tolède altèrent la liturgie gothique afin de propager l'arianisme en Espagne, 402; comment s'est perpétué le schisme grec? par lu liturgie melchite qui n'admet pas l'addition filioque dans le symbole, 402, 403 ; les réformateurs du XVI° siècle, luthériens, calvinistes, anglicans remplacent l'ancienne liturgie par une nouvelle, dans laquelle ils professent leur doctrine 403, 404; les Jansénistes, protestants mitigés, marchent sur les traces de leurs devanciers, 404. Voir : JANSENISME.

La liturgie est le dépôt officiel dans lequel l'Église consigne ses jugements, impose directement ses enseignements; l'usage qu'elle fait des symboles des Apôtres et de Nicée, IV, 386, 387; le seul fait de l'addition du filioque an symbole de Nicée par le Siège apostolique est une nouvelle décision dogmatique, 381, 385; la valeur dogmatique du Symbole de saint Athanase et des autres Symboles, leur insertion dans l'office de l’Église, leur valeur dogmatique, IV, 388; l'Église enseigne moins dans la liturgie en rapportant un texte, qu'en affirmant elle-même les choses contenues dans ce texte, IV, 107; un évoque n'a pas le droit de changer les pièces traditionnelles et universelles et de les remplacer par d'autres, 123; le caractère dogmatique de la liturgie prouvé par le célèbre axiome de saint Célestin : La règle de croire découle de la règle de prier, I, 124; III, 4.S9. Comment Mgr Fayet explique cet axiome, IV, 376-381; Bossuet en fait ressortir toute l'importance, 379; principe liturgique de Bossuet lui-même sur lequel il appuie la valeur dogmatique de la tradition : la liturgie est le principal instrument de la tradition de l’Église, II, 721; III, 73; IV, 335, 342, 364, 565; comment il parle des savants qui méprisent les arguments tirés du bréviaire et du missel, 320, 565.

La liturgie est l'enseignement le plus solennel et le plus populaire de l’Église, III, 455; l'immutabilité et l'inviolabilité importent au maintien du dépôt delà foi, 458; ses formules sont des symboles, ou des confessions de foi ; leur autorité dans la célébration des mystères, 458; plusieurs dogmes connus seulement par la liturgie, 459; son autorité lui vient de l'Église qui choisit à son gré la matière de ses formules; témoignage de Languet, 467.

 

Liturgies particulières.

 

Liturgie africaine. Saint Augustin a-t-il introduit en Afrique le rite ambrosien ? Une liturgie africaine proprement dite n'a jamais existé, selon le sentiment le  plus probable, I, 192,  193.

Liturgie ambrosienne. Elle est après celle de Rome la plus ancienne de l'Occident; que faut-il penser de son origine, I, 184; quelle part doit-on attribuer à saint Ambroise dans sa composition? 185; fréquente conformité de la liturgie ambrosienne avec la liturgie romaine, 186; l'Église de Milan se montre toujours jalouse de ses usages, 187, 188; est-il vrai, comme le prétend Mgr Fayet que l'Église de Milan  ait été en tout temps intimement unie au Saint-Siège, malgré la différence de liturgie? son histoire dit le contraire, IV, 514, 515.

Efforts inutiles de Charlemagne et plus tard de Nicolas II pour abolir la liturgie ambrosienne, I, 187, 188; IV, 516;mission de saint Pierre Damien à ce sujet ; révolte du clergé et du peuple qui déclare que l'Église de Milan n'est pas sujette aux lois de l’Église romaine, 516; l'exemple de cette Église fournit une preuve du danger des liturgies particulières, 517 ; nouvelle tentative inutile, sous Eugène IV, I, 189; IV, 518; depuis le XVe siècle cette liturgie est confirmée par les papes, 518; elle est en dehors delà réserve pontificale, mais par une concession expresse, 527.

La liturgie ambrosienne se répand en Allemagne au commencement du XI° siècle, I, 189; efforts de saint Charles Borromée pour maintenir la liturgie de son Église dans son intégrité, 428; III, 495; il ne croit pas pouvoir l'étendre aux Eglises de son diocèse, 569; attachement des Milanais pour leur liturgie, porté jusqu'à l'intolérance; exemple contemporain de cette intolérance, I, 191; la liturgie ambrosienne n'admet pas l'office de saint Grégoire VII par crainte de la puissance séculière,  191.

 

Liturgies apostoliques. Le Verbe fait chair accomplit les traditions liturgiques, I, 21; institution du véritable Sacrifice, des Sacrements; le pouvoir liturgique fondé et déclaré perpétuel dans les Apôtres et leurs successeurs, 22; nécessité d'établir un ensemble de rites pour la nouvelle religion, 23, 24, 25; traditions liturgiques, différentes les unes des autres, venues également des Apôtres, 26, 27; saint Pierre instituteur de l'ordre liturgique et en particulier de la liturgie romaine, 27, 28; la formation de la liturgie apostolique accomplie progressivement, 28, 29; rites qui remontent à cette liturgie, 29, 3o; dès le temps des Apôtres elle est en dehors de l'Écriture et appartient au domaine de la tradition, 38, 39; durant les trois premiers siècles la liturgie est dans toute sa vigueur, 43; les Constitutions apostoliques distinguent les heures canoniales, 44-47.

Liturgie de saint Basile. Elle n'est en usage en Orient qu'à certains jours de fêtes, I, 216, 217.

Liturgie gallicane. Cette liturgie se distingue par un caractère oriental qui rappelle  l'origine des  premiers Apôtres des Gaules, I, 193 ; splendeur et destinée de ces rites, 194, 211; analogies de la liturgie gallicane avec la liturgie gothique; sentiments divers des liturgistes sur l'origine de ces analogies, 199, 200; la liturgie d'Angleterre semble avoir été dès le principe un composé d'usages romains et gallicans, 205 ; substitution de la liturgie romaine à la liturgie gallicane sous Pépin et Charlemagne, à la demande d'Etienne II et du pape Adrien, 232-237; Charlemagne demande à Rome un nouvel exemplaire du Sacramentaire de saint Grégoire et en prescrit l'usage dans toutes les églises de l'empire, 238; usages gallicans conservés dans un grand nombre de diocèses de France et en particulier à Lyon et à Paris, 245.

La liturgie gallicane après la réforme de saint Grégoire VIL Les Églises de France n'admettent qu'en partie cette réforme, et leur liturgie reste ainsi plus en rapport avec celle de saint Grégoire le Grand, I, 285; elles ajoutent plusieurs rites, mais avec le consentement des Pontifes romains; influence delà chapelle du roi, 286; de l’Église de France sur la liturgie universelle, 290; extension de cette liturgie en dehors du royaume de France, 327 ; elle pénètre en Sicile, dans les églises de Malte et de Rhodes, 328, 329; situation des Églises de France à l'époque de la réforme de saint Pie V ; elles sacrifient leurs usages antiques pour adopter les nouveaux livres, 437, 438. Voir : France.

 

Liturgie gothique ou mozarabe. Controverse sur l'origine de cette liturgie, I, 105, 196 ; l'invasion des Goths détermine une importation des rites orientaux en Espagne, 196, 197; Ulphilas donne aux Goths la liturgie des Grecs, 197, 198; la conversion de ces barbares à l'orthodoxie, décide le triomphe des rites orientaux en Espagne; saint Léandre principal rédacteur de la liturgie gothique, 198, 109; ses analogies avec la liturgie gallicane, 199, 200; vers la fin du VIII° siècle, Félix d'Urgel et Elipand de Tolède cherchent à appuyer l'hérésie arienne sur la liturgie mozarabe, 201, 202: au X° siècle, un concile de Rome examine cette liturgie et la déclare orthodoxe, 203.

La situation de l'Espagne chrétienne au XI° siècle, demande qu'elle participe au bienfait de l'unité liturgique de l'Occident, I, 268, 269;  en 1063, le concile de Jacca ordonne de ne célébrer qu'à la manière romaine, 269; en 1068, le concile de Barcelone abolit la liturgie gothique dans la Catalogne, 270; travaux de saint Grégoire VII pour l'entière abolition de la liturgie mozarabe; ses lettres aux rois de Castille et de Navarre, et à l'évêque Siméon, 270, 273; III, 475; il envoie deux fois en Espagne, Richard, abbé de Saint-Victor de Marseille, pour surveiller l'exécution des ordonnances pontificales; le concile de Burgos se déclare pour l'abolition de la liturgie gothique, 274; Alphonse VI établit la liturgie romaine à Tolède, malgré la résistance du clergé et du peuple, 273-277.

Au XVI° siècle, le cardinal Ximenès recueille les débris du rite mozarabe, et demande au pape Jules II l'exercice du culte gothique pour six églises de Tolède, 278, 279; III, 495 ; Léon X et Pie IV autorisent la même liturgie dans quelques chapelles, 279 (note); la conduite de ces pontifes n'est pas en contradiction avec celle de saint Grégoire VII, 280; IV, 561.

Liturgie de saint Grégoire le thaumaturge, III, 33.

Liturgie de saint Jacques. Elle est la plus authentique des liturgies apostoliques ; elle n'est plus en usage à C. P. que le jour de la fête de saint Jacques, I, 27, 215.

Liturgie de saint Jean Chrysostome. Le saint docteur n'est pas l'auteur de cette liturgie; usage qu'en fait l'Église de C. P., I, 216.

Liturgie de saint Marc, suivie d'abord par l'église d'Alexandrie, complétée par saint Cyrille, elle est aujourd'hui abolie, I, 210.

Liturgies des Maronites. Elles sont au nombre de quatorze et en langue syriaque, I, 221,  222.

Liturgies monophysites d'Orient. Quelques notions sur ces liturgies, I, 219. 220.

Liturgies des Nestoriens. L'Église nestorienne compte trois liturgies; au XVI° siècle, Menezès, archev. de Goa, travaille à la conversion des Nestoriens, en traduisant le Missel romain, I, 222.

Liturgie Melchite. Origine du nom melchite; il désigne aujourd'hui les grecs-unis, I, 215, 216; les livres de cette liturgie traduits en slavon par saint Méthodius, sont adoptés par l'Église ruthène et moscovite, 218;  la conformité des rites avec ceux des grecs schismatiques facilite la ruine de l'Église moscovite, 218, 219; conséquences très probables qui seraient sorties de la sujétion des Grecs à la liturgie romaine; le schisme entretenu par l'unité liturgique parmi ces peuples, 220-228.

Liturgie monastique au IV° siècle. Les moines ont des églises et des offices qui leur sont propres, I, 100; l'Église tend à multiplier les prêtres dans les monastères, 101 ; discipline actuelle à cet égard, 102.

Liturgie monastique ou bénédictine au VIe siècle. Cette liturgie telle que saint Benoît l'a fixée, s'étend avec sa règle dans tous les monastères d'Occident, I, 206; saint Benoît s'écarte à dessein des usages romains; raisons de ces différences d'après Amalaire, 206, 207 ; la forme de l'office bénédictin sanctionnée par l'autorité du Siège apostolique, 207; en dehors de cette forme particulière, tous les livres liturgiques de Rome sont adoptés par l'Ordre de Saint-Benoît, 208; action de cet Ordre sur la liturgie durant le XI° et le XII° siècle, 290; nombreux usages bénédictins introduits dans la liturgie générale de l'Occident, 291 ; le chant ecclésiastique très florissant dans les monastères, 291, 292; les moines conservent l'ancienne forme de leur office après la réforme de saint Pie V, 428.

Paul V réforme la liturgie monastique ; publication du bréviaire, rédigé d'après le bréviaire réformé de saint Pie V, I, 511, 512; presque toutes les congrégations bénédictines se soumettent au désir de Paul V, 513, 514; publication du missel monastique par le même pontife, 515.

Liturgie romaine. Son antiquité, son origine, V, 225; travaux de saint Grégoire le Grand sur la liturgie romaine, I, 134; progrès de cette liturgie en Occident, 166; elle est substituée à la liturgie gallicane, sous Pépinet Charlemagne, »3o-a33; réforme de la|liturgie romaine par saint Grégoire VII, 281 ; elle remplace la liturgie gothique en Espagne par les soins du même pontife, 315 et suiv. ; revision de l'office romain parles franciscains, 320; travaux de Paul IV, de Pie IV et du concile de Trente, pour la réforme de la liturgie, I, 408 et suiv.; principes qui présidèrent à la correction de la liturgie romaine par saint Pie V, I, 415 et suiv.; Bulles du même pontife touchant cette réforme; conditions imposées pour l'exécution de ces Bulles, III, 527, 528; introduction de la liturgie romaine, ainsi réformée dans presque toutes les Églises d'Occident, I, 426 ; elle s'enrichit de nouveaux offices dans les siècles suivants, II, 465, 466; efforts tentés en France pour la destruction de la liturgie romaine, 503 et suiv.

Livres dans lesquels est contenue la liturgie romaine, conservés intacts en tout temps; elle ne connaît pas l'erreur, I, 200; IV, 335, 336, 337; elle se confond avec la liturgie universelle, 358; nécessité de croire à la liturgie romaine comme à la doctrine et à l'autorité de l'Église romaine, 35q; les églises qui la pratiquent sont tenues de la conserver, IV, 522-526; celles qui s'en sont séparées sont obligées d'y revenir ou de recourir à l'approbation du Saint-Siège, 528-53o. Voir : BREVIAIRE ET MISSEL ROMAINS.

Livres de la liturgie. Importance de ces livres dans l'étude de la science liturgique; ce sont des livres pratiques et ils ont valeur de tradition, quand l'autorité les rédige, IV, 07; les IV livres de la liturgie romaine peuvent donner une science suffisante de la doctrine liturgique, III, 5; ils étaient autrefois entre les mains de tous les prêtres, 6; on doit consulter les sources après s'être appliqué à la lecture de ces livres, 7; les livres perdent leur autorité au milieu des changements, 8; le concile de Trente décrète les livres de la liturgie romaine; application en France des règles prescrites dans ces livres, 9; la science liturgique presque éteinte dans nos églises par suite des variations des livres liturgiques, 11 ; effet heureux que produirait l'étude de ces livres dans les fonctions saintes et dans la psalmodie, 12-16.

Antiquité des livres liturgiques. Avantages pour les traditions catholiques d'avoir été de bonne heure fixées par des livres écrits, III, 17; opinions diverses des liturgistes sur ce point, 18, 19; pourquoi les formules liturgiques, laissées par les Apôtres, ont dû être écrites, 20-22; impuissance de la mémoire à assurer la stabilité des formules des sacrements, sans le secours des livres écrits, 23 ; faits historiques qui prouvent l'existence des livres liturgiques avant le V° siècle, III, 24-48; puissance de cette tradition venue des premiers âges, soit pour la liturgie romaine, soit pour la liturgie ambrosienne et orientale, 50; causes qui amenèrent une interpellation dans les livres liturgiques en Occident, 550; l'invention de l'imprimerie en fut une des principales, 521.

Langue des livres liturgiques. Ces livres ne sont pas écrits en toute langue; l'Église défend l'usage de la langue vulgaire dans le sacrifice de la Messe, III, 51; jusqu'au IV" siècle les trois langues grecque, syriaque et latine sont seules employées à l'autel, 52; dignité de ces trois langues sacrées, 56, 57; détails sur les avantages et sur l'importance de l'usage de ces langues, et sur la défense de l'emploi de la langue vulgaire, 58, 88; la langue latine ne tarde pas à être proclamée la langue chrétienne par excellence, 89, 90; multiplication des langues liturgiques en Orient, 91,92; sept langues présentement admises dans la liturgie, 9-5; toutes ces langues ont cessé d'être vulgaires, 95, 96, 07; la liturgie rend immobiles et impérissables les langues de ses mystères, 98, 99.

En Occident, la langue latine est la langue de l'Église mère et maîtresse; elle est parlée dans l'univers entier, III, 99, 100, loi ; le latin au moyen de ses livres est l'instrument de l'unité européenne, 103; le concile de Trente décide comme un dogme la sainteté de l'usage de la langue latine dans la liturgie, IV, 512.

Apparition de la langue slavonne au IX° siècle, III, 103, 104; détails historiques sur l'origine de cette langue, sur son emploi dans la liturgie accordé par les papes, sur les suites funestes de cette concession, 104-110; cette langue cesse d'être vulgaire après quelques siècles, 111 ; Rome agit pour localiser l'usage du slavon, 113, 114; saint Grégoire VII refuse à la Bohême l'emploi de cette langue; motifs de ce refus, 115, 116; l'usage en est aujourd'hui permis; conditions de ce privilège, 117; revision des livres liturgiques des Églises greco-slaves, 118; tentative de Jean de Montcorvin pour traduire la liturgie romaine en langue tartare; rien ne montre que les papes l'aient approuvée, 118, 119.

Question sur l'opportunité de l'usage de la langue chinoise dans la liturgie, soulevée par les Jésuites; Paul V accorde la demande, mais le Bref de la concession reste à Rome, III, 126; plusieurs Mémoires présentés au Siège apostolique sur cette question restent sans réponse; motifs qui ont porté les pontifes romains à ne pas s'avancer dans cette voie, 127 - 128; les Jésuites désirent l'usage de la langue chinoise dans la liturgie, afin d'avoir un clergé indigène, 13o, 131 ; réponse aux diverses preuves qu'ils ont données pour appuyer leur sentiment, 131 -134 ; arguments du P. Papebrock dans les Acta sanctorum; réponse à ces arguments, 134-137; abrégé des raisons qui ont empêché le Saint-Siège de céder aux instances des Jésuites, 139-140.

Les trois langues sacrées primitives, représentées dans la liturgie romaine, 147, 148; l’Église grecque admet la langue latine dans quelques solennités, 149; elle n'est pas admise dans les autres liturgies orientales, 150; abus de l'emploi des langues vulgaires dans les Églises d'Occident, et en particulier en Allemagne; statut de l'évêque d'Ausbourg en 1548, par lequel il ordonne que la langue latine soit conservée dans toute la liturgie, 152, 153.

Traduction des livres liturgiques en langue vulgaire. La coutume établie en France à l'égard des traductions de la Messe et de l'office, contraire à l'esprit de l’Église, III, 161-163; les livres liturgiques sont de leur nature destinés aux prêtres, les fidèles n'ont aucun droit à les connaître, 164; ces traductions isolent les fidèles de la prière publique; instruction de Mgr Parisis à ce sujet, 165-167; traduction du Missel romain par Joseph de Voisin; détails sur la polémique soulevée par cette traduction condamnée par Rome et par l'Assemblée du clergé, et patronnée au contraire par les Jansénistes, III, 168-182; traduction de l'office de la Semaine sainte et du Canon de la messe par le même, 182, 183; Nicolas le Tourneux écrit un livre pour la défense des traductions; Bossuet avoue qu'on a aucun égard au Bref d'Alexandre VII, 183; on répand à profusion les traductions de l'ordinaire de la Messe après la révocation de l'Édit de Nantes, 185.

Traduction du bréviaire romain par Nicolas le Tourneux, III, 187; elle est condamnée par une sentence de l'Officialité de Paris et par une ordonnance de l'archevêque, 188-192; les Jansénistes protestent contre ces actes de l'autorité; livre  d'Arnaud, 193,  194;  le triomphe des Jansénistes se continue durant le XVIII° siècle ; pas un diocèse n'échappe au fléau des traductions de la liturgie, 195-199; quelques indices d'une réaction impuissante contre cette innovation, 202; le récit des faits montre que le parti de la foi et celui de l'hérésie sont en présence sur la question des livres liturgiques; conclusions pratiques, 204 et suiv.; réponse de la Congrégation des Rites à Mgr Parisis, défendant la traduction de l'ordinaire de la Messe, 210 (note).

Publication et correction des livres liturgiques. Importance delà publication et de la correction des livres liturgiques  pour la Société chrétienne, III, 216,  217; abus qui ont lieu sous ce rapport avant l'imprimerie malgré l'exactitude des copistes à reproduire le texte original, 218- 223; les mêmes abus se reproduisent après la découverte de l'imprimerie, 223, 224; Pie V arrête la fatale tendance  à se donner des bréviaires particuliers,  225; livres liturgiques corrigés; règles établies par les papes pour cette correction, 226-231;  ces  prescriptions  négligées  en France, 232, 233; divers décrets de  la Congrégation des Rites au sujet de l'approbation de l'Ordinaire, 233-237; correction  des  livres liturgiques  dans les Eglises qui suivent une  liturgie particulière, III, 238,  239; en France on corrige les livres qu'on conserve, d'après ceux de Rome, 242-246; le nouveau bréviaire de Vienne, en 1678, commence la révolution liturgique en  France; Paris et plusieurs autres diocèses imitent ces exemples, 247-253; droit des évêques sur la  correction de leur liturgie; limite de ce droit, 255 ; l'approbation des formules chantées en dehors de la messe appartient à l'ordinaire, 258;   bref d'Alexandre VII et décret de  la Congrégation  de la Visite apostolique, qui  règlent cette matière pour les églises de Rome, 259, 260;  le chant de  couplets  pieux   en   langue vulgaire dans  les fonctions  liturgiques est un abus, 261;  les chants  populaires en langue latine  sont susceptibles de recevoir l'approbation de l'Ordinaire, 292; les litanies du Saint-Nom de Jésus, celles de la  sainte  Vierge ont aujourd'hui une valeur liturgique, 262, 263 (note); exemple  d'une  piété  mal  éclairée lorsqu'elle n'est pas surveillée,  à propos  des nouvelles  prières, ante missam et post missam, 264.

Des livres liturgiques avant l'invention de l'imprimerie. Livres du saint sacrifice; livres de l'office divin; la Bible, les Heures n'entrent pas dans cette classe de livres liturgiques, III, 271, 272 ; la fidélité considérée comme la première qualité du copiste liturgiste; changements et altérations à partir du XIV° siècle, 273; la transcription des livres liturgiques devient l'œuvre spéciale des personnes consacrées à Dieu, 274 ; évangéliaire d'Eusèbe au IV° siècle ; liste des manuscrits liturgiques du VIII° siècle; noms des plus célèbres calligraphies liturgistes à partir de la même époque jusqu'au XV° siècle, 276-286.

La foi et la piété soutiennent ces habiles artistes, presque tous moines; formules touchantes écrites sur les œuvres des calligraphes grecs, III, 287; les copistes marquent le jour et l'heure de leur travail, 288; inscriptions des manuscrits latins, 289- 294; elles contiennent parfois des imprécations contre les voleurs des manuscrits, 295-297; étude sur la calligraphie des livres liturgiques, 298-303 ; il reste peu de manuscrits antérieurs au XIII° siècle, 304; noms des livres liturgiques que chaque église devait posséder, 305, 306; les anciens exemplaires de ces livres devenus très rares pour toutes les liturgies d'Occident et d'Orient, 31o, 311. On conserve dans les grandes églises des manuscrits, même après l'imprimerie, III, 334; calligraphes liturgistes du XVI° siècle, 335; chefs-d'œuvre du calligraphe Nicolas Jarry, 337; décadence de l'art au XVIII° siècle quelques œuvres célèbres, 338, 339; le XIX° siècle ne produit rien dans ce genre; description du manuscrit qui servît au sacre de Charles X, 339, 340.

Des livres liturgiques depuis l'invention de l'imprimerie. L'importance des manuscrits diminue; perte presque totale des chefs-d'œuvre de calligraphie, III, 316; l'imprimerie se montre digne de la mission que lui confie l’Église de la servir; le premier livre imprimé est un psautier liturgique; description de ce livre, 317, 318; le Rational de Durand, le premier livre imprimé avec des caractères métalliques, 318, 319; des ateliers typographiques dans les monastères; localités célèbres par l'impression des livres de la liturgie, 320, 321, 322 ; apostasie des Aides et des Estiennes; ils impriment quelques livres liturgiques,  324;  les Juntes de  Venise noms des principaux imprimeurs liturgiques de Paris, 324, 325; beauté des livres de la liturgie dès les premiers temps de l'imprimerie, 326, 327; Plantin se rend célèbre à Anvers, 328; détails sur l'exécution des livres liturgiques imprimés, jusqu'au XIX° siècle, 329 -333.

Ornements intérieurs et extérieurs des livres liturgiques. Préparation première de ces livres ; vélin teint en pourpre dès le IV° siècle, III, 341 ; le violet et l'azur se joignent au pourpre, 342 ; usage de l'or, 342-348; le dessin et la peinture conservés par les manuscrits liturgiques, 348; détails historiques, 349-356; l'art de la miniature; son emploi dans les livres de la liturgie ; importance des miniatures à partir du VIII° siècle; travaux du comte de Bastard et du P. Cahier, 359, 36o; relations entre les miniatures des livres liturgiques et les verrières des églises, 361, 362; nombreux portraits historiques conservés par les miniatures des manuscrits, 363; quelques manuscrits à miniature du VIII° siècle au XVII°, 364-367.

Caractère des peintures liturgiques à partir du IXe siècle; noms des manuscrits les plus célèbres, III, 367 -373; école de miniaturistes bénédictins au monastère des Camaldules à Florence, 373 ; le bénédictin Cybo peint des chefs-d'œuvre à Lérins, 374; noms de quelques moines miniaturistes, 374, 375; missels de Poitiers et d'Autun ornés de peintures liturgiques, 374; l'école dominicaine s'adonne à la peinture mystique; Jean-Angelico de Fiesole; son talent et ses œuvres, 376, 377; livres liturgiques jusqu'au XVI10 siècle, ornés de peintures, 378, 379; Denys Faucher, moine de Lérins; peintres liturgistes du XVII° siècle, 38o; stérilité du XIX°, 38o, 381 ; les miniatures liturgiques permettent de faire l'histoire de l'art depuis le vie siècle et servent à son développement, 381, 382.

Efforts réalisés pour la décoration des livres liturgiques depuis l'invention de l'imprimerie, III, 388; les missels ornés de miniatures, 389; heureux emploi de la gravure sur bois, remplacé au XVII° s. par la gravure sur cuivre, 390-396; la révolution liturgique en France, fatale à l'usage des dessins et des gravures; bréviaire de Vintimille, orné de gravures inconvenantes par Boucher, 397, 398, 399; au XVIII° siècle les gravures disparaissent  des livres liturgiques, ou elles sont médiocres ou peu convenables, 400 ; même médiocrité au XIX° en France, a Rome et à Malines, 402, 403; critique des gravures du missel, publié à Rennes en 1847, 403, 404.

Décoration extérieure des livres liturgiques; sous le rapport de la reliure ces livres obtiennent les plus grands honneurs, III, 406 ; usage des tablettes d'ivoire, 406, 407; l'Église adopte les dyptiques pour le service de l'autel ; définition du mot dyptique, 407; notions sur diverses reliures des livres de la liturgie; celles en ivoire se multiplient dans l’Église latine et dans l’Église grecque, 409-414; l'usage des reliures conservé jusqu'à nos jours, mais souvent sans l'esprit traditionnel, 415; pierres précieuses enchâssées dans la couverture des livres liturgiques, usage loué par l'abbé Rupert, III, 415 -418; l'art de la ciselure appliqué à ces livres, 419; scènes et symboles représentés sur la couverture, 420, 421; les monastères, principaux ateliers d'orfèvrerie et de ciselure liturgiques, 423 ; décadence de cet art au XIX° siècle, 426; la décoration des livres liturgiques aussi chère à la piété des chrétiens que celle des vases sacrés, 427; prix des manuscrits liturgiques au XIII° siècle, 428; sommes immenses dépensées pour l'impression des livres de la liturgie, 429; les papes et les empereurs offrent à Dieu et à ses Saints des exemplaires des livres liturgiques ornés de tout le luxe de l'art, 430-435; dignité des livres liturgiques; la liturgie éminemment favorable à l'esthétique, 436.

 

LOARTES (Gaspard), auteur d'un livre sur les reliques et les pèlerinages (S. XVII), I, 525.

 

LOBBETIUS (Jacques), compose un ouvrage liturgique : De Religioso templorum cultu (S. XVII), I, 529.

 

LOBEL (dom Bennon),bénédictin, auteur d'une dissertation sur la médaille de saint Benoît (S. XVIII), II, 492.

 

LOCHERER (J.-L.), docteur allemand, publie les Institutions d'archéologie chrétienne et ecclésiastique (S. XIX), II, 684.

 

LOCKMAYN (Michel), recteur de l'Académie de Vienne, rédige le Parochiale parochorum (S. XV), I, 377.

 

LOI MOSAÏQUE. Elle est promulguée à l'effet de donner une forme plus précise à la liturgie, de fixer les traditions, I, 19; le Lévitique ne renferme pas tous les détails rituels du culte mosaïque ; quelques particularités liturgiques conservées par la tradition, 20; IV, 544, 543.

 

LONIGO  (Michel), auteur d'un ouvrage liturgique (S. XVII), I, 525.

 

LORENZANA (François-Antoine), card.-archev. de Tolède, donne une nouvelle édition de la liturgie gothique (S. XVIII), II,  576.

 

LORRAIN (J, le) auteur d'une dissertation sur l'ancienne coutume de prier debout (S. XVII), II, 115.

 

LOUANGE. Elle est une des principales formes de la liturgie, I, 3.

 

LOUIS (saint), roi de France. Son zèle pour l'office divin; sa conduite à ce sujet pendant la croisade, I, 33o, 331.

 

LOUP (saint), évêque de Troyes. Sa lettre à Talasius, év. d'Angers, touchant la célébration de l'office divin, dans certaines vigiles (S. v), I, 141.

 

LOUP, abbé de Ferrières, auteur de deux hymnes (S. IX), I, 257.

 

LUPI (le P.Antoine-Marie), auteur d'une dissertation sur sainte Sevère (S.XVIII), II, 491.

 

LUPUS-WOLF (Chrétien), augustin, auteur de  plusieurs  dissertations  liturgiques 1 (S. XVII), II, 100.

 

LUTHER. Son règlement pour la Messe réformée,  I, 397; il prétend affranchir l'homme du  pouvoir liturgique, 396;  il remplace la  liturgie romaine par de nouveaux livres liturgiques, IV, 403.

 

LYON. Après la bulle de saint Pie V, cette église maintient le fonds de son office mêlé de romain et de gallican, I, 449. Le chapitre accepte par un acte du 13 novembre 1776, la liturgie parisienne qui lui est proposée par l'archev. Antoine Malvin de Montazet, II, 509, 51o; les Cérémonies de l'ancien rite lyonnais seules maintenues; une minorité du chapitre s'oppose à la réception de la nouvelle liturgie; le parlement intervient et l'opposition cesse, 51o, 511; l'abolition de la liturgie lyonnaise fait disparaître les derniers débris de l'antique liturgie gallicane, 511, 5 12.

 

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