SILVESTRE

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LE XXVI NOVEMBRE. SAINT SILVESTRE, ABBÉ.

 

Dieu, souvent, amène le monde à ceux qui le fuient; Silvestre Gozzolini, après bien d'autres, en fait aujourd'hui l'expérience. C'est l'heure où la terre, émerveillée par la sainteté , l'éloquence des Ordres nouveaux, semble, au XIII° siècle , oublier les moines et le chemin du désert ; Dieu, qui n'oublie pas, conduit silencieusement son élu dans la solitude, et derechef la solitude tressaille et fleurit comme le lis (1). Mains languissantes, genoux débiles des fils du cloître, la force vous est rendue (2). L'austérité des vieux âges, la ferveur des oraisons prolongées revivent à Monte-Fano, et se propagent en soixante autres monastères ; une nouvelle famille religieuse, celle des Silvestrins (3), reconnaissable au vêtement bleu qui la distingue de ses aînées, acclame après sept siècles écoulés Benoît, le patriarche du Cassin, comme législateur et comme père.

 

1.  Isai. XXXV, I, 2. — 2. Ibid. 3. — 3. Approuvée par Innocent IV, en 1247.

 

 

Lisons la vie de Silvestre, insérée par le Souverain Pontife Léon XIII au livre de la sainte Eglise.

 

Silvestre naquit de race noble à Osimo, dans la Marche d'Ancône. La science des lettres et les bonnes mœurs avaient, dès l'enfance, merveilleusement brillé en lui. Son père l'envoya à Bologne, quand il fut plus grand, pour y étudier la jurisprudence. Mais, sur un avertissement divin, il s'adonna aux lettres sacrées et, de ce chef, encourut l'indignation paternelle qu'il supporta patiemment durant dix années. Son éminente vertu détermina les chanoines de l'église cathédrale d'Osimo à lui faire partager l'honneur de leur titre; il fut dans cet office le secours du peuple par ses oraisons, son exemple et ses prédications.

 

Un jour qu'il assistait aux funérailles d'un de ses proches, noble personnage remarquable par sa beauté, il vit dans le cercueil ouvert l'affreux état du cadavre et dit : Je suis ce qu'il fut ; ce qu'il est, je le serai. Puis la parole du Seigneur lui vint en pensée : Si quelqu'un veut venir après moi, qu'il se renonce lui-même, qu'il prenne sa croix et qu'il me suive. Sans tarder, la cérémonie funèbre achevée, il se retira dans la solitude pour y travailler à sa perfection, se livrant aux veilles , aux prières , aux jeûnes, n'usant le plus souvent comme nourriture que d'herbes crues. Pour rester mieux caché aux hommes, il changea plusieurs fois d'asile, et arriva enfin au mont Fano. C'était alors, bien que proche de Fabriano, un lieu désert. Il y bâtit en l'honneur du très saint Père Benoît une église, et y jeta les fondements de la congrégation des Silvestrins, sous la règle et l'habit que, dans une vision, Benoît lui avait montrés.

 

Cependant la jalousie de Satan s'efforçait de troubler ses moines, cherchant à les effrayer en diverses manières, donnant de nuit l'assaut aux portes du monastère. Mais l'homme de Dieu repoussa si bien l'attaque de l'ennemi, que les moines, connaissant la sainteté de leur père, s'en trouvèrent plus affermis encore en leur saint institut. L'esprit de prophétie et d'autres dons brillaient en lui. L'humilité toujours si profonde qu'il leur donnait pour garde excita à ce point l'envie du démon que, le précipitant par l'escalier de l'oratoire, il l'eût tué sans la très secourable assistance de la bienheureuse Vierge qui le releva sain et sauf. Il voua jusqu'au dernier soupir à sa bienfaitrice une piété singulière. Agé d'environ quatre-vingt-dix ans,  illustre par sa sainteté et ses miracles, il rendit son âme à Dieu l'an du salut mil deux cent soixante-sept, le six des calendes de décembre. Léon XIII, Souverain Pontife, a étendu son Office et sa Messe à toute l'Eglise.

 

Combien sont vaines noblesse et beauté, la mort, en vous le révélant, ouvrit devant vous les sentiers de la vie. La futilité d'un monde qu'abuse le mirage de plaisirs trompeurs, ne saurait comprendre l'Evangile qui remet au delà du temps la béatitude, et fait du renoncement, de l'abaissement, de la croix, le chemin pour y parvenir. Avec l'Eglise (1)nous demandons au Dieu très clément qu'il veuille, en considération de vos mérites, nous donner de mépriser comme vous les félicités sitôt dissipées de la terre, pour jouir un jour en votre compagnie de l'éternel et vrai bonheur. Daignez appuyer nos supplications de votre prière.

Nous attendons de Celui qui vous a glorifié qu'il bénisse et multiplie vos fils, qu'il soutienne avec eux tout l'Ordre monastique, toute famille religieuse, dans les angoisses du temps présent. Saint Abbé, reconnaissez par des bienfaits nouveaux la confiance du Pontife suprême étendant votre culte à l'Eglise entière en ces tristes jours.

 

1. Collecte du jour.

 

Pierre, évêque d'Alexandrie après saint Théonas, fut par sa science et sa sainteté la gloire de  l'Egypte et la  lumière de toute l'Eglise de

 

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Dieu. Son courage fut tel dans l'atroce persécution excitée par Maximien Galère, que le spectacle d'une si admirable patience fortifia la vertu d'un grand nombre de chrétiens. Ce fut lui qui sépara le premier de la communion des fidèles Arius, diacre d'Alexandrie, à cause de l'appui qu'il donnait au schisme des Mélétiens. Les prêtres Achillas et Alexandre étant venus intercéder pour Arius dans la prison où l'évêque attendait la mort, il leur répondit que , pendant la nuit, Jésus s'était montré à lui la robe déchirée, et que comme il en demandait la cause, le Seigneur avait dit : « Arius a déchiré ma robe, qui est l'Eglise. » Et leur prédisant qu'ils lui succéderaient dans l'épiscopat, il leur défendit de jamais recevoir Arius à la communion, parce qu'il le savait mort à Dieu. La preuve de la vérité de cette prophétie ne devait pas se faire attendre longtemps. Pour Pierre, il eut la tête tranchée, cueillant ainsi la couronne du martyre, en la douzième année de son épiscopat, le VI des calendes de décembre (1).

Honorons et prions le grand évêque dont l'Eglise fait mémoire en ce jour. On le nomma longtemps, comme par excellence, Pierre le Martyr ; jusqu'à ce qu'au XIII° siècle, un autre Pierre Martyr, illustre lui-même entre tous, fit qu'on appela désormais son glorieux homonyme Saint Pierre d'Alexandrie.

 

1. Légende de saint Pierre d'Alexandrie au Bréviaire romain.

 

ANT. Ce saint a combattu jusqu'à  la mort pour la loi de son Dieu, et n'a point craint les menaces des impies ; car il était fondé sur la pierre ferme.

V/. Vous l'avez couronné d'honneur et de gloire, ô Seigneur.

R/. Et vous l'avez établi sur les œuvres de vos mains.

 

ORAISON.

 

Dieu tout-puissant, regardez notre infirmité; et parce que nous sommes accablés sous le poids de nos péchés, faites que nous soyons fortifiés par la glorieuse intercession du bienheureux Pierre, votre Martyr et Pontife. Par Jésus -Christ.

 

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